Frédéric Dard - Le monte-charge

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Une histoire hallucinante qui vous fera douter de vos sens, peut-être même de votre raison.
Et pourtant… Lorsqu'un producteur a en tête la réalisation d'un film que l'usage a affublé du nom bien français de « suspense » il appelle FREDERIC DARD
— Avez-vous une bonne histoire ? Racontez-la-moi.
DARD déteste raconter ses histoires. Il préfère écrire un roman. Le roman est déjà un scénario DARD voit, pense, écrit « cinéma ».
Suspense, vertige, angoisse, psychose, voilà les mots qui s'attachent à son œuvre.
Le cinéma français demande ses « brutes » à cet homme jeune, fin et bienveillant, ses tueurs à cet homme doux et pacifique et chez lui, auprès d'un feu de bois clair et sympathique, nous parlons bruits de pas, nuits sans lune, cris dans l'ombre et impitoyables destins. Alain POIRÉ

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J’ai lâché la main de M me Dravet.

— Et dire que j’ai failli faire échouer ce plan si minutieux, si parfait.

Elle a hoché la tête.

— Oui. Je suis tombée sur le seul homme de ce quartier qui ne pouvait me servir de témoin. Lorsque vous m’avez avoué qui… qui vous étiez, je crois que j’ai failli me suicider…

« Tout était à refaire. »

— Et vous avez tout recommencé ?

— Seulement ça devenait très dangereux, à cause du corps qui se refroidissait. C’est pourquoi je me suis arrangée pour rester très longtemps partie avec M. Ferrie. C’était la seule solution qui me restait : laisser s’écouler beaucoup de temps de manière qu’on ne puisse pas situer à une heure près celle du décès… Je l’ai entraîné dans un endroit bruyant où nous nous sommes fait remarquer. Nous avons mis des chapeaux de papier, lancé des serpentins, bu du champagne. Il me disait que c’était le plus beau réveillon de sa vie.

Elle a eu un geste las :

— Vous croyez qu’ils feront l’autopsie ?

— S’ils ont des doutes, sûrement…

— Les lentérules ne laissent pas de traces suspectes, paraît-il. Il n’y a qu’une question d’angle de tir… Mais je crois avoir bien calculé…

À entendre sa voix tranquille, à voir son visage de jeune femme sage, on ne pouvait croire à son forfait ni surtout aux circonstances dans lesquelles elle l’avait accompli.

— Quant à cette question d’heure, poursuivait-elle, qui donc pourrait s’en douter s’il n’y a pas d’autopsie. Et encore !

« M. Ferrie a témoigné que le salon était vide quand nous sommes sortis. Il a témoigné ne pas m’avoir quittée. Il a témoigné avoir découvert le corps de mon mari même temps que moi .

Elle s’est plantée toute droite contre mes genoux et m’a soulevé la tête.

— Vous êtes mon seul vrai danger, maintenant.

« Quel effet cela fait-il de tenir ainsi le destin de quelqu’un dans sa main ? »

C’était elle qui me demandait cela ?

Elle qui avait tué un homme.

À moi qui avais tué une femme.

10

L’OISEAU DE VELOURS

Pourquoi l’avez-vous tué ainsi ?

Elle a secoué la tête.

— Je préfère ne pas essayer de vous expliquer. C’est à cause de ma fille. Jérôme a été si odieux avec cette enfant…

J’ai éclaté, brusquement :

— Vous n’allez pas me dire que vous avez voulu mettre le cadavre de cet homme dans ses petits souliers ?

La jeune femme est partie d’un rire féroce.

— Non, je ne vais pas vous le dire. Et pourtant vous n’êtes pas loin de la vérité, Albert !

Elle se souvenait encore de mon prénom ! Il n’en faut pas plus pour s’allier un homme. Jusque-là, j’étais vaguement humilié d’avoir été élu comme « pigeon » par cette fille. Mais n’était-ce pas le destin en fait qui m’avait choisi ?

N’était-ce pas grâce à un laborieux concours de circonstances, plus minutieusement agencées que le crime de M. Dravet, que je m’étais trouvé à la table voisine de la sienne au restaurant ?

La veille, je m’étais réveillé en prison à mille kilomètres de là, et cependant un dédale invraisemblable de petits hasards m’avaient guidé à ce rendez-vous.

— Votre coup de l’église, ç’a été un trait de génie.

— Cette idée m’est venue grâce à vous. Lorsque vous avez téléphoné, j’étais dans la chambre de Lucienne. Je la regardais dormir, et je me demandais comment certaines mères parviennent à se détruire en compagnie de leurs enfants. J’essayais de découvrir cette affreuse recette.

« Quand je vous ai vu vous mêler à ces gens à la sortie de l’église, j’ai failli crier de désespoir.

— Dites-moi, vous avez dû parler de moi, lors de votre déposition ?

— C’est Ferrie qui eu a parlé. Mais comme vous n’avez pas assisté à la découverte du drame, les policiers n’ont pas semblé y attacher d’importance…

— Ils vont revenir ?

— Sans doute. J’ai eu droit à la famille et à des magistrats mal réveillés. Tout le monde avait trop bu et pas assez dormi. Un vrai cauchemar… Je pense que je serai tranquille jusqu’à midi. Il faut bien qu’ils dorment, tous, non ?

— Vous étiez montée pour débarrasser cette pièce ?

— Oui. Je dispose de très peu de temps pour le faire…

Elle attendait mon verdict. M me Dravet n’avait pas exagéré en assurant que je tenais son destin dans ma main.

J’ai promené un regard désabusé sur la pièce. Ce n’était désormais plus pour moi une vraie pièce, mais un décor. Un décor reproduisant fidèlement le salon où s’était déroulée la tragédie.

— Qu’allez-vous faire de ces meubles ?

— Le fauteuil va avec celui d’en bas. C’est celui que je suis censée avoir enlevé du salon pour laisser la place au sapin. Il suffit de le descendre dans une des pièces, à la salle à manger par exemple, où les policiers ne sont pratiquement pas entrés… Je voulais ranger les bouteilles dans ma cuisine. Casser l’électrophone et le bar et les brûler dans l’énorme chaudière du chauffage central, ainsi que le sapin. Seul le canapé pourrait demeurer ici et j’ai confectionné moi-même des housses d’une autre couleur destinées à modifier radicalement son aspect…

— Très bien, ai-je décidé. On va s’y mettre !

Je savais bien qu’elle espérait mon silence, pourtant elle ne comptait pas sur mon aide et ma décision l’a plongée dans l’effarement.

J’ai regardé l’heure. Je me sentais très maître de moi. Ce meurtre était en soi une sorte de chef-d’œuvre auquel je voulais participer à ma façon.

Il était presque huit heures. Pouvions-nous espérer encore une heure de répit ?

Aidé de M me Dravet, j’ai porté dans le monte-charge le fauteuil, le bar roulant, le pick-up et la table basse sur laquelle il se trouvait.

Nous avons déposé le fauteuil dans la salle à manger du premier étage ainsi qu’elle l’avait prévu. Puis nous avons gagné le sous-sol. Démanteler le bar, l’électrophone et sa table, était un jeu d’enfant. D’autant plus que nous n’avions pas à les briser menu, le foyer de la chaudière étant de dimensions importantes.

Lorsque tout a été bien brûlé et que les entrailles métalliques du pick-up n’ont plus été qu’un petit écheveau de ferraille noircie, j’ai rechargé la chaudière.

Nous étions rouges comme des crêtes de coq en remontant au second étage. Il nous restait encore à dégarnir le sapin des nombreuses babioles qui le décoraient et à le tronçonner pour pouvoir le brûler. Nous nous sommes mis au travail sans parler. Nous nous activions avec une hâte fiévreuse, étourdissante. Plus la pièce cessait de ressembler à celle du dessous, plus nous avions conscience de la précarité de ce sursis. À tout moment un policier pouvait venir et me découvrir chez les Dravet, ou bien vouloir visiter la maison de bas… en haut !

Elle a poussé une petite exclamation quand elle a découvert ma cage avec l’oiseau de velours. Elle la considérait d’un air de doute.

Je lui ai alors expliqué la provenance du sujet et elle s’est mise à pleurer. Assise sur le canapé, elle sanglotait convulsivement en serrant le fragile objet contre sa poitrine.

— Pourquoi pleurez-vous ainsi ? lui ai-je demandé quand elle a commencé à se calmer.

— À cause de vous, Albert. Je vous imagine, tout seul, achetant ça dans une boutique sans savoir ce que vous en feriez.

Elle était capable de préparer la mort de son mari pendant des semaines, capable de tirer une balle à bout portant dans la tête d’un homme endormi, et pourtant elle pleurait sur cet article de bazar qui symbolisait ma solitude.

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