Frédéric Dard - Mausolée pour une garce

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Mausolée pour une garce: краткое содержание, описание и аннотация

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Avec ce livre, Frédéric Dard va plus loin dans le chemin tortueux des âmes. Tout en nous captivant par une action aux incessants rebondissements, nous sentons qu’il nous conduit infailliblement là où il veut, c’est-à-dire à une plus large compréhension de l’humanité.
MAUSOLÉE POUR UNE GARCE dresse un personnage de femme extraordinaire, vénéneux, fascinant, superbe.
Un livre que vous lirez rapidement, peut-être ? Mais que vous mettrez beaucoup de temps à oublier !

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La sonnette de la porte tinta soudain, dans le silence léger de l’appartement. Son bruit cristallin ne tira même pas Valmy de son sommeil. Il s’y était comme englouti et il eût fallu beaucoup plus que ce tintement pour l’éveiller.

Agnès regarda la fenêtre obscurcie par la nuit. Au-delà des vitres, elle découvrait les frondaisons du Bois et apercevait par-dessus les arbres la lumière blafarde de l’aube.

« Ce sont eux », songea-t-elle.

Eux, c’est-à-dire Hervé ramenant Eva…

Elle s’en réjouit. Bien qu’elle ressentît quelque regret à voir rompre le charme dans lequel elle flottait.

À pas de loup, elle quitta la chambre, referma doucement la porte et s’en fut ouvrir.

Une jeune fille très pâle, au regard brillant, se tenait dans l’encadrement. Cette présence inattendue causa un choc à Agnès. Elle crut voir un message funeste du destin en ce personnage immobile qui dardait sur elle des yeux de braise.

— Que désirez-vous ? balbutia Agnès…

Jeanne la détailla avec une avidité gênante.

— Oh ! oui, je comprends, fit-elle… Vous êtes très belle !

— Qui êtes-vous ? insista Agnès.

— Jeanne Huvet. Vous avez entendu parler de moi ?

— Naturellement… Je suis même allée chez vous tantôt.

— C’est bien cela…

— Entrez !

Agnès la guida au salon. Elle actionna la lumière et les lustres à pendeloques se mirent à scintiller de tous leurs feux.

— Asseyez-vous ! invita la jeune veuve.

Jeanne secoua la tête.

— Ce n’est pas la peine…

Cette visite intempestive déconcertait beaucoup Agnès.

— Qu’est-ce qui vous amène ?

— Je viens chercher Hervé, fit Jeanne d’un ton neutre.

Dans son imperméable déboutonné, elle ressemblait à une convalescente qui vient de remettre le pied par terre pour la première fois depuis longtemps.

— Hervé !

Le nom faisait tout drôle à Agnès. Hervé ! Comme c’était loin ! Elle ne se souvenait déjà plus du garçon… Il appartenait à un passé décoloré…

— Il n’est pas ici ! fit-elle… Grand Dieu non, il n’est pas ici…

— Vous mentez !

Jeanne écarta Agnès d’une bourrade et revint dans le hall. Elle visita plusieurs pièces, donnant chaque fois la lumière et omettant de l’éteindre après s’être assurée qu’Hervé ne les occupait pas.

Agnès la suivait en répétant :

— Vous voyez bien… Vous voyez bien ! Puisque je vous dis…

La dernière porte donnait sur la chambre d’Eva. Jeanne aperçut Valmy allongé tout habillé sur le lit. Elle le considéra un instant, puis ressortit et bredouilla :

— Lui aussi ! Lui aussi !

Agnès comprit ce que sa visiteuse entendait par là. Elle sourit en signe d’impuissance. Un sourire modeste et fataliste.

— Oui, il est venu ici… Nous allons reprendre la vie commune.

Jeanne avait des gouttes de pluie au bord des cils. Son imperméable sentait le mouillé.

— Bon, soupira-t-elle… Bon, ça ne fait rien… Seulement je veux savoir où est Hervé !

— Je l’ignore !

— Il a retrouvé votre fille…

— Ça, je le sais… Mais je n’ai aucune idée de l’endroit où ils se trouvent !

Jeanne regarda Agnès. Elle la trouvait bien plus belle que ce qu’elle avait imaginé.

Elle lui en voulait de sa beauté. Eva était aussi belle ! Peut-être plus, puisqu’elle était plus jeune. Oui, elle comprenait. Elle n’était pas de taille… Elle n’était qu’une fille rabougrie… Tandis que ces femmes-là !

— Hervé doit m’épouser, dit-elle, croyant lancer un argument décisif.

Agnès hocha la tête. Elle parut réfléchir un instant. Jeanne crut que son interlocutrice savait où se cachaient les jeunes gens et qu’elle hésitait à le lui dire…

— Je vous en supplie ! implora-t-elle.

— Mon pauvre petit ! murmura Agnès.

— Ah non ! s’écria Jeanne. Ah ! non… J’en ai assez des « mon pauvre petit ». C’est fini, tout cela… Une bonne parole ! Une tape amicale ! Et puis bonsoir… Rentrez chez vous ! Allez pleurer dans votre lit de vieille fille ! Non ! Fini ! Je veux Hervé ! C’est tout !

— Vous ne l’aurez pas ! assura Agnès.

Ce n’était pas par bravade ! Un coup d’œil lui avait suffi pour situer Jeanne Huvet. Cette petite infirmière ne retiendrait jamais les hommes comme Hervé ! Tout ce qu’elle pouvait espérer garder, c’était quelque garçon pas compliqué, pas très intelligent, pas très sensuel non plus !

— Alors je veux qu’il me le dise lui-même ! décida Jeanne, j’en ai également assez des hommes qui s’en vont sur la pointe des pieds, sans me dire un mot, pas même adieu ! Hervé devra me dire adieu, voilà ! Je l’ai décidé ! Rien ne pourra me faire changer d’avis, vous m’entendez ? Rien !

— Eh bien ! il vous le dira, fit Agnès que le ton de Jeanne commençait à agacer. Cela ne me concerne pas !

— Je veux savoir où il est !

— Puisque je vous dis…

— Ils ont dû vous téléphoner, objecta Jeanne. Il a bien appelé Lucien…

— Ce n’est pas la même chose, soupira tristement Agnès.

Elle avait hâte que cette fille s’en aille. Hâte de retourner s’asseoir près du lit de Valmy et d’appuyer sa joue contre la main inerte du Notaire pour retrouver le calme… Le chagrin des autres n’arrivait pas jusqu’à elle. Une barrière subsistait entre leurs maux et son cœur !

— Ils ne m’ont pas téléphoné, mademoiselle. S’ils l’avaient fait, d’ailleurs, je me garderais bien de vous dire où ils sont. C’est clair ! Maintenant, je vous serais reconnaissante de me laisser…

— De vous laisser avec Lucien ?

— Oui.

— Vous avez tissé déjà votre toile autour de lui. Et lui, l’idiot, il dort sans savoir que c’est dans une toile d’araignée !

Jeanne avait gardé jusque-là sa main droite dans sa poche.

Elle l’en retira et montra à Agnès médusée le revolver dont elle s’était munie la veille, lorsqu’elle recherchait Valmy.

— Vous voyez, fit-elle simplement. Je l’ai retrouvé dans ma poche lorsque j’ai été dehors. Et, à ce moment-là, j’ai décidé que si je ne retrouvais pas Hervé je me tuerais ou bien… ou bien que je tuerais quelqu’un.

— Vous êtes folle ! murmura Agnès. Allons, rangez vite ça et rentrez chez vous. Un jour viendra où…

Jeanne secoua la tête.

— Vous ne comprenez donc pas que c’est cela justement qui me tue ! Le jour ! Je ne veux pas qu’il revienne ! Le jour ! Le jour ! Je crève de tous ces jours qui naissent et qui me trouvent seule !

Agnès ne répondit rien, croisa ses bras et regarda l’arme qui tremblait dans le poing crispé de la jeune fille.

Une étrange idée lui venait. C’était plutôt comme une découverte inattendue qu’elle aurait faite.

— Hervé est parti, dit Agnès. Il est parti avec ma fille. Vous ne les retrouverez jamais ! Là où ils sont, ils sont heureux…

Sa voix devenait saccadée. Agnès avait peur. Elle était hypnotisée par le revolver qui frémissait, par le doigt en forme de crochet de Jeanne. Un doigt tout blanc, un doigt qui bleuissait au contact de la détente d’acier bleu.

— C’est fini, Hervé, ma pauvre petite ! Il s’est moqué de vous…

« Regardez-vous et vous le comprendrez ! Vous êtes triste du haut en bas, mademoiselle Huvet… Dans votre personnage, il y a quelque chose de navré, de navrant ! Quelque chose de… de… »

La frayeur la faisait bégayer, elle ne trouvait plus ses mots. Pourquoi agissait-elle ainsi ? Par-delà sa peur, elle essayait de comprendre… Et elle comprenait…

Un instant plus tôt, elle avait haï Jeanne. Elle l’avait haïe d’être importune. Elle s’était sentie aussi impitoyable qu’avant le retour de Lucien… Elle s’était retrouvée intacte !

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