Frédéric Dard - Mausolée pour une garce

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Mausolée pour une garce» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1972, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Триллер, Современная проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Mausolée pour une garce: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Mausolée pour une garce»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Avec ce livre, Frédéric Dard va plus loin dans le chemin tortueux des âmes. Tout en nous captivant par une action aux incessants rebondissements, nous sentons qu’il nous conduit infailliblement là où il veut, c’est-à-dire à une plus large compréhension de l’humanité.
MAUSOLÉE POUR UNE GARCE dresse un personnage de femme extraordinaire, vénéneux, fascinant, superbe.
Un livre que vous lirez rapidement, peut-être ? Mais que vous mettrez beaucoup de temps à oublier !

Mausolée pour une garce — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Mausolée pour une garce», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Ecoute-moi, ma petite fille…

Elle se dégagea d’un mouvement sauvage.

— Ne me touchez pas ! Je vous interdis…

Elle respira profondément ; maintenant, les mots venaient ; elle avait trop de choses à exprimer, cet afflux d’idées l’étouffait.

— Vous allez partir d’ici tout de suite, espèce de sale clochard ! cria-t-elle.

— Jeanne ! supplia Lucien…

— C’est votre faute, hurla Jeanne. Tout est votre faute ! Vous portez malheur ! Vous m’entendez ? Vous portez malheur ! Partez ! Je ne veux plus vous voir ! Mais qu’est-ce que vous attendez ! Hein ? Vous me dégoûtez ! Avec vos airs désenchantés, vous êtes encore plus répugnant que les autres hommes !

— Jeanne, je vous ordonne de m’écouter… La jalousie vous rend folle ! Je comprends ce que vous ressentez, mais…

— Partez, ou je crie au secours !

Il essaya de la calmer par un sourire pitoyable.

— Mais oui, mais oui, je vais partir, Jeanne… D’ailleurs, j’allais partir au petit jour. Mais auparavant, il faut que je vous dise…

— Rien ! Je ne peux plus rien entendre ! Vous ne comprenez donc pas que je n’en peux plus !

Elle courut à la porte, l’ouvrit toute grande.

— Tout de suite, Lucien ! Tout de suite, sale pouilleux que vous êtes ! Tout de suite ! Oh ! comme je regrette que vous ne soyez pas mort dans votre vermine !

Valmy franchit le seuil de l’appartement. Machinalement, il actionna le bouton de la minuterie. Les ampoules de l’escalier répandirent une lumière glacée dans les étages… Le Notaire s’avança au bord de l’escalier, il descendit une marche, se retourna. La porte s’était fermée sans qu’il l’ait entendue claquer. Jeanne devait pleurer derrière, appuyée au montant. Il décida de revenir le lendemain, lorsque la crise de désespoir serait calmée. Ce sont les paroxysmes qui assurent les délivrances. Lorsque la jeune fille serait épuisée de chagrin, elle aurait besoin qu’on lui dise les bonnes paroles qu’il préparait déjà.

La cage d’escalier silencieuse lui fit penser à une prison. Sans doute à cause des barreaux de fer de la rampe qui se vissait dans la triste lumière.

Il descendit les degrés en les comptant. Il avait absolument besoin d’occuper son esprit. Il voulait ne plus entendre les insultes de cette âme en détresse.

71

— Tu parais déçue ? observa Valmy.

— J’ai cru que c’était Eva, convint Agnès.

Elle était en pyjama avec un ruban dans les cheveux. Le coup de sonnette nocturne l’avait éveillée en sursaut. Elle avait néanmoins pris la peine de donner un coup de brosse à ses cheveux avant d’ouvrir et de mettre une touche de fond de teint sur le « bleu » de sa pommette.

— Tu as du nouveau ? demanda-t-elle d’un ton angoissé en le faisant entrer.

— Elle est retrouvée, fit Lucien. Hervé s’en est occupé.

Il sourit mélancoliquement.

— Et j’ai dans l’idée qu’il s’en occupera encore longtemps…

Agnès considéra curieusement l’expression indéfinissable, mi-enjouée, mi-amère, de Valmy.

— Qu’entends-tu par là ?

Il réprima un haussement d’épaules fataliste.

— Je pense qu’ils s’aiment. La preuve, c’est qu’ils se sont tout de suite rencontrés.

— Ils s’aiment ! balbutia Agnès, interdite.

— Ça, sûrement. Je ne connais pour ainsi dire pas « ma » fille, mais je l’ai vue au chevet d’Hervé alors qu’elle se prétendait sa fiancée… Ça avait l’air vrai… Quant à lui…

Le Notaire eut un pauvre sourire entendu.

— … Je le regarde exister depuis un certain temps et je commence à bien le connaître ! Il est comme moi…

— Ce qui veut dire ?

— Qu’il a besoin des femmes comme vous !

Ils étaient seuls dans le vaste appartement. Agnès ne savait dans quelle pièce faire entrer Lucien. Après tout, n’était-il pas chez lui ?

— Ça te choque ? demanda narquoisement Valmy, constatant qu’elle ne disait rien.

— Eux ? demanda Agnès. Oh ! non… Qu’est-ce qui pourrait bien me choquer, d’ailleurs !

Ils se regardèrent un moment sans parler.

— C’est cela que tu es venu me dire ? questionna-t-elle enfin.

— Je suis simplement rentré chez moi, avoua Lucien. Je ne savais pas où aller. Au fond, n’était-ce pas le plus simple… Puisque j’ai un domicile… Et quel domicile !

Il ouvrait les portes qui se présentaient, explorait sommairement l’appartement, pour se faire une idée plus précise des lieux.

— C’est bien, convint-il… C’est très bien.

— J’espère que tu me permets de rester ici jusqu’à l’aube ? demanda Agnès. Parce que, moi non plus, je ne sais guère où aller.

Lucien ne répondit pas et poursuivit l’exploration de l’appartement.

— Je prendrai la petite chambre près de l’office ! cria-t-il depuis l’autre bout du hall.

— Pourquoi ? dit-elle en le rejoignant.

— Elle a une petite fenêtre qui me plaît… Une fenêtre donnant sur le boulevard. Ne cherche pas à comprendre…

Dans cette pièce, les rideaux n’étaient pas à grille, mais en linon. Il souleva le coin de l’un d’eux et regarda le boulevard pétrifié dans la clarté généreuse de ses éclairages.

Ce quartier opulent offrirait d’autres scènes à Valmy, d’autres personnages… Il ne suivrait pas les allées et venues des manutentionnaires en blouse grise, mais celles des chauffeurs de grande maison en livrée noire… Il devait y avoir des enfants sages, bien habillés, tenus en laisse par des nurses suisses ou anglaises… Ce serait moins drôle que les gamins de la Bastille, mais intéressant tout de même…

— Si tu comprenais, murmura Lucien en réponse au regard incertain de son ex-femme, tu te moquerais de moi.

Il ajouta en détournant la tête :

— J’ai une proposition à te faire.

Elle tira sur les manches de son pyjama. Elle avait déjà compris et l’imminence de sa victoire la rendait confuse pour la première fois. Elle ne savait quelle attitude adopter… Tout cela allait tellement vite !…

— Depuis ta visite de tantôt, j’ai beaucoup réfléchi, reprit Valmy.

Il aurait aimé un encouragement quelconque, mais Agnès ne bougeait pas et regardait ailleurs obstinément.

— Le plus sage, vois-tu, c’est que nous reprenions la vie commune, toi et moi…

C’était lâché. Maintenant, le Notaire se sentait délivré d’un poids écrasant. Agnès eut un de ses énigmatiques sourires plein d’incertitude et de promesses vagues.

— Tu te moques de moi ? demanda-t-elle.

— Puisque tu as commencé à gérer l’affaire de Taride, tu vas continuer. Moi, j’en suis incapable, et puis ça m’ennuierait. Il faut bien que je me rende à l’évidence : je suis un homme fini. Fini sans avoir jamais vraiment débuté ; il y a des types comme ça !

Il prit un fauteuil Louis XV, l’essaya, fit la moue et le quitta pour une bergère sur laquelle il allongea ses jambes lasses.

— Dans ma chambre, dit-il, je me ferai amener un bon fauteuil de cuir le plus Lévitan possible. Le style, c’est beau, mais trop inconfortable…

Agnès lui repoussa doucement les genoux et s’assit contre lui. C’était une reprise de possession. Elle était bouleversée, mais une crispation de tout son individu l’empêchait de s’exprimer normalement.

— Tu as froid ? demanda Lucien.

— Non, pourquoi ?

— On dirait que tu claques des dents ?

— C’est vrai, je claque des dents, mais c’est l’émotion.

— Allons donc !

Il ne voulait pas croire à cette passagère faiblesse d’Agnès. Il ferma à demi les yeux et contempla le plafond blanc agrémenté de moulures tarabiscotées.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Mausolée pour une garce»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Mausolée pour une garce» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Mausolée pour une garce»

Обсуждение, отзывы о книге «Mausolée pour une garce» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x