Frédéric Dard - Mausolée pour une garce

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Mausolée pour une garce: краткое содержание, описание и аннотация

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Avec ce livre, Frédéric Dard va plus loin dans le chemin tortueux des âmes. Tout en nous captivant par une action aux incessants rebondissements, nous sentons qu’il nous conduit infailliblement là où il veut, c’est-à-dire à une plus large compréhension de l’humanité.
MAUSOLÉE POUR UNE GARCE dresse un personnage de femme extraordinaire, vénéneux, fascinant, superbe.
Un livre que vous lirez rapidement, peut-être ? Mais que vous mettrez beaucoup de temps à oublier !

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Il sentirait le regard de Jeanne braqué sur lui, lèverait la tête, lui sourirait et esquisserait ce grand geste jeune qu’il avait pour l’accueillir lorsqu’elle rentrait de l’hôpital…

Comment se comporterait-elle ? Jeanne se le demandait, mais elle connaissait déjà la réponse à cette question. Elle ferait exactement comme si rien ne s’était passé. Elle sourirait, murmurerait quelque chose comme :

— J’étais inquiète… Entre vite…

Et puis…

Elle se pencha par la fenêtre, essayant de reconnaître une nouvelle ombre surgie des confins de la nuit. Il s’agissait d’un jeune garçon du quartier, le fils d’une concierge qui était musicien dans une boîte de nuit. Il rentrait chez lui, avec un imperméable jeté par-dessus son smoking fripé, portant sous le bras une petite boîte idiote contenant sa flûte… Pourquoi Hervé tardait-il tant ? Comme il était cruel ! De quel droit la faisait-il attendre de la sorte ?

De quel droit !

Le mot la tenaillait. Droit ! Elle avait des droits sur lui. À deux reprises, elle lui avait sauvé la vie ! Elle l’avait hébergé, soigné. Maintenant elle en arrivait à regretter cette nuit cauchemardesque au cours de laquelle elle était tombée dans l’escalier suintant de la cave avec Coco la Jolie. Elle se rappelait en pleurant la fin de nuit qui avait suivi… Elle avait pansé la blessure d’Hervé. Et il l’avait embrassée… Puis elle s’était débattue lorsqu’il avait voulu… Mais, à cet instant, elle savait bien qu’il aurait un jour ou l’autre raison de ses stupides frayeurs de fille refoulée. Elle avait deviné qu’il parviendrait à vaincre ses complexes et à lui donner malgré elle ce bonheur trop rare qu’elle désirait de tout son être en le redoutant.

Oui, elle avait des droits. Le droit qu’ont les femmes amoureuses sur ceux qui leur dispensent la félicité.

La rue était un puits d’où montait la fumée du souvenir. Elle revoyait leur promenade au Bois, l’autre nuit. Cette course sous la pluie jusqu’au kiosque… Et la catin qui était venue avec son lamentable client…

Elle revoyait aussi la cave de Meulan, la cave pleine d’eau, Hervé, nu sous la lumière impitoyable de l’ampoule, nageant dans ce couloir submergé pour aller sauver Lucien. L’évocation de ce superbe corps dénudé la faisait frémir. Il lui avait promis le mariage. Il s’était engagé, en somme… Il lui appartenait. Jeanne n’avait pas le droit de le laisser à une autre. Ce renoncement était indigne de l’amour qu’elle lui portait.

— Hervé ! murmura-t-elle… Oh ! Hervé, tu ne sens donc pas que je t’appelle ? Tu ne sens donc pas que je t’attends ?

Elle guettait les bruits, percevant un pas sonore au loin, espérant que ce serait celui d’Hervé… Ou bien croyant que ce ronflement de moteur était celui du taxi, qui, peut-être, le ramènerait…

Elle avait eu tort de chasser Lucien. Avec lui, elle serait partie à la recherche d’Hervé. Si elle se retrouvait face à face avec son amant, elle saurait lui dire les mots qui le décideraient à rentrer rue du Chemin-Vert.

À l’horizon, il y avait une promesse d’aube. À travers les nuages chargés d’eau, on décelait des morceaux de ciel usés comme une étoffe, jusqu’à la trame. Et, à travers cette trame, on apercevait les lueurs du matin…

Il y eut davantage de monde dans la rue. Tant que celle-ci était presque déserte, Jeanne avait espéré voir arriver celui qu’elle aimait. Paradoxalement, maintenant que les gens devenaient plus nombreux, elle comprenait que c’était fini… Hervé ne rentrerait plus. Il l’avait fuie…

Des années auparavant, elle avait regardé également poindre l’aurore derrière les vitres d’un petit hôtel normand… Son cœur de jeune fille battait à l’idée de revoir un homme. Elle avait attendu l’épanouissement du jour avec une folle impatience… Mais quand le soleil s’était levé, quand les hommes avaient repris possession du monde, elle avait eu la plus grande désillusion de sa vie…

Etait-ce bien la plus grande ?

Ce qu’elle éprouvait, à cet instant, ne dépassait-il pas tous les chagrins passés ?

Sur la plage normande, elle avait pleuré en cachette. Cette fois, elle n’était plus une petite fille inexpérimentée, mais une femme.

Elle avait des droits. Elle savait ce qu’étaient des droits et elle les ferait valoir, coûte que coûte…

Jeanne quitta la fenêtre. Elle s’aperçut qu’elle y avait passé des heures et qu’elle avait froid.

73

« C’est lui qui a raison, songea Agnès… »

Elle se tenait au pied du lit où dormait le Notaire et surveillait son sommeil. Ils avaient passé des heures sur la bergère de la petite pièce, blottis l’un contre l’autre, comme deux bêtes terrassées par la vie. Ils ne bougeaient pas, ne parlaient pas, mais savouraient l’étrange bien-être que leur apportait cette union si étrangement ressoudée. Enfin, à bout de fatigue, Valmy s’était assoupi. Agnès l’avait alors forcé à s’étendre sur le lit d’Eva. Elle n’avait pas voulu le quitter et était demeurée assise sur un pouf bas, près du lit, la joue contre la main de Lucien…

« C’est lui qui a raison… »

Agnès avait du mal à définir ce qu’elle entendait par là. En formulant inlassablement cette phrase, elle se forgeait une certitude qui, dorénavant, servirait d’axe à sa vie. Le Notaire avait raison… Mais raison de quoi ? Il’abdiquer ? De se soumettre ? Raison de ne pas avoir peur d’elle ? Ou bien raison de ne pas attacher d’importance aux choses ?

La présence du dormeur la réconfortait. Valmy, c’était la paix. Près de lui, peut-être parviendrait-elle à avoir une autre conception de l’existence ? Elle voulait, avec cette immense volonté qui avait régi ses actes antérieurs, réussir une seconde vie… Non pas réparer — elle n’était pas de celles qui essaient de recoller les morceaux des vases brisés — mais recommencer ! Tout recommencer avec les éléments dont elle disposait. Et Valmy seul pouvait l’aider dans cette nouvelle tâche. Il la guiderait, la soutiendrait et peut-être grâce à lui deviendrait-elle un jour une femme convenable…

« C’est lui qui a raison. »

Il dormait sans bruit, son souffle était si léger, si calme, qu’elle devait tendre l’oreille pour le percevoir. Lucien avait une figure pleine de noblesse et de sérénité. Il était le pardon en personne et il détenait la lumière rédemptrice du pardon.

Jamais plus elle n’oublierait son expression lorsqu’il était arrivé, quelques heures auparavant, pour lui dire que tout continuait… Ce faisant, Lucien avait aboli tous les obstacles.

Il s’était assis, en homme fatigué par la route qu’il venait de parcourir… Il avait posé sa main lasse sur l’épaule d’Agnès…

« Tu as raison, chuchota-t-elle imperceptiblement à l’adresse du dormeur… Tu as raison, Lucien. Ton amour est le bien le plus précieux, le plus extraordinaire qu’une femme puisse posséder. J’y tiens désormais plus qu’à ma vie. Tu es revenu de l’enfer pour me sauver. Et tu me sauveras de moi-même comme tu m’as sauvée autrefois de la prison. Oh ! Lucien, je veux tellement t’aimer que je t’aime déjà… »

Elle pleurait. Depuis des années, elle avait des larmes accumulées, des larmes que ses yeux n’avaient pas voulu verser et qui la rongeaient comme un acide.

Tout, dans la personne du Notaire, était une sorte de don de soi. Son sommeil équivalait à un cadeau. En s’abandonnant dans les bras d’Agnès, il lui avait donné une fabuleuse preuve de confiance.

« Je t’aime déjà, Lucien… Alors, je t’aime et tu ne crains plus rien… Plus rien ! »

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