Frédéric Dard - Mausolée pour une garce

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Mausolée pour une garce: краткое содержание, описание и аннотация

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Avec ce livre, Frédéric Dard va plus loin dans le chemin tortueux des âmes. Tout en nous captivant par une action aux incessants rebondissements, nous sentons qu’il nous conduit infailliblement là où il veut, c’est-à-dire à une plus large compréhension de l’humanité.
MAUSOLÉE POUR UNE GARCE dresse un personnage de femme extraordinaire, vénéneux, fascinant, superbe.
Un livre que vous lirez rapidement, peut-être ? Mais que vous mettrez beaucoup de temps à oublier !

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Au bout d’un moment, la température monta d’un degré. L’entrain reprit grâce à l’alcool. Chaque homme se consacra à sa partenaire d’élection… À la fin du repas (pouvait-on appeler cette « mangerie » un repas ?), un petit acteur frisé, qui jouait toujours des rôles d’ami idiot, fit remarquer qu’on avait chaud… Ce fut un chorus général. Les messieurs qui dînaient sans veste quittèrent leur chemise… Les dames s’empressèrent de quitter leurs robes afin de se mettre au diapason. Une odeur chavirante de parfum exalté et de sueur humaine alourdit l’atmosphère de la pièce. Les rires sonnèrent plus mal. Il y eut des baisers, des morsures, des chatouillis… Eva but deux gorgées de whisky. Une nappe chaude s’étala dans son ventre.

Ce fut agréable tout d’abord, malgré la brûlure de l’alcool, puis elle eut mal à l’estomac…

Elle se leva pour s’approcher de la baie.

— Couchée ! Couchée ! crièrent des voix, dans l’ombre.

Sans obéir, elle contempla le jardin fantasmagorique, avec ses lumières d’incendie coulant des arbres, ses chevaux de bois peinturlurés… Ç’aurait pu être joli ; c’était joli, d’ailleurs… Mais ce spectacle surprenant se trouvait souillé par les partouzeurs.

Une buée blanchâtre moussait au-dessus des projecteurs sur lesquels tombait la pluie…

— Vous ne voulez pas vous mettre à votre aise ? demanda Stephani.

Il l’avait rejointe. À contre-jour, il paraissait difforme.

— Se mettre à son aise, dans les romans d’avant l’autre guerre, ça voulait dire se foutre à poil, n’est-ce pas ? demanda Eva.

Le metteur en scène soupira.

— Vous êtes choquée ?

— Par quoi, grand Dieu ? demanda-t-elle hargneusement… Vous les trouvez choquants, vous, ces pauvres types qui ne sont venus couchailler chez vous que pour essayer de vous faire la cour ?

Elle rit nerveusement.

— C’est amusant, monsieur Stephani… Triste mais amusant…

Elle défit la partie supérieure de son tailleur de toile. Ses épaules nues brillèrent dans le faisceau mal dirigé d’un spot. D’un geste vif, elle dégrafa la jupe, l’enjamba. Elle portait une petite combinaison de soie blanche. Elle la retira sans hésiter. Elle resta un moment perplexe, en soutien-gorge, slip et porte-jarretelles… Puis elle remit droite la couture d’un de ses bas.

— Je continue le strip-tease ? fit-elle, au bord des larmes…

— Oui ! Oui ! hurlèrent sauvagement les autres…

— Ecoutez, ma petite fille, dit Stephani. Je crois qu’il vaudrait mieux remettre notre entretien à… à plus tard !

— Ah ! parce que vous appelez ça un entretien !

Elle se laissa glisser sur un monceau de coussins inoccupés.

— Eh bien ! venez… m’entretenir, mon cher maître !

Les convives les regardaient en ricanant ; quelques-uns, trop ivres ou trop excités pour comprendre ce qui se passait, se lutinaient en pouffant. On voyait un couple, à l’écart, déjà soudé par la frénésie d’une étreinte.

Stephani pensa qu’il n’aimait pas du tout ce genre d’aventure. Quelle fichue idée il avait eue de faire venir cette gamine chez lui en pareil moment. Eva lui plaisait, infiniment. Seulement il aurait voulu la « traiter » sans témoin, à sa façon. Il se laissa choir lourdement près de la jeune fille. Il était tenté mais inquiet. La seule chose qui le rassurait, c’était l’idée que Taride était mort.

Eva mit son bras en écran devant ses yeux. Elle frémit de répulsion lorsque les mains boudinées du cinéaste se hasardèrent sur son corps. Elle était environnée de plaintes et de baisers.

Elle n’éprouvait pas la moindre excitation, mais un dégoût pareil à celui qu’elle avait ressenti dans le bureau de Taride, quand elle s’était offerte à lui. Elle souhaitait confusément que cette descente aux abîmes servît à quelque chose. Pas à lui assurer une position sociale, mais à lui forger une carapace d’indifférence. Alors sans doute pourrait-elle affronter le monde et entrer dans la lice avec des chances… Sa mère n’avait-elle pas traversé ce purgatoire avant de devenir la femme impitoyable qu’elle était ?

Une étrange musique retentissait dans l’âme d’Eva. La musique de sa ferveur morte. La musique de son orphelinat. Elle se mit à pleurer. Alors Stephani fit signe au domestique. Le vieux se tenait embusqué dans l’ombre et on ne le voyait que lorsqu’on avait besoin de lui. Il était presque aveugle, mais un signe suffisait cependant pour l’alerter…

— Wong ! raccompagne cette jeune fille jusqu’à la porte ; prends ses vêtements…

Eva ôta son bras de ses yeux.

— C’est un cadeau ? demanda-t-elle.

— Que je m’offre à moi-même, oui, admit Stephani. Pour une fois, je ne vais pas me comporter comme un vieux goret ; crois-moi, petite, c’est un sacré luxe !

Il se mit debout et l’aida à se relever… Ils enjambèrent des couples quasi nus. Quand ils furent dans le hall, le gros bonhomme visqueux la contempla de son regard clignotant de batracien.

— Si tu n’es pas heureuse, petit visage triangulaire, fit-il, essaye autre chose… Ça, c’est le dernier refuge, tu sais.

Il rentra dans le salon. Le domestique arrivait, portant les vêtements d’Eva. Il les lui passa sans paraître la voir. La jeune fille se rhabilla et gagna la porte en finissant de se rajuster. Elle partit sans dire une parole à l’Asiatique.

Elle fut heureuse de retrouver la rue, la pluie, l’air poisseux de Paris. Il y avait comme une odeur d’automne, riche et épanouie. Eva marcha jusqu’à Saint-Philippe-du-Roule avant de comprendre qu’elle était vraiment seule.

67

— Et sachant cela, vous ne faites rien pour la retrouver ! explosa Hervé.

L’indignation empourprait son visage. Le Notaire songea qu’ainsi il ressemblait à un Anglais. À un bel Anglais. Jeanne, plus modérée, ne disait rien. Tous deux rentraient du cinéma par le chemin des écoliers. Ils avaient musardé sous la pluie. L’infirmière se donnait l’impression d’être en vacances, ou mieux en voyage de noces… Aux côtés d’Hervé, elle voyait Paris d’un autre œil, en touriste.

À leur retour, ils avaient trouvé Valmy prostré dans la salle à manger, près de la croisée. Il n’avait pas donné la lumière et il était tapi dans l’ombre, comme une bête à l’affût. Il regardait la rue, comme il la regardait jadis, caressé par le secret désir d’y élire domicile. Ou bien comme il avait regardé le vieux nègre lors de son voyage en Louisiane.

— Vous êtes malade ! s’était exclamée Jeanne Huvet.

Par malade, elle voulait dire malheureux… Le Notaire avait un tel regard à cet instant !

Il avait cligné des yeux comme s’il ne les reconnaissait pas. Puis un pâle sourire avait éclairé son visage absent.

— Mais non, ma petite Jeanne… Je réfléchissais seulement…

Et Valmy leur avait raconté la visite d’Agnès, son comportement, ses révélations… Il n’avait omis dans son récit que le nouveau meurtre de son ex-femme. Il n’avait pas envie de l’accabler davantage. Il retrouvait son tempérament d’avocat pour présenter les choses sous un aspect favorable à Agnès. Il voulait, sans comprendre au juste pourquoi, la rendre sympathique, bien qu’au fond de lui-même il ne fût pas dupe.

— C’est fantastique ! s’était écrié Hervé… Vous êtes certain, Lucien, que ça n’est pas un bateau ?

— J’ai téléphoné au notaire…

— Alors ?

— J’hérite tous les biens de Taride, son testament est irréfutable… Je dois passer à l’étude demain pour prendre contact…

— Elle va chercher à vous posséder ! avertit Jeanne, méfiez-vous.

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