Frédéric Dard - Une seconde de toute beauté

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Une seconde de toute beauté: краткое содержание, описание и аннотация

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Ceci est l'histoire de la mort d'Héléna.
Seulement pour bien comprendre sa mort, il nous faut auparavant parler de sa vie. Laquelle des deux fut la plus mystérieuse, la plus secrète ?
Mais au fait : qui était Héléna ?

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— Ecoutez ! Ecoutez bien… C’est moi qui ai nettoyé le revolver !

CHAPITRE VI

Pendant quelques secondes, ce fut comme si elle n’avait pas parlé ou comme s’ils n’eussent pas compris. Puis ils considérèrent l’adolescente avec des yeux incrédules et soucieux.

Ils étaient plantés dans la vapeur comme des figurines de cire dans de la ouate.

— Tu as nettoyé le revolver ? répéta Angelo. Explique…

— Que veux-tu que j’explique ? Je l’ai essuyé, quoi !

Tziflakos scruta sa fille pour s’assurer qu’elle ne mentait pas.

— Pourquoi as-tu fait ça ?

Elle haussa les épaules.

— J’avais peur…

— Peur de quoi ?

— Qu’on ne relève les empreintes de l’un de vous sur la crosse.

— Parce que tu n’as pas cru au suicide ?

Il essayait de se rappeler. C’était lui, en compagnie de sa femme et de Tonton, qui avait découvert le cadavre d’Héléna. Un ouvrier arabe les escortait pour les aider à déplacer l’infirme. Un grand diable maigre mais musclé, avec un sourire blanc et des yeux doux. C’était lui qu’il avait dépêché à son gendre pour le prévenir. Clémentine, quant à elle, était arrivée juste avant Henrico, sa boîte à violon fixée sur le porte-bagages de sa mobylette au moyen d’une sangle élastique…

— N’entre pas ! lui avait crié Tonton, en larmes.

Bien entendu, elle était entrée tout de même, malgré l’avertissement. Il la revoyait, hésitante, intimidée devant la morte. Comment avait-elle réagi ensuite ? Il savait qu’elle avait éclaté en sanglots convulsifs, à genoux près du canapé, la tête sur le plancher, littéralement prosternée devant le corps de sa sœur aînée…

Henrico posa un regard devenu honteux sur François Sauvage. Le front du peintre se gonflait de vilaines cloques blanches. Sa nuque était violacée et son regard s’enfiévrait.

— Ce que tu dis ne tient pas debout, déclara Angelo.

En bas, Tonton se mit à appeler. Il était resté coincé dans l’encadrement des toilettes et ne pouvait pas dégager seul son fauteuil roulant.

— Pourtant, c’est vrai, je vous jure que j’ai essuyé le revolver. Il était sur un coussin du canapé. Avec le coin d’un autre coussin, je me suis mise à le frotter.

— Tu n’as pas compris qu’en faisant cela tu allais faire croire à un meurtre ?

Tziflakos voyait sa fille cadette avec un œil nouveau. Il la croyait intelligente et vive. Cette terrible initiative de Clémentine démontrait qu’il s’était trompé sur son compte.

— Ç’a été un réflexe, fit la jeune fille en baissant la tête.

— Tu n’as pas répondu à ma question, il y a un instant, Clémentine !

— Quelle question, père ?

— Le suicide te paraissait donc improbable ?

— Je ne sais plus !

— Et tu pensais que l’un de nous pouvait avoir tué ta sœur ?

— Je ne sais pas. Je n’avais plus ma tête à moi.

Il n’en tirerait rien de plus. Angelo se sentit infiniment las. Ce combatif, ce lutteur obstiné s’apercevait avec effarement que la vie n’a pas de sens précis, qu’elle coule comme une eau au hasard de la pente et que les collectivités ne sont faites que de solitudes agglomérées.

Mais Henrico secoua farouchement la tête.

— Jamais de la vie ! Qu’est-ce que ça change, que cette idiote ait essuyé le revolver ? La police a prouvé qu’Héléna n’avait pas pu se tirer elle-même une balle dans la tête. Alors ?

— Héléna était ambidextre, laissa tomber Elisabeth, laquelle avait suivi toute la scène adossée au lavabo.

— Qu’est-ce que ça veut dire ? demanda Henrico.

— Qu’elle se servait également de l’une ou de l’autre main, rappelle-toi.

— Eh bien ?

— De plus, elle dormait sur le côté droit.

— Eh bien ? répéta Henrico.

Un sombre désespoir le gagnait. Il voyait s’effriter sa vengeance. Elle lui échappait, et sa jalousie exacerbée n’admettait pas une telle faillite.

— Supposons qu’elle se soit suicidée. Elle se serait allongée sur le canapé, dans une position familière, comme pour s’endormir… De sa main gauche, elle aurait pris le revolver. C’est un gros revolver qui vous saute dans les doigts quand on presse la détente. Un expert en balistique peut-il vraiment répondre de la trajectoire de la balle ? Sans compter que les experts d’ici…

— Ce qui revient à dire que tu penches pour le suicide, Elisabeth ? demanda Angelo.

Elle s’approcha lentement du supplicié et plongea longuement son regard dans celui de Sauvage.

— Je me le demande ! articula-t-elle enfin.

— Pas moi ! coupa Henrico. Je sais que c’est lui, un point c’est tout.

— Tu aurais mieux fait de laisser agir l’inspecteur, Henrico, regretta Tziflakos. Prête-moi ton couteau.

Son gendre lui tendit l’objet réclamé. Angelo pressa le cran et la lame s’ouvrit. Il trancha alors le cordon servant de suspente. Sauvage fléchit sur ses jambes et dut prendre appui sur Angelo pour ne pas s’écrouler. Tziflakos l’empoigna par le bras et l’aida à enjamber la baignoire. Henrico renonça. Il en voulait à la terre entière.

— Vous pouvez marcher ? demanda Angelo au peintre.

— Je pense…

Sauvage tremblait encore. Son sang frappait ses tempes et bouillonnait dans l’enflure de la pommette. Il était soûl de coups et sa peau ébouillantée lui paraissait se rétrécir et éclater.

Tonton continuait ses appels. Il essayait de dégager son fauteuil, mais les roues motrices demeuraient bloquées dans l’enrouloir de la porte à cylindre.

— Ne gueule pas si fort, bon Dieu ! Tu n’es pas perdu ! s’emporta Angelo qui arrivait à son secours.

— Il a avoué ? demanda l’infirme.

— Non. Mais Clémentine prétend avoir essuyé l’arme.

— Elle ne dit pas ça pour sauver la mise à Sauvage ?

— Pourquoi lui sauverait-elle la mise ?

— Oui, évidemment, murmura Tonton.

L’un poussant l’autre, les deux frères retournèrent dans la pièce principale. Clémentine et sa mère s’y trouvaient avec Sauvage. Henrico était resté au premier. Il gisait sur son lit et, les mains nouées sous la nuque, cherchait dans les fissures du plafond les visions mystérieuses qu’Héléna savait y découvrir.

— Vous en avez terminé avec moi ? demanda le peintre à qui personne n’osait adresser la parole.

Angelo fit un signe d’acquiescement.

— Je n’aime pas le rôle que vous avez joué dans cette affaire, monsieur Sauvage, lui dit-il. Et je tiens à ce que vous sachiez que rien n’est éclairci vraiment à mes yeux.

— Je suis relâché au bénéfice du doute ? remarqua François.

Dès demain, mon gendre ira avouer son faux témoignage à l’inspecteur, et la police continuera son travail.

Elisabeth intervint.

— Qui va le raccompagner ?

— C’est inutile, je rentrerai chez moi à pied.

— Ce n’est pas à côté ! fit Tonton.

— La fraîcheur de la nuit me fera du bien. J’ai besoin de récupérer un peu.

Il toucha son front couvert de cloques.

— Vous n’avez plus besoin de moi ? demanda-t-il sans chercher à atténuer la monstrueuse ironie de cette question.

— Plus pour l’instant, répondit Angelo. Si vraiment vous n’êtes pour rien dans la mort d’Héléna, je vous présente mes excuses.

— Je peux lui parler seule à seul ? demanda impulsivement Clémentine.

— Je pense que tu as assez fait d’imbécillités comme ça, déclara son père. Qu’as-tu à lui dire ?

— Je veux lui parler seule à seul, s’obstina l’adolescente.

— Pour lui demander à ton tour s’il a ou non tué Héléna ?

— Non, j’ai quelque chose à lui dire…

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