Frédéric Dard - Une seconde de toute beauté

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Une seconde de toute beauté: краткое содержание, описание и аннотация

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Ceci est l'histoire de la mort d'Héléna.
Seulement pour bien comprendre sa mort, il nous faut auparavant parler de sa vie. Laquelle des deux fut la plus mystérieuse, la plus secrète ?
Mais au fait : qui était Héléna ?

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— Quelque chose que tu refuses de nous dire à nous ?

— Oui.

Jusqu’alors, Angelo avait jugé les femmes sur la sienne dont la vie conjugale s’était déroulée calme et droite.

— Tu ne dois rien lui dire que tu ne puisses me dire. Cet homme a fait suffisamment de mal dans cette maison ! Allez-vous-en, monsieur Sauvage !

François poussa la porte. Des phalènes titubants pénétrèrent dans le living .

Clémentine courut à son père.

— Juste un instant, père, je te le demande !

— Qu’elle y aille ! s’impatienta Elisabeth.

Sans attendre l’assentiment de son père, Clémentine bondit sur les talons de François Sauvage.

— Cette gamine m’inquiète, soupira Angelo. Comme c’est curieux…

Il chercha autour de lui les ombres d’un passé proche, mais a jamais disparu.

— Je croyais que tout allait bien, que tout le monde était à peu près heureux… Et puis, vous voyez…

Clémentine sauta le perron d’un bond de chevrette. En l’entendant, François, qui atteignait le centre de l’esplanade, s’arrêta.

— Ils vous ont tout de même donné la permission ? remarqua-t-il.

Elle opina et se remit à marcher à petits pas. Le peintre fit de même. Ils gagnèrent la route en silence. Leurs deux ombres s’étiraient au clair de lune.

— Il vous a fait très mal, n’est-ce pas, chuchota-t-elle quand ils furent à l’ombre des cyprès au garde-à-vous le long du chemin.

— Ça n’a pas d’importance. La souffrance physique distrait de la souffrance morale. Vous savez, poursuivit-il, je comprends ses réactions. Il ne pouvait pas agir autrement avec son tempérament.

Elle continua de marcher. Il lui toucha le bras.

— C’est vraiment vous qui avez essuyé le revolver ?

Clémentine tourna la tête vers lui. La lumière de la lune enrichissait son tendre visage, lui donnait plus de douceur, plus de velouté.

— C’est vraiment moi, oui.

— Ah ! fit-il. J’ai cru que vous disiez cela pour me sauver.

Clémentine s’arrêta et se planta devant lui. Jusqu’alors, elle ne savait comment s’y prendre pour lui révéler la chose, mais Sauvage venait de lui préparer le terrain.

— Je n’ai pas dit que j’avais essuyé le revolver pour vous sauver… J’ai essuyé le revolver pour vous sauver !

Il ne parut pas sensible au distinguo. Peut-être le délabrement physique où l’avaient mis les sévices d’Henrico diminuait-il ses facultés ?

Il palpa lentement les boursouflures de sa peau, prenant un morose plaisir à sentir la mollesse des poches d’eau au bout de ses doigts.

— Je ne comprends pas, avoua-t-il enfin.

Elle s’expliqua :

— Le jour de la mort de ma sœur, j’étais allée à ma leçon de violon. En rentrant, je suis passée près de chez vous…

— Ah ! oui, et alors ?

— Il y avait de la musique sur votre terrasse. Votre électrophone jouait le même disque que le nôtre… Cet air grec dont Héléna raffolait, vous savez ?

Il opina et se mit à fredonner du nez, laborieusement, la musique dont elle parlait.

— Oui, fit Clémentine, cela… Vous vous teniez debout contre un pilier et vous pleuriez. Je me suis arrêtée pour vous regarder. J’avais envie d’aller à vous pour vous demander ce qui se passait, mais je n’ai pas osé. Un homme qui pleure, que peut-on lui dire ? Je suis repartie en me disant que vous vous étiez peut-être disputé avec ma sœur. En arrivant à la maison, je l’ai vue morte. Elle semblait dormir et faire un rêve merveilleux. J’ai aussitôt pensé que vous l’aviez tuée…

Il cessa de tripoter ses plaies. Cette gamine le surprenait au même titre qu’elle avait surpris son père quelques minutes auparavant.

— Pourquoi ?

— Peut-être à cause du disque et de vos larmes. A cause aussi de son expression radieuse… Toujours est-il que ça s’est imposé à moi. Voilà pourquoi j’ai essuyé le revolver…

— Expliquez-moi.

Clémentine joua du pied avec une pierre blanche du chemin. Elle l’envoya dans l’ombre ou la pierre s’engloutit.

— Compliqué ! Je me suis dit que vos empreintes se trouvaient encore sur l’arme parce que, si j’admettais que vous ayez pu tuer ma sœur, je vous voyais mal, par contre, prendre des précautions ensuite pour effacer les traces de votre geste.

— Si vous pensiez que je l’avais tuée, pourquoi vouliez-vous me protéger ?

— Pas vous exactement ! C’est l’amour qu’elle vous portait peut-être, votre secret à tous deux, que j’ai voulu sauver. Vous comprenez ?

— Vous êtes une fille extraordinaire.

— Non, une femme !

— C’est vrai, renchérit Sauvage, une femme ! Merci pour votre geste, l’intention était noble.

Il mit une main sur l’épaule de son interlocutrice.

— Et maintenant, vous me croyez toujours coupable ?

Clémentine sonda le pauvre visage malmené et se perdit dans les yeux nostalgiques de François. Le peintre possédait un regard plein de détresse et d’amour des autres.

— Non, fit-elle. Plus ! Si vous étiez coupable, vous l’auriez dit. Vous n’êtes pas le genre d’homme à nier une chose pareille.

Elle eut un léger hochement de menton et, d’un geste furtif, poussa une mèche de ses longs cheveux derrière son oreille.

— Il faut que vous appeliez le médecin, conseilla-t-elle. Henrico vous a mis dans un drôle d’état !

Puis elle le planta là et rentra à la maison.

*

Elisabeth sortit quelques viandes du réfrigérateur et les apporta dans le living sur une grande planche à découper.

— Il va falloir se nourrir un peu, dit-elle du ton de quelqu’un qui n’a pas faim.

Angelo bourrait une pipe d’écume dont le fourneau représentait une tête de zouave. Il la téta un moment avant de l’allumer. Le graillonnement rappelait celui d’un vieux phonographe à pavillon qui trônait dans le salon jadis et qui devait exister encore, quelque part au grenier. Elisabeth évoqua l’appareil avec sa grosse corolle écarlate. Elle pensa également aux disques nasillards que moulait l’instrument : la Petite Tonkinoise, interprétée par un baryton redondant, et puis Ramona, surtout, dont sa mère raffolait au point que le disque était devenu inaudible à force d’être labouré par l’aiguille.

— Clémentine n’est pas revenue ? s’inquiéta-t-elle.

Tziflakos fit un signe négatif.

— Qu’avait-elle à lui dire, selon toi ? lui demanda son épouse.

— Comment le saurais-je ?

— La voilà ! avertit Tonton.

Le vieillard louchait sur les viandes. Il espérait que quelqu’un se déciderait à manger, car il avait faim, mais il n’osait l’avouer. Il comptait sur Henrico qui n’était pas encore redescendu de sa chambre.

— Tu n’as vraiment rien à me dire, Clémentine ? interrogea Angelo.

Il lâcha un flocon de fumée blanche. Sa fille lui décocha un petit sourire d’excuse.

— Non, papa, je te jure.

— Ne jure pas ! Les femmes ignorent ce que cela signifie.

Une nouvelle bouffée acheva de le dérober pour une seconde aux regards de l’adolescente.

— Et à lui, reprit Tziflakos en montrant la porte, qu’avais-tu à lui dire ?

Elle hésita. Mais les yeux paternels la contraignirent à la soumission.

— Qu’au début, je le croyais coupable, fit-elle, mais que maintenant je croyais à son innocence.

— Et pourquoi crois-tu à son innocence, Clémentine ?

— S’il avait tué Héléna, il l’aurait dit.

— Parce qu’Henrico l’a molesté ?

Elle secoua la tête. Il s’obstinait donc à ne pas comprendre ! Elle croyait son père psychologue, pourtant, pas vraiment intelligent, mais possédant une grande connaissance de l’homme.

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