Caryl Férey - Utu

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D'origine maorie, Jack Fitzgerald s'était engagé dans la police suite aux disparitions inexpliquées de son épouse et de sa fille sur une île de Nouvelle-Zélande. L'annonce de son suicide, après la mort d'un chaman indigène aux pratiques occultes effroyables, ne convainc pas son ancien bras droit. Osborne, spécialiste de la question maorie, revient sur les traces de son ami et par la même occasion sur son propre passé. Hana, celle qu'il appelle « ma femme » et qu'il connaît depuis l'enfance, croise de nouveau sa route. Les disparitions continuent. Une réalité glaçante se dessine. Au pays du utu, la vengeance comme les gènes, se transmet dans le sang…
Caryl Férey, né en 1967, écrivain, voyageur et scénariste, s'est imposé comme l'un des chef de file du thriller français avec la publication de
et
en 2012. Grand Prix de littérature policière 2008 et Grand Prix des lectrices de Elle 2009, rocker dans l'âme, Caryl Férey est également le père littéraire de Mc Cash, un flic borgne sans prénom croisé dans
et dans
de Joe Strummer. « L’intrigue, violente, ficelée avec dextérité, et l’écriture, ciselée comme un coutelas, font de ce
un roman explosif : une autopsie radicale de l’enfer humain. »
Martine Laval,

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Son style.

Paul jeta à peine un coup d’œil au polaroïd — c’est vrai que l’ancien chef de la bande était salement amoché… Il se contenta d’une moue dubitative. Malgré l’amitié qu’il lui portait, cette histoire ne le regardait pas.

De l’autre côté du bureau, Fitzgerald ne décolérait pas.

C’est le cinquième type qu’on retrouve dans cet état en l’espace d’un an, et le cinquième qui ne porte pas plainte, insinua-t-il. Andy Moore, Joe Tuala, Derek Flemming, Peter Bishop, tu ne connais pas non plus ? Non ? Bizarre, parce qu’un de mes indicateurs m’a dit que c’était toi qui les avais tabassés.

Ah ouais ?

Ouais. Alors, qu’est-ce que tu as à dire ?

Votre indicateur a trop d’imagination.

Impossible : c’est un abruti que je tiens par les couilles. Pas le genre à prendre le risque de me raconter des bourres.

Paul ne cillait pas. Fitzgerald savait qu’il mentait. L’amitié n’avait rien à voir là-dedans. Comme son protégé continuait de se taire adroitement, il se pencha vers sa chaise et de son air mauvais lui dit :

Je préfère te prévenir, Paul : si tu rackettes des malfrats dans le but de te remplir les poches, tu auras affaire à moi. Personnellement, il précisa.

Comme d’habitude, le Maori avait tout compris. Mais Paul ne pouvait rien lui avouer. Il ne restait plus qu’un nom sur sa liste noire : Jim Faloon, une petite frappe tombée deux ans plus tôt pour vol avec récidive et qui purgeait sa peine au pénitencier du district. Il en sortirait l’année prochaine. En attendant, les cinq autres avaient payé un peu de leur dette envers Hana ; au total, Paul avait récupéré cent quatre-vingt-quinze mille dollars NZ. Un petit pactole auquel ne manquait plus que la contribution de Faloon… Les années étaient passées, et, si Hana n’était toujours pas rentrée d’Europe, elle finirait bien par revenir : c’était son seul espoir de rédemption…

Vous en faites pas, capitaine, avait répondu Paul. Je me fous complètement de l’argent…

Fitzgerald grognait dans son coin de bureau. Malgré les émeraudes que crachaient ses yeux, la réponse sembla le satisfaire.

Fais gaffe à toi, dit-il pour clore l’entrevue. On a tous des comptes à régler mais je ne veux pas de mains sales dans mon service. Si tu essaies de me doubler, si tu fais des trucs dans mon dos pour le compte de je ne sais quelle huile locale, je te jure que je te vide mon chargeur dans la gueule.

Paul avait rigolé — il avait l’air sérieux.

Drôle de type. À la fois dur et attachant. Fitzgerald ne se livrait à personne mais Osborne l’aimait bien : dans le grand foutoir de ses trente ans, c’est lui qui l’avait formé, soutenu. Ils auraient même pu devenir de vrais amis s’ils l’avaient souhaité mais ils étaient tous les deux décemment trop seuls pour jouer aux camarades. C’est sans doute ce qui les liait. Leur solitude et leur secret.

Avec le recul, sa mort paraissait inéluctable mais, à l’époque, Fitzgerald semblait indestructible…

— Ça va ? Vous avez l’air tout pâle…

Sur le tabouret voisin, un type en costard regardait Osborne comme s’il sortait de terre. Un avocat de la City sans doute.

— Fous-moi la paix.

Le type haussa les épaules et se réfugia dans son cappuccino. Le bar de l’hôtel se remplissait lentement. Ayant tout vomi, Osborne avala quelques cachets de codéine dans un verre d’eau. L’air de la rue lui parvenait par les baies ouvertes mais ça n’allait pas mieux. Il pensait aux rideaux déchiquetés de la chambre, à la mare de sang où il avait passé la nuit, à la poignée de cheveux noirs englués à ses vêtements, à la baignoire, au cadavre dépecé de Globule qu’il avait jeté avec le reste dans le sac-poubelle… Il y avait aussi cette boîte où il avait rencontré Ann, le datura fumé dans sa voiture de sport, le parc, le club échangiste, ses costumes grotesques et les mœurs très troisième millénaire qu’on y pratiquait. À partir de là, tout devenait flou. Il y avait les avenues où ils roulaient, la vision déformée des buildings, le visage d’Ann qui souriait, défoncée, la party dans une maison avec piscine du côté de Ponsonby, puis un gouffre où il avait plongé tête la première.

Ce matin, il ne restait qu’une angoisse sourde au creux du ventre et la certitude qu’il s’était passé quelque chose — quelque chose d’atroce…

La Chevrolet était là, de l’autre côté de la rue, garée en vrac près de l’arrêt de bus de Shortland Street, un PV sur le pare-brise. Il l’avait donc prise cette nuit. Avec son revolver. Aucun souvenir.

Osborne but trois cafés coup sur coup et fuma une première cigarette en priant pour que la terre explose, comme ça, sans prévenir.

*

Tom Culhane buvait l’eau chaude qu’on qualifiait de café, les yeux perdus sur l’océan qu’on apercevait depuis la fenêtre du bureau. Il repensait au barbecue de la veille, à lui qui s’était assoupi (avaient-ils bu à ce point ?!), à Rosemary qu’il avait retrouvée plus tard sur le lit de la chambre, en pleurs.

Décontenancé (il avait l’impression d’avoir passé une bonne soirée avant son coup de pompe), craignant une de ses brutales sautes d’humeur, Tom avait cherché à savoir ce qui la rendait si triste, mais sa femme n’avait rien voulu répondre ; les mots tendres n’y faisaient rien. Rosemary avait ravalé ses sanglots, puis éteint la lumière, avant de se presser contre lui. Incrédule, Tom l’avait laissée guider sa main sous sa robe. Il était bouleversé mais il n’en avait rien montré : eux qui n’avaient pas fait l’amour depuis des semaines l’avaient fait alors, en silence, éperdument.

Tom ne s’était pas lavé ce matin et c’était comme si le cul de Rosemary se frottait encore contre son ventre. Il en avait gardé l’odeur, une odeur forte, mélange de lui et d’elle, comme aux premiers jours, un parfum qui depuis ne le quittait plus…

Osborne arriva vers midi, la mine défaite. C’est à peine s’il dit bonjour. Les yeux rouges de vaisseaux éclatés, il se posa comme un oiseau malade sur son siège pivotant et alluma une cigarette à l’odeur médicamenteuse. Les fenêtres du bureau étaient ouvertes, pourtant il crevait de chaud. Tom trouva qu’il avait vraiment une sale gueule ; sur le coup, le dîner de la veille lui sembla bien lointain…

— Excuse-moi pour hier soir, dit-il. J’ai dû m’assoupir… Je ne comprends pas. Trop de travail sans doute.

Osborne lui renvoya un regard noir.

— Laisse tomber.

Il sortait à peine d’un cauchemar et les heures qui suivaient semblaient tout aussi menaçantes. Culhane l’enfonça un peu plus :

— Tu sais qu’on a retrouvé un cadavre du côté de New Lynn ? dit-il. Une fille. Morte…

Osborne se massait les tempes, l’œil vague sur celles du Pacifique.

— Ce matin, précisa le rouquin, près d’un entrepôt désaffecté. Un homicide… Le cadavre vient d’être identifié. (Tom jeta un cliché sur la table encombrée du bureau.) Ann Brook, dit-il. Une fille de vingt-cinq ans.

Elle.

Morte.

Les yeux rivés sur la photo, Osborne ravala une boue de larmes. Ann. Ann Brook… La tête éclatée au milieu de détritus.

La voix du sergent n’était plus qu’un écho sinistre. Ann était là, en papier glacé, à jamais figée, son beau visage défiguré par la mort qui l’avait frappée. L’adrénaline grimpa le long de ses jambes, des bribes de souvenirs passaient dans son crâne, des comètes…

— Ah ouais, dit-il en repoussant la photo.

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