Franck Thilliez - L’encre et le sang

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Au fond d'un vieux garage hongkongais,
est là.
l'attend.
La machine.
Il suffit de taper. Et tout s'écrira, dans la réalité. Très vite, l'écrivain William Sagnier comprend qu'il tient là l'instrument de sa vengeance. La femme qui l'a trompé. L'homme qui lui a volé son livre. Tous ceux qui l'ont humilié, utilisé, détruit, seront punis à leur tour.
La vie, la mort, la toute-puissance au bout des doigts, là où se mélangent l'encre et le sang…

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Sur le papier, toujours les mêmes auteurs, qui se disputaient le bout de gras. Blake, Forrester, Graskovich, Neville, Drax, Bachman… Plus sa main progressait vers le haut, plus Jack éprouvait du plaisir. Il imaginait ces idiots faire exactement la même chose, il les voyait se tirer les cheveux parce qu’ils perdaient une place ou étaient devancés par un Français. Dans le milieu de l’édition, ce classement était le centre du monde. Il faisait et défaisait les carrières.

Grace Mac Donald occupait la cinquième place.

Sa cinquième place.

Malcombe ôta brusquement la serviette. Il parcourut le classement une, deux, dix fois. Pas de Bloody Sea . À quoi rimait cette farce ? Il se leva, fébrile, et détailla la manchette : le journal datait bien d’aujourd’hui. Furieux, il s’en prit d’abord au majordome, qui lui assura être allé chercher le Times à l’endroit habituel, tôt ce matin, puis il débarqua comme une furie dans la salle de bains. Toujours nue, Cassandra tirait sur la peau de son visage. L’eau du bain avait atteint son niveau maximum, elle s’engouffrait dans le trop-plein. Jack ferma le robinet et s’empara de l’iPhone posé sur le lavabo. Il consulta le canard en ligne. Culture/Romans/Classement. Son index balaya l’écran de haut en bas.

L’impression de se vider de son sang. L’éditrice était aussi blanche que lui, mais pour une raison différente :

— J’en ai une autre, là, au coin de l’œil. Ce fichu chirurgien esthétique va m’entendre. Je lui avais dit de m’injecter davantage de Botox. Mais maintenant, avec toutes leurs normes de sécurité…

Jack lui tendit le téléphone d’un geste rageur.

— Tu peux m’expliquer ça ?

Cassandra parcourut à son tour le classement, stupéfaite : où se trouvait Bloody Sea ?

— Mais…

— J’apprécie très moyennement ton humour.

Il sortit en claquant la porte et partit s’enfermer dans l’autre salle de bains, hors de lui.

Deux heures plus tard, le couple grimpa dans la Porsche Cayenne de Malcombe, sans s’adresser la parole. Nerveuse, Cassandra se cassa un ongle en ouvrant la portière.

Derrière un palmier, William regarda le bolide disparaître dans les pentes vertigineuses de Lugard Road, un sourire aux lèvres. Ces abrutis commençaient à se poser des questions. Ils n’étaient pas au bout de leurs peines. Ce n’était que le début. Un bruit dans la végétation le fit sursauter et il se retourna. Coiffé d’un feutre, le visage enroulé dans un bandage et les yeux dissimulés derrière des lunettes noires, un type l’observait. Il se rappela aussitôt : il avait vu cette espèce de momie dans le ferry-boat. Lorsqu’il se sentit repéré, l’inconnu fila en courant.

— Hé ! Vous là-bas ! s’écria William. Pourquoi vous me suivez ?

Il se lança à sa poursuite, stoppa en apercevant un livre par terre. Il s’agissait de Bloody Sea . Les sourcils froncés, il le ramassa et le feuilleta.

Sur la première page, une phrase tapée à la machine :

J’espère que tu t’amuses autant que moi, William Sagnier.

Il fronça les sourcils. Ce gars s’adressait à lui. Comment pouvait-il savoir qu’il s’appelait Sagnier, puisque ce nom n’existait plus ? Qui était-il ? William étudia les lettres de la phrase. Même typographie que celle de son Oliver. Troublé, il passa un doigt sur la lettre « G ». Existait-il une machine identique à la sienne, capable de donner vie aux mots ? La vieille Chinoise en avait-elle vendu d’autres ? Le livre à la main, il se ressaisit et se présenta devant la grille, cherchant les chiens du regard.

Les deux bridés l’accueillirent avec leur courtoisie coutumière :

— Tire-toi, ou on te colle notre pied au cul.

Il ne bougea pas d’un millimètre. Après s’être assuré d’un coup d’œil que la momie ne traînait plus dans le coin, il sortit la machine du sac. Il s’assit en tailleur, l’engin sur les cuisses, ôta les élastiques d’une pochette en carton et en tira une feuille de papier vierge qu’il inséra dans le chariot. Le simple fait d’accomplir ces gestes fit monter l’adrénaline.

— Je vous laisse dix secondes pour me laisser entrer.

Les colosses explosèrent de rire.

— Sinon quoi ?

— En fait, j’espérais que vous réagiriez comme ça.

Il consulta sa montre et tapa. Chaque fois qu’il enfonçait une touche, ses lèvres s’étiraient et ses yeux brillaient. Il se concentra, chercha à y mettre un peu de style. Après tout, il était écrivain. Lorsqu’il releva la tête, la sueur perlait sur son front. Il s’épongea, dégagea la feuille du rouleau et la lâcha dans le vent. Le morceau de papier zigzagua dans le précipice.

Alea jacta est . Trop tard pour annuler, les gars. Pas de regrets ?

— Quels regrets, connard ?

L’instant d’après, les grilles s’ouvrirent avec un long grincement. William avait toujours aimé les grilles qui s’ouvrent avec un long grincement, celles des maisons hantées dans les films d’épouvante. D’abord incrédules, les gardes échangèrent un regard entendu avant de se précipiter vers lui. Ils heurtèrent un obstacle invisible et tombèrent. William s’approcha et décocha un coup de poing à l’un d’eux.

— Ça, ce n’était pas prévu. C’est juste histoire de se faire plaisir.

Soudain, les chiens apparurent à l’angle de la propriété. Quatre molosses, les muscles saillants sous leur robe noire. Grognements, oreilles rabattues. Pensant qu’ils accouraient pour les aider, l’un des gardes rit. Contre toute attente, les bêtes fondirent sur les Asiatiques. Les crocs jaillirent, direction l’entrejambe et la gorge. Giclées de sang, hurlements. La barbarie des dobermans était sans limites. Malgré les coups qui pleuvaient, ils revenaient à la charge, arrachant les chairs, déchiquetant les parties molles, s’en prenant au visage qu’ils transformaient en bouillie. Les hommes tentaient de les raisonner, en pure perte. William resta planté là, au milieu du carnage.

— Ça fait mal ?

Des soubresauts, des gargouillis. Puis plus rien. Alors que William se redressait, les chiens se regroupèrent autour de lui, deux à droite, deux à gauche. Il leur caressa les oreilles, le regard rivé sur la machine. Des gouttes de sang avaient éclaboussé le clavier, dessinant un sourire écarlate.

— J’aime quand tu me souris, ma belle.

William la ramassa et entra dans son nouveau domicile. Une magnifique demeure qu’il adapterait bientôt à son goût, en une centaine de mots. Il monta à l’étage, ouvrit la fenêtre. La vue sur Hong Kong était imprenable. Les ponts, les gratte-ciel, la mer qui s’étendait à l’infini. D’ici, on ne voyait plus les millions de larves qui s’ébattaient dans la crasse. Il se dit qu’il allait aimer cette ville, finalement.

Dans le jardin, les chiens dévoraient les carcasses, se battaient pour un morceau de chair. William orienta son regard vers la jungle. D’autres dobermans en jaillirent, la gueule ouverte, les muscles bandés, puis s’agglutinèrent autour des cadavres qu’ils avaient pour consigne de dévorer. Ils sortaient de partout, comme des abeilles attirées par le miel. Des gros, des maigres, des petits, des boiteux qui avaient parcouru des dizaines de kilomètres pour se rassembler ici. Cent yeux noirs se posèrent sur William. Son armée de l’ombre. Il tira un bout de peau de sa joue et le laissa tomber. En bas, les chiens s’entretuèrent pour attraper cette langue translucide qui sentait l’humain.

L’écrivain referma la fenêtre et caressa la machine avec tendresse. En voyant la peinture qui s’écaillait, sur le dessus et les côtés, il songea à sa peau qui pelait. Ils se ressemblaient, elle et lui. Ils renaissaient de leurs cendres. Dans un accès de fièvre, il s’empara de l’un de ses cheveux, tombé entre les lettres du clavier, et l’observa. Ça lui donna une idée. Très vite, il se remit à écrire.

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