Franck Thilliez - L’encre et le sang

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Au fond d'un vieux garage hongkongais,
est là.
l'attend.
La machine.
Il suffit de taper. Et tout s'écrira, dans la réalité. Très vite, l'écrivain William Sagnier comprend qu'il tient là l'instrument de sa vengeance. La femme qui l'a trompé. L'homme qui lui a volé son livre. Tous ceux qui l'ont humilié, utilisé, détruit, seront punis à leur tour.
La vie, la mort, la toute-puissance au bout des doigts, là où se mélangent l'encre et le sang…

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FRANCK THILLIEZ & LAURENT SCALESE

L’encre et le sang

S’il suffisait d’une phrase pour changer votre vie, laquelle écririez-vous ?

À Laurent Boudin,

avec notre fraternelle amitié

1

Une fourmilière avait explosé à la surface, diluant ses millions d’insectes dans le chaos.

C’était l’étouffante impression que William Sagnier ressentait, comprimé dans une cage cylindrique, entre les deux étages du tramway à impériale de la ville. Des Hongkongais devant, dessous, au-dessus. Des grappes de cheveux noirs qui se déversaient dans la touffeur tropicale le long de Wan Chai Road, Johnston Road, Queensway. Sans oublier ce bruit, cette infernale cacophonie qui reléguait Paris au rôle de centre de relaxation. William suffoquait. Sur la pointe des pieds, il essayait d’aspirer cet air lourd qui brûlait les poumons. Il joua des coudes lorsque les portes s’ouvrirent à l’arrêt suivant, à proximité de la Bank of China Tower, inséra ses deux dollars HK dans le monnayeur et retrouva enfin l’ivresse de la rue.

Plusieurs fois, il demanda en anglais la direction du Peak Tram, le funiculaire qui grimpait sur les hauteurs. La ville l’écrasait, jouait avec lui, le compressant entre les impressionnants buildings du centre d’affaires. Il la détestait, certes, mais dix fois moins que la salope qui avait détruit sa vie.

Celle qu’il était venu tuer.

Évidemment, il n’avait pas pu apporter d’arme à feu sur le territoire d’Asie du Sud-Est, mais peu importait. À peine descendu de l’avion, il s’était rendu à Pacific Place et avait acheté un bouddha en bronze d’un kilo et demi. Il avait refusé qu’on l’emballe. Il cognerait d’abord sur les deux crânes avec la statuette, ensuite il aviserait. En fouillant la villa de Jack Malcombe, l’amant de la salope, il trouverait le fric nécessaire pour se payer un billet retour et regagner la France.

Jack Malcombe… Dans la vitrine d’une librairie, son nom apparut en gros caractères sur une affiche indiquant une séance de dédicace, ainsi que sur une couverture de livre représentant une île prise dans la tempête. Le titre du thriller était Bloody Sea , « Mer sanglante ». Depuis sa sortie, trois mois auparavant, le roman s’était déjà écoulé à plus de trois cent mille exemplaires en France et avait été traduit dans vingt pays, ce qui propulsait le romancier au sommet de sa carrière. Mais Malcombe n’avait jamais écrit cette histoire, et pour cause : William Sagnier, vingt-huit ans, banal professeur de physique, en était l’auteur.

La salope et Jack… Les amants maudits l’avaient dépossédé de son œuvre et privé du succès qui aurait changé sa vie.

Ruisselant de sueur sous ses vêtements, il reprit sa marche et trouva enfin le funiculaire. L’engin à crémaillère brassait des paquets de touristes, des Américains, des Allemands, des Chinois, tous venus admirer la baie de Hong Kong depuis le plus haut point de l’île. Lui, il n’en avait rien à foutre de la vue. Dix minutes d’ascension furent nécessaires pour atteindre la Peak Tower. Sur place, il s’éloigna de la marée humaine et dévala la petite route indiquée par le plan : Lugard Road, qui conduisait à l’un des quartiers les plus chics de la ville, Victoria Peak.

La voie descendait en lacets, à travers les morceaux de jungle et les luxueuses villas accrochées au flanc de la montagne, pour la plupart héritées de riches anglais du XIX e. Enivré par les odeurs d’essence d’arbre, William s’engagea dans une allée bordée de palétuviers et de palmiers. Il touchait là toute l’ambiguïté de la ville. En moins d’une demi-heure, on passait d’une crique tranquille à un sol sursaturé d’acier et de béton, puis à la forêt semi-tropicale. La moiteur de l’air lui collait à la peau, sans oublier ce fichu décalage horaire. Perdu dans ses habits sales et humides, il n’était plus qu’une ombre.

Mais une ombre armée.

La demeure apparut. Un monstre d’architecture, de tradition britannique, qui avait coûté à Malcombe la bagatelle de quatre millions d’euros. En contrebas, la vue était vertigineuse : cinquante mètres d’à-pic, qui menaient à une autre pente dégringolant jusqu’au pied des gratte-ciel. Tout bien réfléchi, le bouddha serait peut-être inutile. Rien de tel qu’une bonne chute dans le vide.

Il fallait les prendre par surprise. Après avoir ajusté son sac à dos, il escalada la grille. Le problème, lorsqu’il atterrit de l’autre côté, se résuma à une gueule de crocs qui se jeta sur sa cuisse. Il n’avait pas vu le doberman arriver. Une douleur soudaine irradia dans ses muscles. Il se roula par terre avec un hurlement. Très vite, tout devint flou. Il y eut des grognements, des coups de sifflet, des bruits de pas. William sentit ses soixante-dix kilos décoller du sol. Des mains puissantes le saisirent et le plaquèrent contre la grille. Le chien, la truffe en sang, avait lâché prise mais gardait une position menaçante, sur l’injonction d’une voix féminine.

Le visage apparut, en arrière-plan. Une face sans rides, pure, belle. Cassandra Brandström, quarante-cinq ans, célèbre éditrice qui avait le pouvoir de transformer les rêves en réalité, et la réalité en cauchemar. La pire des ordures que le monde ait jamais engendrée, après Jack Malcombe. Flottant dans une robe blanche, presque transparente, elle s’approcha. Ses yeux bleus en amande, dans lesquels William s’était perdu tant de fois, n’exprimaient rien, pas même la surprise.

— Je savais que tu avais réussi à obtenir notre adresse. Tes appels à la maison d’édition commencent à nous exaspérer. Ne me force pas à porter plainte contre toi.

— Je…

Elle le coupa brutalement, comme elle l’avait toujours fait.

— Regarde-toi. Tu sens le… rance.

William se débattit tant bien que mal. Il ne faisait pas le poids face aux deux bridés qui l’immobilisaient d’une poigne de fer. Cassandra ramassa le sac à dos sur le sol et le tint par les sangles. L’irritation ne creusait pas une seule ride sur sa figure de porcelaine. Les miracles du Botox.

— Qu’est-ce que tu veux ? Tu n’as toujours pas compris ?

Elle aurait mieux parlé à son chien. William la regarda ballotter le sac de droite à gauche. Elle le dévisagea avec froideur. Son haleine sentait le bon cognac. Sa peau hâlée exhalait les fragrances orientales.

— Tu n’es rien, William. Un écrivaillon qui n’aurait pas vendu le millième de ce que vend Jack. Qu’est-ce que tu croyais ? Avoir accès à tout cela ?

Elle s’approcha du vide, tendant le bras. William serra les dents.

— Non ! Il y a mon argent, mes papiers, des vêtements. Ne fais pas ça !

La silhouette de Malcombe se dessina derrière l’éditrice. Jeune, d’une beauté à couper le souffle. Alors que Cassandra hésitait, il lui prit le sac des mains et fixa William d’un air glacial.

— Voilà à quoi se résume ta vie. Un petit sac rempli de merde.

Il balança le sac dans le vide et se frotta les mains avec une grimace de dégoût, comme s’il avait touché une chose impure. Puis il s’approcha de William, si près que son visage frôla le sien.

— Je pensais que je n’aurais plus jamais affaire à toi. Prie pour que ce soit la dernière fois qu’on se voit. Si par malheur nos chemins se croisaient à nouveau…

Il remua le menton en direction de ses sbires.

— Fichez-moi ça dehors. Et s’il revient, appelez la police.

Sans ménagement, les gardes projetèrent William à terre et refermèrent la grille. Roulant sur le sol, il se plia en deux, les mains sur la cuisse. Lorsque la douleur diminua, il leva ses yeux embués de larmes. Le couple maudit n’était déjà plus là.

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