Franck Thilliez - L’encre et le sang

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Au fond d'un vieux garage hongkongais,
est là.
l'attend.
La machine.
Il suffit de taper. Et tout s'écrira, dans la réalité. Très vite, l'écrivain William Sagnier comprend qu'il tient là l'instrument de sa vengeance. La femme qui l'a trompé. L'homme qui lui a volé son livre. Tous ceux qui l'ont humilié, utilisé, détruit, seront punis à leur tour.
La vie, la mort, la toute-puissance au bout des doigts, là où se mélangent l'encre et le sang…

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Il se toucha le visage avec une grimace. Ça brûlait : quelques heures à Hong Kong avaient suffi pour qu’il prenne un méchant coup de soleil. La douleur serait de courte durée. Dans un soupir, il tira sa carte d’identité de la poche de son jean. Ça faciliterait le travail de ceux qui le repêcheraient. En le voyant, Cassandra serait sans doute sous le choc. Son corps dévoré par les poissons donnerait une image saisissante du mal qu’elle était capable de faire.

Il regarda une dernière fois sa photo et eut un sourire triste. À l’époque, il avait les cheveux longs, d’un beau brun, et les sourcils plus épais. Il était allé jusqu’à les couper, s’épiler, faire du sport à outrance, rien que pour plaire à celle qui lui avait tout promis. En définitive, elle avait fait de lui un esclave, l’avait aveuglé, dans un seul et unique but : qu’il termine son roman. Une fois qu’il avait accouché de ce texte, au bout de deux ans, elle n’avait pas hésité à le lui voler et à le donner à Malcombe, son amant secret. Le pire de ses ennemis. Cet enfoiré n’avait eu aucun scrupule à s’approprier son travail. Cassandra et l’écrivain-séducteur l’avaient magnifiquement entubé.

Alors qu’il posait la carte plastifiée sur la jetée, il crut que son cœur allait lâcher. À côté de l’intitulé « Prénom » était bien inscrit « William ». Après « Nom » était marqué « Sa ».

Si l’on en croyait sa carte d’identité, il s’appelait désormais William Sa.

2

Sa carte d’identité d’un côté, la feuille A4 de la machine de l’autre.

Un seul et même nom sur les deux : William Sa .

Encore sous le choc, il trempa une patte de poulet dans la soupe de nouilles. Il avait trouvé ce dai pai dong , où l’on mangeait pour moins de deux dollars, à proximité du port. La machine à écrire était sur la table, devant lui. Entre deux bouchées, il l’examinait sous toutes les coutures, cherchant une marque, une référence, quelque chose. Rien. D’où venait cet engin ? Comment expliquer ce qui s’était produit sur le port ?

Dans un coin, un homme parlait au téléphone en anglais. Prétextant un vol dans la rue, William lui emprunta son portable, appela les renseignements en France, puis le bureau de l’état civil d’Avignon. D’après la fonctionnaire à l’autre bout de la ligne, aucun William Sagnier ne figurait sur les registres. Par contre, un certain William Sa était bien né le 30 mai 1982 à Villeneuve-lès-Avignon.

K.-O. debout.

Après avoir rendu le portable, William paya et partit avec la machine. Il avait besoin d’un endroit calme pour faire le point. Une fois dehors, il prit le ferry, cheveux au vent, direction le quartier bruyant et surpeuplé de Kowloon, où il pourrait loger pour pas cher, s’allonger et réfléchir. Sa machine trônait sur un siège, à ses côtés. Il la fixa tout le temps de la traversée et la serra dans ses bras lorsqu’un homme au visage bandé, les yeux cachés par des lunettes noires, s’assit près de lui. Mal à l’aise, il finit par changer de place.

Parvenu à destination, il se remit à marcher. Ses muscles l’élançaient. Il n’avait pas dormi depuis vingt-quatre heures, sans oublier le décalage horaire. Dans un regain d’énergie, il s’aventura sur des marchés nocturnes où l’on vendait de tout : téléphones portables, oiseaux, gadgets, contrefaçons, séances de voyance. Il dénicha un sac à dos suffisamment grand, dans lequel il glissa l’engin. Il serra la bride, plaça le sac devant lui de façon à l’avoir bien en vue, et disparut dans la cohue. Une pensée lui traversa l’esprit : comment arrivait-il à s’orienter alors qu’il n’avait jamais fichu les pieds dans cette ville ? Il s’étonnait de faire les choses naturellement, sans se poser de questions, comme si sa petite voix intérieure lui indiquait la marche à suivre.

Remontant l’interminable trottoir, il ne prêtait pas attention au flux de voitures ni aux allées et venues des piétons. Ces particules gravitaient inlassablement autour du quartier et s’aggloméraient en grappes étouffantes. Malgré son mal de crâne, il essaya de comprendre ce qui s’était passé, deux heures plus tôt. Sous l’impulsion d’une machine à écrire, un objet inanimé par définition, sa vie avait amorcé un virage à cent quatre-vingts degrés. Son esprit cartésien devait se rendre à l’évidence : soit il avait perdu la raison, soit cette machine avait le pouvoir d’insuffler la vie aux mots.

Peut-être avait-il trop bu. Peut-être avait-il été piqué par une saloperie d’insecte. À moins que ce ne fût cette pourriture de Cassandra. Sous l’emprise du succube, il avait cessé de voir des gens du jour au lendemain. Plus d’amis ni d’ennemis. Ni même de famille, depuis la disparition de ses parents dans le crash du Concorde à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Dire qu’ils avaient économisé deux ans pour s’offrir le voyage de leurs rêves.

Il était seul au monde.

Seul, au milieu de millions d’insectes grouillants.

Face à lui, la gueule de Nathan Road crachait ses flammes. Des centaines d’enseignes multicolores, suspendues comme des lampions géants. Bien que la nuit s’étalât, épaisse et moite, la ville bouillonnait toujours autant. Tout en se frayant un chemin dans la populace, William compta l’argent qui lui restait. Des cacahuètes, pas même de quoi se payer un hôtel potable. Il était bon pour louer une guest house . Les chambres bas de gamme pullulaient à Kowloon, notamment à Chungking Mansions, un ensemble d’immeubles qui tombaient en ruine et où se réfugiaient les exclus de la société, les marginaux, les vendeurs de paradis artificiels et les exécuteurs des triades recherchés par la police. Même les autorités rechignaient à y mettre les pieds.

L’endroit idéal pour un homme qui n’avait plus rien à perdre.

Il leva la tête pour contempler les immeubles délabrés qui semblaient toucher le ciel. Dix-sept étages s’étalant sur cinq blocs. Une galerie marchande occupait le rez-de-chaussée : boutiques de DVD, de téléphonie, restaurants pakistanais. Chargés de cartons, des Africains comptaient faire profiter leur pays du « Made in China ». Ça sentait l’illégalité à plein nez. Il dénicha le cagibi où le gardien louait des chambres. L’homme, monsieur Chan pour les habitants, parlait anglais. Il le guida jusqu’à la queue qui attendait devant l’ascenseur. Trois rabatteurs vinrent à la rencontre du Français, tentant de lui fourguer de la came, des cigarettes, de l’électronique. Protégeant son sac, William s’engouffra dans l’ascenseur avec les autres. Des faces ravagées par la fatigue, la pauvreté, l’alcool et la drogue. Leurs bras étaient couverts de traces de piqûres, leurs yeux brillaient. Au fil de l’ascension, les épaves se répandirent dans les étages, regagnant les cages à lapins. Comment pouvait-on vivre dans un cloaque pareil ?

Le gardien le conduisit au quatrième étage. Les murs étaient criblés de balles. Chan expliqua que des zonards destroy avaient refait la décoration à coups de fusil à pompe. Il s’avança dans le couloir étroit.

— Vous restez combien de temps ?

— Je n’en sais rien. J’ai encore… six dollars. Mais j’en garde deux ou trois pour manger.

— C’est deux dollars la nuit.

Sur ce, il tendit la main. William hésita avant d’y déposer quatre billets. Pas de facture, évidemment.

Voilà, c’était fait : deux nuits à crécher ici, avant la fin de tout.

La porte d’une chambre s’ouvrit soudain sur une jeune femme. Type asiatique, la trentaine. Ses cheveux de jais, raides et longs, descendaient jusqu’à sa taille. Elle cala une mèche d’ébène derrière son oreille, dégageant son visage régulier, d’une grande beauté. Étrangement, la mélancolie dans ses yeux la rendait encore plus attirante. Cette apparition cloua William sur place. Qu’est-ce que cette fille foutait dans cette turne ? Une pute ? Une mafieuse ? Où allait-elle si tard ? Il l’observa tandis qu’elle s’éloignait, s’attardant sur l’idéogramme tatoué sur son épaule d’albâtre.

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