Franck Thilliez - Conscience animale

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Et si se terrait en chacun de nous une animalité sanguinaire ? Et s'il était possible par un sacrifice bien mené de la réveiller ? Et si un homme avait précisément en tête d'user de ce savoir secret pour mettre en place une gigantesque entreprise assassine ? C'est dans le tourbillon de tous ces « si » que vont être aspirés Warren, père de famille presque ordinaire, Sharko, inspecteur tenace et téméraire, Moulin, jeune recrue faisant ses premières armes, et Neil, linguiste pour le moins singulier.
Nouant leur destin dans une enquête balisée par le sang et la cruauté, ils devront affronter l'impensable pour réaliser l'impossible. Mais quel sera le coût de cet impossible ?

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FRANCK THILLIEZ

Conscience animale

Chapitre 1

Dans les bois

1

Warren ne s'était pas encore retourné. Il courait, ou plutôt essayait, ses yeux de jais rivés sur le filet de fumée brune qui s'élevait et s'échappait sans effort de ce cimetière de sycomores épouvantables et d'ormes horrifiants. La cabane ne devait plus se trouver loin. Une brume, basse et lourde, enroulait les branches noueuses, slalomait entre les troncs pour se répandre en nappes épaisses jusqu'à ses pieds, lui ôtant toute notion de distance. Chuter lui était interdit cette fois-ci, car de toute évidence ils ne le rateraient plus, et ils le supplicieraient sur place, sans hésitation ni remords, régalés par le spectacle.

Tiraillé par son pied nu, fouetté au visage, plombé par la glaise, il s'enracinait un peu plus à chaque foulée dans ce dédale à sens unique. Un silex lui grava, sans lui demander son avis, un sourire de clown malade dans la voûte plantaire. La signature empoisonnée s'était logée juste dans la partie creuse, où la peau est tendre et prête à s'ouvrir comme un melon mûri sous le soleil de Parme. Il avait senti la plaie craquer, aussi l'odeur de ce sang frais, fumant sur les feuilles souillées, ils la flaireraient à plein nez. Combien étaient-ils à ses trousses ? Et les autres, qu'étaient-ils devenus ? Ces coups de feu… Une mort, probablement… Ces jambes arrachées, ces cœurs alignés par dizaines, avec des noms paraphés sur chaque muscle… Tout lui revenait à la mémoire, crûment. L'oiseau… le vieux, affublé de son pull rubis… le nain aux jambes arquées… la Guyane… Il avait tout compris maintenant, mais aurait-il l'occasion de l'expliquer au reste du Monde pour qu'il pût stopper ce fléau ?

S'ils frôlaient la cinquantaine aujourd'hui, combien seraient-ils demain, cent, puis mille ? Même s'il était parvenu à les semer, désormais ses chances fondaient plus vite qu'un iceberg parachuté en plein Sahara. Infimes, elles étaient infimes… Non !

Il s'efforcerait d'atteindre cette infernale colonne de fumée qui ne désépaississait pas ! Serrant la main gauche plus vigoureusement, il s'embauma de la tiédeur qui se dégageait de la bague, l'alimentant ainsi sans flétrir en courage et ténacité. Il ne la lâcherait pas, jamais, même s'ils le rattrapaient puis l'étripaient de leur si coutumière sauvagerie. Pour elle, pour eux, pour leur mémoire, il la garderait jusqu'au bout. Une larme se logea au bord de ses lèvres craquelées, une autre roula le long de sa joue tarie pour s'enfoncer dans des agrégats d'humus noirâtres.

La cabane de la délivrance se dessina enfin, en contrebas, nichée au fond d'un creux boueux d'une profondeur de quatre étages. S'y aventurer allait être un calvaire. Il se pencha à plat ventre sur un long rocher bombé tapissé de lichen qui surplombait le chalet. La mousse lui esquissa sur le blouson une grimace verdâtre, qui vint épouser les éclaboussures de boue ainsi que les auréoles de sang. La pente, façonnée par la colère de la Terre, se présentait raide et caillouteuse, par conséquent s'enfoncer dans ce couloir escarpé, zébré de part en part par de fines lames de schiste tranchantes, relevait du suicide sans de robustes chaussures de marche. Il avait repéré de sinistres arbres, qui poussaient raides comme des tombes pour s'élever étrangement aussi haut que ceux qui bordaient le cratère, auxquels il pourrait s'agripper en cas de chute. Acculé et épuisé, il préférait prendre au plus court, dût-il y sacrifier une partie de son anatomie. Ainsi, avant de s'enfoncer, il s'empara d'un caillou en forme d'omoplate, puis le jeta telle une grenade pour tester la rigidité du terrain. La pierre dévala jusqu'en bas, entraînant une avalanche de gravats et de branches pourries dans un grondement sourd de chute d'eau. Calcite et poudre de craie, soulevées par l'éboulement, colorèrent d'une fine couche blanchâtre les feuilles mortes et humides, décomposées en un tapis glissant voire impraticable. Non, l'option frisait la folie, pas avec un pied torpillé de la sorte. Il lorgna de l'autre côté de la cuvette, yeux mi-clos, à une bonne centaine de mètres en face. Le relief semblait s'adoucir, et la flore plus compacte laissait présager l'absence de roches. Il concentra son attention sur un renfoncement aux couleurs largement plus foncées.

L'aspect sinueux du coulis de brouillard qui en jaillissait et dégoulinait jusqu'au pied du chalet lui donna la ferme conviction qu'un chemin de terre devait y mener. Irradié d'une douleur insondable, il se massa une dernière fois le pied, en extirpa un maximum d'épines, puis se laissa avaler par les broussailles qui se refermaient derrière ses pas tel un rideau de théâtre. Entre les troncs difformes, de timides rayons rasants, éclats de verre coupants, filtraient et s'éparpillaient en étoiles crues pour lui lacérer le visage. La clarté qui dévalait du sommet des arbres confirma qu'une nouvelle matinée automnale se déversait silencieusement. Sa montre indiquait encore 4 h 15, heure à laquelle sa mâchoire avait goûté au bitume. Cadran brisé et trotteuse tordue n'offraient plus grand rapport avec la classe que ce bijou avait dégagé lorsque ses enfants le lui avaient offert pour ses trente-huit ans. Il s'en souvenait, il était de deux mois plus jeune, grillant alors ses dernières journées sans soucis dans la quiétude d'une riante arrière-saison…

2

Bizarrement, ce matin-là, pas une âme ne semblait se préoccuper que l'âge, plus lourd que le rocher de Sisyphe, pesait sur ses épaules et lui insufflait un mal de dos imaginaire.

Ni Beth — Elisabeth — ni les enfants n'avaient fredonné la phrase magique, lui qui s'attendait, comme tous les ans, à un « Joyeux anniversaire ! » collégial et musical lors de son arrivée en fanfare dans la cuisine. Gangrené par la phobie de vieillir, il considérait les jours comme celui-là, synonymes de bonheur pour les autres, comme un véritable supplice. Beth mitonnait son repas, alors que Tim et Tom, mentons vissés à la table, catapultaient bruyamment les pétales de maïs au fond de leur bouche. Même Pepsi, enroulé près de sa caisse en rotin, le nargua d'un seul œil malin, lui murmurant, d'un discret jappement : « T'as vu mon vieux, toi tu te prends un an de plus, et eux ne s'en aperçoivent même pas, c'est pas injuste ça ? » Ce clin d'œil du cocker anglais à la frimousse friponne le fit sourire intérieurement. Un bref « Bonjour papa » des chérubins, teinté d'une consonance lactée, tenta bien de venir lui caresser l'oreille, mais les mots retournèrent se noyer dans les bols en faïence de Moustier. Beth lui déposa son baiser coquin journalier, lui servit son plat fétiche emprunté à la culture américaine, avant de s'envoler dans la foulée habiller les marmots, légère et pimpante. Seulement âgés de sept ans, les jumeaux, fort légitimement, pouvaient avoir oublié cette fête tellement particulière ; mais elle, comment avait-elle osé ? Sa femme, sa chérie, son amie ? Si même elle n'avait pas cette délicate attention, qui l'aurait alors ? Certainement pas ceux du bureau, ces étrangers… Il se lâcha la tête, alourdie de bon matin par une cascade de questions sans réponses, avant de se décider à attaquer de pied ferme son repas. Une odeur braisée de bacon rampa jusqu'en haut de l'escalier, déposant derrière elle une traînée de bonne humeur, tandis qu'un soleil pâle, tant malin que bienfaisant, réservait ses premiers rayons de félicité éphémère pour lécher à grandes lampées son visage. Septembre s'était installé langoureusement, pourtant le thermomètre avoisinait encore les trente degrés ! Une linotte mélodieuse, si rare dans le nord de la France, s'était même perchée sur le rebord boisé et tiède de la fenêtre déjà ouverte, baignant alors la pièce d'une symphonie vitaminée.

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