Franck Thilliez - L’encre et le sang

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Au fond d'un vieux garage hongkongais,
est là.
l'attend.
La machine.
Il suffit de taper. Et tout s'écrira, dans la réalité. Très vite, l'écrivain William Sagnier comprend qu'il tient là l'instrument de sa vengeance. La femme qui l'a trompé. L'homme qui lui a volé son livre. Tous ceux qui l'ont humilié, utilisé, détruit, seront punis à leur tour.
La vie, la mort, la toute-puissance au bout des doigts, là où se mélangent l'encre et le sang…

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L’ombre de la machine.

On aurait dit une mante religieuse géante.

Terrifié, il hurla :

— Assez !

Aussitôt, les spectres se retirèrent et le brouhaha cessa.

Un bruit familier prit le relais. Le crépitement d’une machine à écrire. Surpris, il tourna la tête vers elle. Les touches s’enfonçaient toutes seules, comme si des mains invisibles pianotaient sur le clavier. Avec une série de cliquetis, le chariot revint à sa place et la feuille monta de plusieurs centimètres.

La machine avait tapé la question qu’il avait posée dans le taudis de Chungking Mansions :

Qui es-tu ?

La valse des touches reprit et il put enfin lire la réponse :

Je suis ce que tu fais de moi.

Tandis qu’il fronçait les sourcils, dépassé, elle ajouta :

Tu aurais pu faire le bien.

L’interrogatoire musclé de Cheng l’avait considérablement affaibli. Il perdait beaucoup de sang. Son corps n’était plus qu’une plaie. Seule la machine pouvait le sauver. S’il ne réagissait pas, il serait mort dans dix minutes, peut-être moins.

L’instinct de conservation lui insuffla de nouvelles forces.

Faisant abstraction de l’épuisement et de son corps détruit, il tendit la main vers elle. À chaque tentative, il gagnait du terrain. Quand l’extrémité de son index effleura la carcasse métallique, il eut un sourire qui ressemblait à une grimace. Deux doigts valides finirent par atteindre le clavier et se refermèrent sur les tiges du bas. Il employa ce qui lui restait d’énergie à rapprocher la machine des barreaux. Incapable de s’asseoir, il s’étendit sur le flanc et l’implora du regard.

— Guéris-moi, murmura-t-il.

Il commença à taper, s’arrêta pour chercher le G. Il avait oublié que cette foutue lettre n’existait pas. Il repensa à ce que la vieille marchande lui avait dit. Il est toujours possible de remplacer un mot par un autre.

— Soigne-moi, laissa-t-il tomber.

Lentement, il tapa en lettres majuscules :

S O I

Son index stoppa au-dessus de l’emplacement réservé au G. De nouveau, il était dans une impasse. Furieux, il brandit le poing pour frapper la machine. Elle se remit en marche avant qu’il pût le faire. Plusieurs phrases s’inscrivirent sur la feuille, avec la rapidité de l’éclair. Éjectée du rouleau, elle vola et atterrit devant lui. Un bruit de pas en provenance du couloir l’empêcha de lire. Inquiet du retour de l’inspecteur, il fouilla l’obscurité du regard, sursauta en entendant quelque chose rouler sur le sol. Semblable à une pièce de monnaie, l’objet apparut à la lueur de l’ampoule, finit sa course contre un barreau et tourna comme une toupie avant de s’immobiliser.

Le cœur de William tambourina contre sa poitrine.

C’était la lettre G.

Gravée sur une touche identique à celles du clavier de la machine.

Une silhouette s’approchait. William plissa les yeux, ne discerna qu’une ombre.

— Lis ce que la machine vient d’écrire, lança une voix masculine.

Il s’exécuta mais, incapable de se concentrer, ne parvint qu’à lire une phrase :

Semblable à une pièce de monnaie, l’objet apparaît à la lueur de l’ampoule, finit sa course contre un barreau et tourne comme une toupie avant de s’immobiliser.

Les larmes brillèrent dans ses yeux.

— Tu ne peux pas guérir, poursuivit la voix. Une fois qu’on a emprunté cette direction, pas de retour possible. Sans le savoir, nous fixons les règles du jeu. La machine se base sur nos actes. Si nous choisissons d’être mauvais, elle nous enlaidit, elle nous transforme à l’image du mal que nous faisons.

La momie surgit des ténèbres et vint se planter devant la cellule.

— Elle nous consume.

— Vous êtes… mort, parvint à articuler l’écrivain. Je vous ai… tué.

— Mort dans l’histoire, oui. Pas dans la réalité.

— Qui… êtes-vous ?

L’homme ôta son feutre, faisant voler des papillons de peau. Son visage apparut au fur et à mesure qu’il déroulait le bandage maculé de pus. Il souffrait le martyre mais l’idée de se dévoiler enfin lui fit oublier la douleur. Il avait tellement pelé que son nez, ses joues et son menton étaient à vif. William assista au spectacle avec un mélange de stupeur et d’épouvante.

— Ça y est, tu me remets ? demanda la momie.

William identifia la voix. Même si le visage était ravagé, il reconnut les yeux.

— C’est… toi ?

Jack Malcombe partit d’un rire sinistre, content de sa prestation et de la réaction de l’écrivain.

— En personne.

William secoua la tête et ferma les yeux, comme s’il voulait chasser les restes d’un cauchemar. Quand il les rouvrit, l’autre était toujours là, sourire aux lèvres.

— Je t’ai… éventré.

— Non. Le type pendu par les pieds à Chungking Mansions, ce n’était pas moi.

Il se ravisa :

— Enfin, pas vraiment moi.

— Ne te fous pas de moi, j’ai…

— Oui, je sais, tu as écrit cette scène, l’interrompit Malcombe. Tout ce que nous tapons sur cette machine se réalise, c’est un fait.

— Les flics ont… retrouvé ton putain de cadavre dans cette chambre.

William se tut pour cracher du sang. Tout en l’observant avec indifférence, Jack tira un paquet de cigarettes d’une poche de son manteau, en prit une et l’alluma.

— L’histoire a commencé il y a trois mois, ici même, à Hong Kong, après la sortie de Bloody Sea , raconta-t-il. Un soir, je me suis disputé avec Cassie et j’ai quitté la villa.

« Cassie », le petit surnom de Cassandra.

— À moitié ivre, j’ai erré dans la ville avant d’atterrir à Stanley Village. Avec le recul, une force irrésistible m’a guidé là-bas. Je suis passé devant le garage, j’ai vu la machine et la marchande qui lisait le I Ching. Ça te rappelle quelque chose ?

Glacé d’horreur, William devina la suite.

— En utilisant la machine, j’ai découvert son pouvoir. Elle suivait mes directives, sans restriction. Rendre Cassie encore plus amoureuse, vendre plus de livres, faire en sorte qu’un studio hollywoodien acquière les droits de Bloody Sea , donner le cancer à un confrère qui avait plus de succès que moi, provoquer un accident de la route pour me débarrasser de mon ex-femme, j’en passe et des meilleures. J’ai tout vécu, tout eu dans cette vie de rêve.

Malcombe désigna son visage qui partait en lambeaux.

— Les conséquences, tu les connais, frère de douleur. Il y a un prix à payer. J’ai cessé de me servir de la machine le jour où j’ai compris. Plus on fait appel à elle pour accomplir des horreurs, plus on se dégrade, jusqu’à la maladie et la mort. D’après les médecins, je ne suis pas au top. Si je pianote encore une fois sur ce maudit clavier, j’y passe pour de bon.

William déglutit. Obnubilé par sa propre réussite et la satisfaction de ses désirs, il n’avait pas su s’arrêter à temps.

— La transformation est irréversible. Dès que mon corps a commencé à changer, j’ai compris que Cassandra ne voudrait plus de moi. Pour toute chose, elle reste à la surface, elle est superficielle et obsédée par l’apparence. Elle ne m’aimait pas pour ce que je suis mais pour mon physique et le plaisir qu’elle en retirait. Un jour, elle m’a fichu dehors. Avec la machine, j’aurais pu la rendre amoureuse du monstre que je suis devenu, comme tu l’as fait avec Mei Lee. Mais je tenais trop à cette femme pour jouer la comédie. Je n’avais plus qu’une idée en tête, me venger. J’ai créé un clone, pour me remplacer. Aux yeux du monde, ce clone était Jack Malcombe.

— Alors c’est lui qu’on a retrouvé la tête en bas à Chungking Mansions, enchaîna William.

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