Franck Thilliez - L’encre et le sang

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Au fond d'un vieux garage hongkongais,
est là.
l'attend.
La machine.
Il suffit de taper. Et tout s'écrira, dans la réalité. Très vite, l'écrivain William Sagnier comprend qu'il tient là l'instrument de sa vengeance. La femme qui l'a trompé. L'homme qui lui a volé son livre. Tous ceux qui l'ont humilié, utilisé, détruit, seront punis à leur tour.
La vie, la mort, la toute-puissance au bout des doigts, là où se mélangent l'encre et le sang…

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— Pas avant d’être allé aux toilettes.

L’inspecteur le jaugea d’un regard perçant.

— Guo ? lança-t-il au policier en civil. Accompagne-le.

William s’étonna qu’il ne l’escorte pas en personne. Depuis son arrestation, les choses allaient de mal en pis. Pour une fois, il entrevoyait la lumière au bout du tunnel. Les deux hommes marchèrent vers l’entrée de la maison. Le mardi soir, Mei prenait un cours de danse dans le quartier de Western. Il n’y avait personne. L’écrivain n’aurait pas de meilleure occasion. À peine eurent-ils traversé le vestibule qu’il se saisit d’une statuette en ivoire posée sur un guéridon et l’abattit de toutes ses forces sur le crâne du Chinois, qui s’affaissa sans un cri. Le sang gicla du cuir chevelu, aspergeant ses Converse. Sourcils froncés, William observa la statuette ensanglantée : elle ne lui appartenait pas, il ne l’avait jamais vue. Paniqué, il monta l’escalier quatre à quatre, se précipita dans son bureau et ferma la porte à clé. Il ne disposait que de quelques minutes. En sueur, le cœur sur le point d’exploser, il se dépêcha d’écarter le classeur du mur, s’agenouilla et tapa son code sur le pavé numérique du coffre-fort.

Des éclats de voix retentirent au rez-de-chaussée.

Les flics. Ils avaient déjà trouvé le corps inanimé de leur collègue.

Ils seraient là d’un instant à l’autre.

— Vite, vite.

Le coffre s’ouvrit. William ne put retenir un cri. À l’intérieur, quelqu’un avait entouré la machine d’un ruban blanc, lui avait mis un chapeau et passé des lunettes de soleil.

La momie.

William manqua défaillir. Ce n’était pas possible.

Avec des gestes pressés, il enleva le ruban, s’empara de la machine à écrire, la mit sur ses cuisses et prit une feuille vierge au fond du coffre. Tandis qu’il l’engageait dans le chariot, on enfonça la porte qui s’ouvrit. Il commençait à taper quand Cheng se rua sur lui et abattit la crosse de son arme sur sa tempe.

Les ténèbres l’avalèrent tout entier.

9

Le choc du métal contre les gencives.

Les dents brisées.

Le goût du sang dans la bouche.

À peine eut-il levé la tête que le coin de la machine heurta sa mâchoire de plein fouet. Sonné, il tomba de la chaise et roula sur le sol. Après avoir craché du sang et une molaire, il voulut se redresser, en vain. Il ne sentait plus sa jambe droite. L’index et l’annulaire de sa main gauche étaient aux abonnés absents.

— Arrêtez, je vous… en prie, balbutia-t-il. Je peux vous…

— Rien à foutre de ton argent, l’interrompit Cheng.

— Je ne parle pas… d’argent. Je parle de pouvoir.

Au prix d’un effort surhumain, il tourna la tête vers son tortionnaire.

— Le genre de pouvoir qui ferait de vous l’homme le plus puissant du monde.

Cheng ricana. L’attitude de l’Occidental le déconcertait.

— Regarde un peu autour de toi. T’es en enfer, et pas près d’en sortir.

William n’était plus dans la salle d’interrogatoire du commissariat mais dans une cellule insalubre, éclairée par une ampoule suspendue au plafond. Plusieurs paires d’yeux brasillaient dans l’ombre. Des rats. Ils attendaient que le bourreau ait accompli son œuvre pour sortir de leur cachette et se repaître du cadavre de l’écrivain. L’ironie de la situation n’échappa pas à ce dernier. À moins d’avoir une idée de génie, digne de ses romans, il allait mourir ici, dans ce lieu qu’il avait créé et réservé à Cassandra.

Face à lui, Cheng sifflotait en balançant la machine à écrire d’avant en arrière, à la façon d’un bélier. Nouveau coup, porté à la tête cette fois. Une douleur térébrante. Il sentit son cerveau bouger. Sa vue se brouilla.

Une folie meurtrière s’était emparée du flic.

— Tu vas m’expliquer ça.

Après avoir posé la machine, Cheng saisit des feuilles dactylographiées sur une table et les lança en l’air. Elles volèrent dans le cachot.

— On les a trouvées dans le coffre, avec la machine. Les trucs que t’as écrits, la plupart se sont produits, ici, à Hong Kong. Tu parles de cet accident de la circulation dans le quartier de Kowloon, du gardien de Chungking Mansions qui s’est brisé la nuque en faisant une mauvaise chute dans l’escalier, de Cassandra Malcombe et de son mari pendu par les pieds…

Il s’empara des pages qui restaient et frappa l’écrivain avec.

— Tu donnes des détails et des horaires précis. Par exemple, l’heure à laquelle Malcombe a été tué. Le légiste nous a donné exactement la même. À moins d’avoir eu accès au dossier de la criminelle, tu ne pouvais pas être au parfum. À ton avis, qui est le mieux placé pour connaître l’heure du meurtre avant tout le monde ? L’assassin en personne. J’en déduis que Miss Malcombe et toi vous êtes complices. T’accouches ou je passe la vitesse supérieure ?

William ne l’écoutait plus. Tout son être aspirait à communier avec la machine. Le policier l’observa s’épuiser avec un sadisme évident, éloigna l’engin du pied alors qu’il l’atteignait enfin. À bout de forces, l’écrivain se cramponna aux barreaux de la cellule et, avec l’énergie du désespoir, tenta de se remettre debout, sans succès.

— T’as supprimé un de mes gars pour accéder à cette putain de machine, reprit le flic. Pourquoi ?

Il s’accroupit devant sa victime qui respirait avec difficulté.

— C’est quoi, le truc avec elle ?

Silence de William.

— Tu t’obstines à me prendre pour un con. OK.

Cheng s’empara de la machine et la balança contre un mur. Rien, pas même une éraflure. Hors de lui, il recommença, sans résultat. Les yeux injectés de sang, il la leva au-dessus de sa tête, décidé à l’abattre sur le romancier et à en finir avec lui une bonne fois pour toutes. Son iPhone vibra à sa ceinture. D’un coup d’œil, il identifia le numéro du chef de la Crim’ sur l’écran. Il abaissa la machine.

— Je vais devoir te laisser, Willy, déplora-t-il. J’espère pour toi que tu seras dans de meilleures dispositions à mon retour, sinon…

Sur les nerfs, il gagna le lavabo encastré dans le mur, se lava les mains et les essuya avec un mouchoir en papier. Afin d’être présentable, il enfila son blazer croisé et l’ajusta. Puis il sortit de la geôle avec la machine sous le bras. Dès qu’il eut refermé la porte à clé, il la déposa ostensiblement sur le sol. Comme il s’y attendait, l’autre passa un bras à travers les barreaux pour l’attraper. Ça se jouait à peu de choses. Un ou deux centimètres. Le romancier pleura de ne pouvoir l’atteindre. Ce spectacle réjouit Cheng. Après avoir haussé les épaules d’un air méprisant, il disparut dans le couloir.

Une grille grinça, puis ce fut le silence.

Resté seul, William reporta son attention sur la machine. À peine éclairée par l’ampoule du plafond, elle semblait le narguer. Dans un regain d’espoir, il tenta encore de la toucher, en pure perte. Il injuria Cheng et renonça, vidé. Il fermait les yeux, sur le point de s’abandonner au sommeil, lorsqu’un rat vint le mordre à la jambe. La souffrance lui parut dérisoire en comparaison de celles qu’il avait subies jusqu’ici. Avec des mouvements saccadés, il expédia le rongeur au fond de la pièce. Des ombres se mirent à danser autour de lui. Des chuchotements lugubres résonnèrent. Il plaqua ses mains sur ses oreilles pour ne pas les entendre. Mais plus il appuyait, plus le son augmentait dans sa tête, jusqu’à lui vriller le crâne. À travers le voile de ses larmes, il vit une forme se détacher du plafond et s’étendre sur le sol et les murs, absorbant les autres fantômes.

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