Georges-Jean Arnaud - Afin que tu vives

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Édith Leblanc passait une existence tranquille dans sa villa cossue de Toulouse, entre sa belle-mère et sa peinture, jusqu'au jour où un couple de jeunes voyous recherchés par la police réussit à s'installer chez elle et fit de sa vie un véritable enfer.

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J’ai remarqué que M me Leblanc se tassait sur elle-même, se faisait toute petite comme pour passer inaperçue, mais Fanny l’a découverte.

— Tiens ! bonjour, grand-mère !

Tout en plaçant le café, le lait, les toasts, le beurre et la confiture sur le plateau, elle a continué de bavarder comme si nous avions le cœur à lui répondre.

— J’ai toujours rêvé d’avoir une grand-mère. Une bonne-maman gentille et dévouée. Qui me porterait le déjeuner au lit, par exemple. Ça ne vous plairait pas de porter le petit déjeuner au lit à de jeunes tourtereaux ?

M me Leblanc a changé de couleur. Son visage. Mais ses yeux, à la teinte assez floue d’ordinaire, se sont rétrécis et un inquiétant point noir est apparu entre les paupières sans cils.

— Une bonne-mémé aux petits soins pour nous ! Ce doit être délicieux !

Fanny a emporté le plateau. L’attitude de M me Leblanc m’a intriguée. Elle fixait droit devant elle, ne paraissait pas me voir.

— Avez-vous déjeuné ?

J’ai dû répéter ma question pour l’arracher à sa prostration.

— Edith ! Je ne sais pas comment je m’y prendrai, mais je nous sauverai.

D’un rire nerveux j’ai essayé de chasser l’effet curieux de ses paroles.

— Que voulez-vous dire ?

— Vous verrez.

Puis elle a ouvert le placard derrière la porte et s’est mise à fouiller dans le fond.

— Que cherchez-vous ?

— Les journaux de la semaine. Et si je ne les trouve pas, j’irai moi-même au kiosque les chercher.

C’était surprenant. Elle ne mettait que rarement les pieds dehors à partir des premiers brouillards d’automne, et pour sortir de la villa dans le jardin il fallait qu’une foule de conditions soient réunies.

Après quoi, je suis allée m’habiller pour sortir. J’enfilais mon manteau quand Philippe est sorti de la chambre.

— Vous partez ?

— Faire les commissions.

— Attendez ! c’est moi qui les ferai désormais.

Je me suis dirigée vers la porte d’entrée.

— J’ai mes habitudes et je tiens à les conserver.

Philippe a secoué la tête avec un sourire aimable.

— Vous ne pouvez tout faire ici. Désormais, je m’occuperai des achats.

— Un autre jour. À tout à l’heure.

Tout en marchant dans la rue j’étais très fière d’avoir montré ma volonté. Mais ma voisine, une grosse femme mielleuse, fit semblant de ne pas me voir alors qu’elle rentrait sa poubelle. Du coup, ma joie s’envola, et j’eus l’impression que tout le quartier m’épiait.

Au retour je pris le journal. L’information était en première page : « Rebondissement dans l’affaire des bains de Saint-Cyprien ? » Le point d’interrogation me laissa perplexe. Il m’était difficile de m’arrêter en pleine rue pour lire la totalité de l’article.

Au lieu de rentrer dans la villa, je suis allée au garage. Rigal, c’est-à-dire le père Chaudière, allait mieux et son œil droit paraissait hors de danger. Il avait expliqué que la fille complice de son agresseur était venue plusieurs fois dans son établissement. Il était capable de la reconnaître sans hésitation.

À mon tour je pouvais leur faire peur. J’allais leur montrer l’article et assister à leur panique. Je me baissai pour prendre mes paniers et soudain je pensai à une chose. Dans la malle de la Dauphine se trouvait mon appareil photographique. Il me restait quelques clichés à prendre avant de terminer mon rouleau. J’enfouis l’appareil sous mes légumes sans savoir exactement ce que j’allais faire.

Le poste de radio hurlait dans le living et une buée épaisse s’échappait de la salle de bains. Fanny se trémoussait dans la baignoire. Philippe se rasait et M me Leblanc avait disparu.

Je suis allée couper le poste. Puis dans un mouvement de colère j’ai arraché la fiche et l’ai brisée sous mon soulier, d’un coup sec.

— Facile à réparer ! m’a dit Philippe dans l’embrasure de la porte. Il faut casser le poste lui-même si vous voulez vraiment l’empêcher de marcher.

— Vous n’êtes pas obligé de le faire brailler !

— Pourquoi ne pas acheter un transistor qu’on peut emporter avec soi ? Je me demande aussi pourquoi vous n’avez pas la télévision.

Cela ne m’avait jamais tentée et je le lui dis sèchement.

— Dommage ! Fanny et moi aimons bien ça. Nous allons en acheter une avec l’argent que nous avons.

Il regarda autour de lui et je frémis à l’idée qu’un monstrueux appareil viendrait rompre la chaude harmonie de mon installation.

— On pourrait le mettre là.

Malignité ou absence complète de goût ? Il me désignait le coin le plus exquis de mon living, celui où j’ai accumulé de petits meubles précieux et légers, de fines statuettes de jade et de délicats foukousas japonais.

— Non. Jamais je…

— C’est le meilleur coin. Nous aurions le recul suffisant.

Pour éviter un éclat j’ai filé jusqu’à la cuisine, mais j’étais folle de rage. Cinq minutes plus tard le combiné radio diffusa un air de jazz, mais avec moins de puissance. Je regrettai d’avoir pris tant de soin à l’achat de cet appareil que j’avais fait fabriquer dans le style de la partie la plus moderne de mon living.

Ce qui faisait la force de ces deux êtres jeunes, c’était leur manque d’intuition, leur impossibilité de comprendre certaines choses. Ils auraient pu détruire des merveilles sans le moindre remords, mais aussi sans la plus petite joie sadique.

M me Leblanc apparut comme je préparais le repas.

— Avez-vous besoin de moi ?

Son regard se posa sur mes papiers, mais je n’y pris pas garde.

— Non, merci. Je vous demande seulement de mettre votre chambre en ordre puisque Hélène n’est plus là.

Elle disparut. Pendant une heure j’ai travaillé seule, sans être dérangée. Quand je suis allée mettre le couvert, ils étaient tous les deux silencieux, assis à côté du poste de radio, écoutant des chansons.

— Avez-vous le journal ? m’a demandé Philippe.

— Oui, ai-je répondu avec un élan joyeux. Je vais vous le chercher.

Je l’avais placé au-dessus d’un des paniers de provisions, mais il me fut impossible de le trouver. J’ai alors pensé que M me Leblanc avait très bien pu venir le prendre.

Elle s’en défendit vigoureusement et, après un quart d’heure de recherches, Philippe le trouva dans le corridor non loin de la salle de bains.

CHAPITRE V

Tout de suite après le repas, M me Leblanc se réfugia dans sa chambre. Fanny éclata de rire.

— Elle a peur de faire la vaisselle.

J’ai débarrassé la table sans que l’un ou l’autre fasse mine de m’aider. À mon tour je suis restée dans la cuisine, et quand ils ne m’ont pas vue revenir ils se sont inquiétés à cause du café. C’est Fanny qui est venue, une cigarette à la main. Je faisais couler de l’eau chaude sur les assiettes.

— On boit le jus ? fit-elle avec assurance.

— Faites-le, dans ce cas. Je ne veux pas en prendre aujourd’hui.

Maladroitement, elle a mis en route le moulin électrique, a cherché la cafetière.

— Vous n’avez que ça ?

J’utilise une vieille cafetière en grosse faïence qui fait d’excellent café.

— Il faudra acheter un engin plus moderne.

Philippe est venu nous rejoindre. Il paraissait soucieux et fumait nerveusement.

— Je ne m’explique pas cette disparition du journal. Avez-vous mis M me Leblanc au courant ?

Sans me retourner, j’ai haussé les épaules.

— Au courant de quoi ?

— De ce que nous avons fait samedi soir.

— Elle ignore tout.

Une odeur de café commençait à envahir la cuisine.

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