Georges-Jean Arnaud - Afin que tu vives

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Édith Leblanc passait une existence tranquille dans sa villa cossue de Toulouse, entre sa belle-mère et sa peinture, jusqu'au jour où un couple de jeunes voyous recherchés par la police réussit à s'installer chez elle et fit de sa vie un véritable enfer.

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Sèchement, je coupai le doux ronronnement de l’appareil.

— Partez tout de suite, avant que je téléphone moi-même !

— Réfléchissez, dit-elle en se laissant glisser à bas du tabouret. Qui vous dit que les billets volés ne sont pas aussi cachés chez vous ? Et tous ces journaux que vous avez achetés ce matin ? Ça prouve bien que vous étiez au courant et complice ? Oh ! votre fric vous met à l’abri des accusations de vol, mais pas d’incitation à la débauche. Après tout, j’ai moins de dix-huit ans.

C’était ridicule.

— Partez !

— Non. Et pour m’y obliger, seule la police pourrait vous aider. Appelez-la. Avant qu’ils me collent dans le panier à salade, j’aurai largement le temps de faire du scandale dans la rue. Vous serez obligée de quitter le quartier.

Pour rien au monde ! J’aimais trop ma villa et ce coin de Toulouse. Brusquement, ses paroles me faisaient peur.

— Allez-vous-en !

— Plus tard. Vous seriez trop ennuyée si la police vous posait certaines questions.

Elle se dirigea vers sa chambre et je me trouvai nez à nez avec ma belle-mère.

— Votre journal ? dis-je avec nervosité. J’y vais tout de suite.

Sans enfiler mon manteau de demi-saison je quittai la villa. Il faisait déjà sombre et froid. Je marchai rapidement et achetai le journal du soir. L’affaire était toujours en première page.

Au retour, malgré le froid, je ralentis le pas. Je n’avais aucune hâte de retrouver l’élément de ma défaite. Je n’avais aucun moyen de la faire sortir de chez moi sauf celui auquel je ne tenais guère : l’appel à la police.

Un garçon me croisa. Il était grand et maigre, vêtu un peu à la diable. Il m’inspecta des pieds à la tête. Je portais une robe de lainage qui me moulait peut-être trop. J’avais légèrement grossi depuis l’année dernière et elle marquait trop mes formes.

Instinctivement je me retournai et me rendis compte que le jeune homme me suivait. Cela me fit penser à une réflexion d’une de mes amies :

— Tant que les jeunes se retournent sur toi, c’est que tout va bien.

Il me rejoignit à la grille et la façon de s’imposer allait lui attirer quelques paroles sèches quand il me dit :

— Je veux voir Fanny, tout de suite.

Je crus que c’était son frère. Ils avaient tous les deux le même visage dur.

C’est ainsi que Philippe s’installa chez moi.

CHAPITRE III

M me Leblanc me rejoignit à la cuisine le même soir.

— Ils sont mariés ?

— Non.

Sa main s’enfonça dans sa poitrine molle en signe de désolation.

— Ils ne vont pas coucher ensemble ?

— Ils feront comme ils voudront.

Pour la première fois, elle protesta :

— Edith… Si mon fils…

Je détestais qu’elle s’en référât à Jacques. Il n’avait jamais fait attention à ses conseils larmoyants, et je n’allais pas la laisser profiter de ce qu’il était mort pour lui attribuer de fausses intentions.

— Pour le moment, je fais ce qui me plaît.

Elle gémit.

— Pourquoi ces deux êtres ?… Deux pâles voyous !

Oui, pourquoi ? Maintenant, j’avais peur, et surtout de lui. Il avait demandé du café et je le lui apportais. M me Leblanc hésitait, se demandant si elle allait en boire, au risque de ne pas dormir, ou bien si elle se contenterait de son tilleul habituel.

Mais elle aussi redoutait de retourner au living.

— Je vais faire mon tilleul et le boire ici.

— Comme vous voudrez.

Philippe avait sorti une bouteille du bar et l’examinait.

— Du scotch, hein ? Je n’en ai jamais bu. Je déteste d’alcool.

Pourtant il déboucha la bouteille et but une gorgée à même le goulot.

— Dégueulasse !

— Prenez au moins un verre.

Il me fixa avec étonnement.

— À quoi vous servent toutes ces manières ?

— Et à vous ?

Comme Fanny paraissait attendre une réaction de sa part il alla fermer la porte.

— La vieille est au lit ?

— M me Leblanc ? Pas encore.

Je les acceptais, parce que leur présence était pour le moment moins horrible que la menace de voir la police chez moi et le scandale dans le quartier. J’ai toujours détesté avoir la vedette, surtout dans des situations assez scabreuses. Je me donnais simplement le temps de trouver une idée pour me débarrasser d’eux le plus discrètement possible. Ma seule erreur était que Fanny eût passé une nuit sous mon toit.

Brusquement, elle se dressa, blanche comme la mort, puis marcha vers la porte. Méchamment, je dis à Philippe :

— Elle a des nausées.

— Toujours, il paraît, les premiers mois.

Ainsi, il savait. Elle m’avait menti. Il ne l’avait pas abandonnée. C’est elle qui avait eu l’idée de venir chez moi et, une fois à peu près incrustée, lui avait fait signe de la rejoindre.

— Vous étiez dans votre chambre hier pendant que j’attendais dans la voiture ?

— Bien sûr. C’est pourquoi elle est restée aussi longtemps.

Fanny revint, s’essuyant la bouche. Elle but une tasse de café sans sucre.

— Je suis allé voir Chaudière, cet après-midi.

Elle le regarda, les yeux brillants d’admiration.

— Tu as osé ?

— À l’heure des visites normales. J’ai fini par trouver la chambre qu’il occupe seul.

Fanny eut un rire irrésistible.

— Tu lui as parlé ?

— Bien sûr. J’ai dit que j’étais un interne.

— Il n’y avait pas de policier devant sa porte ?

— Non. Ils ont d’autres chats à fouetter. Il m’a dit qu’on espérait lui sauver un œil. Le droit, et qu’ensuite on lui ferait voir des photographies pour essayer de reconnaître ses agresseurs.

J’étais moi-même stupéfaite par le culot de ce garçon.

— J’espère qu’il se trompe. Parce qu’après les photographies classiques, ils le cuisineront pour obtenir de lui des détails. Les flics ont parlé de portrait robot.

Fanny fronça le sourcil.

— Tu y crois ?

— Et comment ! Tiens ! Pour toi, ils prendront les cheveux de Gréco, les yeux de Pascale Petit et la bouche de B.B. Ça sera à peu près toi.

Elle passa la main dans ses cheveux coupés court et déjà moins foncés.

— Oh ! ça ne fait rien ! continua-t-il d’un ton froid. Une fois en possession de ton signalement ils chercheront dans la ville. Les photographes d’art ont tes photos et même les Beaux-Arts. Facile !

Fanny mordillait sa main. Il y avait la trace rouge d’une brûlure.

— Ce sera pareil pour toi ?

— Évidemment. Mais à la condition que Chaudière puisse y voir. Il est trop bête pour imaginer dans sa tête que tu as les cheveux d’une telle et la bouche de telle autre. Il ne va certainement jamais au cinéma. Tant qu’il est aveugle, on a la paix.

— Tu retourneras à l’Hôtel-Dieu ?

Philippe vida sa tasse de café. Ils discutaient comme si je n’existais pas. Je me demandai si M me Leblanc écoutait à la porte.

— Pas si fou ! Pour me faire repérer ? Toi, tu iras.

— Moi ?

Elle paraissait effrayée.

— Bien sûr. Chacun son tour.

— Je ne pourrai jamais.

— Il faudra bien. Nous devons surveiller le bonhomme jusqu’à sa sortie.

Fanny mit son visage entre ses mains.

— Ne me demande pas ça.

Philippe haussa les épaules.

— Tant pis. Je sais où il habite. Il est marié, mais sa femme est souvent soûle.

J’étais fascinée. Horrifiée, mais prodigieusement intéressée. Comme si j’assistais à un spectacle dans lequel je ne pouvais guère intervenir. Je songeais à ma vie si calme, si douce, de l’avant-veille. Ces deux jeunes êtres bouleversaient tout de leur cynisme incohérent. Ma révolte contre leurs agissements n’était pas constante. Par moments, la curiosité que j’éprouvais ressemblait fort à de la tendresse. Oui. Ils étaient beaucoup plus jeunes que moi. C’était peut-être pour cette raison.

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