Georges-Jean Arnaud - Afin que tu vives

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Édith Leblanc passait une existence tranquille dans sa villa cossue de Toulouse, entre sa belle-mère et sa peinture, jusqu'au jour où un couple de jeunes voyous recherchés par la police réussit à s'installer chez elle et fit de sa vie un véritable enfer.

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— Mon Dieu ! Edith, c’est affreux, ce bruit ! Je vais dans ma chambre.

Hélène mettait le couvert avec une brusquerie inaccoutumée. Dans le coin du living Fanny, à genoux auprès du combiné radio-électrophone, paraissait ailleurs. La voix d’Elvis Presley vous dépouillait jusqu’à l’os et paraissait mordre.

J’ai coupé le contact et elle a bondi sur ses talons.

— Qu’est-ce qui vous prend ?

Stupéfaite, j’ai mis du temps à répondre :

— Je déteste ça.

Fanny a ricané :

— Vous préférez un divertissement de Mozart ?

— Je ne déteste pas la musique moderne, à condition qu’elle n’importune personne.

Elle s’est retournée vers le reste de la pièce.

— Tiens ! la vieille a décampé. Elle a essayé de tenir le coup en collant ses mains sur ses oreilles.

Puis elle éclata de rire et enleva le disque pour le glisser dans sa pochette.

— C’est mon préféré. On bouffe ?

Hélène poussa une exclamation. C’est une femme simple qui a beaucoup d’éducation.

— Le déjeuner est prêt, madame, dit-elle en insistant sur chaque mot.

Ce mot magique fit revenir ma belle-mère, qui se glissa à sa place avec des mines sournoises qui n’annonçaient rien de bon. Hélène rentra chez elle. Je ne l’occupe que le matin.

Tout au long du repas, j’ai eu l’impression que Fanny se forçait pour reprendre de chaque plat, et effrayer M me Leblanc sur ses possibilités gloutonnes. Le déjeuner fut une sorte de combat mesquin qui finit par m’horripiler. Fanny avait le chic pour s’emparer des morceaux convoités par M me Leblanc.

Soudain, elle déclara :

— Moi, je mange pour deux.

Ma belle-mère s’étrangla et m’interrogea du regard. Je fis semblant de ne pas comprendre.

Au moment du café, je voulus prendre les journaux, mais ils avaient tous disparu. Je pensai que M me Leblanc les avait emportés dans sa chambre. Elle lit tout, jusqu’aux petites annonces et les avis de décès.

Avant de regagner sa chambre, elle me demanda la « Dépêche ».

— Vous ne l’avez pas prise ?

— Non. Elle était là tout à l’heure.

Fanny lichait une deuxième tasse de café avec un air parfaitement innocent. Pour me débarrasser de M me Leblanc, je dus lui chercher quelques magazines et lui promettre d’aller acheter un autre journal dans l’après-midi.

— C’est vous qui avez fait disparaître les journaux ? dis-je à Fanny, une fois seules.

— Bien sûr. Elle est capable de tout comprendre en lisant les articles.

— Elle n’est pas dangereuse.

— Elle me déteste.

J’ai allumé une cigarette et elle m’en a demandé une.

— Ce n’est peut-être pas bon dans votre état.

— Ça ne fait rien.

Tout en fumant, je me demandais comment me débarrasser d’elle. Il n’y avait pas vingt-quatre heures qu’elle était là, et je comprenais déjà mon erreur. J’avais commis une bêtise énorme en acceptant de l’héberger.

— Qu’avez-vous fait de vos cheveux ? demandai-je.

— Je les garde en souvenir.

— Je ne pourrai pas priver M me Leblanc indéfiniment de ses journaux, ai-je murmuré.

— Demain, ils ne parleront plus de l’affaire.

Très juste. Dans le fond, ce n’était pas très important pour les services de police. Deux cent mille francs volés, un vieillard assommé. S’il recouvrait la vue, tout serait finalement classé. Dans deux jours, je pourrais la mettre à la porte.

— Vous voulez que je pose pour vous ? fit-elle avec une sorte d’ennui.

— Non, pas aujourd’hui. D’ailleurs, je n’ai plus envie de peindre. Je vais sortir.

— Rapportez-moi du shampooing décolorant.

Je ne suis ni pingre ni intéressée, mais cette façon désinvolte de me commander des achats me révolta. Puis je me dis que c’était un bon moyen de me débarrasser d’elle.

Au volant de ma Dauphine, je gagnai le centre-ville, trouvai une chicane dans la rue Alsace-Lorraine et me rendis chez ma coiffeuse. J’ai les cheveux d’un blond très roux et elle s’étonna de mon achat. Je découvris que j’avais commis une bêtise en allant chez elle.

— C’est pour une amie très brune qui veut éclaircir sa chevelure, dis-je bêtement.

En sortant, je pensai qu’elle pourrait éventuellement témoigner contre moi, prouver en quelque sorte que j’étais la complice de cette petite peste. De mauvaise humeur, je ne pris aucun plaisir à ma partie de lèche-vitrines.

Je suis allée profiter du soleil au Grand-Rond en marchant dans les allées. Je continuais d’être maussade et furieuse contre moi-même. Essayant de deviner pour quelle raison j’avais accepté sa présence, je décortiquai la journée de la veille. Il y avait d’abord eu ce brouillard jaunâtre et poisseux. Avec le soleil de ce mardi, peut-être aurais-je été moins encline à plaindre Fanny. Et puis il me fallait bien reconnaître qu’elle apportait un changement assez séduisant dans ma vie calme. Je n’avais que très peu d’amis et la perspective de me lier avec un homme ne me tentait pas pour le moment. Curiosité malsaine, alors ?

Le soleil fut brusquement moins tiède et tout annonça l’approche de la nuit. Je me hâtai de rentrer. Il était quatre heures quand je pénétrai dans le living et je fus assez surprise d’y trouver M me Leblanc.

— Vous êtes déjà levée ?

Ses lèvres pincées n’annonçaient rien de bon.

— Je n’ai pas pu fermer l’œil. Le poste marchait à plein.

Fanny n’était pas dans la pièce.

— Oh ! dit ma belle-mère, elle s’est enfermée dans sa chambre. En laissant le poste grand ouvert. Vous avez pensé à mon journal ?

J’avais oublié.

— Tant pis ! soupira-t-elle d’un air de martyre.

— Je vais aller jusqu’au kiosque proche.

— Non, je m’en voudrais de vous déranger.

Sans l’écouter davantage, je me dirigeai vers la chambre de Fanny. J’ai frappé, mais elle ne m’a pas répondu.

— Fanny !

J’ai appuyé sur la poignée, mais la porte était fermée à clé.

— Fanny, êtes-vous là ?

À la fin j’ai collé mon œil à la serrure pour ne voir qu’un lit défait. Peut-être était-elle partie. À cette pensée, ni soulagement ni regret ne m’envahit. Rien de tel ne pouvait s’être produit.

Brusquement, j’ai pensé à mon atelier, Fanny s’y trouvait en train d’examiner mes toiles.

— Vous avez mes shampooings ?

J’en oubliai de lui demander ce qu’elle faisait là.

— Ils sont sur la table du living.

— Merci, je vais me faire un rinçage tout de suite.

M me Leblanc sortit précipitamment quand elle la vit arriver, se réfugia dans sa chambre craignant certainement une explosion de rythmes et de chansons hystériques. Par curiosité, je restai à proximité de la salle de bains. Elle en surgit quelques minutes plus tard.

— Qu’en pensez-vous ?

Des reflets clairs commençaient d’apparaître parmi les mèches luisantes d’eau.

— Dès qu’ils seront secs, je recommencerai. Où mettez-vous le sèche-cheveux ? Aidez-moi !

Assise sur le tabouret, elle fermait les yeux sous le souffle brûlant de l’appareil.

— Je ne veux pas que vous alliez acheter ce journal, dit-elle. Trouvez un prétexte.

Cette fois, elle dépassait les bornes.

— Je ferai ce qu’il me plaira. M me Leblanc attend ce journal et je le lui apporterai. Maintenant, je vous défends de mettre le poste à plein et de faire du tapage.

— Sinon… ?

Je n’avais pas sous-entendu de menaces, mais le petit ton agressif m’impatienta.

— Sinon, je vous fiche dehors.

— Et les flics sauront que vous m’avez hébergée pendant vingt-quatre heures, que vous m’avez aidée à me couper les cheveux, à me transformer. J’ai caché les longues mèches dans l’atelier. Ils vous soupçonneront en plus d’avoir des mœurs contre nature et je leur dirai que c’est à ce prix que vous m’avez cachée.

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