Georges-Jean Arnaud - Afin que tu vives

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Afin que tu vives: краткое содержание, описание и аннотация

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Édith Leblanc passait une existence tranquille dans sa villa cossue de Toulouse, entre sa belle-mère et sa peinture, jusqu'au jour où un couple de jeunes voyous recherchés par la police réussit à s'installer chez elle et fit de sa vie un véritable enfer.

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Fanny s’impatienta.

— Que veux-tu à cette vieille ?

— J’espère simplement qu’elle ne va pas se comporter en idiote à son âge.

M me Leblanc m’irrite souvent mais je déteste la voir traiter de la sorte.

— À quel propos ? Je ne vous permets pas de parler ainsi.

Toutes ces interdictions me paraissaient vaines et ridicules. À cette époque c’était tout ce que j’avais pour lutter contre leur intrusion. Par la suite une force nouvelle a su m’inspirer une autre tactique.

— Je suis certain qu’elle a lu le journal ce matin. Nous l’avons retrouvé près de la salle de bains, non loin de sa chambre. Parce qu’elle n’a pu le cacher plus longtemps quand elle a entendu que nous le cherchions.

C’était aussi mon avis, mais il aurait fallu me l’arracher sous la torture.

— Et elle est tombée sur cet article. Depuis deux ou trois jours son regard est sournois. Elle soupçonne quelque chose et je la crois assez bête pour aller se confier à une amie. Je suppose qu’elle connaît une autre vieille lui servant de confidente ?

Philippe était plus intelligent que je ne l’avais supposé. Du moins intuitif. La confidente existait et se nommait M lle Givelle. L’été, les deux amies se rencontraient souvent et une fois tous les quinze jours j’emmenais ma belle-mère rue Miramar. Entre-temps, la vieille demoiselle venait et je les laissais tout l’après-midi papoter à leur aise devant la théière, les gâteaux et le guignolet.

Si M me Leblanc se doutait de quelque chose, on pouvait parier qu’elle choisirait M lle Givelle comme confidente. Elle lui racontait ses petites misères et parfois j’interrompais par mon arrivée impromptue ces gémissements. Toutes les deux me regardaient alors avec une certaine gêne, qui chez la vieille demoiselle se teintait de sévérité à mon égard. Comme si je passais mon temps à torturer M me Leblanc.

Philippe a quitté brusquement la pièce et Fanny l’a suivi. Malgré moi, je me suis levée et je les ai vus au fond du couloir.

— C’est fermé, mais la clé n’est pas dans la serrure, dit la voix du garçon.

— On essaye une autre clé ?

— Attends !

Il sortit quelque chose de sa poche, un passe-partout, et la porte s’ouvrit. Fanny lança un mot grossier. Philippe se tourna vers moi. Rageur, il me cria :

— Depuis combien de temps ?

— Je ne comprends pas.

— Elle n’est pas dans sa chambre. Je vous demande depuis combien de temps elle est partie de cette maison.

J’étais moi-même stupéfaite. Cela ressemblait si peu à ma belle-mère de filer sans bruit ! Incrédule, je me suis approchée.

Fanny fouinait partout. Soudain elle glissa la main sous l’énorme édredon de ma belle-mère et poussa un cri :

— Philippe, la place est encore chaude ! Elle n’est certainement pas loin.

Il s’est presque collé à moi et j’ai respiré son odeur mêlée à celle du tabac :

— Où est-elle ?

— Est-ce que je sais ?

Il a posé sa main sur mon épaule et ses doigts se sont enfoncés dans ma chair. Bêtement, j’ai pensé qu’il devait me trouver potelée, grasse peut-être.

— Vous savez bien que vous risquez autant que nous dans toute cette histoire.

— Elle a dû aller voir une amie.

— Laquelle ?

Fanny nous observait de la porte, et ses yeux se fixaient surtout sur la main de son amant posée sur mon épaule, à la limite du tissu, tout près de la chair de mon cou. Et à cet endroit-là je sentais battre une veine, follement.

— Dites vite !

— M lle Givelle.

— L’adresse ! Il faut tout vous arracher, alors ?

— Rue Miramar, 17.

— Je vois. Une ruelle qui donne sur la Garonne ?

— Oui.

Sa main m’abandonna et il resta songeur quelques secondes.

— Les clés de la Dauphine, vite ! Il faut que je la retrouve.

J’ai essayé de résister.

— Je vais y aller, moi.

— Non ! Les clés !

Pourquoi ai-je cédé ? Je suis allée les prendre dans ma chambre. Il me les a arrachées des mains et a foncé vers le garage. Fanny a fait quelques pas dans ma direction.

— Vous ne lui avez pas menti ?

— Et puis ?

Je la détestai brusquement. Je l’aurais giflée avec un plaisir profond.

— Méfiez-vous ! Vous êtes dans le bain comme nous deux. Et Philippe ne permettra pas que vous vous en tiriez. Souhaitez qu’il la retrouve avant qu’elle arrive chez son amie.

M me Leblanc consentirait-elle à monter dans la voiture ? C’était une autre affaire. Il aurait mieux valu que j’accompagne le garçon pour la faire fléchir.

— Par où passe-t-elle d’habitude ?

— Boulevard de Suisse, puis le long du bassin de l’embouchure, mais l’été. En hiver, je l’emmène en voiture.

— Pourquoi ?

— À cause du brouillard.

Fanny se figea :

— Et aujourd’hui, malgré le brouillard, elle n’a pas hésité à se rendre chez cette femme ?

CHAPITRE VI

Philippe est resté absent une heure et demie. Le brouillard et la nuit étaient si denses que l’on ne voyait pas la grille d’entrée. Fanny et moi étions derrière la baie à épier leur retour.

— Combien y a-t-il jusque là-bas ?

— Quinze cents mètres environ.

Je savais ce qu’elle allait me demander, mais je faisais exprès de répondre laconiquement.

— Combien lui faut-il pour les parcourir ?

— En été une bonne demi-heure, peut-être plus. En hiver…

Elle comprit que je me moquais d’elle et haussa les épaules.

— Vous faites l’indifférente, mais si elle a parlé, vous ne brillerez pas.

— Vous avez peur, Fanny ?

Elle n’a pas répondu. Elle était pâle et paraissait mal en point. Elle a fini par s’allonger dans un des fauteuils.

— Ce doit être le bébé.

Ce dernier mot me surprit dans sa bouche. Elle n’avait pas dit « le gosse » ni parlé de son état. Elle avait dit « le bébé ». C’était donc qu’elle avait accepté de le porter et de le mettre au monde. J’en restai interloquée.

— Je me demande s’il n’y a pas plus longtemps…

Elle mourait d’envie de me demander des précisions. Elle était jeune et inexpérimentée. Pourtant, je restai impassible, ne faisant aucun effort pour lui tendre la perche.

— Vous n’avez jamais eu d’enfant ?

— Non, jamais.

Elle me regarda curieusement, peut-être avec le sentiment de m’être supérieure.

— Nous l’appellerons Pierre, si c’est un garçon. Sylvie, si c’est une fille.

Ce qui me surprenait, c’était qu’il pût y avoir entre eux autre chose que des échanges corporels. Je les imaginais mal faisant des projets d’avenir, émettant des suppositions sur leur enfant. C’était assez extraordinaire.

— Nous nous marierons. Nous partirons pour l’Amérique du Sud, ensuite.

Avec quel argent ? avais-je envie de demander. Malgré tout ce qu’ils m’avaient fait, je ne pouvais être aussi méchante. J’avais peur de briser son rêve. J’aurais pu lui demander combien de personnes ils comptaient agresser pour se procurer les sommes suffisantes.

— Nous choisirons le Brésil.

À la suite de quel mystère avaient-ils adopté cet enfant en gestation ? Je comprenais qu’ils fussent prêts, elle du moins, à lutter jusqu’au bout pour le défendre et lui permettre de vivre. C’est pourquoi ils mettaient tant d’acharnement à ne pas être découverts, pourquoi Philippe était parti à la recherche de ma belle-mère.

Je ne savais que souhaiter. Qu’il la retrouvât ? Qu’elle fût déjà chez M lle Givelle, rue Miramar ?

— Écoutez !

C’était bien le moteur de la Dauphine. La voiture nous fut cachée par le brouillard. Il fallut encore attendre cinq minutes avant que Philippe pénétrât dans le living. Il portait un imperméable court et traînait après lui une odeur d’humidité.

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