Georges-Jean Arnaud - Enfantasme

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Personne ne croyait à l'existence de ce petit garçon vêtu d'une grande cape noire. Ni les gens du pays ni son mari. Seule Charlotte l'avait vu, lui avait parlé, l'avait reçu dans sa maison. D'ailleurs, il devenait parfois envahissant, capricieux. Lorsqu'il n'était pas là elle souffrait de son absence mais prenait peur lorsqu'il revenait. Autour d'elle, on commençait par la trouver vraiment bizarre avec son idée fixe et son mari ne voulait plus qu'elle reste seule.
Les gens pensaient qu'elle devenait folle et elle-même finissait par croire que l'enfant n'était qu'un fantasme. Et puis le chien Truc disparut. Charlotte en le cherchant découvrit un cadavre dans une maison abandonnée.

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La patronne du café-restaurant parut soulagée de la voir entrer. Peut-être avait-elle craint qu’elle oublie de venir chercher sa volaille.

— C’est une belle bête, vous savez. Plus de quatre kilos. Vous allez vous régaler dimanche avec vos invités.

Avait-elle parlé d’invités ? Lorsque la femme apporta l’oie, elle fut prise de panique. Une montagne de chair dont elle ne saurait que faire. Il n’était peut-être pas trop tard pour inviter les Gardet mais Guy ne comprendrait plus, deviendrait de plus en plus réservé sur son état mental.

— Venez à la cuisine que nous la pesions. Mais c’est exactement le poids marqué sur le papier.

— Je vous fais confiance.

Il était trop tôt pour un apéritif. Elle but un café, régla le tout.

— C’est moins sec que la dinde, disait la patronne du bistrot. Mais il vous faudra bien deux heures de cuisson.

— Il faut mettre un ou deux petits suisses dedans, dit un consommateur. Ça l’attendrit.

— Et des marrons, beaucoup de marrons, ajouta un autre.

Au grand désespoir de Charlotte, l’oie devenait une affaire locale et on en parlerait dans tous les foyers. Jamais elle n’aurait dû la commander. Aller directement à Morez et l’acheter là-bas. Sans que personne ne le sache à Chapelle.

— Votre mari vient donc avec des invités, madame Berthod ? lui demanda la patronne.

— En principe, oui.

— Ça vous changera un peu, vous qui êtes toujours toute seule à La Rousse.

Charlotte regarda autour d’elle. Rien que des têtes connues et rassurantes. Elle n’aurait pas aimé qu’un étranger entende ces paroles. Une femme seule dans une ferme isolée…

— Et votre chien, vous ne l’avez pas amené ?

— Il courait dans le bois.

Puis elle regretta de l’avoir dit car il lui sembla que les visages des hommes se rembrunissaient légèrement. Un chien-loup pouvait faire du ravage parmi le gibier.

— Mais je vais le trouver sur le chemin du retour. Très certainement.

Elle fit quelques achats, repartit en direction de La Rousse mais, contrairement à son attente, Truc ne vint pas à sa rencontre et il n’était pas non plus autour de la maison. Elle essaya en vain de retrouver ses traces, chaussa ses raquettes pour pénétrer dans le bois. La neige y était plus molle mais celle qui tombait des sapins avec le radoucissement de la température creusait de multiples trous, semblables à ceux qu’auraient pu laisser des pattes de chien. Il lui fut impossible de savoir si Truc était là.

Angoissée, elle retourna chez elle, avala un peu de whisky pour se remonter. Mais la vue du paquet contenant l’oie, posé sur la table de la cuisine, n’était pas faite pour lui rendre sa sérénité. Elle était sûre que Guy finirait par apprendre qu’elle avait commandé cette volaille et il insisterait pour avoir le fin mot de l’histoire. Peut-être qu’on lui parlerait aussi, au village, de l’enfant à la cape noire. Elle trouvait brusquement curieux qu’on ne lui en ait pas demandé des nouvelles dans le bistrot. N’était-ce pas la preuve qu’ils la ménageaient parce qu’ils lui croyaient l’esprit dérangé ?

De temps en temps elle sortait pour appeler et siffler Truc. Elle savait très bien siffler entre ses doigts. Grâce à Antoine. Il désespérait d’y parvenir et ils s’étaient entraînés ensemble durant plusieurs jours. La première, elle avait réussi. Son fils venait de perdre des dernières dents de lait, ce qui le gênait.

Mais le chien ne répondait pas à son appel. D’habitude elle découvrait un point noir aux confins du plateau, point noir qui grossissait à une vitesse folle.

Cette oie finissait par devenir obsédante dans son gros papier de boucherie. Il lui fallait prendre une décision et vite. Le mieux aurait été de la faire disparaître. L’enterrer quelque part ? Truc risquait de la retrouver.

— On dirait que j’ai commis un crime et que je ne sais que faire du cadavre de ma victime, murmura-t-elle, exaspérée d’en être arrivée à ce point de complications.

— Si je pouvais la donner…

Elle fit claquer joyeusement ses doigts. Bien sûr. Elle tenait la solution. Elle compta ensuite sur ses doigts. Onze personnes pour quatre kilos de chair. C’était parfait. Elle enfila sa veste, prit le paquet et mit le scooter en route.

Lorsqu’elle arriva devant la ferme Lamy, le grand barbu blond fendait le bois que le brun sciait. Quant au troisième homme de la communauté, il débarrassait le toit de la bâtisse de ses stalactites de glace.

— Bonjour, dit-elle gaiement.

— Bonjour, dirent-ils presque en chœur comme dans un jeu.

Leur chien accourut également pour l’accueillir.

Il y avait une bonne odeur de vache qui sortait de l’étable proche.

— Je peux aller voir ?

— Bien sûr.

Trois laitières tournèrent leur tête paisible vers elle.

— Au printemps, dit le blond qui l’avait suivie, nous en achèterons une quatrième. Mais ce n’est pas encore suffisant pour vivre tous. Il nous en faudrait une dizaine. Nous avons assez de pâturages pour les nourrir. Regardez tout le foin que nous avons rentré l’an dernier. Au printemps nous pourrons en vendre aux voisins. L’échanger, car c’est plus conforme à nos idées.

Des poules caquetaient dans un poulailler couvert.

— Vous en vendez ? demanda-t-elle.

— Oui, mais nous ne les tuons pas.

— J’en serai bien incapable moi aussi, fit-elle. À ce propos je vous ai apporté une oie… Morte, évidemment. J’attendais des invités mais ils ne viendront pas. J’ai pensé que plutôt qu’elle se perde… Enfin je vous l’ai apportée.

Le blond eut un sourire navré :

— Nous sommes tous végétariens, madame…

Interdite, elle le regardait sans le voir.

C’était… c’était comme une conspiration souriante autour d’elle.

— Nous mangeons des légumes, des laitages, des œufs… Nous ne sommes pas des purs mais notre alimentation est saine. Voulez-vous entrer boire du thé ou un peu de lait ?

— Non… Vous êtes très aimable mais il faut que je rentre maintenant.

— Vous pouvez revenir quand vous voudrez, madame… Est-ce que vous avez trouvé cet enfant qui s’appelle Pierre ?

— Non, dit-elle.

— Vous avez demandé à la ronde ?

— Oh ! Vaguement… Ça n’a aucune espèce d’importance, vous savez… Le bébé va bien ?

— À merveille. Sa mère peut le nourrir complètement. Elle pourrait même en élever deux, dit-il avec une fierté rousseauiste. Grâce à la vie que nous menons ici.

— D’où venez-vous ?

— De la région parisienne. Tous.

— Ce n’était pas dur au début ?

— Si, et ça l’est toujours un peu mais nous n’avons fait qu’anticiper… Il y aura l’Apocalypse et nous serons aptes à la subir avec moins d’effroi et de difficultés que les autres.

— Bien sûr, fit-elle.

À son tour de se montrer indulgente et condescendante pour la déraison des autres. Chacun avait ses lubies, fantasmes. Pour eux c’était la fin du monde, la Grande Débâcle. Ils devaient la trouver dérisoire, avec sa petite dépression nerveuse.

— Si vous voulez des œufs, du lait, proposa-t-il. Nos poules sont nourries avec du grain non traité… Nous faisons le pain nous-mêmes… En voulez-vous ?

— Je suis toute seule…

— Nous troquons avec une communauté qui fait du blé dans la plaine. Le pain a une tout autre saveur.

Lorsqu’elle reprit son scooter, elle eut l’impression de fuir quelque chose d’important, d’essentiel. Un enseignement naturel. Et Guy qui traitait ces gens d’asociaux dangereux. Comme à plaisir il s’isolait dans une incompréhension rassurante perpétuelle. Comme à plaisir ? Ou parce qu’il avait peur ?

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