Georges-Jean Arnaud - Enfantasme

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Personne ne croyait à l'existence de ce petit garçon vêtu d'une grande cape noire. Ni les gens du pays ni son mari. Seule Charlotte l'avait vu, lui avait parlé, l'avait reçu dans sa maison. D'ailleurs, il devenait parfois envahissant, capricieux. Lorsqu'il n'était pas là elle souffrait de son absence mais prenait peur lorsqu'il revenait. Autour d'elle, on commençait par la trouver vraiment bizarre avec son idée fixe et son mari ne voulait plus qu'elle reste seule.
Les gens pensaient qu'elle devenait folle et elle-même finissait par croire que l'enfant n'était qu'un fantasme. Et puis le chien Truc disparut. Charlotte en le cherchant découvrit un cadavre dans une maison abandonnée.

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— Mes parents avaient besoin de moi, dit-il.

— Besoin de toi ?

Il mentait. Il ne cessait de mentir, ce sale gosse, et elle l’écoutait encore, essayant de recueillir une toute petite parcelle de vérité.

— Et qu’as-tu fait durant ces deux jours ?

— Nous sommes allés à Besançon.

— Besançon ? En voiture ?

— Bien sûr. Nous sommes allés voir une tante.

— Une personne âgée ?

— Non.

— La sœur de ton père ou de ta mère ?

— De mon père.

Elle poursuivait l’interrogatoire. Il répondait docilement et chaque fois elle craignait que le miracle ne cesse. Comment le petit garçon roublard et fuyant avait-il pu se transformer aussi rapidement en enfant docile ?

— Elle est mariée ?

— J’ai vu l’oie. Elle est magnifique. Mais pourquoi est-elle froide ?

Charlotte soupira. Elle avait bien raison d’avoir des craintes. Il venait de faire dérailler la conversation et combien de temps devrait-elle attendre pour l’amener à répondre à nouveau ?

— Je t’attendais hier. Je l’ai fait cuire hier mais tu n’es pas venu. Tu étais à Besançon.

— Je peux en manger un morceau ?

— Bien sûr. Viens, nous allons passer à table.

Rapidement elle disposa les deux couverts, prépara un jus d’orange, ouvrit une bouteille de beaujolais pour elle-même. Mais au moment de découper la volaille elle chercha en vain son gros couteau. Le même dont l’enfant avait menacé Truc. Songeuse, elle essayait de se souvenir. Pour apprêter l’oie elle s’était servi d’une pince à volaille. Donc le couteau avait pu disparaître le mercredi matin, en même temps que l’enfant.

— Tiens, dit-elle, tu veux la cuisse, je parie. Elle l’arracha sans peine avec un gros morceau de chair qui emplissait l’assiette.

— C’est bien de l’oie farcie ?

— La farce est à l’intérieur. Tu vas voir.

Ayant coupé le fil de couture elle en retira plusieurs morceaux, lui en tendit un. Il y goûta, fit la grimace :

— C’est ça, la farce ?

— Bien sûr.

— On dirait du hachis froid, comme à la boîte…

Furtif, son regard étudia le visage de Charlotte qui était restée impassible, réprimant un sourire de triomphe qui faisait frémir ses lèvres. Enfin ! Il venait de se trahir.

— Que dis-tu ?

— On dirait du hachis.

— Tu parlais de boîte.

— Du hachis en boîte, en conserve.

Charlotte avala, prit son verre de vin :

— Me prends-tu pour une idiote ? Tu as dit on dirait du hachis froid, comme à la boîte.

— Vous m’embêtez, dit-il. Vous me posez toujours des questions. On dirait un flic.

— J’en suis peut-être un, dit-elle.

Il s’arrêta de manger pour la fixer gravement. Elle prit un malin plaisir à le faire languir.

— Enfin pas moi. Mais mon mari est peut-être un flic.

— Vous mentez. C’est un médecin.

— Tiens, ricana-t-elle, qu’est-ce qui te fait croire ça ?

— Vous êtes riche. Il y a qu’un médecin pour être aussi riche que vous.

Comme lui, elle mangeait avec les doigts, rongeant son os. D’où sortait-il cette idée étrange ? N’avait-il jamais eu affaire qu’à des médecins dans sa vie ? Associé à ce mot de boîte qui lui avait échappé, cela pouvait faire penser à un hôpital, un sanatorium ou n’importe quelle maison pour enfants en mauvaise santé. Et lui était visiblement rachitique, anémié.

— Mon mari n’est ni flic ni médecin, dit-elle. Il dirige une maison de vin en gros.

— Dans quelle ville ?

— Dijon.

— C’est mieux que médecin ?

Elle éclata de rire :

— Ça dépend du point de vue où l’on se place. Pour lui, oui, pour moi je ne sais pas. Et qu’en penses-tu ?

— Je n’aime pas le vin.

Charlotte continua de rire.

— Tu as tort, c’est excellent. Mais tu as le temps de l’apprécier. Tu veux encore de l’oie ?

— Non.

Après le repas elle lui demanda ce qu’il avait fait de sa cape.

— Je l’ai accrochée là-haut, dans la salle de bains.

— La mienne ?

— Non, celle de ma chambre.

Elle y monta, tâta le tissu. Peut-être avait-il séché depuis mais il ne paraissait pas avoir été très mouillé. En traversant la chambre d’Antoine elle se demanda si elle devait tolérer qu’il l’appelle sa chambre. Elle le trouva devant le feu. Il paraissait fasciné par les flammes.

— Comment feras-tu pour rentrer ce soir, demanda-t-elle, si la neige continue de tomber d’aussi belle ?

Il lui coula un regard soupçonneux puis fouilla dans la poche de son pantalon.

— J’ai un billet.

— Oui, dit-elle, le même que l’autre fois. Tu l’avais repris. D’ailleurs les plis sont bien marqués et il est tout terni d’être resté si longtemps dans ta poche.

— Mon père m’a dit que ce n’était pas la peine d’en refaire un puisqu’il y avait celui-là.

— Et il ne s’inquiète pas de te savoir loin de lui toute une nuit ?

— Non, dit-il. Je crois qu’il ne m’aime pas beaucoup.

Bien que sachant qu’il mentait, elle sentit son cœur se crisper.

— Allons donc… C’est impossible. Mais ta mère, elle t’aime, elle.

— Ce n’est pas ma mère. Ma vraie mère est morte quand j’avais deux ans il paraît.

Pouvait-il inventer à ce point ? Charlotte étouffait d’incertitude et préféra quitter la pièce durant un moment. Dans la cuisine elle mit de l’ordre, après avoir fait la vaisselle. L’oie était presque entière. Il n’y manquait que les deux cuisses. Pierre essayait de l’attendrir. Dans quel but ? Elle ne le savait que trop mais ne voulait pas l’admettre. Quel enfant n’avait imaginé des situations invraisemblables ?

— Vous pensez à Truc ?

Elle sursauta. Il était à la porte et la regardait la tête penchée. Elle avait pourtant l’impression que ses yeux étaient moins enfoncés dans ses orbites et que ses joues creuses avaient tendance à s’emplir. Pourtant il était resté deux jours loin d’elle et de la bonne nourriture qu’elle pouvait lui servir.

— Je me demande ce qu’il a pu devenir, dit-elle.

— Quelqu’un lui aura donné un coup de fusil.

— Oh ! C’est horrible ce que tu dis là ! s’écria-t-elle. Pourquoi aurait-on agi ainsi ? Il est inoffensif.

— Peut-être qu’on l’a pris pour un loup.

— Il n’en a pas la couleur.

— Ça ne fait rien.

— Et puis il est interdit de chasser en temps de neige.

— Oh ! J’ai entendu des coups de fusil…

Elle lui jeta un regard très bref. Où avait-il pu les entendre ? Chez lui ?

— Vous préférez que ce soit moi ou lui qui soit revenu ici ? demanda-t-il alors.

Charlotte fit semblant de ramasser une miette sur le sol, la jeta dans la poubelle.

— Vous ne voulez pas me répondre ?

— J’aurais aimé que vous reveniez tous les deux. Ensemble, comme deux bons copains.

Il fit la grimace :

— Truc ne m’aime pas. Vous vous trompez sur lui, vous savez. Quand vous tournez le dos il veut toujours se jeter sur moi, mais vous n’avez jamais voulu me croire.

Était-ce possible ? Comment un chien aurait-il eu tant d’hypocrisie ? Pourtant elle n’osa pas le contredire. Elle n’arrêtait pas de le traiter de menteur, de mettre en doute tout ce qu’il racontait. Leurs rapports ne cessaient de se fausser et de prendre une curieuse tournure.

— Je peux regarder la télé ?

— Il n’y a pas grand-chose l’après-midi. Et je ne sais pas si avec la neige elle marchera.

L’écran resta blanc et il eut un geste de mauvaise humeur pour l’éteindre.

— C’est moche qu’on ne puisse pas sortir faire de la luge. Il n’y a pas de cartes ici ?

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