Georges-Jean Arnaud - L'éternité pour nous

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« — J’étais à bout. Vous m’avez prise de vitesse. C’est peut-être la preuve de votre génie. Mais que vous le vouliez ou non, nous sommes complices. Seulement, je veux que vous sachiez une chose. Jamais je ne supporterai que vous ayez quelque pouvoir sur moi. J’accepte vos conditions. Je ne peux pas faire autrement. Dans l’état actuel des choses, je serais arrêtée et condamnée. Vous m’en avez persuadée. Mais je lutterai. Jusqu’au bout. »

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— Tu étais à Cannes ? Tous les jours j’hésitais. Je voulais te rejoindre là-bas. Tu m’aurais accueillie ?

Je ne répondis pas à sa question.

— Comment sais-tu que j’étais à Cannes ?

Sa surprise n’était pas feinte.

— Mais Brigitte m’a écrit.

— À toi ? Pour quel motif ?

Elle hésita, puis dit d’une voix sourde :

— Mais sans motif.

— Agathe ! Tu oublies les cinquante mille francs.

Son sourire se crispa.

— Tu es au courant ?

— Je n’en ai pas profité.

Gravement elle répondit :

— Je te crois.

— Où est Brigitte ?

— Je ne sais pas.

J’ai doucement serré son bras et ce simple geste a fait bouillir mon sang.

— Elle est venue. Je le sais.

— Elle est repartie immédiatement.

— Tu lui as donné de l’argent ?

— Cent mille.

Elle me débarrassait de ma valise, me poussait vers un fauteuil.

— Tu as soif ? Du café ?

— Si tu veux. Pourquoi as-tu cédé ?

Elle s’agenouilla auprès du fauteuil.

— Je n’ai eu qu’un tort. Celui de confirmer ses soupçons.

Son visage n’exprimait qu’une joie vibrante. Elle avait oublié tout.

— Quels soupçons ?

— Ton barman, Paul, lui avait laissé entendre que tu avais assassiné ton mari. Elle m’a interrogé. Elle se doutait que je te tenais sous une menace quelconque. Jamais je n’avais envisagé qu’elle se servirait un jour de mes confidences.

— C’est pour cela que tu es revenu ? Pour te justifier ?

— Oui.

— Merci, Jean-Marc. Je ne l’oublierai jamais.

— Que t’a-t-elle raconté ?

— Qu’elle avait été malade. Qu’elle en avait assez de vivre avec toi. Elle m’a dit que tu la rendais malheureuse, que tu la battais.

— C’est vrai.

— Je m’en fiche !

— Elle buvait. Jusqu’au bout j’ai lutté. Maladroitement. Avec des gifles, des scènes.

— Tant mieux. Le pire, c’est si tu avais lutté avec ton amour. Tu ne l’aimes plus. Tu ne l’aurais jamais traitée de la sorte si tu avais continué de l’aimer.

Tout de suite elle devinait ce que je ressentais. Je n’en montrais aucun dépit.

— Elle est repartie ?

— Mercredi. Elle est arrivée par le car de Sète. Je l’ai raccompagnée au retour.

— Pour quelle direction a-t-elle pris son billet ?

— Je ne sais pas. Je l’ai laissée devant la gare et puis je suis rentrée. Je croyais que tu serais là. C’est à cause d’elle que tu es revenu ?

Longuement j’ai hésité. Puis j’ai répondu :

— Non, je suis las.

— Tu vas rester ?

— Je ne sais pas.

Je songeais à ma détresse quand j’avais trouvé l’hôtel fermé. Oui, j’avais eu peur qu’elle ne soit pas là et pas une seconde je n’avais pensé à Brigitte.

— Je vais chercher ton café. Ce sera vite fait.

Elle enfila une robe grise toute simple qui la rendait encore plus belle. Il me fallait résister pour ne pas la prendre dans mes bras, la renverser sur la banquette. Chaque fois qu’elle s’approchait de moi sa respiration se faisait plus haletante et ses lèvres s’entrouvraient sur ses dents courtes, sur la pulpe de sa bouche.

Lentement j’ai bu mon café. De la terrasse de la maison qui était très surélevée, on voyait la mer et l’horizon. Mais les dunes masquaient la plage et les villas construites tout le long.

— Elle continuera de t’écrire ou bien elle viendra t’importuner ici.

Agathe haussa les épaules.

— Et puis ? Elle n’est pas très exigeante.

— Elle le deviendra, Un jour, elle sera à nouveau malade et piquera une crise de delirium tremens. C’est ce que m’a prédit le médecin de l’hôpital. Dans un moment pareil, elle racontera n’importe quoi.

La jeune femme se glissa à mes pieds. J’ai plongé dans son regard. Il était fluide, translucide. Il avait perdu sa dureté de pierre précieuse.

— Ce sera encore long ? soupira-t-elle.

— Quoi donc ?

— Ta méfiance. Ne proteste pas. Je la sens en toi. Mais ça ne fait rien. Tu es revenu et c’est l’essentiel.

Son menton s’inséra entre mes deux genoux. Jamais Brigitte n’avait eu ce regard de femelle soumise. J’ai essayé d’être dur.

— Je ne coucherai pas ici.

— Tu pourras reprendre la chambre qui te plaira le plus à l’hôtel. J’ai un gros radiateur électrique.

— Je veux travailler. J’ai besoin d’argent.

— Veux-tu que je te fasse une avance sur tes cachets ? J’ouvre le premier mars et j’aurai besoin de toi. En plus du piano, tu pourras m’aider. Toute seule, je n’y arrive pas.

Brusquement irrité, je me levai et sortis sur la terrasse. Elle m’y suivit.

— Tu feras ce que tu voudras.

— Arrête le jeu.

Elle s’accouda à mes côtés. Sa hanche frôlait la mienne. C’était trop.

— Ce n’est pas possible, Agathe. J’ai empoisonné ton mari avec de l’arsenic pour ensuite te faire chanter. Tu ne peux oublier ces affreux moments que je t’ai fait passer. Tu continues la lutte sous une autre forme.

— Le serpent se fit femme ! dit-elle moqueuse. Évidemment, il m’est impossible de te convaincre. Pourquoi ne pas essayer quand même de rester ensemble ? Toi avec cette arrière-pensée, et moi avec l’impression que tu es amoureux fou de moi.

— J’en ai assez de jouer.

L’espace d’une seconde, elle posa sa tête sur mon épaule puis se redressa. Ces menues privautés qu’elle s’autorisait paraissaient la combler.

— Un soir, j’ai essayé. Tu étais fou de rage parce que Brigitte avait couché avec un autre homme que toi. Je t’ai dit que depuis le premier jour j’étais tombée amoureuse de toi. J’ai souvent eu envie d’un homme. Je t’affirme que j’ai toujours fini par l’avoir. Ce n’était pas la même chose avec toi. J’ai lutté parce que j’ai senti que c’était plus grave, que le moindre geste resterait définitif pour l’avenir.

Son rire était doux.

— Mon pauvre chéri, tu aurais pu me faire la pire des choses, m’humilier, me mettre plus bas que terre. Rien n’y aurait fait. Je t’aime. Depuis le premier juillet je t’attends. Ton chantage, c’est toi qui emploies ce mot-là, mais je l’ai accueilli avec joie. Parce que ta principale exigence c’était de rester ici, près de moi. Jamais je n’ai cherché à m’affranchir de cette tutelle. La seule chose que j’ai faite, c’est de lutter contre Brigitte.

Elle s’animait.

— J’avais remarqué son penchant à la boisson et je n’ai fait que l’encourager. Et toi, tu ne pensais qu’à lutter pour elle, qu’à la protéger. Je t’ai trouvé sublime, inaccessible. J’ai voulu te donner un motif de la tuer. Rien n’a voulu aller dans le sens de mes désirs. Nous ne pouvons annuler le passé. Mon mari est mort empoisonné.

Une même pensée nous vint en même temps.

— J’ai pensé le faire incinérer, mais si je le faisais maintenant, on s’inquiéterait dans le pays.

— Fais-le transporter ailleurs, dans son pays d’origine ?

— À quoi bon. Je ne veux pas. Je veux te laisser cette arme contre moi.

Le soleil allongeait l’ombre de la villa devant nous.

— Veux-tu que je te montre ta chambre ? L’ennui, ce sera pour l’eau chaude, mais tu pourras utiliser la salle de bains ici.

Portant ma valise, je l’ai suivie. Dans l’hôtel, nos pas résonnaient comme dans une église. En passant devant la cuisine, elle se mit à rire.

— Corcel m’a écrit pour savoir s’il reprenait vraiment le premier mars. Il paraissait inquiet. Il me parlait d’un cousin à toi qui aurait demandé la place ? Il me rappelait ses bons et loyaux services…

— Je lui avais fait peur. Pour me venger de son rôle d’espion.

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