Georges-Jean Arnaud - L'éternité pour nous

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L'éternité pour nous: краткое содержание, описание и аннотация

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« — J’étais à bout. Vous m’avez prise de vitesse. C’est peut-être la preuve de votre génie. Mais que vous le vouliez ou non, nous sommes complices. Seulement, je veux que vous sachiez une chose. Jamais je ne supporterai que vous ayez quelque pouvoir sur moi. J’accepte vos conditions. Je ne peux pas faire autrement. Dans l’état actuel des choses, je serais arrêtée et condamnée. Vous m’en avez persuadée. Mais je lutterai. Jusqu’au bout. »

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— Embrasse-moi.

J’effleurai ses lèvres de ma bouche, mais elle souleva la tête, noua ses bras autour de mon cou et notre baiser se fit profond, interminable.

Ce fut elle encore qui se renversa dans le sable, m’entraînant sur elle.

— Ici, Jean-Marc, n’attends pas !

Il devait y avoir des gens autour de nous. Des pêcheurs ou des vignerons. Le vent nous apportait des mots rocailleux prononcés par une voix du pays. On nous a peut-être vus en train de faire l’amour. C’est même certain, mais je venais de sombrer dans un vertige irrésistible.

Nous sommes restés dans le sable, à moitié nus, jusqu’à midi, graves, silencieux, peut-être éblouis. Le soleil nous prenait comme dans une nasse de lumière et de tiédeur. Et le vent sifflait dans les tamaris, en haut de la montagne de sable.

Une barque est passée à moins de cent mètres de nous avec sa voile latine gonflée. Il y avait deux hommes à bord et ils ont regardé dans notre direction, en mettant leur main au-dessus de leurs yeux. La chair d’Agathe faisait une tache plus sombre sur le sable d’un gris léger.

L’après-midi, nous sommes allés à Agde faire des achats. Je conduisais et elle se tenait contre moi, les yeux fermés, heureuse. Je ne pouvais atteindre cette sérénité. Il y avait tant de choses qui luttaient encore en moi.

Nous roulions lentement. Il y avait des amandiers et des pêchers en fleurs. Nous étions en février et déjà la région sentait le printemps.

Évidemment, j’ai abandonné la chambre 8 de l’hôtel pour réinstaller à la villa. Je n’avais plus de prétexte pour fouiller les caves de l’établissement. Agathe ferma les portes. Elles ne s’ouvriraient que dans quinze jours.

Le lendemain, Paul le barman est venu. Il parut gêné que nous soyons seuls, Agathe et moi. Je voyais bien qu’il brûlait de me demander des nouvelles de Brigitte mais qu’il n’osait pas. Il avait dû souvent songer à elle au cours de ses deux mois de congé.

— Vous reprenez votre travail le premier mars, lui annonça Agathe.

Cela parut le soulager. Peut-être qu’il avait rencontré Corcel et que ce dernier lui avait fait part de ses craintes.

— Vous viendrez la veille. Tout est en ordre, mais il faut certainement renouveler le stock de quelques marques.

— Corcel revient aussi le même jour ?

— Bien sûr ! dit Agathe en me lançant un clin d’œil amusé.

— Bien, je vais rentrer.

Je l’accompagnai jusqu’à l’hôtel. Il avait laissé sa moto à côté.

— M lle Brigitte est partie ? finit-il par demander.

— Oui.

— Nous la reverrons cet été ?

— Certainement pas.

Cela lui donna un coup. Il en paraissait vraiment amoureux.

— Écoutez-moi, Paul.

Surpris, il cessa de tripoter ses gants de cuir fourré.

— Oui ?

— Je vais certainement m’associer avec M me Barnier pour la conduite de cet hôtel. Nous avons des projets. Il faut que tout marche à la perfection si nous voulons les réaliser. Vous me connaissez. Je ne suis pas le mauvais type, mais j’ai horreur des histoires et des racontars. Souvenez-vous de ce qui est arrivé à Paulette.

Il était tellement couard qu’il se mit à la critiquer avec une platitude qui m’écœura vite. Je lui coupai la parole.

— Il y a eu des bruits désagréables dans le pays au sujet de la mort de M. Barnier.

Il rougit, et j’eus l’impression que ses jambes tremblaient.

— J’espère que ça ne vient pas du personnel. M. Barnier est mort naturellement. C’est bien votre avis ?

— Certainement, monsieur Sauvel.

Il lui était arrivé de m’appeler Jean-Marc ou Sauvel tout court. Je fus satisfait de voir qu’il prenait tout de suite le ton de nos futures relations d’employé et de patron.

— Je vais demander à M me Barnier qu’elle augmente votre fixe.

— Merci, monsieur.

Celui-là était maté. Il habitait le pays et n’avait pas d’intérêt à trouver une place ailleurs. Et celle qu’il occupait ici était trop bonne.

J’appuyai encore un peu plus.

— Pour la question des cigarettes américaines, nous verrons. Je vous recommande la prudence.

Dans la bonne saison, il en vendait plusieurs dizaines de paquets par jour. Il balbutia. Je ne l’écoutai plus et revins à la villa.

— Qu’est-ce que tu lui as fait ? Il a l’air tout chose.

— J’ai mis les choses au point, c’est tout.

Agathe se coula contre moi.

— Je suis heureuse que tu t’occupes de tout ça.

Je n’ai jamais vu quelqu’un aussi satisfait d’abdiquer son pouvoir.

Quelques jours s’écoulèrent d’une façon merveilleuse. Le matin, nous nous levions très tard. L’après-midi, nous faisions des courses dans les villes voisines pour remplacer le matériel défaillant, renouveler le stock des conserves, renouer avec les fournisseurs habituels.

Il nous arrivait de rentrer très tard. Nous prenions souvent La fantaisie de manger le soir dans un restaurant. Avec quelle hâte ensuite nous revenions vers la villa où notre amour, celui que nous pouvions extérioriser entre quatre murs sans nous préoccuper des gens paraissait nous attendre, tiède et de plus en plus profond.

Ma méfiance s’éparpillait comme une poignée de sable dans le vent. Parfois une question précise remontait à contre-courant, me rendait songeur pendant quelques instants.

Brigitte ? Qu’était-elle devenue ? Pouvait-elle vraiment rester aussi longtemps éloignée de moi ? N’avait-elle plus besoin d’argent ? Les cent mille francs devaient être dépensés depuis longtemps. Pourquoi ne faisait-elle pas appel à Agathe ?

J’imaginais qu’elle était allée à Toulouse, et que Santy lui avait procuré un engagement la mettant un bout de temps à l’abri du besoin. Il me fallait l’imaginer heureuse et lointaine pour mon bonheur. De ce dernier, je percevais parfois la fragilité de base. Il était construit sur une malhonnêteté, la mienne.

Agathe n’avait aucun de ces soucis. Elle vivait animalement, de jour et de nuit pour moi. Je la surprenais en train de m’examiner de son nouveau regard tendre qui la transformait. La louve s’était faite biche. C’était vraiment un regard d’amoureuse et non une nouvelle façon de m’épier, de guetter mes réactions.

Comme le début de la saison approchait, nous passions nos après-midi à l’hôtel. Nous faisions l’inventaire, notant ce qui manquait dans les chambres. C’est fou ce que les gens peuvent s’amuser à emporter quand les vacances sont terminées, boîtiers de commutateurs, boutons de porte-manteaux, ampoules.

De Sète ou d’Agde, nous ramenions tout ce qu’il fallait et je m’amusais à tout remettre en place. Agathe me suivait pas à pas et parfois, pris d’une fringale subite, nous chiffonnions les draps propres qu’elle venait de tirer sur un lit. Nous vivions follement, profitant comme d’un sursis de la tranquillité précédant l’ouverture.

— J’ai presque toutes les chambres retenues pour Pâques. Mais il y aura une période de calme avant les vacances, excepté les dimanches évidemment.

— Tu as remplacé Paulette ?

— En semaine, deux serveuses seront suffisantes. J’ai trouvé deux extras qui feront les dimanches, les fêtes, les vacances de Pâques et qui viendront tout l’été. Pour la cuisine, j’ai engagé un aide pour Corcel. Un garçon du pays qui veut se lancer dans le métier.

Le soir, nous retrouvions notre feu de souches de vignes et nous passions des heures à regarder danser les flammes dans un demi-silence.

Je dois reconnaître qu’il ne fut jamais question de Brigitte durant ces trop courtes journées heureuses. Nous avions complètement oublié mon amie, et même la raison qui était à l’origine de nos rapports.

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