Georges-Jean Arnaud - L'éternité pour nous

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« — J’étais à bout. Vous m’avez prise de vitesse. C’est peut-être la preuve de votre génie. Mais que vous le vouliez ou non, nous sommes complices. Seulement, je veux que vous sachiez une chose. Jamais je ne supporterai que vous ayez quelque pouvoir sur moi. J’accepte vos conditions. Je ne peux pas faire autrement. Dans l’état actuel des choses, je serais arrêtée et condamnée. Vous m’en avez persuadée. Mais je lutterai. Jusqu’au bout. »

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Complètement conquis par la nouvelle Agathe, je me laissais doucement glisser dans ce confort moral qui est la garantie des unions solides. Parfois, j’avais même l’impression qu’Agathe et moi formions un couple uni depuis des années. Il n’y avait pas quinze jours que j’étais revenu auprès d’elle. L’épisode de Cannes se fondait dans un passé sans consistance.

Deux ou trois jours avant l’ouverture, je me trouvais sur la route nationale et je guettais le car. Nous attendions un colis de nappes en papier. Comme l’hôtel se trouve quand même à deux cents mètres environ de l’arrêt, je ne voulais pas obliger le chauffeur à le transporter jusqu’au bout. J’étais au volant de la 403 et je fumais une cigarette.

De l’autre côté de la route se trouve la coopérative vinicole. J’ai vu le facteur qui en sortait.

Il s’est approché de moi.

— Je vais vous donner le courrier puisque vous êtes là, ça m’évitera de m’arrêter.

Il me tendit un paquet de lettres, de factures et d’imprimés que je plaçai sur la banquette à côté de moi.

— J’ai aussi une lettre pour M lle Brigitte Faure. Elle est ici ?

Depuis qu’il me voyait seul avec Agathe, il s’était bien rendu compte que non.

Avec un peu de mauvaise humeur, je répondis :

— Elle n’est pas là, en effet. D’où vient cette lettre ?

Il me la tendit et j’eus un choc en pleine poitrine. Elle portait en en-tête :

« Agence de spectacles Santy. Toulouse. »

Tout de suite j’ai eu envie de lire le contenu de cette lettre. Mais il me fallait jouer serré avec le facteur qui était tatillon.

— Comme elle doit venir ici, nous la lui remettrons.

Il m’a regardé avec méfiance.

— Et si elle ne vient pas ?

Je n’ai pas pu me retenir.

— Si vous deviez, comme vos collègues des villes, mettre vos lettres dans des boîtes, vous ne vous inquiéteriez pas de leur sort, n’est-ce pas ? M lle Brigitte Faure, chez M me Agathe Barnier, c’est ici.

Mon ton l’impressionna.

— Bon, gardez-la ! Puisque vous dites qu’elle va venir.

— Sinon, je la renverrai à son expéditeur.

Il remonta sur son vélo et s’éloigna. Je ne pouvais ouvrir franchement l’enveloppe.

Ce n’est que le soir, à la sauvette, que je réussis à la décoller. Voici ce qu’écrivait Santy :

« Chère Brigitte,

Voyez que malgré vos craintes, je ne vous garde pas rancune, (du moins à vous), de ce qui s’est passé en juillet dernier. J’ai au contraire cherché partout une bonne petite place pour vous et je crois l’avoir découverte. Il y une boîte qui se monte à Biarritz, le Coquelicot. Ils ont besoin d’une chanteuse d’orchestre et d’une strip-teaseuse. Le cachet serait assez intéressant et double. Pas loin de dix mille par soirée avec cinq jours assurés. Répondez-moi vite. Comme vous me le demandiez, je vous adresse le courrier ici. Bien à vous. J’espère que vous accepterez, bien qu’il n’y ait qu’un seul emploi de libre. »

Cette dernière phrase était soulignée, mais je me fichais bien de la rancune de Santy.

Brigitte était venue à Marseillan-Plage, mais elle n’en était pas repartie.

Comme je l’avais soupçonné.

CHAPITRE XII

Je revins dans la salle de séjour. Enroulée dans sa robe de chambre, Agathe fixait les flammes. Son visage était tranquille.

Sans me regarder, elle parla :

— Je vais regretter nos soirées auprès de ce feu. Pour la première fois, je vais maudire l’été.

Puis elle se tourna vers moi et tout de suite devina que je n’étais plus le même. Une panique affreuse s’empara d’elle et, comme pour y échapper, elle ferma les yeux.

— Jean-Marc ?…

— Où est-elle ?

Elle sursauta :

— Ne parle plus d’elle. Nous avions passé un accord tacite et tu viens de le rompre. Pourquoi faut-il que tu penses sans cesse à elle, que tu te préoccupes de cette demi-folle ?

Je lui tendis la lettre de Santy. Elle dut la lire à plusieurs reprises avant de la laisser tomber à côté d’elle. Je l’ai ramassée et l’ai glissée dans l’enveloppe.

— Tu es persuadé qu’elle n’est pas repartie ?

— Quand elle est venue ici, c’était sans doute avec l’intention d’y passer un certain temps. Le médecin de l’hôpital lui avait conseillé de prendre du repos, d’observer une convalescence prudente. Brigitte avait trop peur de la maladie et de la mort pour désobéir.

— Et je m’en suis débarrassée le jour-même ? Je l’ai tuée ? Je l’ai découpée en morceaux et l’ai enterrée quelque part, dans la cave de la villa ou dans celle de l’hôtel ?

Aurait-elle pu plaisanter ainsi si vraiment elle l’avait fait ? Je ne savais plus. Je me suis assis à côté d’elle. J’avais toujours la lettre à la main.

— Je ne l’ai pas laissée parler. Avant toute chose, je lui ai demandé combien elle voulait. Finalement, c’est elle qui a proposé le chiffre de cent mille francs.

— Ne t’a-t-elle expliqué qu’elle voulait rester ici ?

— Je ne lui en ai pas laissé le temps. Tu sais qu’elle a toujours eu peur de moi ? Même lorsque nous sortions ensemble et qu’elle pouvait se considérer comme mon amie.

— Et tu l’as raccompagnée à Sète ?

— Il n’y avait pas de car avant le soir. Je voulais me débarrasser d’elle. J’avais peur que tu arrives et que vous repartiez ensemble.

— Vous n’avez pas parlé de moi ?

Agathe glissa sa tête sur mon épaule.

— Si, elle m’a dit que vous vous étiez séparés et que tu étais resté à Cannes. J’ai essayé d’obtenir ton adresse, mais elle a refusé de me la donner.

Brusquement, je l’ai renversée sur le sol et je me suis penché sur elle.

— Jure-moi que c’est la vérité.

— Je te le jure.

Pourtant, il y avait la lettre de Santy. Je connaissais trop Brigitte pour ne pas imaginer que son premier souci aurait été de donner sa nouvelle adresse à son imprésario.

Je l’expliquai à Agathe.

— Peut-être n’a-t-elle pas complètement dépensé les cent mille francs.

Je pris le visage de la jeune femme entre mes mains. Je l’aimais follement. Je l’aime toujours.

— Ce n’est pas pour elle, Agathe, que je m’inquiétais. C’était pour toi. J’ai craint que, par ma faute, tu n’aies été conduite à commettre un crime.

— Et puis ? Je ne l’aurais jamais tuée pour me débarrasser de la menace qu’elle faisait peser sur moi. Je l’aurais tuée, oui, pour que tu restes seul. Mais quand elle m’a dit que vous vous étiez séparés et qu’elle ne voulait plus te revoir, j’étais folle de joie. Immédiatement je n’ai eu qu’une pensée, la reconduire à Sète pour qu’elle disparaisse à jamais.

C’était la vérité qu’elle clamait et je buvais à cette source avec délices.

— Elle reviendra à la charge.

— Qu’importe ! me dit-elle avec véhémence. Je lui donnerai de l’argent. Tout celui qu’elle voudra. À une condition, qu’elle reste au loin.

Pour la première fois j’ai parlé. Je venais de retrouver cette euphorie que la lettre de Santy avait dissipée pour quelques instants.

— Elle ne pourra plus nous importuner.

— Pourquoi ?

— Je peux l’en empêcher.

Agathe m’a lancé un regard inquiet.

— Que feras-tu ?

— Rien. Il suffira que je lui parle.

— Tu la menaceras ?

— En quelque sorte, oui.

— Tu disposes d’un moyen de pression quelconque sur elle ?

Devant mon mutisme, elle n’essaya pas d’en apprendre plus. Chez moi, la méfiance venait de se réveiller brusquement, comme une bête à l’agonie qui a un dernier sursaut. J’aurais voulu la tuer définitivement, mais j’éprouvais une sorte de volupté à la conserver en veilleuse, volupté qui donnait à celle de l’amour une plus grande valeur.

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