Georges-Jean Arnaud - L'éternité pour nous

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« — J’étais à bout. Vous m’avez prise de vitesse. C’est peut-être la preuve de votre génie. Mais que vous le vouliez ou non, nous sommes complices. Seulement, je veux que vous sachiez une chose. Jamais je ne supporterai que vous ayez quelque pouvoir sur moi. J’accepte vos conditions. Je ne peux pas faire autrement. Dans l’état actuel des choses, je serais arrêtée et condamnée. Vous m’en avez persuadée. Mais je lutterai. Jusqu’au bout. »

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Elle changeait, devenait mauvaise, n’avait plus de remords une fois à jeun. Au contraire, sa migraine la rendait exigeante et méchante. C’était constamment que j’aurais dû lever la main sur elle. Je ne le faisais pas et elle en profitait. Elle me volait. Notre argent filait à une allure record.

À cette époque-là, j’ai activement cherché un emploi que je n’ai pas trouvé. On me donna l’adresse de plusieurs imprésarios, mais dans cette région ils n’avaient que le choix et n’étaient pas à court d’artistes.

Brigitte aurait trouvé facilement du travail avec son déshabillage, mais je m’y opposais férocement. Surtout parce que je ne trouvais pas de place pour moi.

Je ne pouvais même plus lui confier de l’argent pour faire les commissions. Depuis quelques jours, nous ne mangions plus au restaurant à midi et elle faisait une cuisine simple sans aucun goût. Deux fois, elle me fit le coup et j’allai la récupérer au bar du coin où elle avait déjà bu quatre ou cinq apéritifs. Elle trouvait toujours une fille à qui payer une tournée. Quand j’arrivais, elle arrêtait net ses confidences, poussait un soupir qui faisait rire les clients sous cape et s’approchait de moi.

— Ça va, je te suis !

Il me fallait un certain stoïcisme pour ne pas paraître gêné. Les gens devaient me prendre pour une brute. Certains même pour un souteneur.

C’était moi qui faisais les commissions, mais pendant ce temps elle filait dépenser les quelques sous qu’elle pouvait glaner à droite et à gauche.

Puis un soir qu’elle était ivre-morte, je découvris trente mille francs dans son sac. Je me demandai où elle avait pu trouver cette somme-là. Mon premier réflexe fut de penser qu’elle avait racolé des hommes dans la rue. Pourtant elle n’avait pas eu le temps matériel de gagner autant d’argent.

Au cours d’une séance ignoble, j’entrepris de la dessaouler. J’étais certain d’une chose. Elle ne pouvait m’avoir volé cet argent. Il m’en restait si peu que je m’en serais tout de suite aperçu.

Quand elle fut en état de me répondre, je lui posai des questions.

— Où as-tu pris cet argent ?

— Je… sais pas.

Ce fut long. Pendant un quart d’heure elle me soutint avoir pris un billet de loterie et gagné cinquante mille francs.

— Quelle tranche ?

— Je ne sais plus. Tu crois que je me suis demandé de quelle tranche il s’agissait ?

— Le numéro ? Celui des unités au moins.

— Huit.

Dans le journal, aucun numéro se terminant par un huit n’avait gagné cinquante mille francs.

— J’ai trouvé un portefeuille dans la rue, finit-elle par inventer. Il y avait quarante-sept mille francs et de la monnaie. J’ai pris l’argent et j’ai jeté le reste dans un égout.

— C’est faux !

Elle s’était mise à pleurer.

— J’ai sommeil, laisse-moi dormir. Je t’expliquerai tout demain, mais pas maintenant.

— Tu ne dormiras pas tant que je ne saurai pas.

— Laisse-moi ou je crie.

Une fois encore je l’ai giflée. Chaque fois le dégoût se faisait un peu plus épais, comme une salive de malade. J’avais envie de partir loin, de la laisser aller complètement.

— Alors ?

— Bon, c’est Agathe.

— Comment ?

— Je lui ai écrit et elle m’a envoyé cinquante mille francs en poste restante.

La poste n’était pas très loin de notre garni.

— C’est vrai. Téléphone-lui si tu veux.

— Qu’est-ce que tu lui disais dans cette lettre ?

Elle a éclaté d’un rire mauvais.

— D’envoyer cinquante mille balles en faisant vite. Tu crois que je lui ai fait des discours ? Même pas mes salutations distinguées.

— Tu l’as menacée ?

Son œil s’est fait ironique :

— Je connaissais la leçon.

— Tu as fait ça ?

— Dis donc, ce n’est pas toi qui vas me le reprocher ?

— C’est fini cette histoire. Nous ne devons plus y penser.

— Des clous ! Elle m’a assez fait peur tout le temps où j’ai été chez elle, chacun son tour. Et puis, c’est bien facile. Une petite lettre et ça y est.

— Tu sais ce que tu es ?

— Une sale garce ! Et toi ? Un maître chanteur !

Je n’avais plus assez de volonté.

— Brigitte ?

— Laisse-moi dormir.

— La prochaine fois, je te tue.

C’était ridicule. Elle s’est tournée de l’autre côté et s’est endormie ou a fait semblant. J’étais furieux. J’avais renié ce passé-là et elle m’y replongeait de force. Son vice prenait des proportions monstrueuses. Non seulement elle se détruisait mentalement et physiquement, mais encore elle m’entraînait avec elle, comme dans un tourbillon où nous aurions été jetés enchaînés.

Le lendemain on la retrouvait à deux heures du matin ivre-morte sur un banc. On l’emmena au poste de police mais il fallut la conduire d’urgence à l’hôpital. Elle avait contracté une pneumonie.

Je fus réveillé en pleine nuit par les agents. L’inspecteur de garde commença de me poser des questions sévères.

— Vous n’êtes pas mariés ?

— Non…

— Pourquoi ne la surveillez-vous pas mieux ? Elle est connue dans un certain nombre de bars.

J’en avais tellement lourd sur le cœur que je me suis laissé aller à faire des confidences à cet inconnu, à ce policier. Il m’écouta avec attention et, quand il reprit la parole, il était devenu amical.

— Essayez de lui faire suivre une cure de désintoxication.

Je connaissais Brigitte. Elle aurait pensé qu’on l’enfermait chez les fous.

— Elle est chanteuse ?

— Elle faisait aussi du strip-tease. Je ne veux plus et c’est en partie pour ça qu’elle boit.

Soudain je me suis demandé si, dans le délire de la fièvre, elle n’irait pas jusqu’à parler de Barnier. Du coup, je ne me suis pas senti aussi à l’aise en face de cet inspecteur à l’air aimable.

— Rentrez vous coucher. Pourquoi vous obstinez-vous avec elle ? Elle vous attirera des tas d’histoires désagréables.

J’ai haussé les épaules et j’ai pris la cigarette qu’il m’offrait.

— Je ne peux pas la laisser tomber. Sinon, vous la retrouverez tous les soirs dans cet état-là.

Il m’a accompagné jusque dans la rue.

— Peut-être que ça lui servira de leçon.

— Merci.

Je ne fermai pas l’œil de la nuit. J’étais désemparé et je pensais à la Brigitte d’avant. J’ai même pleuré comme un gosse amoureux.

Pendant trois jours elle resta sous la tente à oxygène. Puis je pus la voir. Elle partageait sa chambre avec deux autres femmes qui la regardaient avec une sorte de suspicion.

Elle avait maigri et était très pâle mais elle n’avait plus de fièvre.

Nous sommes restés deux heures la main dans la main sans nous dire grand-chose. J’étais affreusement triste en partant. Mais la Brigitte d’autrefois n’existait plus. J’étais incapable de lui redonner forme. Il y avait eu cette fille qui buvait et celle qui gisait sans forces dans ce lit d’hôpital.

Bien que je n’aie pas cherché à le rencontrer, le médecin vint à moi un jour où je sortais de la chambre de Brigitte.

— Vous êtes son mari ? Je crois qu’elle pourra partir la semaine prochaine mais elle devra faire attention.

Il était jeune, mon âge certainement.

— La prochaine fois, ça se traduira par une crise de delirium tremens. Elle est saturée d’alcool.

J’étais las. Je n’éprouvais pas le besoin de tout lui raconter comme à l’inspecteur de police.

— Elle travaille ?

— Chanteuse, danseuse.

— Il lui faudra deux mois de convalescence au moins. Repos absolu. Évidemment, pas d’alcool.

Il ne me restait pas cinquante mille francs. Je n’avais pas payé la quinzaine de notre location et j’avais quelques petites dettes.

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