Georges-Jean Arnaud - L'éternité pour nous

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« — J’étais à bout. Vous m’avez prise de vitesse. C’est peut-être la preuve de votre génie. Mais que vous le vouliez ou non, nous sommes complices. Seulement, je veux que vous sachiez une chose. Jamais je ne supporterai que vous ayez quelque pouvoir sur moi. J’accepte vos conditions. Je ne peux pas faire autrement. Dans l’état actuel des choses, je serais arrêtée et condamnée. Vous m’en avez persuadée. Mais je lutterai. Jusqu’au bout. »

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Alors elle s’est levée d’un bond. Nous avons entendu son pas précipité dans l’escalier, nous avons perçu le bruit de la porte claquée à la volée.

Agathe s’est approchée de moi.

— Pauvre Jean-Marc !

Sa main s’est posée sur mon épaule et, pendant quelques secondes, je l’ai supportée. Puis j’ai eu l’impression que c’était un piège, qu’elle me forçait à rester assis. À mon tour je me suis levé et je suis monté à l’étage. Je ne m’étais pas trompé.

Brigitte buvait au goulot d’une bouteille de vin doux.

Cette fois, je me suis laissé aller à la colère. D’un coup j’ai envoyé la bouteille contre le mur. Elle s’est ensuite écrasée sur le carrelage. J’ai giflé Brigitte jusqu’à ce qu’elle tombe à genoux.

— Va chercher un balai, de quoi nettoyer.

Elle a éclaté en sanglots.

— Je n’en peux plus, je n’en peux plus !

Je me suis agenouillé auprès d’elle et j’ai attiré sa tête contre mon épaule.

— Brigitte, tu comprends qu’il faut que je t’aide ?

— Je voudrais mourir.

— Il ne s’agit pas de mourir mais de résister. Est-ce qu’il te faut vraiment boire pour être heureuse ?

La chambre empestait le vin doux. Cela ajoutait encore au sordide de la scène.

— Je veux oublier… cet homme.

Voilà, maintenant elle avait une raison et elle n’en démordrait pas.

— Quand ça me prend, c’est plus fort que tout, plus fort que toi. Je crois que je tuerais.

— Ce n’était pas ainsi quand nous sommes arrivés ici.

— J’ai bu énormément. Paul me payait tout ce que je voulais. Je l’aguichais. Un jour, je lui ai laissé entendre que je finirais par coucher avec lui.

— La fois où il t’a donné toute une bouteille d’apéritif ?

— Oui.

— Mais pourquoi ?

Obstinée, elle secouait la tête.

— Dis-moi.

Je l’ai attirée vers moi.

— Tu avais peur ?

Il m’a fallu la secouer pour lui arracher un oui sans conviction.

— Pourquoi ?

— D’elle.

Nous y étions.

— Elle m’a toujours fait peur, même quand nous sortions ensemble avant la Noël. Je buvais pour la faire rire, l’amadouer, la rendre moins inhumaine. Mais elle nous hait, Jean-Marc. Crois-moi, elle nous hait. Férocement même. Elle a essayé de me détruire. Puis ce sera ton tour.

C’était vrai. Brigitte me demanda :

— Qu’est-ce que tu lui as fait ?

— Rien.

— Tu la tiens sous une menace quelconque ? Qu’a-t-elle fait alors ?

— Ne parlons pas de ces choses-là.

— Tu ne nies pas ? J’ai deviné.

— Comment ?

Brigitte a eu un petit rire vaniteux.

— Tu m’as toujours prise pour une cloche. Pour une jolie fille incapable de comprendre. Pour une gentille ivrogne.

— Brigitte !

— Mais c’est vrai ! s’est-elle exclamée gentiment.

— Qu’as-tu deviné ?

— Qu’elle a empoisonné son mari.

J’ai regardé derrière moi. Si Agathe avait entendu ça, elle était capable de nous tuer tous les deux.

— Comment as-tu fait ?

— Une intuition simplement.

Quand elle mentait, je prenais son menton entre mes doigts et je serrais. Elle ne supportait ni la douleur ni le fait d’être les yeux dans les yeux.

— La vérité, Brigitte ! Tu ne trouves pas que tu as suffisamment menti depuis quelque temps ? Redeviens toi-même, Brigitte. Il n’y a que les gens malheureux et traqués pour agir comme tu le fais.

— Je suis malheureuse et traquée, m’a-t-elle dit gravement.

— Malheureuse d’être avec moi ?

— Non. J’ai peur de tout, d’elle.

— Comment sais-tu qu’elle a empoisonné son mari ?

— C’est Paul, le barman. C’est un type dangereux.

Je n’en avais jamais douté. Une larve capable de faire écrouler des édifices.

— Il a été surpris par la fin brutale de Barnier. Un jour que nous buvions ensemble, il m’a fait part de ses doutes.

— Il s’étonnait que nous restions ici après la fin de notre contrat ?

— Ça aussi. Il m’a posé des tas de questions. C’était la première fois qu’il lui voyait faire ça, à M me Agathe, comme il disait.

— Mais comment a-t-il pu penser qu’elle l’avait empoisonné ?

— Il dit que ça sentait l’ail dans sa chambre. Et que l’arsenic donne cette odeur à la transpiration et à l’haleine. C’est vrai, cette histoire ?

— Oui.

— Paul me disait qu’il avait vérifié dans les dictionnaires. Et quelques heures après la mort de Barnier, il a surpris M me Agathe en train de vaporiser un désodorisant.

J’ai haussé les épaules.

— Ça ne prouve rien.

— Mais tu ne l’en crois pas capable ?

— Si.

Je me suis mis à nettoyer le carrelage. Brigitte m’aidait en silence. Quand ce fut terminé, elle alla chercher une serpillière pour laver à grande eau.

— Agathe nous attend pour manger, me dit-elle en remontant.

— Elle ne t’a pas questionnée ?

— Non.

J’étais en train de me laver les mains quand mon amie m’a demandé :

— Jean-Marc, il reste beaucoup d’argent ?

— Oui.

— Où le caches-tu ?

Je l’ai regardée avec méfiance.

— Tu as peur que je te le prenne ?

En silence je suis allé le chercher. Il était tout simplement dans la toile double du paravent qui dissimulait le lavabo.

— Que veux-tu en faire ?

— Jean-Marc, partons d’ici. Pour toujours !

CHAPITRE IX

Nous sommes partis. Que m’importait le triomphe de cette femme. Quand je l’ai quittée, je l’ai même rassurée.

— Imaginez qu’il ne s’est rien passé et que votre mari est mort naturellement.

Elle n’a marqué aucune joie. Au moment de monter dans le taxi, j’ai cru que ses lèvres murmuraient mon nom. Elle était derrière les vitres de la grande salle. Celles-ci déformaient légèrement son visage au point qu’elle semblait pleurer.

Nous avons gagné Cannes et loué un petit garni. Nous possédions suffisamment d’argent pour passer tout l’hiver bien tranquilles jusqu’aux premiers jours du printemps. Pendant deux semaines, Brigitte a été folle de joie. Nous occupions le plus clair de notre temps à nous faire bronzer sur la Croisette et à chercher des petits restaurants où nous mangions pour peu d’argent.

Vers la fin janvier, il faisait tellement chaud qu’on se serait cru au début de l’été. C’est ainsi que le cafard s’est de nouveau emparé de Brigitte.

Un beau jour, timidement, elle m’a demandé quand j’écrirais à Santy.

— Pas question ! ai-je répliqué sèchement. Il ne me répondrait pas. Il doit m’en vouloir depuis la fameuse lettre.

— Comment trouverons-nous du travail ?

— Ça serait bien terrible si nous ne dénichions pas un contrat ici même.

Elle a fait la moue :

— Pour le début de saison peut-être. Mais pas pour le plein été. Ils n’ont pas besoin de cloches comme nous. Est-ce que tu vas m’autoriser à reprendre mes séances de strip-tease, au moins ?

— Jamais de la vie !

Ce jour-là, elle est partie en claquant la porte. C’était la première fois que je la laissais sortir seule, mais j’étais de trop mauvaise humeur pour lui courir après. Résultat, une cuite carabinée, un scandale dans la maison où nous louions notre pièce-cuisine.

Le cycle infernal recommença. Je devais la surveiller de nuit et de jour. Je dis bien de nuit car, une fois, je me retrouvai seul dans le lit. Il était minuit et nous nous étions couchés de bonne heure.

Je me suis habillé et j’ai fait tous les bars de la ville. Je ne l’ai pas trouvée et je suis rentré deux heures plus tard pour buter contre elle, couchée en chien de fusil sur le paillasson.

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