Karine Giébel - Chiens de sang

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Chiens de sang: краткое содержание, описание и аннотация

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Courir, toujours plus vite. Plus loin. Fuir la mort qui plane au-dessus d’eux ; oiseau de proie aux ailes gigantesques dont l’ombre les dévore déjà. Diane a choisi la fuite. D’instinct. Elle sait qu’ils sont derrière. Juste derrière. Avance minime, infime. Comme son espérance de vie, désormais. Pourtant, elle marche. Pourtant, elle veut vivre. Rémy avance. Avec le poids de la peur qui comprime son coeur. Le poids de la fatigue, comme un boulet enchaîné à ses jambes. Il devrait être ailleurs, en ce moment même. En compagnie de sa femme et de sa fille. Mais non, il est là, errant dans ces bois inhospitaliers, avec ces inconnus qui fuient comme lui. Il est devenu une proie. Rien qu’une proie. Il n’existe plus. Déjà mort. Alors, pourquoi a-t-il aussi peur ? Le monde est ainsi fait, qui ne changera jamais.
Les chasseurs d’un côté, les proies de l’autre.
Karine Giébel
Chiens de sang
Biographie d'auteur

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L'homme se détourne de sa proie gisant sur le sol, son regard croise celui de l'enfant. Il s'approche, se plante en bas de l'escalier. Imposant, immense, sombre.

Démoniaque, maléfique.

Il monte les marches, Diane ne peut plus bouger. Tétanisée par cette apparition. Elle appelle. Maman.

Papa, qui n'est pas là.

Pourquoi n'est-il pas là pour les protéger ? Celui qu'elle admire tant. Le plus fort de tous…

Elle appelle, en vain. Dans le vide.

L'inconnu a fondu sur elle, la soulève.

Je vais tuer ta gamine ! Je vais tuer ta fille, t'entends ?!

Diane hurle de plus belle, en proie à un indicible effroi. L'homme la secoue, tel un vieux paquet de linge sale. Si fort que sa tête heurte le mur de la cage d'escalier.

Je vais la tuer !

Sa mère supplie, à présent. Elle se relève, bras tendus devant elle comme pour empêcher le pire.

Non, ne lui fais pas de mal, elle n 'y est pour rien ! Papa, non…

L'inconnu essaie de descendre l'escalier, tenant toujours Diane prisonnière de ses bras, deux étaux puissants qui l'écrasent. La broient.

Sa mère s'est emparée d'une sculpture en bronze trônant sur la cheminée.

Il rate une marche, tombe. Diane avec lui. Chocs successifs, cris de sa mère.

Et puis, le noir complet.

La chute s'arrête enfin.

Diane se retrouve les deux pieds sur le sol, collée à son ennemi.

Roland l'a rattrapée in extremis, alors qu'elle basculait dans le vide.

Pourtant, ça aurait été si simple, il aurait même pu l'aider. La pousser pour qu'elle s'écrase vingt mètres plus bas. Mais la pente n'est pas assez forte, elle aurait pu s'en tirer.

Il aurait fallu l'achever.

Et cet endroit étant bien trop exposé, on y retrouverait son corps dans les quarante-huit heures.

Diane rouvre les yeux sur ceux de Margon. Elle sent son haleine alcoolisée, son odeur acre de transpiration, celle de ses vêtements humides.

Elle le fixe, sans un mot. Juste avec une terrible nausée.

— Tu vas venir faire un tour avec nous…

Enfin, Diane reprend ses esprits.

Trouver une solution, les mots, l'idée de génie qui la sortira de ce bourbier.

— Si vous me tuez, vous irez en taule !

— Ça, ça m'étonnerait, chérie… Je crois même que c'est l'inverse ! C'est si on te laisse partir qu'on ira en taule !

— Je ne vous balancerai pas ! promet-elle. Je dirai rien, je vous jure !

En cette seconde, elle est sincère comme elle ne l'a peut-être jamais été. En vain.

— Ta gueule…

— Laisse-la parler ! ordonne soudain Séverin Granet.

— Pour quoi faire ? rugit le pharmacien. Pas le temps d'écouter ses conneries !

— Si, écoutez-moi ! implore Diane. Je vous jure que je ne dirai rien à personne de ce qui s'est passé ! Vous avez eu raison de le tuer, c'était un assassin !

Roland sourit. Un sourire qui la glace de la tête aux pieds.

— Tu me prends vraiment pour un con, hein ? Tu crois que je vais gober ça ? Désolé, c'est pas ton jour de chance…

Il la pousse au milieu du chemin.

— Maintenant, tu avances et tu la fermes.

— J'irai nulle part ! Si vous voulez me tuer, allez-y !

— Peut-être qu'elle dit vrai ! intervient Hugues. Écoutez, mademoiselle, on peut vous donner de l'argent si vous gardez le silence…

Diane sent la faille. La brèche qui scinde le groupe.

Margon d'un côté, décidé à la tuer. Prêt à tout pour sauver sa peau.

Les trois autres, beaucoup moins enclins à l'éliminer. Qui hésitent.

Elle s'approche de l'aubergiste.

— Je ne veux pas de votre argent, je ne veux rien ! Juste rentrer chez moi… Je ne parlerai jamais de ce que j'ai vu ce matin, je vous le jure !

Hugues est surpris ; il trouve suspect qu'elle ne veuille pas de son blé.

— Bon, ça suffit maintenant ! aboie Roland. On perd du temps pour rien ! Hors de question qu'on prenne le moindre risque ! Alors on fait comme on a dit !

Il empoigne Diane par le bras, pile sur sa blessure. Elle hurle, se tord de douleur, essaie de se libérer, de le frapper. Mais c'est elle qui reçoit une gifle retentissante.

— Écoute-moi bien, murmure le pharmacien, tu vas te tenir tranquille et aller où je te dis… Sinon, tu vas passer un sale quart d'heure, compris ?

Elle cesse de se débattre, se laisse entraîner, trop épuisée pour engager une lutte perdue d'avance.

— Allez ! ordonne Margon. Si tu essaies de t'échapper, je te le ferai regretter…

Séverin devant, Hugues à sa gauche, Gilles à sa droite.

Roland, sur ses talons.

Escorte funeste.

Où l'emmènent-ils ? Dans un endroit discret, retiré.

À quoi bon ? Elle n'a croisé personne, aujourd'hui. Ils pourraient l'abattre là, sans témoin.

C'est alors qu'elle devine leur plan. Ils ne veulent pas qu'on la retrouve, veulent faire disparaître son corps, comme ils ont fait disparaître celui du jeune marginal. Mais ne veulent pas se donner la peine de transporter son cadavre.

La jetteront-ils au fond d'un puits ou d'une mine désaffectée ? Creuseront-ils un trou dans la terre ?

La tueront-ils avec leurs fusils ou…

La peur revient, comme un coup de fouet. Elle se met à trembler, à pleurer.

Le mieux serait de s'allonger là, au milieu du chemin. Pour retarder la réalisation de leur dessein.

Tu vas te tenir tranquille et aller où je te dis… Sinon, tu vas passer un sale quart d'heure…

Que pourrait-il m'infliger de pire que la mort ?

Elle se retourne furtivement, croise le regard de Margon. Où elle lit, comme dans une eau claire ; oui, il pourrait me faire subir bien pire…

Alors, elle se résigne.

Tous ces kilomètres pour rien. Pour retarder l'échéance, seulement. Pour se retrouver dans le couloir menant à l'échafaud.

Les matons l'entourent, le bourreau la suit ; il ne manque que le curé et sa Bible pour l'ultime confession.

Pas besoin de ça ; rien ne vient alourdir sa conscience.

Des regrets, elle en a, bien sûr. Des remords, des manques qui ne seront jamais comblés, des questions jamais élucidées.

Mais il y en a pourtant une qui a trouvé sa réponse. Une énigme presque aussi vieille qu'elle.

Papy a disparu alors qu'il visitait un pays lointain ; on ne l'a jamais retrouvé… Disparu dans l'Himalaya…

Il était dans le salon, mon grand-père. En train de hurler et de frapper maman.

Il était dans le salon, alors qu'il venait de sortir de prison pour l'avoir violée.

Diane n'a plus aucun doute, tout est devenu limpide dans son esprit. La brume s'est dissipée, le brouillard s'est levé sur l'atroce vérité.

Il n'a jamais mis les pieds au Népal, n'a jamais été un héros, un aventurier.

Seulement un père incestueux, un salaud.

Qui a essayé de me tuer.

Moi, sa petite-fille.

Moi, Diane.

Pendant toutes ces années, je le savais mais l'avais occulté.

Pourtant, dans ma chair, les souffrances maternelles sont gravées, tatouées en lettres de sang. Je les porte dans mes gènes, dans chaque parcelle de mon corps.

Je les partage avec celle qui m'a donné la vie.

Celle qui a dû envoyer son propre géniteur en prison.

Et qui a dû le renvoyer, encore, après qu'il a essayé de me tuer.

A moins qu'elle ne lui ait fracassé le crâne avec la statue en bronze puis enterré dans le jardin. Comment savoir ?

Je ne pourrai jamais le lui demander, je vais mourir dans cette ignorance.

Cette insoutenable ignorance…

Mais si elle l'a tué, c'était pour me protéger. Elle aura eu raison.

Comme elle avait eu raison de le faire condamner.

Diane marche, avec la conscience soulagée du mensonge, avec l'impression de partir les yeux ouverts.

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