Karine Giébel - Chiens de sang

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Chiens de sang: краткое содержание, описание и аннотация

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Courir, toujours plus vite. Plus loin. Fuir la mort qui plane au-dessus d’eux ; oiseau de proie aux ailes gigantesques dont l’ombre les dévore déjà. Diane a choisi la fuite. D’instinct. Elle sait qu’ils sont derrière. Juste derrière. Avance minime, infime. Comme son espérance de vie, désormais. Pourtant, elle marche. Pourtant, elle veut vivre. Rémy avance. Avec le poids de la peur qui comprime son coeur. Le poids de la fatigue, comme un boulet enchaîné à ses jambes. Il devrait être ailleurs, en ce moment même. En compagnie de sa femme et de sa fille. Mais non, il est là, errant dans ces bois inhospitaliers, avec ces inconnus qui fuient comme lui. Il est devenu une proie. Rien qu’une proie. Il n’existe plus. Déjà mort. Alors, pourquoi a-t-il aussi peur ? Le monde est ainsi fait, qui ne changera jamais.
Les chasseurs d’un côté, les proies de l’autre.
Karine Giébel
Chiens de sang
Biographie d'auteur

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Le Lord se souvient…

Amas de chairs à vif, membres brisés, bouche crispée.

Après tant de kilomètres parcourus, tant d'efforts et de résistance, ce gosse méritait mieux que ça. Une fin plus glorieuse.

Mais le client est roi.

Le reste, c'est sans importance…

*

16 h 15

Sauvée !

Diane arriverait presque à sourire.

Presque. Si elle n'était pas au bord de l'épuisement. Si elle ne souffrait pas autant.

Elle pose le pied sur le large sentier en corniche, comme on pose le pied sur la terre ferme après une tempête en haute mer. Ce sentier qui la mènera à la route, puis au village.

Celui qui la conduira à la liberté.

A la survie.

A Clément.

Enfin, ça ne grimpe plus. Elle boit une gorgée d'eau glacée, s'imaginant qu'elle sirote un thé bouillant. À la menthe, avec des pignons.

Bientôt, Diane. Très bientôt.

Elle reprend son pèlerinage, ses jambes flageolent un peu. Ses pieds arrivent tout juste à se soulever, elle bute sur chaque caillou saillant.

Mais elle marche.

C'est alors qu'elle le voit. Surgi de nulle part. Comme une bête sauvage. Elle croit d'abord à une apparition, une hallucination, un mirage.

Non, il est bien là, juste en face d'elle, au beau milieu du sentier.

Là, cet homme vêtu de kaki.

Fusil à la main, sourire aux lèvres.

Chapitre 17

Diane reste immobile, incrédule, muette.

Puis, doucement, elle tourne la tête. Les trois autres sont derrière, bien sûr. Ils étaient juste en embuscade dans les fourrés.

Ils l'attendaient.

Ils ne l'ont pas suivie, non. Se sont montrés plus intelligents que ça en lui tendant un guet-apens.

— Tu nous auras fait courir, putain ! lance Margon en s'avançant.

Aucune issue, cette fois. Sauf à se jeter dans le ravin. Mais c'est ce qu'ils aimeraient qu'elle fasse. Pour ne pas avoir à la tuer. Juste à la regarder crever.

Alors, elle ne tente rien.

Ses dernières forces l'abandonnent, fuyant lentement hors d'elle, coulant contre sa peau, s'évaporant dans la grisaille.

Elle a peur, bien sûr, mais pas tant que ça finalement. Résignée à mourir, déjà ? Ou simplement trop épuisée pour avoir la trouille ? La peur est si gourmande en énergie…

Curieusement, elle ne songe pas à l'avenir. Parce qu'elle n'en a plus ?

L'impression que le temps vient de se solidifier, emprisonné dans une sorte de bulle hermétique. Que ses poursuivants ne bougeront pas, resteront pétrifiés dans ce décor, éternellement.

Comme elle.

Ils se fossiliseront là, tous les cinq, jusqu'à la fin des temps. Des archéologues du futur les découvriront, intacts, sous une épaisse couche de terre ou de roche.

Ça ne dure que quelques secondes. Ce moment où ils se regardent, s'épient, se jaugent. Ce moment où ils la condamnent à mort.

Quelques secondes qui, pourtant, lui semblent suspendues en l'air, infinies.

Interminables.

Elle voit des choses bouger, mais c'est seulement le fruit de son imagination.

Ça bouge dans sa tête, oui. Ça s'agite, comme dans un bocal trop étroit.

Souvenirs qui s'invitent, en ce moment crucial. Qui se manifestent, au dernier moment.

Encore plus étrange : ces souvenirs-là, c'est la première fois qu'ils remontent à la surface. Elle se remémore des choses enfouies si profondément dans son inconscient, qu'elles n'auraient jamais dû en être exhumées. Cette scène qu'elle revit pour la première fois depuis…

… Elle n'a pas quatre ans. Trois et demi, peut-être. Voire moins. Comment savoir avec précision ?

Il fait nuit, elle est dans la maison. Celle où elle a passé ses premières années, sans doute. Des bruits inhabituels l'extirpent de son sommeil paisible.

Une chambre, de la moquette beige au sol. Une pâle lumière provenant d'une veilleuse.

Diane avance doucement, échappée de ses rêves. Avec l'impression de commettre une bêtise, une chose interdite.

Un couloir, tout aussi sombre.

Des cris, effrayants. Ceux de sa mère. Et ceux d'un homme. Mais ce n'est pas son père…

Diane continue, malgré sa terreur grandissante. Ses pieds nus foulant la moquette un peu revêche, sa main miniature collée au mur.

Plus haute marche de l'escalier, elle s'assoit.

Les cris, toujours. Deux voix se mêlent, se heurtent, s'affrontent dans un duel violent. La voix de maman, d'ordinaire si douce. Et celle d'un inconnu.

Elle descend lentement une seconde marche, puis une troisième.

Champ de vision étroit, mais suffisant pour voir…

Diane pousse un hurlement ; Margon vient de la saisir par le col de son blouson. Elle ne l'avait même pas vu approcher. À dix mille lieues de là, dans cet escalier obscur… Quelque trente ans en arrière.

— Ta gueule ! ordonne le pharmacien.

Diane se débat, lui file un coup de pied dans le tibia ; à son tour de crier.

Mais contre qui se défend-elle ? Contre ce chasseur qui la traque depuis le matin ? Ou contre ce type, en bas de l'escalier ?…

Elle navigue entre deux endroits, deux époques de sa vie.

Entre le début et la fin.

Finalement, elle est déjà morte, mais ne le savait même pas.

Ne s'en souvenait plus, avait juste oublié.

Comme quoi on peut mourir plusieurs fois…

Elle revient dans le présent, se concentre sur le visage marqué du pharmacien, sur ses yeux labourés de haine.

Cernée, elle n'a pas d'échappatoire, se contente de reculer. Dos au précipice.

Margon tente à nouveau de l'attraper, elle esquive, titube, perd l'équilibre…

Diane s'est souvent demandé pourquoi.

Pourquoi quelque chose en elle était cassé. Pourquoi ce rouage défectueux.

Simple fêlure, mettant en péril l'édifice. Lézarde dans les fondations de sa propre existence.

Elle a toujours souffert, sans connaître l'origine de cette douleur.

Sans pouvoir identifier les racines du mal.

Aujourd'hui, en cette fin d'après-midi, alors qu'elle se sent aspirée par le vide, elle comprend enfin.

Tout continue à tourner au ralenti, comme pour lui laisser le temps de réaliser. De repasser le film, une dernière fois.

Assise sur la troisième marche de cet escalier maudit, elle garde la bouche ouverte. Ses yeux pleins de sommeil, d'insouciance, s'arrondissent démesurément.

Un inconnu casse tout dans la pièce. Un typhon, un ouragan ; un monstre tels ceux peuplant les histoires lues par ses parents.

Un ogre.

Il hurle, enchaîne de grands gestes désordonnés. Il ne marche pas droit, comme si le sol était mouvant.

Ses prunelles sombres crachent la haine, ses poings demeurent serrés.

Il profère d'étranges menaces, Diane ne comprend rien.

N'a rien compris, à l'époque.

Il parle de prison, dit que c'est sa faute, que c'est à cause d'elle s'il a passé tant d'années enfermé.

Pourquoi tu es allée tout leur raconter ? Pourquoi t'as pas fermé ta gueule ? Pourquoi t'as détruit ma vie et celle de ta mère ? Pourquoi tu as détruit ta propre famille ? Maintenant que je suis dehors, tu vas me le payer !

Sa mère pleure. Elle crie, aussi, l'assommant de reproches, à son tour.

T'avais pas le droit de me faire ça, espèce de salaud ! La prison, tu l'as méritée ! T'avais pas le droit de me faire ça ! C'est à cause de toi que maman est morte, pas à cause de moi ! C'est toi qui l'as tuée ! Toi, et personne d'autre ! Elle est morte de chagrin, à cause de toi… À cause de toi !

Soudain, l'inconnu se précipite vers elle, la frappe violemment. La voilà à terre, sur le carrelage ocre du salon. La voilà, avec du sang perlant jusque dans ses yeux.

Diane, terrorisée, se met à crier, elle aussi.

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