Karine Giébel - De force

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De force: краткое содержание, описание и аннотация

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Le temps de l'impunité est révolu. Le temps des souffrances est venu. Elle ne m'aimait pas.
Pourtant, je suis la aujourd'hui.
Debout face au cercueil premier prix sur lequel j'ai pose une couronne de fleurs commandée sur internet.
Car moi, j'ai voulu l'aimer.
De toutes mes forces. De force.
Lorsque j'arrive devant la porte de mon ancienne chambre, ma main hésite a tourner la poignée. Je respire longuement avant d'entrer.
En allumant la lumière, je reste bouche bée.
Pièce vide, tout a disparu.
Il ne reste qu'un tabouret au centre de la pièce.
Sur le tabouret, une enveloppe.
Sur l'enveloppe, mon prénom écrit en lettres capitales.
Deux feuilles, écrites il y a trois mois.
Son testament, ses dernières volontés.
Je voulais savoir.
Maintenant, je sais.
Et ma douleur n'a plus aucune limite.
La haine.
Voila l'héritage qu'elle me laisse.

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Une douleur intense, une force nouvelle…

Finalement, elle ne fera pas demi-tour. Elle ne peut pas le revoir, pas maintenant. C’est bien au-dessus de ses forces.

D’abord laisser retomber la colère, commencer à pardonner.

Il lui faudra du temps, sans doute…

Armand tend le bras et saisit le Beretta d’Abramov.

Il arme le chien, met le canon du pistolet dans sa bouche, appuie sur la détente.

La seconde d’après, il s’effondre près de Luc.

60

— Pouvons-nous procéder à l’inhumation ? demande l’homme en gris.

Charlotte hoche la tête et le petit cercueil blanc s’enfonce lentement dans le caveau. Une larme coule sur sa joue, une main se pose sur son épaule.

— Tu as pris la bonne décision, murmure Maud. Il a enfin cessé de souffrir…

Charlotte la remercie d’un regard puis lance une rose sur le cercueil de Lukas, posé sur celui d’Armand. Quelques instants plus tard, le marbrier remet la lourde pierre tombale en place et le corbillard s’éloigne discrètement.

Les deux femmes restent longtemps face à la sépulture. Dans la peine, le silence, le cœur glacé de l’hiver.

Mais lorsqu’une pluie cinglante commence à tomber, elles se résignent enfin à rejoindre la voiture. Maud baisse la vitre de l’Audi et allume une cigarette. Pensive, elle regarde les arbres dénudés malmenés par un vent violent. Son cœur se dérègle quand elle aperçoit un jeune homme qui marche d’un pas pressé sur le bord de la route. La voiture le dépasse, il s’évanouit dans la grisaille.

Son absence est partout. Dans chaque instant, chaque endroit. Chaque respiration.

Son sourire se conjugue au passé, au présent. À l’infini.

Sa voix résonne au plus profond de ses nuits comme au plus clair de ses jours.

Son visage apparaît, disparaît. Pour revenir, toujours.

Souvent, sa main effleure la sienne.

Parfois, ses bras viennent l’enlacer pour des danses secrètes, bercées de tristesse.

Maud a gardé ses lettres. Celles qu’il s’appliquait à écrire le soir, dans l’intimité de ses chimères. Celles où il réinventait son histoire, son enfance, ses souvenirs.

Mensonges, illusions ou folie…

Maud n’a plus rien. Plus de parents, plus de frère, plus de maison, presque plus d’argent. Il ne lui reste qu’une grand-mère ayant perdu la raison depuis longtemps. Qui ne l’a même pas reconnue.

Son père disait avoir beaucoup d’amis. Pourtant, au lendemain du drame, aucune main ne s’est tendue vers elle. Les dos se sont tournés, les sourires se sont fanés, les langues se sont déliées.

Le téléphone a cessé de sonner.

Maud a l’impression d’errer au milieu d’une terre désolée, ravagée par une guerre sans pitié. Une vie à reconstruire, un avenir à imaginer. Des forces à retrouver.

Par où commencer… ?

Apprivoiser la mélancolie et l’oubli, s’approcher doucement du pardon. Réapprendre l’espoir, le rêve et la confiance.

Réapprendre l’amour, peut-être. Quand le temps aura patiné la colère, noyé le chagrin, éloigné les cauchemars jusqu’à les rendre flous.

Recoller un à un les morceaux d’une existence brisée, fragilisée à jamais.

— Tu veux rentrer ? demande Charlotte.

— Non. J’ai envie d’un café… Et toi ?

— Pourquoi pas.

Depuis quelques semaines, les deux femmes cohabitent dans le même appartement, partageant le loyer, quelques souvenirs, de profondes douleurs et d’interminables silences. Un fil ténu les relie, tissé de chagrin et d’amertume, qui pourrait se casser au moindre choc.

Maud sait qu’elles se sépareront bientôt, que chacun repartira de son côté.

Maud sait qu’elles n’oublieront pas.

Qu’elles n’oublieront rien.

Maud sait que l’hémorragie ne s’arrêtera jamais. Que ses plaies saigneront jusqu’à la mort.

Et que la mort est encore loin.

Épilogue

Luc,

Il ne me reste plus longtemps à vivre. Et lorsque tu liras cette lettre, je serai morte.

Je sais que tu ne me pleureras pas. Tu n’auras aucune raison de le faire.

Par ces mots, je ne cherche pas à me faire pardonner. Cela est impossible, j’en ai conscience.

Mais aujourd’hui, tu as le droit de savoir pourquoi. Pourquoi je n’ai jamais été capable de t’aimer.

Je ne pouvais pas te l’expliquer, pas avec tes yeux en face des miens. C’était au-dessus de mes forces…

Après avoir passé mon bac, je suis entrée en fac de médecine. Six ans plus tard, je suis arrivée à l’hôpital de Lille pour ma première année d’internat. J’avais vingt-quatre ans, j’étais promise à une brillante carrière de chirurgienne. J’ai été affectée dans le service d’Armand Reynier. Professeur Reynier aujourd’hui, simple chef de service à l’époque. Il avait trente-cinq ans, était déjà reconnu pour son talent de praticien. Moi, je le trouvais fourbe, prétentieux et misogyne. Je l’ai très vite détesté.

Rapidement, il a commencé à me faire des avances. Que j’ai repoussées. Il me harcelait, du matin au soir. À l’hôpital, chez moi, par téléphone… j’étais devenue son obsession. Il ne supportait pas qu’on le rejette, qu’on ne veuille pas lui céder. Qu’on ne l’admire pas.

Un soir où je n’étais pas de garde, il a débarqué dans mon petit appartement au prétexte qu’il voulait me parler d’un patient. Je l’ai laissé entrer.

Ce fut l’erreur de ma vie.

C’était un 19 septembre, une date que je n’oublierai jamais.

Je lui ai servi un verre à boire. Puis deux, puis trois.

Il ne voulait pas me parler d’un patient, non. Il voulait simplement coucher avec moi. J’ai refusé.

Alors il m’a violée.

Avant de partir, il m’a menacée, me disant que si jamais j’osais porter plainte contre lui, il ruinerait ma carrière. Il m’a rappelé qu’il avait des relations haut placées, qu’il n’aurait aucun mal à se forger un alibi solide, que ma plainte serait classée sans suite, que je serais traînée dans la boue si jamais je l’accusais.

J’étais dévastée. Je crois que tu ne peux pas imaginer ce qu’on ressent dans ces moments-là. Porter plainte ? Je n’en avais ni le courage ni même l’envie. Je voulais une chose, une seule : disparaître.

Pendant dix jours, je suis restée enfermée chez moi à pleurer, à souffrir.

Et puis, avec je ne sais quelles forces, j’ai repris ma vie. Je suis retournée travailler. Aux côtés de mon bourreau. Son regard sur moi, ses gestes, ses sourires… Rien qu’en me regardant, il m’humiliait, encore et encore. C’était insupportable — abominable — de l’avoir en face de moi chaque jour.

Une véritable torture.

J’étais dans un état indescriptible d’angoisse, de colère et de fatigue. Je ne dormais plus, je ne mangeais plus.

Alors, j’ai commis une faute. Impardonnable. Pendant une opération, j’ai failli tuer un patient. Je suis passée en conseil de discipline et Reynier m’a enfoncée. J’ai été condamnée à la peine la plus lourde : l’exclusion des fonctions pendant cinq ans.

Quelques semaines plus tard, au milieu de ce chaos, je me suis aperçue que j’étais enceinte. Légalement, il était trop tard pour avorter, alors j’ai essayé d’autres méthodes pour te faire disparaître, je l’avoue. Mais tu étais résistant, déjà… et tu t’es accroché dans mon ventre.

Le 15 mai, tu es né. J’ai décidé de t’appeler Luc. Car saint Luc exerçait la médecine. Ce que je ne ferais jamais…

Après ta naissance, ma dépression s’est encore aggravée. J’étais une ombre qui errait sans but, sans espoir. J’étais seule, terriblement seule.

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