Karine Giébel - Juste une ombre

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Juste une ombre: краткое содержание, описание и аннотация

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Tu te croyais forte. Invincible. Installée sur ton piédestal, tu imaginais pouvoir régenter le monde.
Tu manipules ? Tu deviendras une proie.
Tu domines ? Tu deviendras une esclave.
Tu mènes une vie normale, banale, plutôt enviable. Tu as su t’imposer dans ce monde, y trouver ta place.
Et puis un jour…
Un jour, tu te retournes et tu vois une ombre derrière toi.
À partir de ce jour-là, elle te poursuit. Sans relâche.
Juste une ombre.
Sans visage, sans nom, sans mobile déclaré.
On te suit dans la rue, on ouvre ton courrier, on ferme tes fenêtres.
On t’observe jusque dans les moments les plus intimes.
Les flics te conseillent d’aller consulter un psychiatre. Tes amis s’écartent de toi.
Personne ne te comprend, personne ne peut t’aider. Tu es seule.
Et l’ombre est toujours là. Dans ta vie, dans ton dos.
Ou seulement dans ta tête ?
Le temps que tu comprennes, il sera peut-être trop tard…
Tu commandes ? Apprends l’obéissance.
Tu méprises ? Apprends le respect.
Tu veux vivre ? Meurs en silence…
Karine Giébel a reçu le Prix Marseillais du Polar en 2005 pour
, son premier roman ; le prix Intramuros, le prix Polar SNCF et le prix Derrière les murs pour
.
Meurtres pour rédemption Ses livres sont traduits dans plusieurs pays, et, pour certains, en cours d’adaptation audiovisuelle.
Juste une ombre

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Tu as déjà un pied au-dessus du gouffre.

Bientôt, tu basculeras dans le vide… Cette tombe que je t’ai patiemment creusée.

Tu crois que le précipice sera sans fond. Une fois de plus, tu te trompes, mon ange.

Au fond, il y a moi. Qui t’attends.

Au fond de toi, tu me trouveras.

Chapitre 29

Elle cherche.

Qui elle était. Ce qu’elle faisait. Ce qu’elle aimait ou détestait.

Elle cherche.

Quel est ce jour atroce qui rend l’âme.

Mais même les jours n’ont plus aucun sens. Ni les jours, ni les heures. Plus rien n’a de sens.

Elle a rampé.

Rampé plus que marché jusqu’à la chambre.

Elle a avalé.

Ce qui restait de somnifères.

Et elle s’est allongée.

Sur l’édredon blanc, immaculé. Les bras en croix, les yeux rivés au plafond lisse.

Lisse, comme les parois du gouffre. Rien à quoi se raccrocher.

Que ce poignard sorte de mes tripes, que le sang jaillisse. Que la vie s’achève puisqu’elle m’a achevée.

— Voilà, c’est fini…

L’Ombre se penche, ricane au-dessus de sa sépulture.

— Ci-gît Cloé Beauchamp.

Tu as gagné. Il est parti, à cause de toi. Ou à cause de moi. Quelle importance ? La seule chose qui compte, c’est que l’horreur ait une fin. Que la peur ait une fin.

Elle prie.

— Faites que j’aie avalé assez de cachets… Faites que je meure, s’il vous plaît !

Son cœur bat vite, bien trop vite. Et n’importe comment. Ses yeux commencent à se fermer.

Quelque chose lutte, pourtant. Une infime partie d’elle.

— Laisse tomber ! Laisse-moi partir, par pitié !

Dehors un orage éclate. Coups de tonnerre, éclairs. La colère du ciel, comme un ultime reproche.

Ça y est, ses paupières tombent. Lourdes, telles des enclumes.

Ça y est, son esprit vogue vers l’inconnu.

Tandis que son cœur agonise, la peur explose dans ses entrailles. Trop tard.

Aller sans retour.

Ça y est, la lumière s’éteint.

Clap de fin.

Ci-gît Cloé Beauchamp. Morte dans l’ombre .

Il hante encore cet hôpital. Enchaîné à cet endroit, pour l’éternité. Il y deviendra peut-être fantôme, déambulant à jamais dans ces couloirs aseptisés.

Alexandre se heurte aux murs, insecte fragile attiré par une lumière, une chimère.

Rester là pour veiller sur lui. Pour se punir.

Il a tant imploré qu’on a fini par avoir pitié de lui et le laisser venir.

Fin de soirée derrière une vitre. Le Gamin se bat, encore et toujours. Gomez pose sa main sur la paroi de verre. Essaie de le toucher. Jusqu’au cœur. Et lui parle, d’une voix à peine audible.

Tout ce qu’il n’a pas eu le temps de lui dire.

Silhouette floue noyée dans un brouillard épais.

Ce n’est pas l’heure, Cloé. Pas encore…

Cette voix, étrange, comme descendue du ciel. Et ce froid sur sa peau, dans sa bouche. Qui coule entre ses lèvres entrouvertes.

Les yeux se referment, le froid s’accentue.

C’est ça, la mort ? Où je suis ?

Pas encore, Cloé. Ce n’est pas toi qui décides…

Désobéissant à la voix, elle repart dans les eaux calmes, profondes et noires.

Les paupières se soulèvent à nouveau.

Faible conscience de son corps. Juste qu’il tremble et que le froid se repaît de ses chairs.

Cloé revient à elle dans un hurlement atroce. Son cœur est une douleur. Il essaie de battre, il se bat. Ses mains touchent quelque chose de glacial, d’humide.

Elle met plusieurs minutes à comprendre qu’elle se trouve dans une baignoire. Sa baignoire.

Que sa peau ruisselle d’eau.

Le jet de la douche martèle ses jambes, son ventre. Elle tente de se lever pour échapper au supplice, retombe lourdement.

Arrêter cette torture.

Elle parvient enfin à atteindre le robinet. Ses sens s’éveillent, lentement. Ses yeux reconnaissent ce qui l’entoure. Sa robe traîne sur le carrelage de la salle de bains, le plafonnier est allumé. Cloé parvient à s’extirper de la baignoire, s’affale par terre.

Elle est en vie, en pleure.

Elle attrape une serviette, s’enroule dedans, grelotte de plus en plus. Ses dents s’entrechoquent.

Non, non, non !

Son cerveau sort du néant, elle tape du poing sur le mur. Jusqu’à saigner.

La douleur lui rappelle qu’elle est vivante. Les mots reviennent, toujours aussi cruels.

Nous deux, c’est fini. Terminé. Je te quitte.

Ses yeux hagards cherchent l’explication. Le pourquoi. Le comment.

Elle se souvient. La chambre, les cachets, les bras en croix.

Le tonnerre, les paupières qui se ferment.

Elle n’a pas pu arriver là toute seule. Se déshabiller, entrer dans la baignoire.

Pas encore, Cloé. Ce n’est pas toi qui décides…

Maintenant, elle sait au moins une chose : l’Ombre ne veut pas sa mort. L’Ombre veut qu’elle vive.

L’Ombre commande.

Et Cloé n’a même plus le choix de fuir. De mourir.

Aucune échappatoire.

Elle se remet à pleurer, meilleure façon de se réchauffer.

Il veut que je vive.

Pour me tuer de ses propres mains.

Vomir ses tripes, se retourner les entrailles jusqu’à cracher du sang.

À genoux, la tête dans la cuvette des chiottes. Voilà le cauchemar d’un petit matin blême.

Voilà à quoi ça a servi.

Échec et mat.

Cloé se remet debout, tire la chasse. Penchée au-dessus du lavabo, elle se rince la bouche.

Lorsqu’elle relève la tête, elle percute son reflet dans le grand miroir. Paupières enflées, joues creusées et teint blafard. Elle est effrayante. Une seconde durant, elle se dit que si elle débarquait avec cette tête chez Bertrand, il y aurait une chance qu’il s’apitoie sur elle. Une chance qu’il la reprenne.

J’ai voulu mourir pour toi, mon amour. Tu vois ?

Cloé ferme les yeux. Elle se fait horreur. Se déteste, comme jamais elle n’a détesté personne.

Elle titube jusqu’à la chambre, se glisse à nouveau sous l’édredon. Le P38 est posé sur l’oreiller d’à côté. Là, tout près d’elle. Bien sûr, ce serait plus sûr et plus rapide que les somnifères. Ses doigts effleurent la crosse.

Plus envie de vivre, plus envie de mourir.

Paradoxe de l’errance.

Peut-être que le courage l’a abandonnée. Peut-être qu’elle s’abandonne à la volonté de l’Ombre.

Nous deux, c’est terminé. Je te quitte .

— Bertrand, mon amour…

Les larmes coulent doucement.

— Pourquoi tu m’as fait ça ? Pourquoi tu veux plus de moi ?

Le chagrin et cet affreux sentiment de rejet ont presque terrassé la peur.

Peur de l’Ombre.

Tout l’insupporte, plus rien ne lui importe.

Qu’il vienne, maintenant.

Qu’il fasse ce qu’il veut de moi.

Tu pensais pouvoir m’échapper ? Tu croyais avoir le choix ?

Encore une erreur, mon ange…

Mais tu n’arrêtes pas d’en commettre, de toute façon !

Il faudra du temps pour que tu comprennes. Du temps pour que tu acceptes.

Ce jeu a des règles. Elles sont simples.

Je commande, tu obéis.

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