Karine Giébel - Juste une ombre

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Juste une ombre: краткое содержание, описание и аннотация

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Tu te croyais forte. Invincible. Installée sur ton piédestal, tu imaginais pouvoir régenter le monde.
Tu manipules ? Tu deviendras une proie.
Tu domines ? Tu deviendras une esclave.
Tu mènes une vie normale, banale, plutôt enviable. Tu as su t’imposer dans ce monde, y trouver ta place.
Et puis un jour…
Un jour, tu te retournes et tu vois une ombre derrière toi.
À partir de ce jour-là, elle te poursuit. Sans relâche.
Juste une ombre.
Sans visage, sans nom, sans mobile déclaré.
On te suit dans la rue, on ouvre ton courrier, on ferme tes fenêtres.
On t’observe jusque dans les moments les plus intimes.
Les flics te conseillent d’aller consulter un psychiatre. Tes amis s’écartent de toi.
Personne ne te comprend, personne ne peut t’aider. Tu es seule.
Et l’ombre est toujours là. Dans ta vie, dans ton dos.
Ou seulement dans ta tête ?
Le temps que tu comprennes, il sera peut-être trop tard…
Tu commandes ? Apprends l’obéissance.
Tu méprises ? Apprends le respect.
Tu veux vivre ? Meurs en silence…
Karine Giébel a reçu le Prix Marseillais du Polar en 2005 pour
, son premier roman ; le prix Intramuros, le prix Polar SNCF et le prix Derrière les murs pour
.
Meurtres pour rédemption Ses livres sont traduits dans plusieurs pays, et, pour certains, en cours d’adaptation audiovisuelle.
Juste une ombre

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Eux, sans doute, ne se sentent pas persécutés. Eux, sans doute, n’auront peur ni du noir, ni des ombres, cette nuit.

Elle se retourne, pousse un cri étouffé.

— Pardon, dit Martins. Je t’ai fait peur, désolé. Tu ne rentres pas chez toi ?

— Si, je vais y aller, répond-elle en mettant un peu d’ordre sur son bureau. Et toi ?

— Je termine à l’instant. À demain, alors.

— Bonne soirée, Philip.

Il disparaît dans les couloirs, elle regrette soudain de ne pas l’avoir suivi.

La peur. Encore, toujours. Quitter seule la tour, rejoindre seule sa voiture garée dans le parking souterrain.

Elle se dépêche d’enfiler son manteau, de bloquer son ordinateur avec le mot de passe, d’attraper son sac. Puis elle se dirige presque en courant vers les ascenseurs. Avec un peu de chance… Mais la chance n’est pas de son côté, les portes se referment trop vite.

L’étage est désormais abandonné.

Chapitre 9

Les portes s’ouvrent sur le parking. Aussi désert que mal éclairé, comme il se doit.

Le piège parfait.

Ce goujat de Martins aurait pu m’attendre !

Cloé jette un coup d’œil circulaire, refusant de sortir de l’ascenseur. Elle se concentre, s’intime des ordres d’une voix dure, sans appel ni pitié.

— Ne sois pas ridicule ! Tu n’es plus une gamine.

Elle abandonne enfin son refuge dérisoire pour s’élancer à découvert. Mâchoires soudées jusqu’à la douleur qu’elle ne sent pas, poings serrés, démarche bien trop rapide.

La berline est en vue, la télécommande déjà dans sa main droite. Elle fait un tour sur elle-même, ne remarque rien de suspect.

Elle grimpe dans sa Classe A, en verrouille aussitôt les accès. Les mains sur le volant, elle reprend sa respiration avant de démarrer. Elle récupère son badge dans le vide-poche, quitte enfin le parking.

Voilà, elle a réussi. Ce n’était pas si compliqué. Simple question de volonté.

Tandis qu’elle se fraie une place dans le trafic, elle tente de se décontracter. Musique classique, climatisation à 24 degrés. Dans sa bulle luxueuse, elle se sent à l’abri. Pourtant, il faudra bien en descendre. Un instant, elle songe à passer la nuit dans un hôtel.

Un endroit où il ne pourra pas me retrouver. Un terrier où me planquer.

En passant devant un Mercure, elle hésite.

— Hors de question. Je ne vais tout de même pas céder à la panique !

Je n’aurais pas dû partir du restaurant à midi. J’aurais dû appeler Bertrand pour m’excuser. Lui demander d’être avec moi, cette nuit. Le supplier, même.

— Le supplier ?… Je suis pitoyable !

Alors qu’elle patiente à un feu rouge, un visage revient la hanter. Celui de Christophe.

Passion de sa vie ?… Peur de sa vie. Haine de sa vie.

Cinq ans passés à ses côtés. Avec, comme lamentable épilogue, un mois d’hosto pour elle et deux mois de prison pour lui.

Christophe. Grand, impressionnant. Comme l’Ombre.

Elle ferme les yeux, ne voit pas le feu passer au vert. Des coups de klaxon furieux la ramènent sur terre. Elle était en enfer.

C’est lui. C’est Christophe. Il est de retour, il veut m’achever. Se venger, me tuer.

Il a toujours aimé me terroriser, m’avoir à sa merci.

Elle s’aperçoit qu’elle pleure à chaudes larmes.

— Tu es revenu, espèce de fumier ! Tu veux ma peau, c’est ça ?

Elle hurle dans le vide. Personne ne l’entend. Personne ne la comprend. Elle est seule, terriblement seule.

Non. La peur est avec elle. Incrustée dans ses chairs à vif. Elle coule dans ses veines, bat dans ses tempes, mouille son front et ses mains. Elle vit là, en elle.

Depuis bien longtemps.

D’habitude, elle est pressée d’arriver. Ce soir, elle a roulé lentement. A même emprunté quelques détours inutiles.

La rue est déserte. Chacun chez soi. Chacun pour soi.

Cloé observe ce décor habituel, transformé en jungle hostile. Où chaque arbre est une cachette idéale pour l’éventuel prédateur prêt à fondre sur elle.

Elle prend son portable, cherche Bertrand dans ses contacts. Lui confesser qu’elle est morte de peur, l’implorer de venir.

Elle perd de longues minutes à hésiter, embourbée dans ses propres contradictions.

Ne sois pas si fière, bon sang !

Ne lui donne pas ce plaisir.

Ou alors… Appeler Carole. Elle viendra, c’est certain.

— Je suis grotesque, à la fin. Ce type n’existe pas, je délire.

Appeler Caro, c’est incarner cette ombre. Ne pas l’appeler, c’est avouer qu’elle a rêvé. Cauchemardé, plutôt.

Il faudra qu’elle résolve ce dilemme. Plus tard. Pour l’instant, il s’agit simplement de rentrer chez elle. D’accomplir cette chose banale devenue périlleuse mission.

Affronter ses peurs, ses démons. Mesurer son courage.

En pénétrant dans le jardin, elle songe qu’il faudrait installer un portail. On rentre ici comme dans un moulin. Mais un portail n’empêchera personne d’escalader le muret qui sert de clôture.

Un chien de garde, peut-être ? Énorme, capable de déchiqueter n’importe quel intrus.

Le problème, c’est que Cloé a toujours eu peur des chiens. Une véritable phobie.

Elle regarde autour d’elle, derrière elle. Plus que quelques mètres et elle sera en sécurité.

Et s’il l’attendait à l’intérieur, confortablement installé dans le canapé ?

Alors qu’elle pose le pied sur la première marche du perron, un homme sort de l’ombre.

— C’est moi, n’aie pas peur.

Cloé ferme les yeux une seconde, les rouvre sur le visage de Bertrand. Elle ne trouve pas les mots, tellement soulagée qu’il soit là. Pourtant, quelque chose de froid, comme un courant d’air, la traverse de la tête aux pieds. Suivi aussitôt d’une envie de mordre à pleines dents dans cette chair familière.

Surtout, ne pas lui montrer à quel point entendre sa voix me fait du bien. J’ai gagné, il ne peut pas se passer de moi. Et ça doit continuer ainsi.

— Je suis venu voir comment tu allais.

— Ça va, répond-elle sèchement.

— Tant mieux… On pourrait peut-être parler, non ?

— Comme tu veux, dit-elle en ouvrant la porte. Mais je te préviens, je suis fatiguée.

— Je peux m’en aller, si tu préfères.

— Maintenant que tu es là, tu n’as qu’à entrer.

Dans le vestibule, elle balance ses clefs, ses chaussures, son sac. Tout ça sans un regard pour Bertrand. Il la suit jusque dans le salon où elle se sert un Martini ; elle ne lui propose rien, même pas de s’asseoir.

Continuant son petit manège, elle inspecte l’air de rien chaque pièce de la maison. En profiter tant qu’il est là. Ensuite, le jeter dehors. Sauf s’il exprime des millions de regrets, bien sûr. À genoux, de préférence.

Elle revient dans le salon, passe à côté de Bertrand, planté au milieu de la pièce. Elle n’a toujours pas daigné lui accorder la moindre attention.

Il va comprendre. Qu’on ne la traite pas impunément de dingue. Qu’il aurait dû la poursuivre dans la rue lorsqu’elle s’est enfuie. Se confondre en excuses. Ou au moins l’appeler vingt fois dans l’après-midi.

Elle allume la télé, Bertrand n’a pas bougé. Il la fixe de ses yeux soudain étrangement sombres, transformés en flingues chargés à bloc.

Pour la énième fois, elle le frôle sans le toucher. Mais une poigne se referme sur son bras, elle renverse la moitié de son Martini sur le tapis.

— Si tu n’avais pas envie de me voir, fallait me le dire.

Enfin, elle le regarde. Le toise, plutôt. Avec un sourire hautain, presque méprisant.

— Lâche-moi, ordonne-t-elle. Tout de suite.

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