Karine Giébel - Juste une ombre

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Juste une ombre: краткое содержание, описание и аннотация

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Tu te croyais forte. Invincible. Installée sur ton piédestal, tu imaginais pouvoir régenter le monde.
Tu manipules ? Tu deviendras une proie.
Tu domines ? Tu deviendras une esclave.
Tu mènes une vie normale, banale, plutôt enviable. Tu as su t’imposer dans ce monde, y trouver ta place.
Et puis un jour…
Un jour, tu te retournes et tu vois une ombre derrière toi.
À partir de ce jour-là, elle te poursuit. Sans relâche.
Juste une ombre.
Sans visage, sans nom, sans mobile déclaré.
On te suit dans la rue, on ouvre ton courrier, on ferme tes fenêtres.
On t’observe jusque dans les moments les plus intimes.
Les flics te conseillent d’aller consulter un psychiatre. Tes amis s’écartent de toi.
Personne ne te comprend, personne ne peut t’aider. Tu es seule.
Et l’ombre est toujours là. Dans ta vie, dans ton dos.
Ou seulement dans ta tête ?
Le temps que tu comprennes, il sera peut-être trop tard…
Tu commandes ? Apprends l’obéissance.
Tu méprises ? Apprends le respect.
Tu veux vivre ? Meurs en silence…
Karine Giébel a reçu le Prix Marseillais du Polar en 2005 pour
, son premier roman ; le prix Intramuros, le prix Polar SNCF et le prix Derrière les murs pour
.
Meurtres pour rédemption Ses livres sont traduits dans plusieurs pays, et, pour certains, en cours d’adaptation audiovisuelle.
Juste une ombre

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Le brigadier, en manque évident d’arguments, envoie une droite dans l’estomac de Gomez qui se plie en deux.

— Pourquoi t’as un flingue ?

Alexandre reprend sa respiration avant d’enchaîner.

C’est pas à moi, m’sieur ! Sur la tête de ma mère, c’est à un pote ! Il me l’a prêté, il voulait que je le ramène à son cousin, m’sieur !

— Toi, tu vas passer une sale nuit ! prédit le brigadier. Tu roulais à près de 130 en ville, tu portes un flingue sur toi, t’as pas tes papiers et je suis sûr qu’on va trouver des choses intéressantes en fouillant ta bagnole !

— Bon, assez joué, coupe brusquement Gomez. Vous allez me détacher, me rendre les clefs de ma caisse, mon calibre, et vous confondre en excuses, OK ?

Deux des flics se mettent à ricaner ; le troisième, la jeune femme, sans doute plus prudente, reste neutre.

— On va rien te rendre du tout, connard !

— Je préfère que tu m’appelles par mon nom : Alexandre Gomez. Commandant Alexandre Gomez, SDPJ 94. Connard , c’est seulement pour les intimes.

Un drôle de silence suit les présentations officielles.

— Les papiers sont dans le vide-poche de ma portière, précise Gomez.

La fliquette récupère la carte professionnelle, la tend à son chef. Le brigadier devient livide, Gomez a même l’impression que son froc va s’écrouler sur ses chevilles.

— Je mène une enquête interne sur les pratiques de la BAC, poursuit-il posément. Je suis chargé de voir comment sont traités les suspects n’opposant aucune résistance, ce qui a été mon cas. Voir par exemple s’ils sont tutoyés, insultés, ou peut-être même frappés.

— Mais…

— Je sais, c’est normalement le travail de l’IGS, mais nos cousins les bœufs-carottes n’ont pas suffisamment de couilles pour se mettre en situation. Se faire traiter de connard ou se manger une droite, c’est pas leur truc. Alors, on m’a chargé du sale boulot… Au fait, vous attendez quoi pour m’enlever les bracelets ?

Le gardien de la paix dépositaire de la clef interroge son chef du regard. Le brigadier hoche la tête et Gomez recouvre sa liberté de mouvement.

— Merci bien. Pourrais-je récupérer mon arme, à présent ? C’est un peu mon doudou, vous comprenez… Je fais des cauchemars horribles si je l’ai pas sous mon oreiller.

Le brigadier la lui rend, Gomez la balance sur le siège passager de la Peugeot.

— Et si on faisait plus ample connaissance, maintenant ? Je vais noter vos noms, vos prénoms et vos grades. Allez, je vous écoute ! Honneur aux dames…

— C’est vraiment dégueulasse ! ose le plus jeune gardien.

— T’as raison, mon gars, mais les ordres sont les ordres, soupire Gomez.

Le brigadier reprend la parole :

— Écoutez, commandant, c’est un malentendu…

Gomez s’allume une Marlboro, se délectant de leur mine défaite.

— Allez, détendez-vous, les filles : c’est une blague ! Y a une caméra cachée, là juste derrière l’arbre ! C’est pour le spectacle de fin d’année de la Préf !… Allez quoi, souriez, je vous dis que vous êtes filmés !

En face, ils ne savent plus sur quel pied danser, malgré l’énormité du canular. Ils se consultent bêtement du regard, Gomez a soudain pitié d’eux. Il songe à faire cesser leur calvaire au moment où le brigadier se remet à aboyer tel un roquet.

— Je ne sais pas à quoi vous jouez, commandant , mais on a vraiment autre chose à foutre qu’écouter vos délires d’alcoolique !

Gomez l’empoigne par le col de son blouson, le plaque contre la voiture.

— C’est toi qui vas m’écouter, connard : tu viens de te planter en beauté et je vais te le faire regretter toute ta vie ! T’imagines pas une seconde à qui tu viens de t’en prendre ! Et je n’ai pas avalé une seule goutte d’alcool, contrairement à toi.

— J’ai pas bu ! se défend le brigadier.

— Ton haleine de chacal me souffle le contraire !

Le petit trapu est tétanisé par le regard terrifiant qui s’enfonce dans le sien.

— Vous auriez dû dire tout de suite que vous étiez de la maison ! Je pouvais pas deviner !

— Eh ben si, tu aurais dû. Ça s’appelle le flair, connard !

— Vous êtes givré, c’est pas possible…

— Gagné ! Tu as le droit de revenir demain soir pour la finale. T’as vraiment une tête de vainqueur. Je suis certain que tu remporteras la super-cagnotte !

La gardienne de la paix pouffe discrètement, Gomez lâche le brigadier qui porte machinalement une main à sa gorge endolorie.

— Bon, c’est pas que je m’ennuie, mais après cette rude journée à combattre le crime, j’ai envie de rentrer chez moi. Alors je vais vous laisser jouer à la marelle !

Il s’approche de la jeune femme, elle fait un pas en arrière. Il attrape sa main, y dépose un baiser avant de lui faire un clin d’œil.

— Désolé pour ce petit intermède facétieux, mademoiselle. Si vous me dites votre prénom, je promets de ne plus jamais recommencer.

— Valentine.

— C’est merveilleux. Bonne nuit, Valentine. Et ne vous laissez jamais marcher sur les pieds par ces deux machos, promis ?

— Promis, commandant.

Elle sourit, un peu désarçonnée, tandis que Gomez remonte dans sa bagnole, colle le gyro sur le toit et démarre brusquement.

Ébahis, les trois flics regardent la voiture s’éloigner. Au bout de la rue, elle a déjà dépassé allégrement les cent kilomètres à l’heure.

— Il est vraiment fou ce type, murmure Valentine.

Je ne cesse de penser à toi.

C’est plus fort que moi, plus fort que tout.

Je t’ai choisie, parmi cette foule d’anonymes.

Choisie pour être ma muse, ma source d’inspiration.

Pour toi, j’inventerai mille et un supplices, tous plus raffinés les uns que les autres.

Je te le promets.

Pour toi, j’accomplirai un à un tous les sacrifices. Humains, bien sûr.

J’anéantirai tous les obstacles qui se dresseront entre nous.

Tu ne seras pas déçue.

Je te le promets.

Pour toi, je braverai l’impossible.

Rien ne me résistera.

Surtout pas toi.

Bien sûr, tu te défendras, avec le courage que je te connais, l’intelligence qui te caractérise.

Bien sûr, tu te battras jusqu’au bout, je n’en doute pas une seconde .

Mais tu finiras par te rendre à l’évidence et déposeras les armes à mes pieds.

Je te métamorphoserai, te sculpterai à mon goût.

T’écorcherai, te mettrai à vif. À nu.

Je te détruirai lentement, jour après jour, morceau après morceau.

Je te déconstruirai, pièce par pièce.

Tu seras ma plus belle œuvre d’art, ma plus belle réussite.

Mon plus beau carnage.

Mon chef-d’œuvre, je te le promets.

Chapitre 7

— Faudrait vraiment que t’arrêtes de jouer au con, Alex.

Gomez soutient le regard du commissaire Maillard, pas le moins du monde impressionné. Il faut dire qu’ils se connaissent depuis quinze ans et que Maillard a baissé les bras depuis longtemps. Contrôler Gomez relève de l’utopie. Autant essayer de maîtriser un troupeau de buffles poursuivis par une meute de hyènes.

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