Karine Giébel - Les morsures de l'ombre

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Les morsures de l'ombre: краткое содержание, описание и аннотация

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Une femme rousse, plutôt charmante. Oui, il se souvient. Un peu… Il l’a suivie chez elle… Ils ont partagé un verre, il l’a prise dans ses bras… Ensuite, c’est le trou noir. Quand il se réveille dans cette cave, derrière ces barreaux, il comprend que sa vie vient de basculer dans l’horreur. Une femme le retient prisonnier. L’observe, le provoque, lui fait mal.
Rituel barbare, vengeance, dessein meurtrier, pure folie ?
Une seule certitude : un compte à rebours terrifiant s’est déclenché.
Combien de temps résistera-t-il aux morsures de l’ombre ?
Ça ressemble a un jeu. Le premier qui bouge a perdu. Dans ce roman noir magistral et tendu à l’extrême, Karine Giébel nous entraîne dans un huis clos glaçant au cœur de la folie. Un livre dont on ne ressort pas indemne.

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— Merci du compliment ! Mais tu sais, Lydia, à ce rythme, je risque de devenir maigre très vite ! Si je te plais avec des kilos en trop, tu devrais m’engraisser, je te jure !

Elle rit encore.

— Oui, mais… La faim fait partie des souffrances que tu dois endurer pour expier, Ben… La faim, le froid, l’angoisse, la solitude… La peur, aussi. Le désespoir… Et la douleur physique, bien sûr.

Froid dans le dos, justement.

— Et après ? s’enquit Benoît.

— Après ? Après, c’est la mort… La mort que je te donnerai lorsque tu auras fini de payer… Si toutefois tu as obtenu mon pardon.

Elle apparaît sur sa droite. Entre dans la cage.

— C’est vrai que tu as maigri…

— Sans blague ?!

Comment peut-il encore trouver la force de lui répondre ? D’entrer dans son jeu.

— Je vois qu’il te reste de la repartie, Ben… De la repartie et du cran… Tant mieux ! Comme ça, on va s’amuser plus longtemps, toi et moi !

— En l’occurrence, c’est plutôt toi qui t’amuses…

— Exact !

Elle s’agenouille devant lui, fesses sur talons.

— A quoi on va jouer, ce soir ? demande-t-il. Aux charades ? Ou… On va faire un Scrabble, peut-être ?!

Elle sourit de sa fronde verbale. Continue de le percuter droit dans les yeux.

— Ou… Si on jouait à celui qui bouffe le plus de parts de pizza ?! Je suis sûr que je te bats !

Le sourire ennemi dérape lentement vers la cruauté. Fini de plaisanter. On passe aux choses sérieuses.

— Et si on jouait à celui qui hurle le plus fort ? suggère-t-elle.

Après un bref silence, il ose :

— Là aussi, je peux gagner !

— Oui, tu vas gagner. Sans aucun doute…

Il n’a plus faim, subitement. Juste peur.

— Tu dis plus rien, Ben ?…

Elle se redresse, il se retrouve face à ses jambes. S’il en connaissait une, il réciterait volontiers une prière.

Elle sort de la tanière, ses talons hauts marquant le rythme sur le béton brut. Il ferme les yeux, quelques secondes, essaie de dénicher une once de courage au fond de ses tripes. Denrée de plus en plus rare…

Les escarpins se rapprochent. Dangereusement. Il rouvre les paupières.

La jeune femme est partie. Il ne reste que le monstre.

Armé d’un poignard.

Il replie les jambes, d’instinct. Lydia s’avance, il n’oubliera jamais le bruit des chaussures sur le ciment, qui déchire le silence. Elle se pose près de lui, sur la couverture. Pas de corps à corps, ce soir…

Elle écarte les pans de sa chemise ouverte, avec la lame dont il suit le moindre mouvement. Le métal affûté glisse sur son torse, descend vers son ventre.

— Lydia !

— Oui, Ben ?

— Lydia, s’il te plaît, ne fais pas ça…

Le couteau s’attarde dans son cou, maintenant. La jeune femme repousse encore la chemise, pour lui dégager les épaules.

— Tu aimes la vue du sang, Ben ?

— Non… Pas du tout !

— Moi, j’adore ça. Le sang, c’est la vie, la sève… L’arme pénètre en douceur.

Lydia s’applique.

Elle trace une ligne, de la clavicule droite jusqu’au sternum. Elle prend son temps, n’entaille pas profondément. Juste assez pour faire saigner.

Benoît serre les dents, laisse échapper un gémissement.

Elle admire le résultat. La jolie scarification.

— Arrête, merde ! gémit Lorand.

Des perles rouges prennent naissance, qui coulent doucement sur sa peau glacée.

— C’est encore plus beau parce que tu es imberbe ! déclare-t-elle avec bonheur.

— Écoute, Lydia… On pourrait parler, non ? Pourquoi tu ne me racontes pas ce qui t’est arrivé ? Pourquoi tu me dis pas ce que tu me reproches, hein ?

— Chut… Tais-toi sinon je te coupe la langue… Ou bien les couilles…

Évidemment, avec ce style d’arguments, le silence s’impose. Le poignard se place sur la clavicule gauche. Même trajet, pour croiser la première droite.

Benoît pousse un cri. Ça commence à faire mal. Très mal même. L’impression d’une flamme qui se promène sur sa poitrine. Il plie la nuque en arrière, se heurte aux barreaux.

— T’en fais pas, Ben. J’ai désinfecté la lame… Je veux pas que tu meures trop vite !

Génial ! Merci beaucoup…

Il respire de plus en plus vite. Tente encore de maîtriser la peur.

Le couteau rôde vers son nombril, à présent. Il contracte ses abdos à fond, dans un réflexe de survie.

— Jolies tablettes de chocolat ! commente Lydia en riant.

— Arrête ! implore-t-il.

Elle ne tranche pas, cette fois. Se contente de lui mettre l’arme sous le nez. Pour qu’il voie son propre sang. Il s’évanouirait volontiers…

— Et si je m’occupais de ton visage ? Je pourrais te défigurer… De toute façon, tu ne séduiras plus personne, désormais…

Finalement, elle renonce, descend sur le haut du torse. Dessine une ligne sanglante entre ses deux épaules. Il hurle, ses jambes rament dans le vide.

— Arrête ça Lydia, je t’en prie…

Elle approche la lame de sa bouche, l’essuie sur ses lèvres, semblant apprécier la saveur du sang de sa victime.

— Tu veux goûter, Ben ?

Il tourne la tête vers le mur.

— Tu as tort… C’est bon, tu sais…

Elle pose le couteau sur la couverture, oblige Lorand à la regarder. À affronter son bourreau de face.

— Je m’occuperai de ta jolie petite gueule plus tard…

— Pourquoi ? murmure-t-il. Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ?

Il y a des sanglots dans sa voix. Juste dans sa voix.

— Je te l’ai déjà dit, Ben…

— Non ! hurle-t-il. Non, tu ne m’as pas dit !

— J’ai peut-être oublié, alors. Mais de toute façon, tu as dû le deviner, maintenant. Passe une bonne nuit, Benoît. Demain, on continuera.

Les talons s’éloignent. Il les entend longtemps. Bien après qu’elle a quitté la cave.

Chapitre 7

Samedi 18 décembre, 10 heures

— Je vous trouve radieuse, Lydia… Vous semblez en pleine forme !

— C’est vrai, docteur. Je vais bien…

Nina Waldeck joue avec son stylo plume qui glisse entre ses doigts sans jamais tomber.

— Nous pourrions envisager d’espacer les séances, alors ? De revenir à une par semaine, comme avant… Voire une tous les quinze jours. Qu’en pensez-vous ?

— Peut-être…

— Nous verrons cela l’an prochain ! Qu’avez-vous à me raconter, ce matin ?

— Un rêve… J’ai rêvé que je le retrouvais…

La psy se cale dans son fauteuil pleine peau. Ses doigts se crispent un peu sur le Dupont.

— Ce n’est pas la première fois ! commente-t-elle.

— Non. Mais là, ça semblait tellement vrai ! Plus vrai que d’habitude…

— Ah… Vous avez envie de vous allonger ?

— Non.

— Je vous écoute, Lydia…

— J’ai fait ce rêve toutes les nuits, depuis lundi.

— Depuis lundi ? s’étonne Nina. Et pourquoi ne pas m’en avoir parlé mercredi, dans ce cas ?

— Je sais pas… J’avais pas envie.

— Continuez…

— Je le retrouve, je sais que c’est lui… Et… Je me venge.

— De quelle façon ?

— Je… Je le tiens, il est à ma merci… Je l’humilie, je le torture… Je veux l’obliger à avouer son crime, à demander pardon… Mais je fais durer le plaisir. Je veux qu’il souffre, longtemps.

— À quoi il ressemble ?

— Il est beau.

— Beau ?!

— Oui, jeune et beau… C’est un homme respecté, qui semble normal aux yeux de tous… Personne ne se méfie de lui, personne ne sait de quoi il est capable… Mais moi, je sais ! Je l’enferme dans un endroit désert, il a froid, il a faim… Je m’amuse avec lui, je fais couler son sang…

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