Karine Giébel - Les morsures de l'ombre

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Les morsures de l'ombre: краткое содержание, описание и аннотация

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Une femme rousse, plutôt charmante. Oui, il se souvient. Un peu… Il l’a suivie chez elle… Ils ont partagé un verre, il l’a prise dans ses bras… Ensuite, c’est le trou noir. Quand il se réveille dans cette cave, derrière ces barreaux, il comprend que sa vie vient de basculer dans l’horreur. Une femme le retient prisonnier. L’observe, le provoque, lui fait mal.
Rituel barbare, vengeance, dessein meurtrier, pure folie ?
Une seule certitude : un compte à rebours terrifiant s’est déclenché.
Combien de temps résistera-t-il aux morsures de l’ombre ?
Ça ressemble a un jeu. Le premier qui bouge a perdu. Dans ce roman noir magistral et tendu à l’extrême, Karine Giébel nous entraîne dans un huis clos glaçant au cœur de la folie. Un livre dont on ne ressort pas indemne.

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Lydia fixe la litho dans le dos de Waldeck, maintenant. Ses yeux pétillent férocement.

— Sous la torture, il finit par me raconter… Me raconter tout ce qu’il a commis…

— Comment pouvez-vous savoir que c’est lui ?

— Parce que… Parce que quelqu’un me l’a dit. Oui, quelqu’un me l’a dit. Quelqu’un l’a dénoncé…

— Ah… Qui l’a dénoncé ?

— Je sais pas. Je crois que je reçois une lettre… Je ne me souviens plus très bien…

— Et lorsqu’il a avoué, vous le livrez à la police ?

— Non ! Vous rigolez ! Il est flic, lui aussi…

— C’est un policier, vraiment ?

— Oui… Et puis à quoi ça servirait ? La justice de ce pays vaut que dalle ! Non, lorsqu’il a parlé, lorsqu’il n’est plus rien, je le tue. Je le laisse crever de faim… Je le regarde agoniser. Il peut me supplier, ça n’y change rien. Il faut qu’il paie…

— Et ces rêves vous ont-ils soulagée, Lydia ?

— Oui. Oui, ça m’a fait du bien. Beaucoup de bien…

— Vous n’avez aucun remords ? Dans votre rêve, je veux dire…

Lydia étire un peu ses jambes. Elle est à l’aise.

— Non, aucun. Il n’a que ce qu’il mérite, n’est-ce pas. docteur ?

— Bien sûr, au début, il nie… Il dit qu’il ne comprend pas, que ce n’est pas lui le coupable, mais… Mais moi je sais. Je sais que c’est lui… Moi je sais… Moi je sais…

— Avant, dans vos cauchemars, vous ne le voyiez pas comme ça… Vous me décriviez plutôt un homme très laid… Un personnage hideux.

— C’est vrai, oui. Mais là, ça a changé…

— Pourquoi, à votre avis ?

— Peut-être que je pensais que celui capable de ça avait un visage monstrueux. Mais en fait, ça n’est pas sûr… Là, il est vraiment séduisant. Il est brun, aux yeux clairs, plutôt grand… Il a une jolie voix…

— Vous tombez amoureuse de lui, Lydia ?

La jeune patiente sourit. Son regard incroyablement dur s’agrafe à celui de la praticienne.

— La façon dont vous le décrivez m’autorise à le penser !

Le sourire de Lydia s’élargit.

Waldeck baisse les yeux, note quelques mots sur la feuille encore blanche.

— Je ne tombe jamais amoureuse, docteur… Vous le savez, non ?

— C’est vous qui l’affirmez… Moi, je n’ai aucune certitude. J’espère bien un jour vous entendre dire le contraire !

— Vous pensez que je peux aimer un homme qui a… qui a bousillé ma vie ?

Les mains de Lydia se sont serrées sur son sac, posé ses genoux. L’écrasent comme un fruit trop mûr.

— Ce n’est qu’un songe, Lydia… Il peut signifier tant de choses, vous savez…

— Oui, ce n’est pas réel, docteur. Dommage, d’ailleurs…

Un long silence se faufile dans le cabinet.

— C’est vrai qu’il me plaît, avoue soudain Lydia. Je veux dire physiquement, bien sûr… J’ai rêvé que je couchais avec lui…

— C’était agréable ?

— Oui. Mieux qu’avec les autres, en tout cas…

— C’est-à-dire ?

— Mieux que dans la réalité… Je le forçais à coucher avec moi, en vérité. Comme il a fait, lui… avec…

Elle ne termine pas sa phrase, reste muette un moment ; la psy patiente en triturant son stylo.

— Il finira par me le dire. A force d’avoir mal, il me dira…

Waldeck fronce les sourcils.

— Dans mon rêve, corrige bien vite Lydia. Je suis sûre qu’il sera là, la nuit prochaine et qu’il avouera son crime. Dans les détails.

— Ça vous apaiserait de l’entendre ?

— Oui.

— Donc, vous le forcez à coucher avec vous et c’est agréable, c’est bien ça ? poursuit la psy.

— Oui. Surtout à la fin.

— À la fin ? C’est-à-dire ?

— Quand je la lui coupe, précise froidement Lydia.

Il est si faible qu’il a l’impression que son cœur va rendre les armes.

S’arrêter de battre, tout simplement. Comme ça, sans prévenir.

A la rigueur, ce serait un soulagement.

Il ne sent plus ses bras ; ankylose totale.

Il sent bien les scarifications sur son torse, en revanche.

Le froid ne semble même plus l’atteindre ; il est déjà en hypothermie. Son cerveau fonctionne au ralenti.

Oui, il va crever. Seul, dans ce trou infâme.

Il a la force de lever un peu la tête. Regarde les flocons de neige voltiger derrière la vitre sale du soupirail.

Puis il ferme de nouveau les yeux, somnolant dangereusement. Dérivant lentement vers l’abandon.

Il tente de se souvenir.

Quel jour, déjà ? Samedi. Le 18 décembre.

Et je suis attaché depuis jeudi soir.

Il est soulagé de ne pas avoir paumé le fil ténu du temps. Ses derniers repères. Ça signifie sans doute qu’il n’est pas devenu fou. Pas encore…

Heureusement, il ne s’est pas pissé dessus ! C’est suffisamment humiliant comme ça… Mais pour avoir envie de pisser, il faudrait boire… Sa bouche est aride. La soif est pire encore que la faim.

Des bruits soulèvent ses paupières, lourdes.

La porte qui grince, les talons qui heurtent brutalement les marches en ciment.

La torture s’annonce.

Lydia apparaît, il tourne doucement la tête.

— Bonjour, Benoît.

Elle se poste derrière lui, ouvre les menottes. Il reste inerte. Puis elle s’en va. Il réalise qu’il est détaché. Presque libre. I l lui faut du temps pour ramener ses bras devant lui. Ses poignets sont bleus, il n’arrive même pas à reboutonner sa chemise tant ses doigts sont engourdis. Il essaie de se lever ; impossible.

Ses jambes refusent de le porter. Il se traîne jusqu’au lavabo qui l’aidera à se remettre debout. Et il boit. Ne s’arrête plus de boire, même si c’est glacé. Il a tellement soif qu’il assécherait océan.

La tête lui tourne. Il s’accroche à la porcelaine, ferme le robinet ; s’aperçoit subitement que sa geôlière est de retour. Elle n’est pas redescendue les mains vides.

— Il faut que tu manges un peu… C’est encore trop tôt pour mourir.

Il serre les mâchoires pour se forcer au silence, tandis qu’elle introduit son maigre repas dans la cage. Il s’approche, elle recule. Un morceau de pain, une tasse d’eau chaude, un sachet de café lyophilisé, deux sucres.

Il enfile son pull, s’installe sur la couverture. Évite de la regarder. Ça pourrait bien lui couper l’appétit.

— Je t’ai rebranché l’eau chaude. Comme ça tu pourras te laver, hein ?

— C’est fête ou quoi ?!

Il a une voix éraillée, tranchante.

— Non, mais… Je ne supporte pas la crasse. Je n’aime pas ce qui est sale… Toi, tu es pourri dedans, déjà… Inutile que tu sois sale dehors.

Il secoue la tête dans une mimique d’incompréhension.

Installée sur sa chaise, elle l’observe sans relâche. Il a déjà fini de manger et de boire son café.

— Tu devrais prendre ta douche, pendant qu’il y a de l’eau chaude…

— Tu comptes me mater, c’est ça ?

— Ça te gêne ? Soudain, il sourit.

— Absolument pas ! Au contraire…

Il se remet debout, vire le pull, la chemise. Tant pis s’il meurt de froid. Puis il ôte le jean, sans la quitter des yeux.

Finalement, elle se sauve.

Auguste Fabre a toujours aimé perquisitionner. Entrer par effraction dans le jardin secret des gens… Bien qu’en l’occurrence, il ne s’agisse pas vraiment d’une perquis’. Plutôt une fouille en règle. Avec Djamila, ils sont en train de passer au peigne fin le bureau de Lorand.

Il a fallu forcer certains tiroirs, fermés à clef, comme il a fallu casser le cadenas de son vestiaire personnel.

Ce type est bordélique. Premier constat. Mais qui ne mène pas à grand-chose.

Ils ont trouvé de tout, ici. Des dossiers en cours, bien sûr, mais aussi des affaires plus personnelles, comme des chemises et des caleçons de rechange, un rasoir électrique, de l’after-shave… Et des photos. Sur son bureau, sa légitime et son fils. Dans les tiroirs, des inconnues ; parfois en petite tenue.

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