Karine Giébel - Les morsures de l'ombre

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Les morsures de l'ombre: краткое содержание, описание и аннотация

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Une femme rousse, plutôt charmante. Oui, il se souvient. Un peu… Il l’a suivie chez elle… Ils ont partagé un verre, il l’a prise dans ses bras… Ensuite, c’est le trou noir. Quand il se réveille dans cette cave, derrière ces barreaux, il comprend que sa vie vient de basculer dans l’horreur. Une femme le retient prisonnier. L’observe, le provoque, lui fait mal.
Rituel barbare, vengeance, dessein meurtrier, pure folie ?
Une seule certitude : un compte à rebours terrifiant s’est déclenché.
Combien de temps résistera-t-il aux morsures de l’ombre ?
Ça ressemble a un jeu. Le premier qui bouge a perdu. Dans ce roman noir magistral et tendu à l’extrême, Karine Giébel nous entraîne dans un huis clos glaçant au cœur de la folie. Un livre dont on ne ressort pas indemne.

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— Je ne la connais pas, je ne sais même pas de qui tu parles ! Et je n’ai jamais violé personne… J’ai jamais eu besoin !

— Où est-elle, Benoît ?

De plus en plus surréaliste. Il la considère avec une sorte de désolation dans le regard.

— Lydia, je m’aperçois que tu souffres. Mais tu fais fausse route. Tu recherches un meurtrier, sauf que ce n’est pas moi. Je suis innocent…

— Tu avoueras. Tout. Dans les moindres détails. Ça, je te le garantis… Et tu demanderas pardon. Ce n’est qu’une question de temps. Je comprends, tu sais ; combien il doit être difficile d’admettre qu’on est capable du pire, Ben… Difficile d’affronter sa propre lâcheté.

Chapitre 8

Dimanche 19 décembre

La neige tombe encore. Avec indolence.

Il est tôt, mais Lydia n’a plus sommeil. Elle s’étire, pose un pied sur la descente de lit. Son cauchemar s’extirpe des draps chauds en même temps qu’elle ; amant possessif qui jamais ne la quitte, de toute façon.

Elle s’arrête à la fenêtre dont les carreaux dégoulinent de buée. Le grand jardin est triste. Il est toujours triste, depuis que…

Les rites du matin s’enchaînent, mécaniquement. Café, petit déjeuner, cigarette, douche.

Pourtant, ce n’est pas un dimanche ordinaire. C’est le premier qu’elle va passer en compagnie de son assassin. Elle s’en réjouit d’avance, élabore les tortures du jour. Car hier, il a eu droit à une journée de répit. Il faut bien prendre garde à ne pas l’achever trop vite.

Mais aujourd’hui, elle se sent en forme. Prête à passer à la vitesse supérieure.

Elle s’exile un instant sur le perron, les mains calées dans son gilet de laine. Quelques flocons, les derniers avant l’embellie, s’échouent à ses pieds. Le silence presque total, tout est comme amorti.

Elle retourne à l’intérieur, se heurte au miroir de l’entrée.

— Ne me regarde pas comme ça, murmure-t-elle. Qu’est-ce que tu me reproches, hein ?

Ses lèvres se crispent.

— Non, ne t’inquiète pas… Je ne vais pas le tuer aujourd’hui ! C’est trop tôt encore. Beaucoup trop tôt. Il va souffrir longtemps, fais-moi confiance. Il va te demander pardon à genoux… Pour ça aussi, fais-moi confiance.

Elle arrange sa coiffure d’une main experte.

— Il va avouer, d’abord. Et me conduire jusqu’à toi. Et là, il mourra. De la façon que tu souhaiteras. Tu descends avec moi ?…

Elle prend le chemin de la cave. Sourire épanoui…

Lydia s’approche à pas de louve. Benoît dort encore. Emmitouflé dans sa couverture, il lui tourne le dos. Elle l’observe un moment. Aucun doute ne vient la percuter. Aucun remords, non plus.

Rien d’autre que la haine, le poids des années. Celui des nuits entières sans repos.

Elle chuchote, d’une voix douce :

— Tu vois, il est là… Entre nos mains !

Elle récupère le revolver, fait glisser le canon le long des barreaux. Bien sûr, Benoît se réveille, en un sursaut tragique. Première vision du matin : un calibre braqué sur lui. Il se redresse, doucement ; son visage exhibe les stigmates d’une semaine au cachot.

Il fixe l’arme, puis monte jusqu’aux yeux d’ambre de celle qui la tient.

— Bonjour, Benoît… Tu as bien dormi, à ce que je vois !

Il ne répond pas. On ne répond pas à un flingue.

— J’ai pensé à toi toute la nuit, poursuit-elle. Tu sais, aujourd’hui, c’est dimanche.

— Et alors ? On va à la messe ?!

— Pourquoi, tu crois en Dieu ?

— Non, avoue Lorand.

— Moi non plus. Comment Dieu aurait-il pu engendrer des monstres de ton espèce ?

Il se réfugie dans le silence, attendant stoïquement la suite.

— Non, on ne va pas à la messe, on va à confesse ! On a tellement de choses à se dire toi et moi… Ou plutôt, c’est toi qui as des choses à me confier… N’est-ce pas, Ben ?

— Eh bien… Je peux te confier que j’ai faim. Et que j’en ai marre d’être ici ! Pour le reste…

— Non, tout ça m’est égal. Je veux que tu me parles du 6 janvier… Du 6 janvier 1990, bien sûr…

— 1990 ?! C’est loin, dis donc !

— Oui, mais… Il y a des choses qu’on n’oublie pas, même quinze ans après…

— Je ne vois pas de quoi tu parles.

— Tu es un excellent comédien, Benoît ! Ça ne m’étonne pas que tu parviennes à berner ta femme depuis des lustres ! Tu as une façon de mimer l’innocence qui pourrait tromper n’importe quel auditoire… Mais pas moi… Non, pas moi !

— J’ai l’air innocent, parce que je suis innocent ! Ça ne t’est pas venu à l’idée ?!

— Tes mensonges m’ennuient, Ben…

Lydia recule jusqu’à la chaise. Ainsi protégée par l’ombre, comme à l’orée de l’Enfer, elle s’allume une cigarette.

— T’en as pas une pour moi ? ose Lorand.

— Alors voilà, je t’explique comment ça va passer… Là, tu es en garde à vue.

Il sourit, tristement.

— Je te signale qu’une garde à vue, c’est quarante-huit heures maxi ! On a donc largement dépassé le délai légal !

— Eh bien, disons que tu es gardé à vue à compter maintenant.

— J’ai droit à un avocat, alors ? Et à un médecin aussi ! Sans oublier deux repas par jour !

— Tu n’as droit à rien. Tu ne décides même plus de vie ou de ta mort… tu t’en rends compte, j’espère ?

Il n’a pas bronché, toujours assis sur sa couverture laine kaki.

— Bon… Tu as peut-être raison, finalement. On dire que la garde à vue est terminée. Il y a suffisamment de preuves contre toi pour qu’on passe directement procès.

— Où sont les juges ?!

— Pas les juges ! Les jurés ! Pour un assassinat, c’est la cour d’assises, Ben. Tu as des lacunes en droit ou quoi ?!

— Très bien… Où sont les jurés alors ?

— Devant toi.

— Je vois !

— Tu es prêt ?… Accusé, levez-vous !

Il lui répond par un signe. Indélicat. Dans la pénombre, il voit briller le canon du revolver.

— Accusé, levez-vous ! ordonne Lydia à nouveau.

Il obéit enfin. Joint les mains dans le dos, reste appuyé contre le mur clair. Cible parfaite.

— Première question, monsieur Benoît Lorand ; pourquoi as-tu assassiné Aurélia Hénaudin ?

— Je n’ai pas assassiné Aurélia Hénaudin. Je n’ai assassiné personne.

— Mauvaise réponse, Ben… L’as-tu violée avant de la tuer ?

— Non. Ni violée, ni tuée.

— Alors, comment expliques-tu que j’aie récupéré ton médaillon chez toi ?

— Impossible.

— Il était pourtant soigneusement planqué dans l’appentis derrière ta maison… Celui qui te sert de débarras. Tu vois de quoi je parle ?

Là, il reste quelques secondes muet. Apparemment interloqué.

— C’est là que je l’ai découvert, dans une boîte métallique… Là où on m’avait dit que je le trouverais, d’ailleurs.

— Qui ? Qui t’a dit ça ?!

— Peu importe. Ce qui compte, c’est que tu étais en possession du pendentif d’Aurélia. Elle le portait lorsqu’elle a disparu, tu es donc forcément le coupable.

Il se décolle de la cloison et, bras croisés, commence à faire les cent pas derrière la grille, usant ses chaussettes sur le ciment rugueux.

— C’est délirant !

— Délirant ? Je détiens la preuve formelle, Ben. Tu ne peux rien arguer contre ça ! Remarque, je n’ai pas récupéré que ça, dans cette boîte. Il y avait d’autres objets. Je suppose que ce sont ceux que tu as arrachés sur le cadavre encore chaud de chacune de tes victimes…

— Chacune de mes victimes victimes ?

Elle se saisit d’un sac plastique sur une étagère, en sort les fameuses preuves. Les commente froidement.

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