Karine Giébel - Les morsures de l'ombre

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Les morsures de l'ombre: краткое содержание, описание и аннотация

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Une femme rousse, plutôt charmante. Oui, il se souvient. Un peu… Il l’a suivie chez elle… Ils ont partagé un verre, il l’a prise dans ses bras… Ensuite, c’est le trou noir. Quand il se réveille dans cette cave, derrière ces barreaux, il comprend que sa vie vient de basculer dans l’horreur. Une femme le retient prisonnier. L’observe, le provoque, lui fait mal.
Rituel barbare, vengeance, dessein meurtrier, pure folie ?
Une seule certitude : un compte à rebours terrifiant s’est déclenché.
Combien de temps résistera-t-il aux morsures de l’ombre ?
Ça ressemble a un jeu. Le premier qui bouge a perdu. Dans ce roman noir magistral et tendu à l’extrême, Karine Giébel nous entraîne dans un huis clos glaçant au cœur de la folie. Un livre dont on ne ressort pas indemne.

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Fabre se renfrogne et Djamila reprend bien vite les rênes.

— Bon, parmi les ex-taulards fraîchement libérés, pas grand-chose pour le moment, mais on continue à creuser dans ce sens… On va scinder l’équipe en deux. La moitié d’entre nous épluche ce qui concerne la carrière de Lorand. Vous me déterrez toutes les affaires qu’il a traitées depuis deux ans. Toutes, même les plus banales… L’autre moitié se charge de décortiquer sa vie privée.

Thoraize se permet de lui couper la parole.

— On ne va pas fouiller dans son intimité quand même !

— Vous voulez qu’on le retrouve, oui ou non ? réplique le capitaine. Si vous croyez que ça m’amuse !… Il faut découvrir s’il a des ennemis, s’il a trempé dans des trucs un peu louches. Il me faut aussi un topo sur ses maîtresses, depuis disons… un an.

Les hommes de Lorand échangent des regards ébahis.

— Ses maîtresses ?! lance Thoraize.

— Ça va, lieutenant ! Vous commencez à m’emmerder ! Nous savons tous ici que Lorand les collectionne !

— Ah oui ? Et… Doit-on aussi vous interroger à ce sujet, capitaine ?!

Elle le fusille à distance, tandis que Fabre écarquille les yeux.

— Si vous avez du temps à perdre, pourquoi pas, lieutenant !

Il consent à se taire, satisfait de l’avoir mouchée en public. Djamila termine son exposé, un peu déstabilisée.

— Bon, je crois qu’on a fait le tour… Exécution, messieurs !

Les gars s’éparpillent dans les couloirs. Le Parisien allume une clope.

— Vous ne m’aviez pas dit que Lorand était votre amant, capitaine…

— Avait été, rectifie Djamila avec humeur.

— Combien de temps ?

— Qu’est-ce que ça peut foutre ?

— Simple vérification…

— Vous croyez que c’est moi qui ai buté Lorand ?!

— Comment savez-vous qu’il a été buté ?

Quelques secondes de silence. Djamila quitte la pièce, Fabre sur ses talons.

— Vous me gonflez avec vos insinuations à la con ! braille-t-elle.

— Excusez-moi, mais vous n’auriez pas dû me cacher cette information… Surtout que tout le monde a l’air au courant !

Djamila se retourne, armée jusqu’aux dents.

— Ça a duré une nuit ou deux, commandant. Et ce salaud a dû s’en vanter auprès de ses potes, apparemment. Ça vous va, comme réponse ?

— Vous semblez beaucoup lui en vouloir…

S’il savait à quel point !

— Pas le moins du monde ! prétend la jeune femme. C’est sa façon d’agir avec les nanas, de toute façon… un petit coup et puis s’en va ! Et le lendemain matin, un bouquet de fleurs et une carte de rupture !

Fabre sourit.

— Je vois le genre ! Je parie qu’il écrit un truc du style on a fait une bêtise, je suis marié, blablabla !

— Exact ! Vous voyez, vous le connaissez aussi bien que moi !

— Et… vous le croyez capable de faire tourner la tête à une femme ?

— Tourner la tête ? Qu’entendez-vous par là ?

— Ben… Vous pensez qu’une femme, après une nuit ou deux avec lui, peut tomber amoureuse au point de…

— De le tuer ?!

— Ou de quitter son conjoint.

— Je sais pas, moi… Il n’a rien d’extraordinaire !

— N’empêche que la piste du mari trompé me semble très intéressante… Vous êtes mariée, Djamila ?

Elle lui collerait volontiers une mandale. Histoire qu’il ravale son sourire suffisant. Elle se contient, tant bien que mal.

— Non, monsieur le policier. Je suis célibataire ! Mais si vous vous renseignez à des fins personnelles, sachez que vous n’êtes pas du tout mon genre… Vous avez dépassé la date de péremption depuis longtemps !

Il recule prestement, évitant de justesse de recevoir la porte des toilettes pour dames en pleine tête.

Lutter contre le froid demande beaucoup de calories. Mais sans nourriture, plus de calories. Épreuve redoutable dont Benoît fait la cruelle expérience.

Le soleil ne s’est pas attardé dans la cellule. Une obole de dix minutes, tout au plus.

Il s’oblige à boire quelques gorgées d’eau au lavabo. Instinct de survie. Depuis ce matin, le vertige le saisit dès qu’il quitte la position assise.

Encore quelques jours, peut-être quelques heures, et il aura vraiment du mal à se lever.

Lorsqu’il entend la porte grincer, il ferme les yeux.

Sa persécutrice revient. Quel jeu va-t-elle inventer, cette fois ?

Elle va l’obliger à lui lécher les pieds sous la menace du revolver ? Tout lui semble possible à présent.

Elle se faufile, ombre dans l’ombre. L’observe quelques minutes, protégée par son tchador d’obscurité. Puis enfin, elle s’approche à visage découvert.

— Ça ne va pas fort, on dirait !

— Non, pas trop…

— Tu es fatigué, Benoît ?

— Oui…

Elle passe les vêtements propres de son côté, il n’en croit pas ses yeux.

— Jean, chemise, pull… Caleçon, chaussettes… Je n’oublie rien ? Ah si… La couverture… Et puis voilà ta trousse de toilette aussi… Tu vas pouvoir ressembler à quelqu’un, à nouveau.

Remarque blessante. Mais il encaisse sans sourciller. Il hésite une seconde à s’avancer. Encore un piège ? Tant pis.

Il s’approprie le butin, l’emporte au fond de sa tanière, avant qu’elle ne change d’avis. Il enfile son jean, son pull. Se rassoit bien vite. De moins en moins capable de tenir debout. Soixante-douze heures de jeûne, maintenant.

— Tu n’oublies pas quelque chose, Benoît ?

Évidemment. Comment a-t-il pu se montrer aussi imprudent ?!

— Merci, murmure-t-il du bout des lèvres.

— Bien… Je vois que tu es en progrès ! Je t’ai apporté autre chose aussi…

Elle récupère une tasse qu’elle avait posée sur la chaise, lui tend entre deux barreaux. De plus en plus surprenant.

— Je t’ai mis deux sucres, comme tu aimes.

Elle sait même combien de sucres il met dans son café ? Incroyable…

Il la rejoint à la frontière. La tasse est pleine, cette fois. Ou alors, il en est au stade des hallucinations, peut-être…

Il a tellement peur que le précieux breuvage s’évapore, qu’il descend le contenu du mug d’un trait. Bonheur suprême dans le vide astral de ses entrailles.

Il la remercie à nouveau. Si c’est le moyen de cesser d’avoir froid, il est prêt à la remercier des centaines de fois par jour.

D’ailleurs, ce qu’il est prêt à concéder l’effraie d’avance.

Il se sent capable de ramper, ou pire.

Lui qui se croyait fort s’aperçoit qu’il n’est plus grand-chose face à une simple jeune femme. Qui détient tout de même les pleins pouvoirs… Qui a pris une option sur sa vie.

Elle s’installe sur sa chaise, lui sur sa couverture. Un clébard, oui. Qui écoute attentivement sa maîtresse.

Léger écœurement.

— Pourquoi t’as choisi d’entrer dans la police ?

— Euh… J’avais envie d’un boulot qui ne soit pas routinier… Et puis c’était pour défendre certaines valeurs, aussi…

Il réalise qu’il n’a même pas songé une seconde à lui rétorquer de se mêler de ses fesses.

Elle a raison, il progresse. Lentement mais sûrement. Vers la lâcheté.

— Quelles valeurs ?

— Celles de la justice…

— La justice, bien entendu !

Il se sent bizarre, tout à coup. La tête lui tourne un peu. Alors qu’il est sagement assis. Certainement l’effet du café chaud. Ou du sucre. Douce sensation d’ébriété.

— Tu as raison ! Ça doit être un métier passionnant.

— Pas toujours. Il y a beaucoup de galères, mais…

— Beaucoup d’échecs, aussi. Lorsque vous ne trouvez pas le coupable, par exemple.

— C’est vrai. Ça fait partie du métier.

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