Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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Agir dans l’ordre.

Le premier à cinquante centimètres, maintenant. Elle peut même sentir son haleine à la Jenlain. Il lance son bras droit, Marianne s’est baissée, il cogne dans le vide, perd l’équilibre. N’anticipe pas le coup de poing qui lui écrase la gorge. Terminé pour lui. Il tombe à genoux, n’arrive plus à respirer, comme le type à la cravate. Il fixe Marianne avec panique, elle ne le voit déjà plus.

Au suivant de ces messieurs.

Celui-là se jette sur elle en criant. Elle prend appui sur les sièges, se soulève, avant de le recevoir d’un coup de pied en pleine poitrine. Plutôt une sorte de missile nucléaire. Projeté en arrière, il renverse son comparse. Marianne avance, se baisse pour le finir. Agir dans l’ordre. Elle l’agrippe par le col, lui assène trois coups de poing au visage. Peu importe le sang qui gicle sur les mains. Peu importe qu’il ne réagisse plus. Elle lève les yeux. Le troisième a reculé. Il a sorti un cran d’arrêt. Marianne n’entend même plus les cris des quelques passagers. Trop concentrée. Elle n’entend que sa propre voix.

Vas-y Marianne. Tue-le.

Il brandit son couteau comme une menace. Il espère, mais elle ne bat toujours pas en retraite. Trop tard pour renoncer. Il allonge une droite, elle sent une déchirure sur sa peau. Juste une brûlure. Il retente sa chance, elle lui saisit le bras, lui tord le poignet jusqu’au craquement. Hurlement. La lame atterrit sur le sol, elle l’éloigne du pied. Elle tient toujours le poignet de l’adversaire qui essaie de se dégager. Elle lui brise le genou d’un simple coup de talon, ça craque encore plus fort. Elle le lâche, il s’écroule. On dirait un tas de chiffons, un tas de merde. Une jambe et un bras en moins, il ne peut plus rien à part geindre. Mais la rage est toujours là. Comme un truc qui la consume de l’intérieur, qu’il faut laisser sortir. Elle récupère le couteau, attrape le mec par les cheveux. Il a les yeux aussi bleus que la cravate du héros. Elle lui plante le cran d’arrêt dans la gorge. Juste assez pour que ça saigne.

— C’est pas pareil avec moi, pas vrai ? murmure-t-elle. Je pourrais te tuer…

— Arrête, putain !

— Rappelle-moi ce que tu voulais ? Tu voulais t’occuper de moi, pas vrai ? Ben c’est moi qui vais m’occuper de toi !

Elle enfonce un peu plus la lame, elle en a tellement envie. Elle est en transe. Il gémit encore plus fort.

Arrête tes conneries Marianne ! Réveille-toi ! Elle lâche le couteau comme s’il lui brûlait la main, puis flanque un coup de genou dans la tête de sa victime. Ses yeux se révulsent, il tombe lentement sur le côté, près d’une vieille dame horrifiée qui se ratatine sur son fauteuil en hurlant.

Marianne stoppe ses cris d’un seul regard. Elle n’est plus Marianne, d’ailleurs. Mais une sorte de déesse de la revanche dotée des pleins pouvoirs. Le monde au bout de ses poings. Elle ne marche plus, elle écrase tout de sa puissance. Elle aide l’homme à la cravate à se relever. Il a sacrément dégusté. Il la dévisage avec une sorte de frayeur. Comme si se tenait devant lui une extra-terrestre.

— Ça va, monsieur ?

Il hoche la tête, s’assoit doucement sur le siège qu’occupait l’étudiante. Sa belle cravate est mouchetée de sang. Mais il s’en sortira, elle est intervenue à temps. Il y a laissé quelques côtes et une dent qui traîne par terre dans une petite flaque rouge, juste à côté du bouquin abandonné par la jeune femme. Marianne le récupère, comme un souvenir de guerre.

— C’est bien ce que vous avez fait, monsieur, dit-elle.

Il la considère avec émotion. Encore sous le choc. Le train s’arrête, Marianne attrape son sac et descend, laissant derrière elle trois types sur le carreau. Encore vivants, elle le sait. Elle n’a pas entendu le souffle de la mort au bout de ses coups. Partir avant que les flics n’arrivent… Elle arpente le quai, à la recherche de l’étudiante pour lui rendre son livre. Elle grimace en touchant son bras où une estafilade laisse échapper son sang. C’est rien. Ça ne fait même pas mal.

Elle entre dans la gare tandis que le RER repart. Elle n’a pas vu la fille. Elle ne la reverra sans doute jamais. Déception. Elle s’isole dans les toilettes, se fige face au miroir, appuyée sur le lavabo. Elle affronte un visage neuf. Différent. Le sien pourtant. J’ai bien fait de me barrer de chez mes vieux. Au moins, j’ai servi à quelque chose. Mais ses mains tremblent, ses lèvres aussi. Des larmes coulent doucement sur ses joues. Du sang coule doucement sur sa main gauche. Un sang flamboyant.

Maintenant, ça fait mal. Elle regarde le roman posé sur le sol.

Maintenant, elle a peur. Une peur foudroyante qui déborde de ses lèvres. Pense à autre chose. C’est quoi le titre de ce livre ?

Mais sa vue se brouille, le sol se dérobe sous ses pieds. Elle tombe lentement, le visage à côté du bouquin. Elle essaie encore de déchiffrer le titre. Les lettres se mélangent. Elle a juste le temps, avant de s’évanouir, de prononcer à haute voix L’Église Verte .

… Marianne ouvrit les yeux alors que le Corail était déjà loin. Certains souvenirs valent mieux que d’autres. Le monde est petit, il paraît. Hasard ? Destin ? Grâce à Justine, elle avait compris sa puissance, son pouvoir. À cause de cela, elle était là aujourd’hui. Surveillée par la même Justine.

Elle alluma une cigarette, postée sur la chaise, face aux barreaux. Elle tendit le bras pour inviter la pluie sur sa peau. Elle frôla sa cicatrice, celle du bras gauche. Jamais vraiment refermée. Elle ressentait encore cet étrange sentiment de toute-puissance.

Elle aurait voulu devenir une sorte de justicière, comme les héros qu’elle admirait dans les BD de son enfance. Alors pourquoi était-elle devenue une criminelle ? Enfermée dans une sinistre cage. La force, si dure à maîtriser, est une arme à double tranchant. Elle avait envie de pleurer. De se laisser aller contre une épaule. Mais personne pour la rassurer, la prendre dans ses bras. Depuis si longtemps. Trop longtemps.

La porte de la cellule s’ouvrit brusquement, elle manqua de tomber de son piédestal. La lumière lui percuta les rétines.

Le chef. Avec, juste derrière lui, une sorte de fantôme.

— Bonsoir ! dit Daniel. Je te présente Emmanuelle Aubergé.

Marianne resta bouche bée quelques instants. Elle aurait pourtant juré qu’elle avait gagné ce combat… La nouvelle restait figée à côté du gradé, son paquetage sur les bras. Grande, terriblement maigre. Le teint blafard, les yeux cernés. Les cheveux foncés, longs et maladifs. Elle portait une robe claire, ce qui lui donnait encore plus l’apparence d’un zombie échappé de sa sépulture. Marianne avança vers les intrus, mâchoires serrées. Daniel devinait la colère qui allait surgir tel un geyser.

— Je veux pas d’elle ici !

— On ne te demande pas ton avis, asséna-t-il. Alors tu la fermes.

Elle ouvrit la bouche pour protester mais se retint. Quoi dire, de toute façon ? Daniel lui jeta un regard sévère avant de disparaître.

— N’oublie pas le contrat, Marianne… Bonne nuit, mesdames !

La porte claqua, le Fantôme sursauta. Marianne, face à elle, les mains sur les hanches, la toisait comme le lion fixe l’antilope avant l’assaut final. C’était donc ça, le monstre ? Cette espèce de revenante qui risquait de se disloquer au moindre souffle ? Marianne fit un pas supplémentaire en avant, la nouvelle recula en flageolant.

— Écoute-moi bien ! J’étais bien toute seule et ça me fait chier que tu débarques chez moi !

Aucune raison de lui sauter dessus pour le moment, mais elle avait pourtant une furieuse envie de la frapper. Déjà. Simplement parce qu’elle existait, entrait dans son territoire. Par effraction.

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