Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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— Tu sais qui on va me coller en cellule ? demanda soudain Marianne.

— Seulement qu’elle s’appelle Emmanuelle Aubergé…

— Quel prénom à la con !

— Commence pas à la détester, tu la connais même pas !

Une dispute éclata dans le fond de la cour, Justine abandonna Marianne pour aller y jeter un œil. Emmanuelle Aubergé. Marianne avait la nausée. Comment supporter à nouveau la promiscuité ? Sanchez lui avait vraiment fait un cadeau empoisonné. Mais elle avait toujours la possibilité de revenir en arrière. Il suffirait d’envoyer Emmanuelle chez le dentiste.

Elle se leva, feignant d’ignorer les visages braqués vers elle. Elle marcha en direction de Maubrais qui se roulait une cigarette. Elle leva les yeux. Vrai que son regard était frigorifiant.

— Salut, je m’appelle Marianne.

— Je sais. Tout le monde a entendu parler de toi, Marianne ! Qu’est-ce que tu veux ?

— Rien… C’est la première fois que je sors avec les autres…

— Combien de temps en isolement ?

— Presque un an…

— Contente que ce soit fini ?

— Je sais pas trop, en fait. Ça a du bon mais…

— Ouais, je connais le problème ! Assieds-toi.

Marianne s’installa en tailleur en face d’elle. Ne pas montrer qu’elle était impressionnée. Fascinée, même. Juste là pour discuter un petit quart d’heure. Pour rompre la solitude. Sauf que VM ne prononça plus un mot. Mais elle offrit sa présence, quelques sourires mystérieux. Et une cigarette. Pour signifier simplement que la compagnie de la jeune femme lui était agréable.

*

20 h 30

Marianne, toujours seule en cellule.

Ils ont décidé de la mettre ailleurs, l’Emmanuelle ! J’ai bien fait de dire que j’allais lui casser la tronche !

Elle avait fini le repas du soir depuis longtemps et attendait les trains de nuit. Ce soir, il pleuvait.

Elle adorait entendre l’averse pendant ses insomnies. Comme une présence rassurante.

Étendue sur son matelas, elle se délectait de sa solitude obtenue à coups de menaces. Ils me craignent. J’ai encore du pouvoir. L’image du chef en train de jouir en elle lui traversa l’esprit, elle la chassa d’un mouvement de tête. C’est du commerce, rien d’autre. Il a plus besoin de moi, que moi de lui.

Facile de se mentir quand le manque s’éloigne. Quand personne n’est là pour contredire.

Elle ferma les yeux. Le premier arrivait, un Corail-couchettes. Pas le même bruit que le TGV. Rien à voir. Il freinait lourdement à l’approche d’un virage serré, juste avant la prison. Laisse les images venir, te submerger… Tirage au sort dans la sphère des pensées…

… Un train de banlieue, un peu pourri. Des tags jusque sur les sièges. Il fait déjà nuit. Elle tremble légèrement. Pas de peur pourtant. Juste de froid. Un froid qui lui ronge les os, de l’intérieur. Le RER quitte la gare, elle ne se souvient plus laquelle. Elle n’a que seize ans. Juste un petit sac de sport. Pas grand-chose dedans. Une photo de ses parents — pourquoi l’a-t-elle emportée ? — son kimono, une carte téléphonique — pour appeler qui ? — quelques billets piqués dans le portefeuille du vieux, deux jeans, trois pulls.

J’ai bien fait de me tirer. Ils allaient me rendre cinglée ces deux abrutis ! Je suis forte. Je peux m’en sortir seule. Pas besoin d’eux. Besoin de personne… Pourtant, elle porte déjà les stigmates d’une première nuit dans la rue. Sur un banc public, au milieu des putes et des macs. Ça change du XVI e.

Mais le XVI e, je ne m’y suis jamais sentie chez moi.

Les yeux un peu gonflés, un peu inquiets, elle sourit.

La porte du compartiment s’ouvre, trois mecs entrent, trois loubards. Ils parlent fort. Ils aiment qu’on les remarque, adorent terroriser le bon peuple des travailleurs qui migre vers sa banlieue dortoir. Marianne est au fond de la voiture, ils se sont arrêtés bien avant elle. Elle respire mieux. Je n’ai pas à avoir la trouille, pourtant… Je sais me battre…

Elle les observe de loin. Ils se sont assis près d’une jeune femme blonde qui lit sagement un bouquin. Pour l’emmerder, à coup sûr. Ils sont là pour ça, ils viennent en chasse. La fille est mal barrée… Tu dois intervenir, Marianne ! Tu peux l’aider, personne d’autre que toi ne le peut. L’étudiante commence à crier. Elle leur demande de se calmer, mais appelle au secours en fait. Sauf que personne ne semble l’entendre. Marianne a les mains crispées sur son sac. Les SOS lui ont transpercé les oreilles et le cœur. Pourquoi tu restes vissée sur ton siège ? Pourquoi t’as les jetons ? Tu as répété mille fois les mouvements à l’entraînement… Mais c’est plus facile dans un dojo que dans un train… Allez, c’est le moment de mettre en pratique !

La jeune femme se débat, maintenant.

Marianne a envie de pleurer. Ses jambes ne fonctionnent plus. Elle a honte, une honte fulgurante, paralysante autant que la peur. Elle préfère fermer les yeux, histoire de ne pas assister à la suite. Mais elle les rouvre instantanément. Regarde, Marianne. Affronte ta propre lâcheté.

Soudain, un homme se lève, comme un miracle. Costume gris, cravate bleue. Il s’interpose, la fille en profite pour s’enfuir.

Les trois jeunes, privés de leur jouet, s’en prennent au pauvre type. Menaces, insultes. Rapidement, des coups. Incapable de se défendre. Ils vont le tuer, le massacrer.

Brusquement, Marianne se retrouve debout à son tour. L’angoisse s’est muée en rage. Quelque chose jamais ressenti auparavant. Même pendant les compétitions. Une autre rage que celle de vaincre. Ça la submerge comme une vague, un truc à soulever des montagnes. Elle avance doucement vers le trio qui continue à rosser le gars déjà à terre. Normal, ce n’est qu’un homme ordinaire. Pas un champion de boxe. Pourtant, il a plongé dans la bagarre. A risqué sa vie pour une inconnue. Sans hésiter, sans se poser de questions.

— Eh ! Lâchez-le !

Ils s’arrêtent de frapper, se retournent. Surpris. Qu’est-ce qu’ils ont les passagers, ce soir ? Ils n’ont pas mis leur bandeau sur les yeux ? Font pas semblant de dormir ?

Un des trois ricane. Une autre victime s’offre à eux, aussi charmante que la première. Ils n’ont même pas à aller la chercher. Elle s’allonge de son plein gré sur l’autel. Une gamine, mais c’est sans importance. Ça fera un bon dessert.

— Qu’est-ce tu veux chérie ?

— Laissez-le tranquille, ordonne-t-elle d’une voix qu’elle ne se connaissait pas. Si vous aimez vous battre, battez-vous donc contre quelqu’un qui sait.

Ils écarquillent les yeux.

— Qui sait quoi ? Qu’est-ce qu’elle dit ?!

— Rien à foutre de ce qu’elle dit. On va s’occuper d’elle, puisqu’elle demande !

Marianne ne tremble plus. Ne redoute plus l’affrontement. Son cœur bat trop vite, certes. Mais elle est portée par une force invisible. Quoiqu’il arrive, elle ne peut pas perdre puisqu’elle s’est levée. Puisqu’ils ont cessé de s’acharner sur le héros à la cravate. Là est déjà sa victoire. Les agresseurs s’approchent lentement. L’homme en costard en profite pour reprendre ses esprits. Il s’appuie sur un fauteuil, sonné, encore à genoux. Le trio infernal marche vers Marianne, avec sourires de circonstance. Mais prudemment, comme s’ils avaient deviné. Qu’ils n’ont pas n’importe qui en face. Marianne ne bouge pas. Ne recule pas. Serre juste les poings. Le premier des trois arrive à portée. Le cerveau de Marianne commence à bouillir.

Action. Elle a déjà calculé sa première offensive. L’allée centrale étroite ? Un avantage pour elle. Ils avancent, l’un derrière l’autre. Elle les aura, l’un derrière l’autre. Mais elle attend encore. Qu’il porte l’attaque. Comme ça qu’elle a appris. Toujours attendre l’attaque. Parer, riposter.

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