Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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Marianne ressentait une joie enfantine mâtinée de crainte. Mais elle ne laissa pas transpirer la moindre émotion sur son visage.

La joie… Ne plus être une pestiférée, parler à quelqu’un d’autre qu’une gardienne. Ne plus être enchaînée comme un animal, épiée comme le lait sur le feu.

La crainte… Affronter les autres, se re-sociabiliser, supporter le contact. En était-elle seulement capable après ces longs mois de solitude ? La cour pour elle toute seule, ça avait du bon. Et puis, elle perdait un peu de son statut. Très nulle comme pensée, ça !

— Cela vous convient-il ? interrogea Sanchez, visiblement déçu par son visage glacé.

— Comme vous voudrez, monsieur.

— Parfait… Bien sûr, vous réalisez les risques que j’encours en vous faisant cette faveur ? Vu votre passif, vous accorder une telle confiance est vraiment la preuve que nous tenons à vous aider à cesser vos dérives. J’espère donc que vous ne nous décevrez pas. Sinon…

— Il y a une contrepartie, pas vrai ?

Daniel ne put contenir un sourire en coin. Il reconnaissait bien là Marianne.

— Une contrepartie ? répéta le directeur.

Rien qu’à sa tête, Marianne devina qu’elle avait touché juste.

— Vous me faites ce cadeau, certes, mais je dois donner quelque chose en échange, pas vrai ?

Le directeur la toisa de travers. Pourquoi, elle qui s’exprimait si bien, alourdissait-elle ses phrases d’un pas vrai ? tellement vulgaire à son goût.

— Aucune ! prétendit-il avec un certain malaise. Vous aurez le même traitement que les autres et… Les autres n’ont pas une cellule pour elles toutes seules.

Daniel ouvrit la porte de la 119. Il s’attarda, debout contre le métal froid. Attendant ses réactions. Il avait toujours aimé la voir s’énerver.

Elle était si jolie, alors…

— Je la tuerai !

— Arrête, Marianne.

— Qu’est-ce qui se passe ? Vous n’avez plus de cellule de libre ?

— Non. Il veut te donner une chance. Il pense que tu cesseras de nous emmerder si on te laisse du mou…

— Du mou ? C’est ce que je vais faire avec elle ! Du mou pour le chat !

Il se mit à rire ce qui finit d’excéder la jeune femme.

— Y sait pas que j’ai déjà dégommé une détenue ? Faudrait peut-être le lui rappeler !

— Cesse de jouer les terreurs ! Réfléchis un peu, je sais que tu en es capable !

— Comment on va faire pour les clopes et tout le reste ? Hein ? T’as pensé à ça ?

— On avisera ! Je sais bien que tu ne peux pas te passer de moi, ma douce Marianne !

— J’aurais pu te balancer pour la came !

— Et perdre ton fournisseur ?! Ne dis pas n’importe quoi !

Il avait raison, ça la faisait enrager. Elle flanqua un grand coup de pied à son matelas.

— Putain de taule !

Il continuait de sourire, ça l’expulsa carrément hors de ses gonds.

— Ça t’amuse de me voir m’énerver, pas vrai ? Pauvre con !

Elle tremblait, il prépara sa retraite en reculant d’un pas.

— Je voudrais bien voir ta tête, quand je raconterai tout ça à ce crétin de Sanchez !

— Hou ! J’ai une sacrée frousse, là !

— Tu riras moins le jour où ça arrivera ! Parce que ça chauffera pour ton matricule !

— En attendant, va falloir partager ton espace, ma belle.

— Je partagerai rien du tout ! Au bout de deux jours, elle demandera à changer de cellule !

— Et c’est toi qui morfleras. T’as envie de moisir au cachot ? Allez, profite bien de ta dernière nuit en solitaire !

— Dernière nuit ? s’étrangla Marianne.

— Oui, chérie. Demain est un grand jour, ta co-locataire prend ses quartiers ! Et il paraît que c’est une bête monstrueuse… ! Bonne nuit, ma belle.

Il se hâta de claquer la porte avant de recevoir une chaise volante sur le crâne.

Sanchez alluma un cigare, ouvrit la fenêtre du bureau et se retourna. Daniel venait d’entrer.

— Alors ? s’enquit-il. Comment elle le prend ?

— Mal, bien sûr. Elle dit qu’elle va la tuer.

— Il faut bien que je mette en cage le monstre qu’on nous livre demain. Autant enfermer les monstres ensemble. Je ne peux pas la laisser seule étant donné qu’elle a déjà fait une TS… Je dois l’isoler, mais pas complètement… Quel merdier !

— Et si elle la tue ? demanda Daniel d’une voix calme.

— Elles peuvent bien s’étriper ! Personne ne les pleurera ! s’emporta le directeur.

— C’est sûr… Bon, nous verrons bien. On pourra toujours compter les points ! Mais à mon avis, la nouvelle n’a aucune chance !

— On va tout de même pas prendre les paris ! s’esclaffa Sanchez. Ce serait vraiment immoral !

Ils se mirent à rire tous les deux et le directeur regarda Daniel dans le fond des yeux.

— Tu m’as jamais dit… commença-t-il sur le ton de la confidence.

— Quoi ?

— Si t’y reviens aussi souvent, c’est que ça doit valoir la peine, mais… C’est un bon coup, la petite Marianne… ?

Mardi 24 mai — 10 h 30

Delbec ne semblait pas très rassurée. Se balader dans les couloirs avec Marianne libre de ses mouvements, c’était un peu comme affronter un fauve sans tabouret ni fouet.

Même si le fauve en question avançait sagement pour le moment. Avec ces bêtes-là, faut toujours se méfier.

— Pourquoi je ne suis pas descendue en promenade avec les autres ? demanda Marianne.

Delbec sursauta rien qu’au son de sa voix.

— Je… J’ai pas encore l’habitude, je vous ai… oubliée.

— Ça ne va pas, surveillante… ? Je vous fais peur, pas vrai ?

— Peur ? Non, pourquoi ? Qu’allez-vous donc vous imaginer !

— J’ai pas mes menottes, ça vous fait flipper ! Mais ne vous inquiétez pas, je n’ai pas l’intention de vous frapper…

— Vous n’avez pas à me parler ainsi ! Et vous ne me faites absolument pas peur.

— Tant mieux ! Mais vous mentez ! continua la jeune femme d’un ton railleur. J’ai une sale réputation, pas vrai ? Pourtant, vous savez, tant qu’on ne me cherche pas… Allez, détendez-vous, je plaisantais, surveillante !

Monique émit un grognement étrange pour toute réponse.

— J’ai hâte de voir mes nouvelles petites copines ! reprit Marianne qui avait besoin de parler.

— Là, c’est vous qui mentez ! asséna Delbec en essayant de rire.

— Possible… Ça fait si longtemps que je n’ai vu que des uniformes…

— Ça va bien se passer, vous verrez…

Bizarre qu’elle essaie de la réconforter. Avait-elle donc tant la trouille que ça ?

— Vous êtes mariée, surveillante ?

— Ma vie privée ne regarde pas les détenues.

— Exact… Mais je voulais juste savoir !

— Oui, je suis mariée. Depuis plus de quinze ans !

Elles descendaient le grand escalier, désormais côte à côte.

— Vous avez des enfants ?

— Oui, trois. Ils sont merveilleux !

— Je n’en doute pas… Alors, il faudra penser à eux.

Monique s’immobilisa pour la questionner du regard, la main crispée sur la rampe métallique. Marianne s’approcha un peu.

— Si un jour ça tourne mal, pensez à eux. Ne jouez pas les héroïnes…

— Vous me menacez ?

— Pas du tout, surveillante. C’est juste un conseil… On y va ?

Marianne s’arrêta à l’entrée de la cour, sur le petit escalier en béton. Elle avait un peu le vertige. Tout ce monde, ce bruit. Et tous ces regards instantanément pointés vers elle. Tels les multiples viseurs d’une seule et même arme. Le regard d’une centaine de femmes, d’inconnues pourtant si proches. Elle était l’attraction du jour, aucun doute. Assise sur la dernière marche, elle alluma une cigarette. Heureusement qu’elle en avait, histoire de se donner une contenance en ce moment quelque peu délicat. Aucune détenue ne s’approcha d’elle durant le premier quart d’heure. À part les auxis, personne ne l’avait jamais vue. Mise à l’isolement le jour de son arrivée, comme un chien galeux risquant de contaminer les autres. Malgré cela, aucune de ces femmes n’ignorait son nom ou ses crimes. Elle était finalement l’inconnue la plus célèbre de cette taule.

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