Karine Giébel - Meurtres pour rédemption

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Meurtres pour rédemption: краткое содержание, описание и аннотация

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Vingt ans. Le bel âge ?
Pas pour Marianne. En prison. Pour perpète. Pour meurtres.
« Ils ne m'ont laissé aucune chance (…) Mais j'existe encore (…) Ça leur ferait trop plaisir que je cesse le combat… Je ne leur ferai pas cette joie (…) » Alors, nourrir la haine, l'instinct de survie, même si l'on ne désire qu'aimer, être aimée ; pour lutter malgré tout, contre les coups, les brimades, l'ignoble.
La liberté. Inaccessible. Sauf à se laisser bercer par le chant des trains, pas si loin, là, derrière les barreaux, à se laisser emporter dans leur sillage.
Jusqu'au jour où… En taule, même l'inimaginable peut surgir.
Une porte s'ouvre…
« La liberté, Marianne,tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? » Mais le prix à payer pour transformer ce rêve en réalité est terrifiant.
Marianne ira-t-elle jusqu'au bout ? Jusqu'au bout de cette voie de sang ? Mais, peut-être, aussi, de rédemption ?…

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— Je t’emmerde, gros con !

Laurent fonça droit sur elle. Il l’empoigna par les poignets et la souleva.

— Tu veux retourner dans ce trou ?

Laurent l’entraîna jusqu’à la porte. Marianne résistait du mieux qu’elle pouvait. Mais ses forces la trahissaient. Elle se laissa choir sur le parquet pour se rendre intransportable, s’accrocha désespérément au chambranle de la porte avec une main.

— Quoi ? T’as pas envie d’y retourner ? hurla Laurent.

— Non ! gémit-elle.

— Allez ! Ne me dis pas que t’as la trouille, Marianne ! J’croyais que t’avais peur de rien !

Elle se mit à trembler, il la lâcha. Franck prit le relais.

— Tu n’essaieras plus de t’enfuir, n’est-ce pas ? Tu ne t’en prendras plus à aucun de nous ? Parce que si tu nous joues encore un tour comme ça, je t’enferme là-dedans jusqu’à ce que tu en crèves… Pigé ?

Elle hocha la tête, voulut cacher son visage. Mais il écarta ses bras.

— Je… Je voulais… pas… le tuer… Juste qu’il s’endorme et…

— Eh bien tu l’as tué ! Un meurtre de plus, Marianne… Et celui-là, c’était avec préméditation !

— Je voulais pas… Je comprends pas…

— La seule chose que tu dois comprendre, c’est que je ne veux plus que tu recommences tes conneries… Sinon, on se débarrasse de toi. C’est clair ?

Elle chassa de son corps des bestioles imaginaires. Puis se mit à pleurer, enfin. De longs sanglots qu’ils écoutèrent avec soulagement.

Oui, ils avaient réussi à lui faire peur. Très peur, même. Mission accomplie… Franck jugea qu’il était temps de se montrer plus clément.

— Calme-toi. Si tu restes tranquille, tu n’y retourneras pas…

Elle se laissa aller sans retenue. Pleura comme une enfant effrayée. Laurent ouvrit la porte.

— Allez, c’est bon. Elle a eu son compte…

Mais Franck n’arrivait pas à l’abandonner à son désespoir.

— Pourquoi tu as voulu me trahir, Marianne ?

— Je… J’ai peur ! confessa-t-elle entre deux sanglots. Peur de ce que tu vas m’obliger à faire…

Elle reprit doucement les rênes de ses émotions.

— Je voudrais que tu manges, maintenant… Tu dois te requinquer. Tu veux un autre coca ? Ça te fera au moins du sucre…

— Oui… J’ai tellement soif…

— Je vais te le chercher.

Il ferma la porte à clef, elle l’entendit descendre l’escalier.

J’ai tué. Une fois de plus. Pourtant, ce flic ne m’avait rien fait. Il avait même été gentil avec moi. Comme Monique. Comme le vieux papy.

Oui, c’était bien ça qui lui faisait mal. Ça et l’image de Daniel, blessé.

Elle se leva. Pas de temps à perdre. Elle récupéra la rallonge électrique et la chaise puis se rendit dans la salle de bains. L’évidence venait de la percuter. Ne plus jamais vivre ça. Ne plus jamais souffrir comme ça. Ne plus jamais être obligée de tuer. Et le visage de Daniel, baignant dans son sang. Sans doute à cause de moi. Parce que je l’ai abandonné. Parce que je ne sais faire que le mal. Le mal et rien d’autre.

Elle ferma la porte, la bloqua en coinçant la chaise sous la poignée.

Les pas de Franck résonnèrent à nouveau dans la chambre.

— Marianne ?

— Je… Je suis aux toilettes… J’en ai pour une minute.

Elle grimpa sur un tabouret, attacha solidement la rallonge au lustre. Puis elle noua l’autre extrémité autour de son cou. Pourvu que ce soit assez solide.

— Marianne ? Qu’est-ce que tu fabriques ?

— J’arrive…

Elle ferma les yeux. Daniel, ne m’en veux pas, mon amour. Tu vois, je pense à toi, en dernier. Je pars avec tes yeux devant mes yeux. Mais il faut que je le fasse. Maintenant. J’espère seulement que tu seras heureux. Que toi, tu n’es pas mort.

Elle fit basculer le tabouret. Ses cervicales s’allongèrent démesurément, sa gorge se comprima. Franck tourna la poignée de la porte.

— Marianne ! Qu’est-ce que tu fous ? C’est quoi ces bruits ?

Il donna plusieurs coups d’épaule dans la porte, fit trembler la cloison. Laurent, alerté par le bruit, arriva en courant dans la chambre.

— Qu’est-ce que c’est ce bordel ? grommela-t-il.

— Elle a coincé la porte ! s’écria Franck. Je sais pas ce qu’elle fait là-dedans !

Laurent bouscula son ami, prit son élan. Il fonça droit sur l’obstacle et l’enfonça avec la facilité d’un bulldozer. Il faillit chuter, emporté par son propre poids. Ils restèrent une seconde pétrifiés.

— Merde ! hurla le commissaire.

Laurent remit le tabouret sur pied, saisit Marianne par la taille pour la soulever.

— Aide-moi ! Détache-la !

Franck monta sur la chaise, dénoua le nœud autour du lustre, tandis que Laurent hissait toujours le corps inerte. Enfin, ils redescendirent Marianne sur le sol. Enlevèrent le fil qui serrait son cou. Franck posa un doigt sur la carotide. Laurent attendait le verdict.

— Elle est vivante !

Ils la transportèrent sur le lit. Philippe débarqua enfin.

— Qu’est-ce que vous lui avez fait ? s’indigna-t-il en la voyant inconsciente sur le lit.

— Elle s’est pendue… Mais elle est encore en vie.

Ils appliquèrent des compresses d’eau froide sur son front pour la forcer à revenir d’entre les morts. Les yeux noirs s’ouvrirent enfin. Marianne aspira l’air avec un bruit de machine.

— Tu m’entends ? demanda Franck avec angoisse.

Si le cerveau avait été mal irrigué, ne serait-ce qu’une minute, les dégâts pouvaient être irréversibles. Elle pouvait aussi s’être brisée une cervicale.

— Tu m’entends, Marianne ?

Lundi 4 juillet

Deux énormes poignes écrasaient sa gorge. Un acupuncteur fou avait criblé son corps d’épingles. La bouche aride, la peau en feu. Elle tenta de tourner la tête vers le réveil. Nuque en un seul bloc d’acier trempé.

Elle se souvint subitement du fil électrique autour de son cou. Se demanda pourquoi.

Elle se posa au bord du lit, prenant garde de ne pas imposer de mouvements brusques à sa tête. Elle sursauta en découvrant qu’elle avait de la compagnie. Le commissaire, endormi dans un des fauteuils du salon, la joue posée sur une main, les jambes par-dessus l’accoudoir, replié au maximum. Elle visa l’intrus en plissant des paupières. Elle se leva doucement, il ouvrit instantanément les yeux. Comme s’il avait une sorte d’alarme implantée dans le cerveau. Pourquoi ce type ne dort-il jamais ?

Il se remit dans une position plus orthodoxe avec une grimace douloureuse. Son visage portait les stigmates de la colère de Marianne. Arcade sourcilière éclatée. Elle retomba sur le lit.

— J’ai pas besoin d’un garde du corps, grogna-t-elle en massant sa nuque.

Franck s’étira puis se leva.

— Tu as mal ?… Tu as envie d’un café ? Tu descends avec moi ?

Elle voulut hausser les épaules, resta coincée.

— Je vais chercher mon café, un sachet d’aspirine et je remonte.

— Comme tu voudras.

Elle enfila un jean propre, passa dans la salle de bains pour se défroisser les traits. Chaque geste était délicat. Il fallait apprendre à tourner les épaules au lieu du cou. Elle s’attarda sur le collier mauve qui ornait sa gorge.

Putain… Mais pourquoi j’ai fait un truc pareil ? Je dois devenir complètement cinglée… À cause de ces flics, tout ça. La tête haute par obligation, elle précéda Franck jusqu’à la cuisine.

Il s’activa pour préparer le café tandis qu’elle le toisait avec une sorte de haine ressort, comprimée à l’intérieur. Prête à lui sauter à la figure. Il fit décongeler des croissants dans le micro-ondes. Il aurait aimé la faire décongeler, elle. Elle alluma sa première cigarette. Toussa un bon coup. Il déposa devant elle une assiette de viennoiseries, un café, un verre d’eau et un sachet d’Aspegic. Elle omit volontairement de le remercier. Finalement, n’ayant pas le courage de monter tout ça, elle déjeuna face à lui, en l’ignorant. Dans un silence aussi épais que la marmelade d’orange.

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