Karine Giébel - Purgatoire des innocents

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Purgatoire des innocents: краткое содержание, описание и аннотация

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Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois trouver une planque où il pourra reprendre des forces.
Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là… Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit… « Fascinant. »
Sud-Ouest

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Elle s’agenouille derrière lui, hésite à poser une main sur son épaule.

Toucher ce corps. Franchir l’interdit.

— Tu as soif ?

N’obtenant pas de réponse, elle le tire vers elle pour le faire pivoter sur le dos. Lorsqu’elle découvre son visage, elle reste sans voix. Délicatement, elle soulève sa paupière gauche, il pousse un gémissement.

— Qu’est-ce que tu as fait ? murmure-t-elle.

Raphaël sait que la question ne s’adresse pas à lui. Il parvient à ouvrir son œil droit avant de lui répondre.

— Tu as soigné les brûlures de la petite ?

Sa voix est faible, enrouée.

Surprise qu’il se soucie de Jessica, Sandra hoche la tête et ajoute :

— Je vais chercher ce qu’il faut pour toi.

Avant de quitter la pièce, elle prend soin de fermer la fenêtre, ainsi que la porte. Les deux frères, à nouveau seuls, sont quasiment côte à côte. William, adossé au mur, Raphaël, toujours par terre, paupières à nouveau closes.

Grâce à la lumière du jour, William découvre qu’ils sont dans une pièce d’environ vingt mètres carrés, encombrée de diverses choses.

Trois vieux matelas posés contre le mur ; une petite table de chevet cassée. Quelques cartons entassés. Un vieil halogène dont le fil est coupé, une pile de livres de poche jaunis et écornés.

Un véritable capharnaüm.

De grandes toiles d’araignées flottent dans les angles, du salpêtre s’épanouit au-dessus des plinthes. Pas étonnant qu’il ait eu tant de mal à respirer.

Il y a aussi une porte, donnant sans doute sur une autre pièce. Donnant peut-être sur la liberté…

Deux anneaux métalliques sont scellés dans le mur derrière eux, à cinquante centimètres du sol. Le jeune braqueur imagine des gamines prostrées sur leur matelas, enchaînées comme du bétail. Ils sont vraiment tombés en enfer, aucun doute…

Puis William se focalise à nouveau sur son frère. Ses mâchoires sont toujours contractées, durcissant à l’extrême son visage minéral. Ravagé par la douleur et les coups.

— Comment tu te sens ? demande presque timidement William.

— J’ai connu mieux.

— C’est ma faute, je sais… Tu me pardonnes ?

Raphaël ouvre son œil intact, fixe son frère. Mais ne répond rien.

William reçoit ce silence comme un coup de poing dans le sternum. Ça lui coupe la respiration.

Sandra instille doucement la pommade cicatrisante dans l’œil après l’avoir consciencieusement nettoyé. Raphaël n’a pas hurlé mais il a cru s’évanouir tellement ça faisait mal.

— J’y reverrai un jour ?

— Si ta cornée a le temps de cicatriser, peut-être. Mais j’en doute.

— Alors pourquoi tu me soignes ? Si je vais crever, à quoi bon ?

Sandra hausse les épaules, range son attirail dans sa trousse médicalisée.

— Parce que soigner, c’est mon métier.

— Les bêtes, pas les hommes, rappelle méchamment le braqueur.

— Ça tombe bien, puisque tu en es une !

Raphaël a un rictus carnassier qui pourrait ressembler à un sourire.

— Merci du compliment !

Elle lui pose une compresse oculaire, la fixe avec du sparadrap.

— Je veux bien boire, maintenant.

Sandra lui colle le goulot de la bouteille sur les lèvres, il penche la tête en arrière pour étancher sa soif.

Puis elle passe à William, le faisant boire à son tour. Son visage est neutre, sans compassion apparente. Elle referme la fenêtre coulissante à double tour mais laisse les volets ouverts. Alors que Raphaël aimerait tant qu’elle replonge la pièce dans le noir…

Elle ouvre ensuite la mystérieuse porte et ils entendent le bruit d’un robinet ; elle est tout simplement en train de se laver les mains. Il s’agit donc bien d’une salle d’eau. Lorsqu’elle en ressort, Raphaël l’interpelle.

— J’ai envie de pisser ! dit-il.

— Et alors ?

Il fait encore l’effort d’ouvrir son œil intact pour la regarder.

— Je te l’avais dit ! ajoute perfidement la vétérinaire. Que toi aussi, tu te pisserais dessus…

Raphaël tente de garder son calme. Ne pas l’insulter, ne pas la faire fuir.

— C’est vrai, tu m’avais prévenu. Mais je ne t’ai pas écoutée.

Elle approche de la porte, il fait un nouvel essai. Trouver les mots, la faire flancher.

— Moi, je t’ai laissée te laver, boire et manger, rappelle-t-il. Je ne t’ai pas traitée comme tu nous traites aujourd’hui.

La main sur la poignée, elle continue à lui tourner le dos.

— J’ai empêché Fred de te violer, aussi. Tu t’en souviens ?

Sandra se retourne. Et le sourire qu’il distingue sur son visage lui file une secousse dans la colonne vertébrale.

— Il n’a pas essayé de me violer. J’ai joué la comédie pour voir ta réaction. Pour vous monter l’un contre l’autre.

Raphaël dissimule sa colère sous un masque de pierre.

— T’es vraiment con !

— Peut-être, admet-il.

William se garde bien d’intervenir, laissant son frère mener les négociations.

— Mais je ne mérite pas d’être traité comme un animal. Alors laisse-nous au moins rester des hommes.

— Impossible. Il faudrait que je vous détache et…

— Et ton cher mari te l’a interdit, c’est ça ?

Les lèvres de la jeune femme se pincent, sa main serre la poignée.

— Tu dois bien avoir le droit de prendre des décisions, non ? Je te donne ma parole que nous ne tenterons rien.

Elle secoue la tête, ouvre la porte.

— Sandra ! Écoute-moi, s’il te plaît… Dis à ton mec que je veux lui parler.

— Je le ferai, dit-elle en disparaissant.

Sandra reste quelques secondes dans le couloir, appuyée contre le mur, dans la pénombre.

« Laisse-nous au moins rester des hommes… »

La phrase résonne encore dans sa tête.

L’évacuer au plus vite.

Elle pousse la porte de l’autre pièce, s’approche des filles.

— Vous avez terminé ? demande-t-elle d’un ton sec.

Sur chacun des lits, il ne reste que les miettes du petit déjeuner. Si l’on peut appeler ça un petit déjeuner… Une tranche de pain, un verre d’eau.

À quoi bon dépenser de l’argent à nourrir de futurs cadavres ? Leur donner juste de quoi rester en vie.

Parce que ce n’est pas la faim qui doit les tuer.

Ni la faim, ni leurs blessures.

— Vous allez à la douche maintenant, annonce Sandra en récupérant les verres vides. Chacune votre tour.

Il faut qu’elles restent propres, aussi. Parce qu’il n’aime pas la saleté, les mauvaises odeurs.

Parce qu’il est délicat.

Sandra referme la porte, fourre la clef dans la poche de son jean et détache Aurélie. Elle l’empoigne par le bras, la conduit prestement jusque dans la salle d’eau et veille au bon déroulement de l’opération.

Qu’elle ne fasse pas semblant de se laver.

Qu’elle comprenne qui commande, désormais.

De l’autre côté du mur, Raphaël tend l’oreille pour entendre Sandra dicter ses ordres.

Son cerveau endolori tente de trouver l’issue. Car il y en a forcément une.

Il se demande si l’une des filles pourrait neutraliser la vétérinaire. Jessica, surtout.

Mais Sandra n’est pas une femme frêle et vulnérable. Il est bien placé pour le savoir.

Elle lui a tenu tête, a même failli le tuer.

Alors une gamine de 13 ans pourrait-elle en venir à bout ? Et de quelle manière ?

— Tu as un plan ? demande William.

Raphaël fait non d’un signe de tête.

— Peut-être que…

— Ta gueule, ordonne son frère. Je ne veux plus t’entendre !

William baisse la tête, n’ajoute rien.

Les minutes passent, s’étendent à l’infini.

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