Karine Giébel - Purgatoire des innocents

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Purgatoire des innocents: краткое содержание, описание и аннотация

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Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois trouver une planque où il pourra reprendre des forces.
Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là… Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit… « Fascinant. »
Sud-Ouest

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— Raph, dis quelque chose, implore William. Dis-lui ce qu’il veut savoir, merde !

Raphaël reste muet. Paupières closes, poings serrés, il résiste.

Il doit résister. N’a plus le choix.

Son frère pousse un nouveau cri, son cœur accélère. Encore et encore. Pourtant, il ne bouge pas, ne parle pas. On dirait que la souffrance de William ne l’atteint même pas.

Au bout de dix minutes, papa contemple le résultat avec une grimace de dégoût. Plus un seul ongle sur le pied gauche.

— Pas joli joli… Tu vois, ton frangin a décidé de faire sa forte tête. Je vais le laisser méditer un peu et je reviendrai pour m’occuper de ton pied droit. Après, ce sera la main gauche, la main droite. Et ensuite… Ensuite, je te laisse deviner ce qu’on peut faire avec quelques outils et beaucoup d’imagination ! Une tenaille, un marteau, un tournevis, un chalumeau…

La porte claque, William se laisse glisser le long du mur et touche brutalement le sol.

Dans le silence le plus total.

14 h 00

Il est parti.

Cette fois-ci, ce n’était pas leur tour.

Les filles respirent à nouveau depuis que les pas du tortionnaire se sont éloignés dans le couloir.

Aurélie observe le profil délicat de Jessica, assise sur son vieux matelas défoncé.

— Jessie, je voulais pas, tu sais… Pour cette nuit, je voulais pas…

Jessica tourne la tête vers son amie. Ses yeux sont saturés de colère, de déception. Presque de mépris.

Puis elle s’allonge et fixe le plafond.

— Jessie, j’ai déconné mais j’avais peur !… Jessie ?

Elles n’ont pas échangé un mot depuis la visite nocturne du monstre. Jessica s’est repliée sur elle-même, sur ses douleurs.

Aurélie, sur sa culpabilité.

Qu’est-ce qui fait le plus mal ? Une brûlure de cigarette ou l’impression d’être la créature la plus lâche et la plus malfaisante qui soit ?

— Jessie, parle-moi, s’te plaît ! Parle-moi… C’est pas ma faute ! pleurniche Aurélie.

— Laisse-moi dormir, je suis fatiguée.

— D’accord. Mais tu me parleras après, hein ?

Jessica se contente de fermer les yeux, oubliant volontairement de répondre. Vengeance dérisoire… Puis elle songe à ce jeune homme, à peine aperçu la veille, à l’entrée de la pièce. Celui-là même qui a crié sa révolte cette nuit quand le bourreau s’en prenait à elle. Et qui vient de hurler de manière atroce. Elle se demande avec effroi ce qu’il a subi. Ce qu’elle subira bientôt.

Maman, papa, venez me chercher… ! J’ai déjà envie de mourir.

Alors venez vite.

Avant qu’il ne soit trop tard.

14 h 30

La douleur devient plus supportable.

Peut-être simplement parce qu’il s’y est habitué.

Mais lorsqu’il se redresse pour s’adosser au mur, la nausée est fulgurante. Son estomac vide remonte jusqu’au bord de ses lèvres.

William se concentre, parvient enfin à s’asseoir.

Son frère est à deux mètres de lui, dans la même position. Le crâne contre le ciment, les yeux clos, les jambes repliées.

— Raph, je me suis pissé dessus…

Raphaël ne bronche pas, comme s’il était devenu sourd.

Sourd à la douleur de son frère.

— Je me suis pissé dessus, putain !

— Et alors ? Depuis le temps que tu te retiens, c’est normal, ajoute simplement le braqueur.

William fixe méchamment son frère.

— Tu comptes le laisser me torturer combien de temps ? balance-t-il.

Toujours rien en face de lui. Un bloc de pierre inhumain.

— Ton fric compte plus que moi, c’est ça ?

— Ta gueule. Arrête de dire n’importe quoi.

— Je croyais pas que t’étais comme ça ! fulmine William.

Enfin, Raphaël regarde son frère avec l’œil qui lui reste.

— Tu veux que je m’allonge ? Que je lui file la solution ?… Et ça changera quoi, à ton avis ? Tu vois bien que ce mec est un taré de première ! Torturer, ça le fait bander. Alors que je parle ou pas, ça ne changera rien. Il continuera de toute façon. Et à la fin, il nous butera… Je vais crever, mais à part un collier pour sa pouffiasse, cette charogne n’aura rien ! Et je vais même te dire, j’espère qu’il essaiera de fourguer les bijoux et se fera serrer. Qu’il moisisse le restant de sa vie en cabane !

Raphaël vient quasiment de hurler. Il reprend sa respiration avant de porter l’estocade.

— On va mourir, Will. Prépare-toi à ça. Mais je te jure que je ne vais pas rendre ce fumier richissime avant de crever. Il peut t’arracher les yeux ou les dents, je ne dirai plus un mot.

William laisse échapper quelques larmes, tape furieusement l’arrière de son crâne contre le mur.

— Conduis-toi en homme, ordonne brutalement Raphaël. Mourir en hommes et pas en lâches, c’est tout ce qu’il nous reste.

17 h 00

Sandra est posée sur le vieux banc, au bord de l’étang.

Posée, tel un objet inanimé.

Son regard se cramponne à un morceau de bois flottant à la surface de l’eau noirâtre. Ce bout de branche ressemble à une vieille barque à la dérive, abandonnée, en train de pourrir sur place.

Comme elle.

C’est ça, être mort.

C’est pourrir sur place. Se désagréger lentement, sans rien pouvoir y faire. Sans même s’en rendre compte.

Sauf que depuis quelques jours, le processus de décomposition semble avoir été interrompu.

Quelqu’un a profané la sépulture et soulevé le couvercle de son cercueil. Son cœur, ce fruit desséché, s’est remis à battre.

Et la douleur est insoutenable.

Tellement atroce que Sandra ne rêve que d’une chose : tuer celui qui a violé son repos éternel, qui a ressuscité l’être anéanti depuis tant d’années.

Et qui essaie désormais de reprendre sa place.

— Qu’est-ce que tu fais, ma douce ?

Sandra ne l’avait pas entendu approcher. On ne l’entend jamais, de toute façon. Seulement s’il le veut bien. Doué de la discrétion du reptile, il peut frapper aussi rapidement que lui, sans qu’on voie venir l’attaque.

Sa morsure est mortelle.

Patrick s’assoit à ses côtés, passe son bras autour de ses épaules.

— Tu vas attraper froid.

— Peut-être.

— Tu devrais rentrer.

Elle sait que c’est un ordre, pas un conseil. Et un ordre ne se discute pas.

Pourtant, Sandra répond :

— J’ai envie de rester là, encore un peu.

— Qu’est-ce qui te tracasse ?

Il n’est pas inquiet pour elle. Il veut juste prendre possession de la moindre parcelle de son esprit.

Il veut que rien ne lui échappe.

— Il faut tuer Raphaël, murmure Sandra.

— Pourquoi es-tu si pressée, ma chérie ?

— Il est dangereux.

Dangereux , lui ? Allons, ne dis pas de bêtises, je t’en prie ! Tu as vu à quelle vitesse je l’ai neutralisé ?

— J’ai peur de lui.

Le sourire de Patrick s’estompe. Son bras s’enroule autour du cou de Sandra, comme un boa constrictor.

— Tu as peur de lui ou… de toi ?

Le cœur de Sandra s’affole.

— De moi ?

— Oui, de tes propres réactions… Serais-tu tombée amoureuse de ce type ?

Elle met une demi-seconde à répondre.

Beaucoup trop de temps.

— Bien sûr que non !

— Hmm… remarque, je peux comprendre. Il est plutôt beau mec, c’est un voyou et les filles adorent les voyous. En plus, il se balade avec un sac plein de fabuleux bijoux… !

Patrick se met à rire, Sandra cherche le morceau de bois du regard. On dirait qu’il a coulé, avalé par l’eau noire et profonde de l’étang.

— Je ne suis pas amoureuse de lui, répète-t-elle avec conviction.

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