Karine Giébel - Purgatoire des innocents

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Purgatoire des innocents: краткое содержание, описание и аннотация

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Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts, un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois trouver une planque où il pourra reprendre des forces.
Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là… Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit… « Fascinant. »
Sud-Ouest

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Le silence est parfait.

— C’est très simple : je dois vous punir d’avoir aidé Raphaël à se détacher la nuit dernière. Mais comme je suis sympa, je ne vais en punir qu’une seule. La question est de savoir laquelle… Aurélie, c’est toi qui décides.

Les lèvres d’Aurélie s’entrouvrent, mais elle ne dit rien.

Papa sort un paquet de cigarettes de la poche de sa chemise, en prend une et la fait rouler entre ses doigts.

Il n’a jamais fumé de sa vie.

Il n’aime pas se sentir dépendant. La dépendance, c’est bon pour les faibles.

— Alors, Aurélie, j’attends… Est-ce que tu comprends ce que je dis ou est-ce que tu es trop stupide pour ça ?

— Je… Je…

Je, je ! raille Patrick. C’est Jessica ou toi, choisis. Choisis maintenant.

Aurélie s’écarte imperceptiblement de Jessica avant de murmurer :

— C’est Jessica qui a eu l’idée.

— J’ai pas entendu, prétend Patrick. Qu’est-ce que tu as dit ?

— C’est Jessica qui a eu l’idée, répète Aurélie un peu plus fort.

— Ça signifie que c’est elle qui doit être punie, c’est bien ça ?

— Non, j’ai juste dit que…

Papa fait mine d’être agacé.

— C’est elle qui doit être châtiée, oui ou non ?

Aurélie hoche doucement la tête ; Jessica la fixe, sans colère. Juste avec effarement.

— Message reçu, dit papa en allumant sa cigarette. Merci de ton aide, Aurélie.

Chaque hurlement est une aiguille qui lui perfore le cerveau et les tripes.

William ferme les yeux, comme si ça allait lui permettre de ne plus entendre. Il est collé à l’épaule de son frère, raide comme un bloc d’acier, muet comme une tombe.

Et soudain, n’y tenant plus, il se met à vociférer comme un dément.

— Laisse-les, espèce de salopard ! Viens te battre avec un mec si t’as des couilles !

— Ferme ta gueule, Will ! ordonne Raphaël. Ferme-la, pour l’amour du ciel !

Shooté à l’adrénaline, William parvient à atteindre la porte de leur geôle dans laquelle il donne de grands coups d’épaule aussi douloureux qu’inutiles.

— Viens un peu ici, fils de pute !

— Boucle-la ! répète Raphaël. Calme-toi !

Will pose son front contre la porte, exténué. Et les hurlements continuent, sans qu’il ait la moindre chance de s’y soustraire…

Jessica est en larmes.

Le monstre a cessé ses jeux barbares. Mais chaque brûlure lui inflige encore un cuisant souvenir.

Patrick regarde Aurélie.

— Tu as vu comme ça fait mal ? dit-il en écrasant le mégot par terre.

Les yeux exorbités, Aurélie fixe son amie. Se posant une question et une seule : est-ce mon tour, maintenant ?

Jessica, recroquevillée sur le carrelage froid, tremble, sanglote, renifle.

Il l’a brûlée sur les jambes, le ventre, le dos, les pieds. Dans le cou, aussi.

Ça n’en finissait plus. Ça n’en finira jamais.

Papa la soulève sans ménagement et la rattache au barreau. Puis il pose une main sur sa jambe, remonte vers sa hanche, suit le galbe de sa taille, frôle ses côtes.

Jessica est pétrifiée, elle garde les yeux fermés, les dents serrées.

Patrick se lève enfin, réajuste ses lunettes et se dirige vers la porte.

— Je reviendrai demain, dit-il. Ou peut-être dans le courant de la nuit si j’ai du mal à dormir. Qui peut le savoir…

La porte claque, il a laissé la lumière allumée.

Celle d’à côté s’ouvre et une faible lueur éclaire la geôle immonde où ils sont enfermés.

William est adossé au mur de droite, son frère sur celui de gauche.

— Tu m’as parlé, fiston ?

Le jeune braqueur le fixe avec rage, ouvre la bouche mais n’a pas le temps de prononcer un mot.

Raphaël le précède. D’une voix forte et calme.

— Je t’ai dit de venir te battre avec un mec si t’avais des couilles.

Patrick sourit.

— C’est drôle, j’avais cru reconnaître la voix de ton frangin…

William tente de confirmer mais son frère lui lance un regard qui le cloue sur place. Un regard de haine. Puis il répond posément à Patrick :

— Tu t’es gouré. À ton âge, on devient sourd.

Papa s’accroupit devant lui et le considère au travers de ses petites lunettes.

— Tu m’as traité de quoi, déjà ?

— De fils de pute. Et de salopard, aussi.

Patrick sort le paquet de Marlboro de sa poche, le met sous le nez du braqueur.

— C’est tes clopes, le héros. C’est avec ça que je viens de m’occuper de la petite Jessica. Tu l’as entendue crier, j’espère ?

La flamme du briquet éclaire les yeux gris et se reflète dans les verres du tortionnaire.

— T’es sûr que c’est toi qui as parlé ?

— Je sais encore ce que je dis, rétorque le braqueur.

Il faut sauver Willy , hein champion ? raille Patrick.

— Va te faire mettre.

L’extrémité de la cigarette s’embrase, Raphaël se contracte de la tête aux pieds. Elle s’approche dangereusement de son visage, plus précisément de son œil gauche.

La chaleur devient insupportable, mais Raphaël ne tourne pas la tête, continue à fixer son bourreau. Tant qu’il peut.

Patrick avance son autre main, lui soulève la paupière. Raphaël se débat enfin, arrive à glisser sur le sol. Il veut se mettre sur le ventre pour protéger son visage, mais Patrick l’en empêche et parvient à lui bloquer la tête en la coinçant entre ses genoux.

— Tu veux jouer ? Ça tombe bien, j’adore ça…

William s’est rapproché pour venir au secours de son frère. Mais que faire lorsqu’on a les chevilles et les poignets attachés ? Et quasiment plus aucune force.

Papa le repousse d’un violent coup de poing dans l’épaule. Pile sur sa blessure.

Ayant perdu sa cigarette dans la lutte, il en allume une nouvelle.

Désemparé, William tente simplement de dévier l’attention sur lui, comme il le ferait avec un animal sauvage, en agitant un chiffon rouge.

— C’est moi qui t’ai insulté tout à l’heure, pauvre taré ! C’est pas Raph, c’est moi !

— Tu permets ? Je sais que c’est toi. Mais attends ton tour.

Il soulève à nouveau la paupière gauche de Raphaël qui l’injurie et tente même de le mordre.

Le bout incandescent progresse lentement vers sa pupille, s’arrête à cinq millimètres. La chaleur lui coupe la parole.

— Comme ça, je suis sûr que tu ne regarderas plus ma femme, fait papa en lui plantant la cigarette dans l’œil.

Dimanche 9 novembre

CHAPITRE 39

7 h 45

Le bruit de la clef dans la serrure interrompt son cauchemar. En redressant la tête, William distingue une silhouette à contre-jour.

Raphaël, lui, ne dort pas. Comment le pourrait-il ?

Il a chialé en silence toute la nuit, parce que la douleur frappe à chaque battement de cœur et plus encore à chaque battement de cil. Parce qu’elle est intolérable. Et qu’il ne peut rien y faire.

La silhouette traverse la pièce, la fenêtre coulisse l’instant d’après. Puis les volets s’ouvrent et la lumière jaillit, violente et grise.

Même s’il est tourné vers le mur, Raphaël pleure de plus belle sous les assauts de la clarté.

William se sent légèrement soulagé lorsqu’il découvre que c’est Sandra qui vient d’entrer.

Elle tient deux bouteilles d’eau et un sachet en plastique dans les mains. Elle dépose tout à côté du jeune homme, débouche la première bouteille et approche le goulot de ses lèvres.

— Sandra… Occupe-toi de mon frère, d’abord. S’il te plaît. Il a besoin de toi.

Elle tourne la tête vers Raphaël, fronce les sourcils. Elle s’en approche prudemment, craignant sans doute une ruse. Mais avec les chevilles attachées, ils n’iront pas loin…

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