Karine Giébel - Satan était un ange

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Satan était un ange: краткое содержание, описание и аннотация

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Deux trajectoires, deux lignes de fuite.
Hier encore, François était quelqu'un. Un homme qu'on regardait avec admiration, avec envie. Aujourd'hui, il n'est plus qu'un fugitif tentant d'échapper à son assassin. Qui le rattrapera, où qu'il aille. Quoi qu'il fasse.
Paul regarde derrière lui ; il voit la cohorte des victimes qui hurlent vengeance. Il paye le prix de ses fautes. L'échéance approche…
Dans la même voiture, sur une même route, deux hommes que tout semble opposer, et qui pourtant fuient ensemble leur destin différent. Rouler droit devant. Faire ce qu'ils n'ont jamais fait.
Puisque l'horizon est bouché, autant tenter une dernière percée. Flamboyante. « Maîtresse du genre, Karine Giébel signe un nouveau thriller implacable. Un très bon roman noir. »
Jean-Noël Levavasseur — Ouest France

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— Le type, là-bas…

— Ouais, faut qu’on se barre. Je t’expliquerai en route. Tu conduis ? Moi, faut que je tienne le mouchoir.

Paul enfourne ses affaires à l’arrière puis grimpe côté passager. La BMW peine à s’extirper de la gadoue. Elle glisse, dérape et s’éloigne enfin de cette forêt de fantômes.

— C’est grave, ta blessure ? demande Davin.

— Non, t’inquiète.

Ils quittent les bois, heureux de retrouver le goudron où la berline va pouvoir décrotter ses pneus larges. François appuie comme un dingue sur l’accélérateur, Paul semble plus calme, même s’il est toujours livide.

— Ralentis, s’il te plaît… Pourquoi tu roules si vite ?

François obtempère puis demande :

— Que s’est-il passé avec ce mec ?

— J’suis tombé sur un malade ! Il m’a dit qu’il habitait au bout de cette piste, qu’il devait passer chez lui prendre quelque chose… qu’il m’offrait un café et qu’ensuite, il m’emmènerait à Nice. Mais il s’est arrêté et il a sorti un couteau… Un putain de couteau de boucher, j’te dis pas !

— Qu’est-ce qu’il voulait ?

— Me piquer mes affaires. Il voulait que je laisse mes sacs et que je me tire… Après, on s’est battus. J’ai pris un coup de couteau, là…

François se remémore le type dans l’Express. Inerte, le visage en sang.

— Et… tu l’as tué, c’est ça ?

Il s’attend au pire.

— Non, juste assommé. Je l’ai obligé à lâcher sa lame et je lui ai tapé la tronche contre le tableau de bord.

— Je… Je crois qu’il est mort, Petit.

Paul garde le silence quelques secondes.

— Non, dit-il en secouant la tête. Non, il va se réveiller, je t’assure… Il roupille, c’est tout ! Et toi, tu t’es fait mal ?

— Je suis tombé en revenant vers la voiture, c’est rien.

— Tu nous suivais ?

— Je… Oui. J’ai fait demi-tour, ce matin. Je voulais te récupérer, mais t’étais déjà parti, bien sûr… J’ai continué sur la route et je t’ai vu sortir du café, dans le village.

— Ah bon ? Et pourquoi tu m’as pas fait un signe ?

— J’ai hésité. Je pensais que peut-être tu ne voudrais pas remonter dans ma bagnole après…

— T’es cinglé !

— Puis l’autre type s’est arrêté, j’ai eu un mauvais pressentiment… Alors, je vous ai suivis.

— C’est bien. Que tu sois revenu… C’est bien. Ce matin, j’ai compris ta réaction. T’as eu raison de me larguer, j’aurais pas dû te mentir en fait. Mais c’est dur de dire les choses, des fois.

— Je comprends, prétend Davin.

— J’arrête pas de penser à la femme du gîte…

— Moi aussi, révèle François, avec un nœud dans la gorge.

Il est soulagé d’être à nouveau accompagné dans sa souffrance. Cette voix lui manquait. Cette présence aussi.

— Désolé de t’avoir laissé sur cette route, tout à l’heure.

— Tu rigoles… C’est moi qui m’excuse. Mais ça va aller, maintenant.

* * *

La Safrane avance à vitesse réduite sur la bande d’asphalte qui flirte avec le vide. Sujet au vertige, Perrot a toujours détesté les routes de montagne.

De toute façon, il n’aime que la ville, ses forêts de béton et ses lumières artificielles.

Il commence à ressentir le poids de la fatigue ; en deux jours, le flic a parcouru près de deux mille kilomètres et ses paupières sont dangereusement lourdes. Mais il n’a pas le choix : il s’arrêtera quand sa cible s’arrêtera.

Grâce au traceur qu’il a eu la bonne idée de placer à l’intérieur de l’aile de la BMW, il peut la suivre à distance sans être repéré.

Il a quitté le gîte moins de dix minutes après Paul et François. Juste le temps de libérer les frères Pelizzari qui, à cette heure-ci, sont en route pour Lyon, avec le cadavre de leur frère dans le coffre. Gustave va en faire une attaque ! Mais placé là où il était, Perrot ne pouvait pas intervenir ; c’est ce qu’il a prétendu, en tout cas. Car la vérité, c’est qu’il n’avait pas envie de recevoir une balle, comme la patronne du gîte. Il n’est pas assez payé pour risquer sa peau…

Perrot descend la vitre et allume une clope, en espérant que ça va le tenir éveillé.

Il a compris qu’il n’est pas près de rentrer chez lui, à Lyon. Il ne doit pas perdre de vue les fugitifs, doit les suivre où qu’ils aillent en attendant que Bruno Pelizzari et son frère reviennent dans la partie.

Ses yeux se ferment, la voiture s’approche dangereusement du ravin. Dans un sursaut, Perrot rétablit la trajectoire.

— Merde !

Il s’arrête un instant, récupère la bouteille d’eau minérale dans le vide-poches. C’est du café qu’il faudrait, mais son Thermos est vide depuis longtemps… Il boit quelques gorgées et reprend sa traque aussitôt.

Car il y a une chose qu’il n’oublie pas : si Paul s’évanouit dans la nature, Gustave ne lui pardonnera pas. Surtout maintenant.

Maintenant qu’il a perdu un fils.

— Si ce petit enculé m’échappe, je suis un homme mort.

Chapitre 10

Ce matin, il pleut sur Barcelonnette.

François, déjà debout, appuyé sur le rebord de la fenêtre, laisse son regard vagabonder sur les toits et les rues de cette petite ville curieuse. Un bourg montagnard qui recèle des trésors exotiques aux accents mexicains.

Encore un hôtel sans prétention, une chambre double avec deux grands lits, de la moquette usée par terre, un papier peint fané qui rampe sur les murs. Et un sombrero cloué au-dessus de la porte, pour rappeler que certains habitants de ce trou ont fait fortune en Amérique centrale avant de revenir au pays.

François est réveillé depuis une heure déjà.

Et depuis une heure, il se demande…

Pourquoi une tumeur au cerveau ? Quelle en est la cause ? Les toubibs n’ont pas pu lui fournir d’explication. Téléphone portable, pollution, stress ? Prédisposition génétique ?…

Il ne le saura jamais.

Encore plus dur d’affronter un mal dont l’origine demeure obscure.

S’il avait chopé une saloperie en couchant avec une inconnue, il pourrait à la rigueur se le reprocher. Mais là… Il ne peut se maudire d’avoir commis une erreur, une imprudence.

Alors, depuis une heure, François se demande…

Pourquoi moi ? Qu’ai-je fait pour mériter ça ?

Rien.

Des questions, aucune réponse.

Mais après tout, ça changerait quoi ?

Rien.

François se demande…

À quoi ai-je servi sur cette terre ? En quoi ai-je été utile ? À qui ?

À personne.

Je n’ai servi à rien.

Rien.

Il ne se fait aucune illusion, ne se raconte pas d’histoires. Il était reconnu dans sa profession, mais n’a jamais été un grand avocat, il le sait.

Il n’a défendu aucune victime, aucun coupable. Aucune grande cause.

Il a juste aidé des sociétés à prospérer.

Il ne s’est pas sali les mains, juste la conscience.

Il a fait des concessions à la morale, a fermé les yeux lorsque ça l’arrangeait.

Lorsque ça pouvait lui rapporter. Du fric ou de la notoriété.

Davin ferme la fenêtre et se retourne ; Paul est encore endormi, fœtus démesuré au milieu du matelas. Il l’observe un instant, ayant du mal à croire que cette créature tout juste sortie de l’enfance a pu donner la mort. Alors, il se demande…

Quelle a été sa vie, quel tortueux chemin l’a conduit jusqu’à ce jour fatidique ?

Le dénoncer ? Ce serait peut-être le sauver. Peut-être pas. Comment savoir ?

Davin connaît la prison pour avoir fréquenté bon nombre d’avocats pénalistes.

Il sait les dégâts qu’elle engendre.

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