Karine Giébel - Terminus Elicius

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Toujours le même trajet. Istres-Marseille. Marseille-Istres. Sa mère, son travail. La vie de Jeanne est en transit. Elle la contemple en passager. Une lettre suffira à faire dérailler ce train-train morose : « Vous êtes si belle, Jeanne. » Glissée entre deux banquettes, elle l’attendait. Une déclaration. D’amour. De guerre. Car l’homme de ses rêves est un monstre, un tueur sans pitié. Elle sera sa confidente, son épaule. Il sera son âme sœur, son dilemme. Le terminus de ses cauchemars…
Cet ouvrage a reçu le Prix SNCF Marseillais du Polar

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Il arriva au deuxième, fit le tour des bureaux. Même si, depuis quelques temps, il avait la fâcheuse impression que tout le monde le dévisageait. Comme si son échec se lisait sur son front, comme s’il le portait en bandoulière. Les femmes, surtout, le jugeaient d’un simple regard. D’habitude, elles le trouvaient séduisant. Là, elles le trouvaient incapable. Elles avaient peur, sans doute. Peur d’être la prochaine sur la liste. Et lui aussi avait peur. De les trouver à genoux face à un mur.

Seule Jeanne ne le considérait pas ainsi. Elle était bizarre, cette fille. Il ne l’avait jamais vraiment remarquée, jamais fait attention à elle, jusqu’à ce matin. Elle n’avait pas le même regard que les autres. Forcément, elle n’était pas comme les autres. Et puis, aujourd’hui, elle avait quelque chose de particulier.

— Qu’est-ce qu’il vous est arrivé ? demanda-t-il.

Jeanne se pétrifia sur place. Il m’a parlé !

— Rien, répondit-elle précipitamment.

— Rien ? Et ça ?

Il posa un doigt sur son front, juste à côté du pansement qui cachait sa plaie.

Il m’a touchée ! Elle perdait ses moyens. Elle le fixait bêtement.

— Vous avez été agressée ?

Il s’inquiète pour moi !

— Non, je… Je…

Alors, il repéra ses mains, elles aussi abîmées. Mais Jeanne ne trouva aucune explication. Elle n’avait pas l’habitude qu’on lui pose des questions, qu’on s’intéresse à elle. N’était-elle pas transparente, ce matin ?

— Vous ne voulez pas me dire ? insista Esposito.

Les trois femmes du bureau observaient la scène du coin de l’œil. Peut-être un peu jalouses. Et soudain, Jeanne trouva un beau mensonge.

— Je fais des arts martiaux, affirma-t-elle. Hier, j’avais une compétition.

Esposito resta sidéré.

— Ben dites donc, c’est violent !

— Oui, ça arrive parfois. Mais c’est rien, juste des blessures superficielles.

Là, elle l’avait séché ! Et les autres aussi, d’ailleurs.

— Je savais pas que vous étiez dangereuse à ce point ! ajouta le capitaine en riant. C’est quoi comme discipline ?

Merde ! Il voulait des détails, maintenant !

— Du karaté !

Elle en avait fait un peu, quand elle était plus jeune. Un demi-mensonge.

— Vraiment ? Vous êtes quelle ceinture ?

T’es mal barrée, Jeanne ! Si tu lui dis ceinture jaune, tu as vraiment l’air d’une conne !

— Noire. Deuxième dan.

Elle y était peut-être allée un peu fort. Il émit un sifflement admiratif. Il avait un très joli sourire. Dommage qu’il ait oublié de se raser.

— Il faudra que vous me donniez des cours !

Elle rougit. Puis elle enleva ses lunettes et se mit à les nettoyer méthodiquement.

Elle avait de si jolis yeux, une si jolie bouche. Il la voyait pour la première fois.

— Je vous offre un café ?

Là, elle faillit tomber de sa chaise.

— Un café ? répéta-t-elle.

Mais t’es pas un perroquet, Jeanne !

— Oui, un café. Vous savez, ce truc liquide, noir et un peu amer qu’on trouve à la machine qui est dans le couloir… Vous venez ?

Il se dirigea vers la sortie. Jeanne se leva, mécaniquement, pour le suivre. Au passage, elle ne put esquiver le regard assassin de Monique. Des flingues à la place des yeux. Cette fois, elle était jalouse ! Esposito, déjà devant la machine, cherchait de la monnaie dans les poches de son jean.

— Vous voulez quoi ? Un serré ou un long ?

— Euh… Un long.

— : Avec du sucre ?

— Oui. Avec du sucre, s’il vous plaît…

Elle devait avoir l’air complètement niais. Calme-toi, Jeanne. Il va pas te manger ! Parle-lui d’Elicius, c’est le moment ! C’est maintenant ou jamais… Ta gueule !

— Voilà, dit Esposito en lui tendant le gobelet.

— Merci beaucoup.

Ils s’installèrent de part et d’autre de la table haute. Jeanne se mit à tourner sa petite cuiller en plastique. Geste dérisoire pour contenir le tremblement de sa main.

— C’est vraiment vrai, ce que vous m’avez dit tout à l’heure ? demanda le capitaine.

— Hein ?

— Vos blessures, c’est vraiment à cause d’une compétition de karaté ?

Elle évita de lever les yeux sur lui ; ils ne savaient pas mentir.

— Je me suis dit que vous n’aviez peut-être pas envie de parler devant vos collègues…

Elle ne put se dérober plus longtemps. Elle était démasquée. Effrayée.

Alors, il lui adressa un sourire rassurant.

— Vous savez, je ne veux pas me mêler de vos affaires. Ce n’est pas de la curiosité malsaine. C’est juste que… que si quelqu’un vous fait du mal et que je peux vous venir en aide…

— C’est moi…

— Pardon ?

— C’est moi qui me suis fait ça.

Mais Jeanne ! Qu’est-ce qui te prend ? Tu es barge ! Il la considérait avec un autre regard, maintenant.

— Je ne comprends pas, avoua-t-il.

— Je… je pète les plombs, parfois. Je… Et… et pour me calmer, je…

Non, mais ça va pas ! Tu vas passer pour une dingue ! Pourtant, il ne semblait pas la juger. Tout juste étonné.

— C’est le mur, conclut-elle.

— Le mur ? Vous vous tapez la tête contre le mur ?

— Oui.

— Merde !

Il prit sa main dans la sienne, elle eut un sursaut.

— Vous avez des ennuis, Jeanne ?

Il connaît mon prénom !

— C’est à cause du boulot ?

— Non, c’est rien, murmura-t-elle.

Il lâcha sa main, elle eut froid. Il avala son café, sans la quitter des yeux.

— Je ne dirai rien, ajouta-t-il.

— Merci.

— Et le karaté ? C’était une connerie ?

— Heu… J’en ai fait. Mais je ne suis pas ceinture noire !

Il souriait. Vraiment étrange, cette nana !

— C’est vrai que j’avais pas envie de parler devant les autres…

— Ce ne sont pas des amies, je me trompe ?

— Je n’ai pas d’amie…

Merde ! Là, ça la fout mal !

— Pas ici, je veux dire…

— Moi non plus. Tout juste des relations de travail…

Il avait fini son café. Déjà. Il broya le plastique, le jeta dans la poubelle à la façon d’un basketteur. Puis il considéra les mains de Jeanne.

— En tout cas, je voudrais pas être à la place du mur ! fit-il l’air grave.

Elle se déridait, enfin ! Elle avait vraiment un joli sourire. Et dire que je ne m’en étais jamais aperçu ! Je suis vraiment aveugle !

— Bon, faut que j’aille bosser…

— Vous… Vous devez penser que je suis cinglée !

— Cinglée ? On est tous plus ou moins cinglés ! Vous ne trouvez pas ?

— Ben…

— Je vais vous faire une confidence, Jeanne. Moi aussi, ça m’arrive de péter les plombs ! Moi aussi, je tape dans les murs !

— Ah oui ?

Il hocha la tête. Il se fout de moi !

— Je ne crois pas que vous soyez cinglée… Un peu impulsive, peut-être… On ne dirait pas, à vous voir !

Elle termina son gobelet et le déposa dans la poubelle.

— En tout cas, ça m’a fait plaisir de prendre un café avec vous, dit-il.

— Merci.

Elle le regarda s’éloigner ; une démarche souple et féline. Elle ne pouvait voir sa mine attendrie.

Elle est bizarre, cette fille ! Vraiment bizarre… Mais je l’aime bien. Ouais, je l’aime bien.

« Lundi, le 25 mai,

Jeanne,

Voilà le moment de la journée que je préfère. Celui où je vous écris, celui qui me relie à vous. Ma main tremble un peu, d’émotion, de joie. Je vous vois déjà, lisant cette lettre.

Là, je suis assis dans une gare, sur un quai. J’adore les gares. Et vous ? Un petit monde dans le monde, arrivées et départs, séparations et retrouvailles. Ceux qui sont pressés, ceux qui aimeraient que le temps s’arrête. Je voudrais tant être assis à côté de vous, dans ce train que vous éclairez de votre présence.

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