Karine Giébel - Terminus Elicius

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Toujours le même trajet. Istres-Marseille. Marseille-Istres. Sa mère, son travail. La vie de Jeanne est en transit. Elle la contemple en passager. Une lettre suffira à faire dérailler ce train-train morose : « Vous êtes si belle, Jeanne. » Glissée entre deux banquettes, elle l’attendait. Une déclaration. D’amour. De guerre. Car l’homme de ses rêves est un monstre, un tueur sans pitié. Elle sera sa confidente, son épaule. Il sera son âme sœur, son dilemme. Le terminus de ses cauchemars…
Cet ouvrage a reçu le Prix SNCF Marseillais du Polar

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— Il a recommencé ? s’enquit-elle d’une voix à peine audible.

Elles tournèrent la tête vers elle d’un seul mouvement, surprises qu’elle ouvrît la bouche.

— T’es pas au courant ? s’étonna Clotilde.

— Heu… non, avoua Jeanne.

— Hier soir, ils ont retrouvé une femme assassinée de la même manière que les autres, mais à Paris, expliqua Géraldine.

— À Paris ?

— Ouais, Paris ! renchérit Monique. En plus, il se déplace, ce salopard ! Marseille lui suffit plus… Et puis, il s’en est pas pris à n’importe qui ! C’était une noble ! Une madame de quelque chose ! Une avocate !

— Mais c’est peut-être pas lui ! lança Jeanne avec une étrange conviction.

— Ah ouais ? Ben, demande à Esposito ! Tu verras ce qu’il en dit ! Peuchère ! La pauvre fille a été taillée en pièces avec un couteau et retrouvée à genoux face à un mur ! Tu connais beaucoup de malades qui agissent comme ça ?

Jeanne baissa les yeux.

— D’ailleurs, Esposito est allé à Paris dans la nuit, conclut Monique.

C’était donc pour cela qu’Elicius ne lui avait plus écrit depuis le début de la semaine ! Il était monté à Paris. Il aurait pu me prévenir… ! Quoi ? Te prévenir ? Mais tu es folle, Jeanne !

Peut-être avait-il définitivement quitté Marseille pour s’installer dans la capitale. Parti sans dire au revoir. S’il s’est barré, tant mieux ! Bon débarras !… Il n’y aurait plus de lettre. Un train sans vie. Une ville sans meurtre, tu veux dire !… Jeanne était toujours immobile, face à son moniteur. Mais dans sa tête, un déchaînement. Elle aurait dû être heureuse de cet éloignement soudain. Heureuse qu’Elicius ne revienne plus hanter le 17 h 36. Pourtant, elle ressentait autre chose que de la joie. Une sorte de manque.

A vos yeux que personne ne sait voir, à votre voix que personne ne sait entendre. À votre corps que personne ne sait toucher…

L’avait-elle blessé pour qu’il s’en aille ? Avait-il pris la fuite à cause d’elle ? Arrête de penser à toi, Jeanne ! Pense un peu à ces pauvres femmes ! Pense un peu à ses victimes ! Elles auraient bien aimé le voir s’éloigner, elles !

Jeanne ferma les yeux, un peu coupable, un peu honteuse. Si elle avait parlé à Esposito, il aurait peut-être pu arrêter Elicius. Et deux femmes seraient peut-être encore en vie. C’est toi qui les as tuées, Jeanne ! C’est toi ! Elles sont mortes à cause de toi !… Non ! Je pouvais pas faire ça ! Je pouvais pas ! C’est moi qu’il aurait tuée ! Je serais morte à l’heure qu’il est !

Morte. Parfois, elle se disait que ça vaudrait mieux. Qu’elle aurait dû mourir depuis longtemps. Qu’elle aurait dû succomber au départ de Michel, Parti, lui aussi.

Sans dire au revoir.

Fabrice Esposito alluma une cigarette et replia son journal. Il avait toujours eu du mal à lire dans le train.

Aller-retour express Marseille-Paris. Heureusement, avec le nouveau TGV, ça ne prenait que trois heures. Près de deux mille bornes pour voir un cadavre dans un frigo. Et des photos. Encore des photos. Une femme, trente-cinq ans, à genoux face à un mur. Rouée de coups, égorgée. Les bras et le visage tailladés à l’arme blanche. Les yeux ouverts sur sa peur, sur sa douleur. Et un homme, son mari, qui pleure, qui hurle : « Mais qu’est-ce que vous attendez pour arrêter cette ordure ? »

Le capitaine ferma les yeux ; il avait mal au cœur. Marseille n’était donc pas un terrain de chasse assez grand pour ce fou ! Il voulait le pays tout entier. Si seulement il pouvait s’installer dans la capitale… Ses collègues parisiens seraient peut-être plus efficaces que lui. Ils allaient collaborer, désormais. Malgré ce léger mépris qu’il avait surpris chez ses confrères. Un flic de province, rien qu’un petit capitaine. Avec un accent typique. Et, surtout, un flic qui avait échoué II rouvrit les yeux. Ma vie entière est un échec. J’ai tout raté.

Mais toi, je te raterai pas.

Lorsqu’elle palpa l’enveloppe du bout des doigts, Jeanne eut un violent sursaut. Juste quand le train démarrait. Il était revenu ! Bonne ou mauvaise nouvelle ? Mauvaise, bien sûr. Il allait encore lui parler du meurtre. Celui de Paris. La victime découverte hier soir. Et si elle lui demandait d’arrêter ? Il était amoureux d’elle ; peut-être arriverait-elle à le persuader d’arrêter de semer la terreur ? Oui, il lui fallait essayer. Remettre Elicius dans le droit chemin. Mais ça n’effacerait pas les quatre meurtres. Quatre minimum. Parce qu’après tout, elle n’aurait pu jurer qu’il n’avait pas déjà tué avant.

Elle regarda longuement la lettre. Son écriture était calme, aujourd’hui.

« Vendredi, le 22 mai,

Ma chère Jeanne,

Je suis désolé de ne pas vous avoir écrit depuis lundi mais je n’étais pas à Marseille. Comme vous le savez peut-être déjà, j’étais à Paris. Poursuivant mon destin, ma vengeance.

Vous voyez, Jeanne, je ne vous cache rien de moi. Je vous avoue mes crimes, je me mets à nu devant vous. Je ne peux mentir ; pas à vous.

Ce soir, tandis que je vous écris, je sens l’horreur du sang sur mes mains. J’aimerais tant pouvoir revenir en arrière. Pouvoir oublier. Ce que je suis devenu, ce qu’ils ont fait de moi.

Il y a longtemps, je n’étais qu’un petit garçon comme les autres. Puis un jeune homme comme les autres. Un peu timide, un peu réservé. Un peu faible peut-être. J’étais incapable de faire du mal à une mouche. Naïf, tendre et rêveur, j’imaginais pour moi un avenir banal, une vie sans violence. J’avais des rêves. Des rêves de bonheur, de justice. Je me voyais utile dans ce monde.

Mais j’y ai perdu ma place. Parce qu’ils ne m’ont laissé aucune chance.

Il faudrait que je vous raconte comment j’en suis arrivé là. Pour que vous puissiez comprendre. Savoir qui a créé ce monstre.

Mais ce soir, je n’en ai pas la force, Jeanne. Ce soir, je pleure. Je pleure de voir ce que la vie a fait de moi.

J’ai mal parce que je sais que, demain, je recommencerai. Que rien ne pourra plus m’arrêter. Tant que ma faim ne sera pas assouvie, tant que ma vengeance ne sera pas accomplie, je continuerai.

Dans ces moments de lucidité où je vous écris, je reprends un peu espoir. Vous êtes ma lumière dans ces ténèbres, mon seul repère. Lorsque je vous écris, j’ai encore l’impression d’être ce jeune homme naïf, tendre et rêveur. Et non cette bête féroce qui tue par haine, par douleur. Cet animal enragé qui sommeille en moi et contre lequel je ne peux rien.

Ce soir, je pleure, Jeanne. Vous voyez, je ne vous cache rien. Je vous dirai tout et vous comprendrez. Je sais que vous comprendrez. Et j’espère que vous me pardonnerez.

Elicius »

Jeanne replia la feuille, la remit dans l’enveloppe. Puis dans son sac. Ensuite, elle se tourna vers la fenêtre. Le train venait de repartir de la gare de l’Estaque. Il pouvait désormais rejoindre la Côte Bleue, descendre vers la mer. Quitter le monde du béton pour celui de la roche.

Elicius sait pleurer. Il a des remords, il souffre. C’est un être de chair et de sang, capable de sentiments. Un petit garçon comme les autres. Elle aussi, avait soudain envie de pleurer. Mais les larmes ne venaient pas. Ces larmes qui ne venaient jamais.

Dans sa tête, toujours les mêmes cris, la même lutte. Elle devait le dénoncer à Esposito. Lui faire lire ces lettres. Ses lettres. Pourtant, elle ne se jugeait pas capable de le trahir. Elle le voyait terrorisé, fragile presque.

Fragile ? Comment oses-tu, Jeanne ? Comment oses-tu prendre sa défense ?

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