Karine Giébel - Terminus Elicius

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Toujours le même trajet. Istres-Marseille. Marseille-Istres. Sa mère, son travail. La vie de Jeanne est en transit. Elle la contemple en passager. Une lettre suffira à faire dérailler ce train-train morose : « Vous êtes si belle, Jeanne. » Glissée entre deux banquettes, elle l’attendait. Une déclaration. D’amour. De guerre. Car l’homme de ses rêves est un monstre, un tueur sans pitié. Elle sera sa confidente, son épaule. Il sera son âme sœur, son dilemme. Le terminus de ses cauchemars…
Cet ouvrage a reçu le Prix SNCF Marseillais du Polar

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A votre corps que personne ne sait toucher.

A bientôt, Jeanne.

Elicius. »

Gare de l’Estaque. Trois minutes d’arrêt. Et, pour Jeanne, le temps qui se fige. Des mots qui planent autour d’elle, qui résonnent dans sa tête. Des sensations inconnues. Presque des larmes. Presque. Sauf que ses yeux ne savaient plus, asséchés pas l’horreur depuis longtemps.

Soudain, un petit sourire se dessina sur son visage, l’illuminant d’un seul coup. Un sourire timide, hésitant. Elle n’avait plus l’habitude.

C’est un tueur, Jeanne ! Eh ! Réveille-toi ! Cette voix, elle l’entendait à peine. À vos yeux que personne ne sait voir, à votre voix que personne ne sait entendre. À votre corps que personne ne sait toucher… Ces mots que personne ne savait lui dire.

Le train était déjà reparti, indifférent à l’aventure qui se jouait dans son dernier wagon. D’ailleurs, ce n’était plus un train. Mais une île déserte, une autre planète, un météorite en fusion qui fondait dans l’espace. Et Jeanne, à son bord, ne touchait plus le sol.

C’est un tueur, Jeanne ! Un fou furieux ! La voix hurlait, maintenant. Et le sourire de Jeanne céda lentement. Retour brutal sur la terre ferme. Que pensez-vous de la cruauté humaine, Jeanne ? Elle ne connaît pas de limite, n’est-ce pas ? Non, elle n’en connaît pas ; et, oui, je le sais… Michel.

Le capitaine Esposito avala son gobelet de café. Le quatorzième depuis ce matin. Il faut dire qu’il était tard, déjà. Assis derrière son bureau, le visage défait.

Devant lui, les photos des victimes. Trois femmes assassinées en trois semaines, trois destins identiques. Pourquoi elles ? Qu’avaient-elles de particulier ? L’âge, d’abord. Elles avaient toutes environ trente-cinq ans. Elles étaient toutes plutôt jolies. Avant les photos, du moins. Parce qu’après…

Mais pourquoi chercher un point commun entre ces femmes ? Le « profiler » avait dit qu’un tueur en série choisit toujours le même type de victimes. Donc, ce malade aimait les femmes entre trente et quarante ans. Avec ça, je suis bien avancé ! Je ne peux pas faire surveiller toutes les nanas de Marseille dans cette tranche d’âge ! Et encore, Marseille ET ses environs…

Il broya son verre en plastique, le jeta avec rage dans la corbeille.

La panique commençait à s’emparer de la cité. Ce troisième meurtre avait réveillé une sorte d’hystérie collective. Des femmes appelaient la police, persuadées que leur voisin de palier était l’assassin. Ou bien c’était le boulanger d’en bas. Voire même leur mari. Il y avait des types bizarres partout, des psychopathes plein les rues.

Pourtant, il n’y en avait qu’un. Les crimes étaient signés. Un et un seul. Esposito aurait donné cher pour l’avoir en face de lui. Il ferma les yeux, tenta d’imaginer le jour où il l’arrêterait, l’assoirait sur cette chaise devant son bureau. Le jour où, enfin, il l’aurait à sa merci. Et il aurait donné cher pour que ce soit avant le prochain meurtre…

Il se leva et se rendit à la machine à café. Un quinzième. Rester là à réfléchir. À quoi bon rentrer chez lui ? Son épouse avait renoncé à l’attendre depuis bien longtemps. D’ailleurs, personne ne l’attendait.

Sa femme était devenue son ex ; sa fille, une étrangère qui investissait sa vie un week-end sur deux et pendant les vacances scolaires. Alors, il retourna derrière son bureau…

Le chef avait mis la pression aujourd’hui. « Les journaux mettent en doute nos compétences. Il faut arrêter ce fou avant qu’il ne commette un quatrième assassinat ! »

L’arrêter ? Mais comment ? Avec quoi ? Pas la moindre piste sur laquelle lâcher la meute ! Seulement les photos de visages abîmés. Des femmes torturées, les mains liées derrière le dos et exécutées à genoux, face à un mur. Il ne les violait pas. Le « profiler » avait sans doute vu juste. Il ne pouvait pas, alors il se vengeait.

— Mais qu’est-ce que tu as dans le crâne, fumier ? Qu’est-ce que tu as dans le crâne ?

La tête lui tournait maintenant. Trop de café ou trop de cigarettes. A moins que ce ne soit trop de sang. Trop, de toute façon. Il ferma le dossier et éteignit sa lampe.

Dans le couloir, il jeta un œil à sa montre : 22 h 30. Et toujours au point mort.

Fatigue écrasante, sentiment d’impuissance. Il avait besoin de compagnie. Il ne supportait pas l’idée de se retrouver seul dans son minable trois pièces. Il trouverait bien une femme avec qui passer la nuit. Quelqu’un pour combler le vide. Même s’il fallait payer pour. Il n’était plus à ça près. Sortir ces visages de sa tête. Oublier, juste une nuit.

Et demain, recommencer.

Chapitre six

Vendredi 22 mai.

Rien depuis lundi. Pas de lettre, pas de meurtre. Elicius s’était soudain volatilisé. Jeanne, debout dans le métro, se posait des questions. Y aura-t-il une enveloppe pour moi, ce soir ? Sera-t-il dans ce train ? Ce long silence, inexpliqué, l’inquiétait plus qu’il ne la rassurait.

Tu devrais être contente, Jeanne ! Il te fout la paix, c’est une bonne nouvelle ! Tu vas tout de même pas espérer ses lettres ?

Le métro entra en station et Jeanne se retrouva sur le quai. L’instant d’après, elle était dehors. Il pleuvait, ce matin. Une pluie douce et tiède, presque une pluie d’été. Elle n’avait pas pris son parapluie, elle hâta le pas. Un jeune beur l’accosta pour lui proposer des cigarettes de contrebande. Non, merci, je ne fume pas. Il passa son chemin, cherchant un autre client, au nez et à la barbe des buralistes du quartier. Jeanne accéléra encore. Pourquoi il ne m’écrit plus ? Pourquoi…

Il t’a oubliée, Jeanne ! Et c’est ce qu’il pouvait t’arriver de mieux ! Crois-moi… Non, il ne m’a pas oubliée. Il ne peut pas m’oublier… Ah oui ? Et qu’est-ce qui te fait croire ça, hein ?… Il m’aime. Et on ne peut pas oublier du jour au lendemain quelqu’un qu’on aime. C’est impossible. Impossible. Chaque fois qu’il ferme les yeux, il pense à moi… Et les femmes qu’il a tuées, tu y penses ? Tu penses à elles ? Tu devrais penser à elles… Tais-toi, maintenant.

Jeanne entra dans le commissariat, monta directement au deuxième étage. Ses trois collègues étaient déjà là, en pleine discussion, en plein café. Jeanne s’approcha pour leur faire la bise ; elles reprirent leur conversation sans même faire attention à elle. Tout juste interrompues.

— Paraît que le Pacha est entré dans une colère monstre ! dit Monique.

Jeanne l’observait tout en allumant son ordinateur. Toujours aussi ridicule. Un pantalon en faux cuir moulant sa culotte de cheval, un petit haut largement décolleté. Aucun complexe, elle avait de la chance.

— Tu m’étonnes ! Si Esposito le coince pas rapidement, il va se retrouver à la circulation ! ajouta Clotilde avec un sourire malsain.

Clotilde. L’ombre de Monique. Le petit toutou à sa mémère. Elle la suivait partout, était toujours d’accord. Obéissante et docile.

— Esposito se retrouvera jamais à la circulation ! rétorqua Géraldine.

Géraldine, la plus sympathique des trois. La seule à parler à Jeanne, de temps en temps. Une femme à la cinquantaine jolie, cultivée et discrète.

Jeanne posa son sac par terre, à ses pieds et ouvrit son tiroir pour y récupérer ses instruments de travail.

— J’espère qu’ils vont l’arrêter avant qu’il ne remette ça ! reprit Clotilde.

— Tu parles ! C’est le genre de type insaisissable ! répondit Monique en se passant une énième couche de rouge à lèvres. Il y aura une cinquième victime, tu verras ce que je te dis !

Une cinquième victime ? Jeanne s’était figée derrière son bureau.

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