Karine Giébel - Jusqu'à ce que la mort nous unisse

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Jusqu'à ce que la mort nous unisse: краткое содержание, описание и аннотация

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La montagne ne pardonne pas. Vincent Lapaz, guide solitaire et blessé par la vie, l'apprend aujourd'hui à ses dépens : la mort vient de frapper, foudroyant un être cher. Simple accident ? Vincent n'en croit rien : la victime connaissait le parcours comme sa poche. C'est un meurtre. Avec l'aide d'une jeune gendarme, Vincent mène l'enquête, de crevasses en chausse-trapes, déterrant un à un les secrets qui hantent cette vallée. Et Lapaz non plus n'est pas du genre à pardonner…
« Ce livre est un captivant suspense psychologique avec, en toile de fond, les décors majestueux de la montagne. »
Jean-Paul Guéry — Le Maine libre

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De toute façon, depuis son arrivée à la caserne de Colmars, une semaine auparavant, les hommes ne lui parlaient guère. Certainement surpris par cette présence féminine inhabituelle en leurs murs. Mais les choses s’arrangeraient, avait promis l’adjudant-chef Vertoli. Un homme bien, le patron. Il avait accueilli cette nouvelle recrue avec tous les égards possibles, se montrant particulièrement chaleureux. Lui au moins n’était pas misogyne ! Mais visiblement, ce n’était pas le cas de tout le monde. Laissez-leur le temps de s’habituer ! avait conseillé Vertoli. Ils ne sont pas méchants mais ils vont vous tester d’abord .

Un utilitaire blanc marqué du logo du Parc stoppa non loin d’eux. Un homme en descendit, serra la main de Lebrun et adressa un sourire à cette inconnue en uniforme.

— Je te présente le brigadier Servane Breitenbach, dit Christian. Elle vient d’être nommée à la caserne… Servane, voici Julien Mansoni, le chef de secteur du Parc.

Les politesses terminées, Christian et Julien s’éloignèrent un peu, abandonnant Servane sur le bord de la chaussée. Ils ne voulaient certainement pas parler devant cette étrangère au visage pâle et aux yeux d’un bleu soutenu.

Servane se concentra donc sur sa tâche, préférant ignorer cette nouvelle marque de méfiance. Elle se répéta qu’elle était heureuse d’avoir obtenu ce boulot. Depuis des jours, elle tentait de s’en persuader. Bien sûr, elle aurait préféré atterrir ailleurs que dans cette vallée où elle n’avait jamais mis les pieds. Dépaysement garanti ! Mais ce travail, en plus d’être sûr, se révélerait certainement passionnant. Quoique…

Doit pas se passer grand-chose dans ce trou perdu !…

Le chef de secteur remonta peu après dans sa voiture, repartant sans prendre la peine de saluer Servane. Sans prendre la peine, non plus, de boucler sa ceinture. Le maréchal des logis reprit sa place de vigie, ajusta ses jumelles. Quelques minutes plus tard, il cria victoire : — En voilà un qui n’a pas sa ceinture ! On va se le faire… C’est un Marseillais, tu m’étonnes !… Brigadier, faites-lui signe de s’arrêter !

— Oui, chef !

Comme quoi il y avait deux poids, deux mesures ici. Le tout étant de le savoir.

* * *

Vincent arriva un peu en avance.

Chaumie semblait déjà dormir. De toute façon, ce hameau sentait l’exode rural à plein nez. Perdu entre Colmars et Allos, il survivait un peu par miracle, certains ayant trouvé là le havre de paix idéal… Pierre Cristiani faisait partie de ces irréductibles et avait décidé de sauver de la ruine une ferme sans âge. Un travail de forçat jamais terminé, auquel Lapaz avait eu l’amicale faiblesse de participer, passant des week-ends entiers les mains dans le ciment pour aider son ami à en faire une résidence d’abord décente puis finalement très agréable.

Nadia avait eu de la patience. Et beaucoup de courage. Accepter de s’installer dans ce taudis, d’y élever deux enfants !… Oui, une épouse admirable, songea Vincent en descendant de son pick-up. Nadia, qui avait tout plaqué pour venir s’enterrer ici. Il avait suffi d’un séjour de quelques semaines dans la vallée. Suffi que son regard croise celui de Pierre pour qu’elle abandonne son confort citadin, son agence bancaire de Nice et se lance avec succès dans un métier improbable : apicultrice. Passer de l’oseille au miel… L’amour conduit parfois sur d’incroyables traverses.

Ce fut Émeline qui ouvrit la porte. Elle embrassa son parrain puis le précéda dans l’étroit corridor qui menait à l’immense salle à manger.

— C’est Vincent ! hurla-t-elle.

Lapaz adorait cette gamine, elle le lui rendait bien.

Douze ans, un brin pimbêche ; déjà mignonne, encore puérile. Elle prenait de l’assurance depuis qu’elle était pensionnaire au collège d’Annot, le bourg le plus proche.

Jalousée par Adrien, son jeune frère, qui fréquentait encore l’école primaire de Colmars. Pressé sans doute de jouer dans la cour des grands, lui aussi.

On est toujours tellement impatient de vieillir à cet âge-là. On appuie sur l’accélérateur, en vain. Jusqu’au jour où on se surprend à chercher la pédale de frein… En vain.

Vincent fut chaleureusement accueilli, comme à chacune de ses visites. Il était un peu chez lui, ici.

Sa famille d’accueil en quelque sorte. Heureuse, unie et sans histoire, qu’il ne pouvait s’empêcher d’envier dans les moments où la solitude devenait pesante.

Un remake de La Petite Maison dans la prairie , la niaiserie en moins, songea-t-il en se vautrant dans le canapé.

Pourquoi lui, n’avait-il pas eu cette chance ?

En même temps, il ne s’imaginait guère flanqué de deux mouflets agités et bruyants.

Non, finalement, c’est moi qui ai de la chance…

Un étrange duo ne tarda pas à faire irruption, extirpant Vincent de ses fantasmes d’ex-futur père de famille.

Cédric et Baptiste, les deux autres gardes-moniteurs de ce secteur du Parc, collègues et amis de Pierre. Les voir côte à côte était assez cocasse tant ils étaient différents.

Cédric, jeune diplômé en biologie. Bavard, énergique, impulsif et encore nourri d’espoir et d’utopies.

Baptiste, l’aîné du groupe, qui faisait office de grand sage… Un ours mal léché, solitaire, avare de paroles. Qui n’avait guère fréquenté les salles de classe et ressemblait pourtant à une encyclopédie vivante.

Une équipe hétéroclite mais efficace. Un groupe soudé dont Vincent ne faisait pas officiellement partie ; il y tenait cependant une place de choix.

La soirée s’annonçait plaisante, comme chaque fois qu’ils se retrouvaient. Sauf que leur hôte semblait préoccupé, absent. Pierre buvait beaucoup, ce n’était pourtant pas dans ses habitudes. Vincent le remarqua bien vite mais se retint de le questionner en public sur les raisons de son malaise. Ce fut donc Nadia qui meubla la conversation en parlant de ses abeilles. Son cheptel de fidèles travailleuses qui transformaient le végétal en sucre, disait-elle avec son accent indéfinissable, venu de nulle part. Tandis qu’elle parlait, Vincent l’observait : toujours aussi attirante malgré les années ou les épreuves. Pas vraiment belle, non. Mais un visage où les défauts s’alliaient à la perfection pour créer un charme envoûtant.

Nadia finit tout de même par s’alarmer du mutisme de son mari.

— Juste un peu fatigué, prétendit Pierre. Rien de grave…

— C’est ton chef qui t’emmerde ? supposa Vincent.

— Julien ? Non, qu’est-ce que tu vas chercher…

— Moi, je trouve qu’il est chiant comme mec, insista Lapaz. Très pro, c’est vrai, mais… Si je bossais constamment avec lui, je crois qu’y a longtemps que je lui aurais mis mon poing dans la gueule !

Le jeune Cédric se manifesta, tenant apparemment à assurer la défense de son supérieur.

— Tu sais, Julien, faut juste savoir le prendre… J’avoue qu’il est emmerdant mais il connaît son boulot. De toute façon, on n’a pas le choix : c’est lui le boss !

— Et puis c’est pas pour ça que Pierre est crevé, révéla Baptiste sur le ton de la confidence. C’est sa maîtresse qui l’épuise !

Nadia fut la première à rire de cette boutade. Pierre se contenta de sourire.

Un de ces sourires forcés que Vincent ne lui avait jamais connus auparavant.

Vers 1 heure du matin, Lapaz regagna sa voiture. Il poussa Galilée qui s’était installé au volant mais ne mit pas le contact immédiatement, échafaudant diverses hypothèses quant au mal mystérieux qui rongeait son meilleur ami.

Enfin, au rythme des Quatre Saisons de Vivaldi, L’Hiver était sa préférée, il reprit le chemin de l’Ancolie.

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