Karine Giébel - Jusqu'à ce que la mort nous unisse

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Jusqu'à ce que la mort nous unisse: краткое содержание, описание и аннотация

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La montagne ne pardonne pas. Vincent Lapaz, guide solitaire et blessé par la vie, l'apprend aujourd'hui à ses dépens : la mort vient de frapper, foudroyant un être cher. Simple accident ? Vincent n'en croit rien : la victime connaissait le parcours comme sa poche. C'est un meurtre. Avec l'aide d'une jeune gendarme, Vincent mène l'enquête, de crevasses en chausse-trapes, déterrant un à un les secrets qui hantent cette vallée. Et Lapaz non plus n'est pas du genre à pardonner…
« Ce livre est un captivant suspense psychologique avec, en toile de fond, les décors majestueux de la montagne. »
Jean-Paul Guéry — Le Maine libre

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Vincent allait prendre congé lorsqu’une jeune inconnue sortit d’un bureau du fond. Une apparition… Grande, formes généreuses, avec de magnifiques cheveux châtains coulant en reflets brillants jusqu’au creux de ses reins. Et des yeux…

Vraiment charmante, quasiment parfaite. Vincent en aurait presque salivé d’avance.

— Tu nous présentes ? pria-t-il.

— Myriam, notre nouvelle recrue pour la saison.

— Enchanté, mademoiselle. Moi, c’est Vincent…

Il lui serra la main un peu fort, la percuta d’un sourire aguicheur, d’un regard direct.

— Je compte sur vous pour faire ma pub, mesdames ! lança-t-il en riant. Bonne journée !

Il disparut aussi vite qu’il était venu ; Michèle observait son assistante, apparemment subjuguée.

— C’est qui ?

— Vincent Lapaz… Il bosse avec nous. Quand un client cherche un guide, on l’envoie vers lui… Ses cartes de visite sont là, dans le tiroir. Et en été, on organise avec lui des sorties à la journée pour les touristes.

Myriam continuait à fixer la porte ; pourtant, Vincent était loin déjà. La directrice soupira.

— On dirait que t’as vu la Vierge ! Retourne bosser au lieu de rêvasser…

— T’énerve pas… je trouve juste qu’il est craquant, c’est tout !

— Ouais, il est mignon, je te l’accorde. Mais dangereux.

— Dangereux ? Il n’a pas l’air méchant, pourtant !

— J’ai pas dit méchant , j’ai dit dangereux ! ricana Michèle. Nuance…

— Dangereux comment ?

— Oublie ce que je viens de dire ! conclut la directrice en se replongeant dans la lecture de son journal.

Le plein de victuailles, juste avant le plein d’essence à la station. Vincent pouvait remonter chez lui, maintenant.

Il reprit la grand-route, la seule, celle menant aux stations de sports d’hiver ; celle amenant l’argent, le travail.

Et les invasions barbares.

Juste avant le village, il bifurqua en direction du lac d’Allos. Encore trois kilomètres de goudron sinueux, suivis d’un quart d’heure de piste caillouteuse et boueuse. La piste de l’Herbe Blanche. Là, au bord de ce chemin, se trouvait son chalet, l’Ancolie.

Son royaume, son domaine, qu’il n’avait jamais pu abandonner malgré les mauvais souvenirs qui refusaient d’abdiquer ; ce parfum de trahison et d’échec, ondoyant dans l’air, incrusté dans les murs, les paysages. Pourtant, impossible de s’éloigner de cet endroit, comme s’il y était enchaîné pour l’éternité.

Assis sur les marches en compagnie de Galilée, Pierre Cristiani l’attendait.

— Qu’est-ce que tu fais là ? s’étonna Vincent.

— Je monte au lac, j’en ai profité pour m’arrêter un peu…

Pierre, l’ami d’enfance, le frère que la vie lui avait offert.

Inestimable cadeau.

Ils partagèrent un café dans la cuisine. Ils parlaient peu, n’avaient jamais été de grands bavards. Et depuis que Laure l’avait quitté, Vincent se montrait encore plus taciturne qu’avant.

Envolée, cinq années auparavant. Partie avec un autre homme. Un Parisien, en plus ! Sur un coup de tête ou un coup de foudre, elle, l’enfant de la vallée, l’as des sommets, ou lasse des sommets, était allée se perdre dans la capitale. Personne ne l’avait plus jamais revue dans le coin.

Depuis ce jour maudit, Vincent avait cessé d’aimer. Replié sur lui-même d’abord, dans une chrysalide de souffrance, il avait lentement repris le dessus pour redevenir l’homme fort qu’il était avant ce douloureux épisode.

En apparence du moins. Car Pierre savait que cette plaie ne se refermerait jamais. Il suffisait d’observer la manière dont Vincent malmenait les femmes ayant le malheur de croiser sa route ; jouant de son charme pour les attirer dans le piège, comme l’araignée capture les proies dans sa toile aux reflets argentés.

Leurre mortel.

Ça ne le rendait pas heureux, ça ne guérissait pas la blessure. Ça n’arrêtait même pas l’hémorragie.

Seulement une vengeance. Dérisoire, illusoire.

Elles payaient toutes pour Laure.

— Pourquoi tu vas au lac ? questionna Lapaz.

— Y a quelques touristes, paraît… Le chef m’a demandé d’y faire un tour à la mi-journée, histoire de vérifier que tout se passe bien. Ça te dit de venir avec moi ?

— J’ai du boulot…

— Tant pis !

Pierre enfila son blouson polaire sur sa combinaison grise. Tenue officielle des gardes du Parc national du Mercantour. Avant, ils étaient vêtus de vert. Mais depuis quelques années, ils étaient passés au gris. Un peu triste, cette couleur. Et qui augurait peut-être de l’avenir ? Tandis que son ami prenait congé, Vincent se demandait…

Gris, nouvelle couleur de l’écologie ?

Gris comme le béton, l’acier. Les pierres tombales.

Et pas grand monde pour s’en indigner. Ou au moins s’en inquiéter.

Comme si la nature telle qu’elle est, ne leur suffisait plus. Ils veulent la rendre plus fréquentable ; la goudronner, la baliser, l’aménager ; la citadiniser, la désauvagiser.

L’humaniser.

Il leur faut — ou on les persuade qu’il leur faut — des parkings, des aires pour leurs camping-cars, des tables de pique-nique, des routes. Bientôt, il leur faudra des ascenseurs pour grimper jusqu’aux sommets !

— Tu penses à quoi ? interrogea Pierre.

Vincent quitta un peu brutalement ses pensées.

— À rien, s’empressa-t-il de répondre.

— À rien, t’es sûr ?

Lapaz consentit à dérouler sa déprimante réflexion aux pieds de son ami.

Des ascenseurs pour grimper jusqu’aux sommets ? répéta Pierre. T’es con, mon vieux ! Je te signale qu’il en existe déjà. Téléphériques, cabines, tire-fesses… !

— C’est vrai, je suis con, soupira le guide.

— Tu veux te tirer une balle tout de suite ou attendre un peu ? demanda Pierre en lui serrant la main.

Ils ne s’embrassaient jamais, comme le font parfois les très bons amis. Mais leurs poignées de main étaient longues, puissantes.

— J’ai pas de flingue, rappela Vincent. Mais tout un tas de cordes d’escalade !

— Arrête tes conneries !… Bon, j’y vais. Au fait, tu veux passer à la maison, ce soir ? On a invité Baptiste et Cédric.

— Avec plaisir… je suis libre comme l’air !

Cristiani remarqua un paquet de Marlboro sur la commode qui trônait près de la porte.

— Tu fumes ça, maintenant ?

— Tu rigoles ! C’est à Patricia…

— Quelle Patricia ?

Lapaz hésita un instant.

— Celle qui bosse à la maison de pays, finit-il par avouer.

Pierre eut un pincement au cœur : une de plus au tableau de chasse ! Une fille sympa, cette Patricia. Elle ne méritait pas ça, sans doute…

Vincent regarda la voiture de son ami s’éloigner dans un nuage de poussière avant de retourner à l’intérieur. Au passage, il attrapa le paquet de cigarettes pour le jeter à la poubelle.

Trop fortes pour lui. Et peut-être l’avait-elle oublié là comme un prétexte pour revenir ? Non, ridicule ! Elle avait sans doute plus d’imagination que ça…

Quoi qu’il en soit, il ne voulait plus jamais qu’elle réapparaisse. Elle ne lui avait pas donné assez de plaisir pour se voir accorder une seconde manche.

* * *

Fourmis dans les jambes.

Une heure et demie que Servane se tenait debout, au bord de la route. Juste là pour effrayer les automobilistes imprudents, les premiers vacanciers.

Épouvantail en uniforme.

Elle lorgna du côté du maréchal des logis-chef, Christian Lebrun, aussi raide qu’elle, qui scrutait l’interminable ligne droite le long du Verdon.

Servane aurait aimé pouvoir discuter un peu, histoire de passer le temps. Mais le maréchal des logis n’était pas très causant. Pas avec elle, en tout cas.

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