Karine Giébel - Jusqu'à ce que la mort nous unisse

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Jusqu'à ce que la mort nous unisse: краткое содержание, описание и аннотация

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La montagne ne pardonne pas. Vincent Lapaz, guide solitaire et blessé par la vie, l'apprend aujourd'hui à ses dépens : la mort vient de frapper, foudroyant un être cher. Simple accident ? Vincent n'en croit rien : la victime connaissait le parcours comme sa poche. C'est un meurtre. Avec l'aide d'une jeune gendarme, Vincent mène l'enquête, de crevasses en chausse-trapes, déterrant un à un les secrets qui hantent cette vallée. Et Lapaz non plus n'est pas du genre à pardonner…
« Ce livre est un captivant suspense psychologique avec, en toile de fond, les décors majestueux de la montagne. »
Jean-Paul Guéry — Le Maine libre

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Vincent se retourna, elle lui fit signe de s’approcher, pointant du doigt le gouffre.

— Là ! Il y a quelqu’un en bas !

Le guide et le gendarme se précipitèrent, regardèrent à leur tour dans la direction indiquée. Vincent reconnut le pantalon de couleur grise de son ami.

— Putain ! C’est Pierre !

Matthieu informa l’adjudant Vertoli et comprit qu’il leur faudrait attendre un peu avant de voir arriver les premiers renforts. Vincent avait déjà saisi une corde et un descendeur dans son sac. Il enfila à la hâte un baudrier, noua la corde au descendeur fixé à sa taille. Puis il attacha l’autre extrémité à un mélèze qui surplombait le sentier.

— Je descends en rappel, je prends la trousse de premiers secours. Matthieu, tu m’assures…

Le brigadier cala ses pieds contre deux rochers, serra la corde entre ses mains. Vincent se jeta dans la pente, avalant le vide à une vitesse hallucinante. Puis il disparut derrière d’énormes rochers. Servane retenait sa respiration, une interminable attente commença. De simples minutes pourtant ; le temps suspendu à une corde.

— Il s’est détaché, fit soudain Matthieu. Il n’y a plus personne au bout…

Servane s’approcha du bord, défiant sa nausée et les décharges électriques qui pulsaient le long de ses mollets. Comme si l’émotion la rendait inconsciente du danger. Mais elle ne pouvait voir le guide. Elle attrapa alors sa radio, tenta d’entrer en contact avec lui.

— Vincent ? Vous me recevez ? Comment va Pierre ?

Aucune réponse. L’angoisse qui grandit dans les entrailles.

— Vincent ?

Toujours le silence à l’autre bout. Incertitude insupportable.

— Je descends ! annonça-t-elle soudain.

— Hein ? répondit Matthieu d’un air ébahi. Hors de question ! Tu restes ici…

Sous les yeux médusés de son jeune collègue, elle s’agrippa à la corde et se jeta dans l’inconnu en regardant droit devant elle. Surtout pas en bas. Elle n’avait même pas songé à nouer la corde autour de sa taille. Si elle la lâchait, elle s’offrait un plongeon d’anthologie.

Matthieu rattrapa la corde précipitamment et hurla en direction du vide :

— Tu ne t’es même pas attachée, remonte tout de suite !

En vain. Servane ne l’écoutait plus. Elle n’écoutait même plus sa frayeur.

Ses pieds dérapaient sur la paroi rocailleuse tandis que le grondement du torrent se rapprochait. Elle descendait trop vite, les doigts crispés sur le nylon. Elle parcourut ainsi plusieurs dizaines de mètres et put se poser sur un surplomb rocheux, au-dessus du cours d’eau déchaîné. Elle constata qu’elle s’était brûlé la paume des mains mais cela n’avait pas d’importance. Elle aurait mal plus tard.

Elle continua à avancer en prenant garde de ne pas glisser sur les rochers encore humides de rosée matinale. Surtout que ses muscles, durs comme la pierre, tremblaient sous les piqûres d’adrénaline.

Enfin, elle distingua Vincent, à genoux auprès de Pierre.

Plus que quelques mètres délicats, quelques efforts sur la peur pour le rejoindre.

Fin du voyage.

— Mon Dieu ! murmura-t-elle. Vincent…

La scène était insoutenable.

Il avait pris dans ses bras le corps cassé, martyrisé, comme s’il voulait le consoler.

Ce pantin avec qui elle avait joué, qu’elle s’était amusée à disloquer.

Un cadavre, déjà froid. Déjà loin. Déjà absent et pour toujours.

Il serrait contre lui cet être si cher.

Entre colère et désespoir, il demeurait immobile, impuissant.

Il se surprit alors à haïr celle qu’il aimait tant.

Qu’il aimerait toujours.

Elle qui venait pourtant de dévorer un de ses enfants.

* * *

L’averse s’acharnait sur la vallée. Larmes du ciel et de ses courtisans, sommets tendus vers l’infini.

Le deuil avait envahi chaque parcelle de cette immensité, pénétrant jusqu’au cœur de chacun comme une pointe acérée.

Le village apparut, Vincent tourna à droite en direction de l’Ancolie. L’Hiver de Vivaldi l’accompagnait, encore plus triste qu’à l’accoutumée. Tous les hivers seraient tristes désormais.

Il était resté auprès de Nadia depuis que l’hélicoptère avait emmené Pierre vers l’hôpital de Briançon. Mais ce soir, la famille avait pris le relais et il avait préféré s’éclipser. Maintenant, il se retrouvait seul face à sa peine, immense. Seul comme il ne l’avait jamais été.

Car Pierre avait toujours été là. Toujours.

Et ne le serait plus jamais.

Envie de hurler, de chialer. Mais les larmes retenues depuis ce matin refusaient toujours de venir le soulager.

Arrivé chez lui, il s’échoua sur la terrasse, immobile sous la pluie, assis au milieu du désastre. Alors, il mêla enfin son chagrin à celui du firmament. Galilée, la tête sur les genoux de ce maître en détresse, bravait lui aussi les trombes d’eau. Tenant à partager ce tourment dont il ignorait tout mais devinait l’intensité.

Vincent pleura longtemps ; ses cris de colère, de douleur, remontèrent en écho vers les cimes, noyés dans une cruelle indifférence. Jusqu’à ce que le calme revienne lentement. Paupières closes, il écouta le chant du vent qui imitait ce soir les intonations de Pierre.

En rouvrant les yeux, il vit surgir deux phares sur la piste. Qui venait donc briser son recueillement ?

L’instant d’après, il reconnut la petite voiture de Servane. La jeune femme courut jusqu’au chalet comme si la pluie était brûlante. C’est alors qu’elle devina Vincent assis sur le rebord en bois, pétrifié dans la tempête.

— Faut pas rester là, Vincent !

Elle le saisit par le bras.

— Venez, on rentre ! Allez, venez !

Et pourquoi fallait-il rentrer ? Il n’avait envie ni de parler, ni de bouger, et Servane n’avait pas assez de force pour l’entraîner dans son sillage.

— Allez, merde ! Levez-vous… Vincent, je vous en prie ! Venez à l’intérieur…

— Laissez-moi tranquille ! rétorqua-t-il d’une voix calme. Laissez-moi…

Elle s’éloigna de quelques pas, puis glissa lentement contre le mur, le visage caché entre ses mains, repliée sur une souffrance que Vincent ne comprenait pas.

Trop accaparé par la sienne.

Il se leva enfin et invita la jeune femme à se mettre à l’abri. Sans un mot, il alluma un feu, mit un peu d’eau à chauffer. Servane, figée près de la porte, trempée de la tête aux pieds, grelottait de froid, le visage hagard.

— Mettez-vous près de la cheminée, ordonna Vincent. Je vais vous filer des vêtements secs.

— C’est pas la peine…

— Ne discutez pas !

Elle enleva son blouson avant de s’asseoir en tailleur devant le feu naissant.

— Je vais me changer, ajouta le guide. Je vous apporte des fringues et une serviette.

Il revint rapidement avec un drap de bain, un pantalon et un tee-shirt.

— Changez-vous.

Il s’éclipsa, Servane en profita pour passer sa nouvelle tenue, réprimant à grand-peine ses claquements de dents.

Quelques minutes plus tard, ils buvaient une tasse de thé, installés devant la cheminée, à même le sol.

Situation étrange. Vincent était contrarié par sa présence ; il n’avait jamais aimé partager ses souffrances. Pourtant, il n’avait pas la force de la foutre dehors.

— Je ne voulais pas vous déranger, murmura soudain Servane. Mais je ne savais pas vers qui aller… Je n’ai que vous ici…

Il la considéra avec étonnement, n’imaginant pas qu’il pouvait être d’un aussi grand secours. Il avait enfin deviné le mal qui la rongeait et avait conduit ses pas jusqu’ici.

— C’est la première fois que vous voyez un cadavre ? demanda-t-il en attisant le feu.

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