Karine Giébel - Jusqu'à ce que la mort nous unisse

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Jusqu'à ce que la mort nous unisse: краткое содержание, описание и аннотация

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La montagne ne pardonne pas. Vincent Lapaz, guide solitaire et blessé par la vie, l'apprend aujourd'hui à ses dépens : la mort vient de frapper, foudroyant un être cher. Simple accident ? Vincent n'en croit rien : la victime connaissait le parcours comme sa poche. C'est un meurtre. Avec l'aide d'une jeune gendarme, Vincent mène l'enquête, de crevasses en chausse-trapes, déterrant un à un les secrets qui hantent cette vallée. Et Lapaz non plus n'est pas du genre à pardonner…
« Ce livre est un captivant suspense psychologique avec, en toile de fond, les décors majestueux de la montagne. »
Jean-Paul Guéry — Le Maine libre

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Elle hocha la tête, réprima quelques sanglots.

— Je suis passée par ce chemin, hier soir, confessa-t-elle. Et je n’ai rien vu… Si je l’avais vu, on aurait pu…

— On n’aurait rien pu faire. Il avait la nuque brisée, il est mort sur le coup. Inutile de vous sentir coupable. Vous n’êtes pas responsable, Servane.

Impossible pourtant d’effacer les images. Le corps désarticulé de Pierre… Vincent qui le tenait dans ses bras… Et les larmes de Nadia, qui l’obsédaient plus que tout.

— Comment va sa femme ? s’enquit-elle.

— À votre avis ? balança Vincent un peu rudement. Avec les gosses, elle n’aura guère le choix. Elle devra faire face. Elle est très forte, de toute façon.

— Plus forte que moi, c’est ça ?

— Ce n’est pas ce que j’ai dit. Et ne comptez pas sur moi pour entrer dans votre jeu… Vous avez fait votre travail et vous l’avez bien fait. Alors arrêtez de vous torturer, maintenant.

Ils laissèrent la douce chaleur du foyer ranimer leurs corps endoloris.

— Vous savez, reprit Vincent, Pierre était mon seul ami. Depuis toujours. Et nous nous sommes séparés sur une dispute…

— Vraiment ?

— Le jour où Myriam est morte. Pierre était là lorsque Michèle est venue m’annoncer la nouvelle. Et il n’a pas mâché ses mots… Je l’ai mal pris, je l’ai jeté dehors. Si ça n’était pas arrivé, j’aurais peut-être été avec lui, hier. Et il serait peut-être encore vivant…

— Là, c’est vous qui culpabilisez à tort, fit remarquer la jeune femme.

— Les derniers mots que nous avons échangés étaient des insultes. Alors que nous ne nous étions jamais engueulés !

— Je suis sûre qu’il vous avait déjà pardonné, inventa Servane.

Dehors l’orage se déchaînait, les bourrasques envoyant des trombes d’eau s’écraser sur le chalet.

— Je vais vous laisser, dit Servane en se levant. Je vous rapporterai vos vêtements demain… En tout cas, ça m’a fait du bien de vous parler.

— Avec ce temps, vaut mieux ne pas reprendre la route. Vous n’avez qu’à dormir ici. Il y a des chambres à l’étage.

— Je ne veux pas vous…

— Prenez celle du deuxième, c’est la plus confortable.

Elle regarda par la fenêtre, décida d’accepter son invitation. Elle voulut revenir auprès de lui mais déjà, il s’était levé.

— Je peux rester un peu près du feu ? demanda-t-elle.

— Comme vous voulez.

Il se rendit directement dans sa chambre, ne prit pas la peine de se déshabiller avant de s’effondrer sur le grand lit froid.

* * *

Il faisait encore nuit lorsque Vincent s’éveilla brusquement.

Il mit quelques secondes à réaliser.

Pierre est mort.

Mort.

Pierre…

Il attrapa sa montre : à peine 2 heures du matin. Il avait cédé sous le poids de la fatigue, plongeant dans un enfer sans issue.

Le visage de Pierre, les yeux de Myriam. Deux fantômes qui l’appelaient à l’aide.

En se levant, il faillit tomber ; courbatures dans tout le corps, mollets durs comme du bois. Il avait été roué de coups, il était épuisé.

La pluie martelait sans relâche le toit métallique du chalet, tandis que le grondement lointain du tonnerre résonnait au fond de la vallée. Il descendit l’escalier, alluma une petite lampe dans le salon. La faible lumière révéla un spectacle insolite qui aurait pu le faire sourire s’il n’avait pas eu aussi mal : Servane s’était endormie devant la cheminée où ne subsistaient que des braises, allongée en chien de fusil sur le tapis. Galilée s’était pelotonné contre elle, faisant pour une nuit des infidélités à son maître. Vincent but un grand verre d’eau dans la cuisine et s’approcha de la cheminée pour y remettre une énorme bûche. Servane ne se réveilla même pas, Galilée se contenta de relever la tête et de remuer la queue. Vincent s’assit tout près de ce couple improvisé et regarda les flammes renaître dans l’âtre rougeoyant.

— Vous n’arrivez pas à dormir ? demanda une voix d’outre-tombe.

Il répondit d’un simple signe de tête.

— Je n’arrête pas de penser à Pierre, confessa-t-il. À ce qui a pu se passer.

— Vous ne saurez jamais ce qui s’est passé. Un accident stupide, sans doute…

— Ce n’est pas un accident, affirma Vincent de façon abrupte. Il n’est pas tombé tout seul…

La jeune femme écarquilla les yeux, se redressa d’un bond.

— Mais… Qu’est-ce qui vous permet de dire ça ?

— Il a fait ce parcours des centaines de fois. De nuit comme de jour, avec ou sans neige ! Il n’y avait aucune difficulté particulière, aucun danger ! Il n’a pas pu tomber tout seul ! C’est impossible !

— Il a peut-être eu un malaise…

Vincent secoua la tête.

— Il était en parfaite santé. Il avait le pied plus sûr que n’importe lequel d’entre nous. Plus j’y pense, plus je me dis que ce n’est pas une chute accidentelle…

— Mais qui aurait pu faire une chose pareille ?

— J’en sais rien. Ça peut être n’importe qui… Des braconniers pris sur le fait, par exemple… Pierre en traquait depuis quelques semaines.

— Des braconniers ? C’est absurde ! Ils n’iraient pas jusqu’à tuer un garde !

— C’est déjà arrivé, rectifia Vincent. Ils risquent gros s’ils se font choper et la vie n’a que peu d’importance pour des mecs comme ça… Demain, je retournerai là-bas.

— Pour quoi faire ?

— Je trouverai peut-être quelque chose, un indice…

— Je suis de repos, demain. Je peux vous accompagner, si vous voulez.

— Pourtant, vous ne semblez pas croire à mon instinct…

— J’attends de voir, dit-elle en se rallongeant.

Il sembla rassuré qu’elle lui offre son aide.

— Vous ne voulez pas monter vous coucher dans un vrai lit ?

— Non, je suis bien ici…

Il se leva, resta un moment près de la fenêtre, observant en silence la fureur de la montagne. Si tu es en colère, c’est que ce n’est pas toi la meurtrière…

Tu hurles vengeance… Vengeance pour la mort d’un de tes fils.

Servane s’était rendormie ; Vincent aurait aimé pouvoir en faire autant, mais avait peur de ce qui l’attendait de l’autre côté. Ses nuits n’étaient que cauchemars, depuis longtemps. Maintenant, ce serait bien pire…

Finalement, il s’assit à côté de son invitée et regarda le feu agoniser jusqu’à l’aube.

10

Servane s’accrochait à la poignée pour limiter l’impact des secousses sur ses vertèbres tandis que le pick-up gravissait rapidement la piste rocailleuse menant au bois de Vacheresse. Drôle de nom, songea la jeune femme. Mais après tout, ici comme ailleurs, ces appellations poétiques ou prosaïques ne reflétaient rien d’autre que l’héritage du passé…

Le visage de Vincent était sombre, encore plus qu’à l’accoutumée. Il n’avait quasiment pas prononcé un mot depuis qu’ils avaient quitté l’Ancolie, direction les lieux du drame.

Servane respectait le silence du guide, comprenant sa douleur, sa colère. Mais elle aurait aimé qu’il partageât un peu ses pensées. Elle avait accepté de le suivre, il aurait pu feindre un minimum d’intérêt pour elle, histoire de lui laisser croire qu’elle servait à quelque chose, que sa présence lui apportait un peu de réconfort !

Elle avait accepté de le suivre, oui. Dans les premiers pas de cette enquête qui, elle en était persuadée, ne mènerait à rien. Sinon à nier l’évidence : Pierre avait basculé du haut de cette falaise pour s’écraser en contrebas. Même s’il était un montagnard aguerri ; même s’il était le meilleur. Mais il fallait que Vincent s’en rende compte par lui-même.

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